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La suggestion évocatrice : use des figures de styles suivantes :

Analyse des slogans publicitaires utilisés par les trois opérateurs téléphoniques

1- La suggestion évocatrice : use des figures de styles suivantes :

La métaphore :

(Ou métonymie) : Il s’agit de la désignation d’un objet, d’une idée par un mot référent, à un autre mot, une autre idée (Parce que communiquer est essentiel. Nous sommes partout avec vous) (Cf. Image n°5)

Dans cet énoncé, l’opérateur téléphonique « mobilis » fait allusion à l’étendue de son réseau, il compare cette dernière au sable. La métaphore est une figure de style qui permet la comparaison et l’analogie en favorisant le discours poétique ainsi que l’évocation de l’abstrait.

La catachrèse

qui consiste à employer un mot métaphore pour désigner un objet privé de terme propre (Style) (cf. image n°4) Cette figure permet personnification et jeux de mots.

La litote

qui consiste à dire peu pour exprimer beaucoup (KHALLASLI) (Cf. Image n°1). La litote permet de jouer la modestie.

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La synecdoque

qui consiste à désigner la partie pour le tout ou inversement. En se référant à l’image n°9 le drapeau national est un élément qui renvoie à un ensemble. Les signes iconiques et plastiques de ce drapeau font de lui une caractéristique spécifique à l’Algérie. Signalons à notre lecteur qu’il pourrait s’agir de synecdoque simple, de synecdoque double ou triple. S’agissant de toutes les annonces, un autre élément (le logo) peut nous suggérer, l’annonceur « Djezzy », « mobilis »ou « Nedjma ».

Il faut souligner, à la fin de cette partie, que la suggestion évocatrice, en parallèle avec l’emploi des figures de style, recoure à un autre élément qui lui aussi est déterminant, il s’agit du choix du niveau de langue.

- La suggestion subjective :

L’objectif est d’avoir un impact sur l’autre en glissant insidieusement un mot dans un propos en apparence objectif, en choisissant un terme plus qu’un autre qui portera en lui une connotation positive ou négative. Ces mots sont appelés des marqueurs ou axiologiques).

Comme : enfin, trop, presque… (Partout avec vous), (Cf. Image n°5).

b- Modes communicationnels

- Le jeu

La publicité est friande de jeux, tels que le jeu de mots, jeu de l’énigme, jeu de la dérision. Dans notre cas d’étude et pour ne pas trop s’étaler, le seul exemple que nous allons citer est le propos du slogan, de l’opérateur téléphonique « Djezzy » :(L’Algérieشيعت).

- Le tout par son contraire

Pour étonner, la publicité pratique la loi des contraires et bouscule les schémas acquis. Pour ce faire elle utilise des figures comme l’antonymie et l’illogisme.

- Le néo-langage

Le produit ou la marque sont si bien les vedettes du discours qu’ils deviennent des éléments à part entière de celui-ci.

- Le nom

En publicité, le nom de la marque est une identité. En Algérie, il suffit d’évoquer le nom « Djezzy », »mobilis »ou « Nedjma » pour que soient

113 suggérées la qualité, du service, l’étendue du réseau, ainsi que les diverses promotions dispensées d’une période à l’autre.

À part les noms, qu’on vient de citer en guise d’exemple, la marque ou le produit peuvent devenir des verbes, des adjectifs ou des adverses.

4.2.2. L’alternance codique

S’agissant d’images publicitaires destinées à être diffusées dans la société algérienne où la langue française occupe le deuxième rang après la langue arabe (langue nationale). On constate que le discours des opérateurs téléphoniques laisse apparaître, parfois des situations de bilinguisme où se manifeste le contact des deux langues (L’Algérieشيعت) (cf. Image n°8), (KHALLASLI) (cf. Image n°1). Le recours de la publicité à de tels procédés obéît à la réalité suivante : nombreux sont les individus de la société algérienne qui usent des deux langues pour communiquer.

« Par bilinguisme ou plurilinguisme, il faut entendre le fait général de toutes les situations qui entraînent un usage, généralement parlé et dans certains cas écrit, de deux ou plusieurs langues par un même individu ou un même groupe .»60

Si nous avions choisi, de parler, en premier lieu du bilinguisme, c’est parce que l’étude de ce dernier va rendre compte du changement ou de l’alternance de langue ou de variété linguistique dans un discours ou une conversation (Code-switching). Le choix de langue concerne aussi bien le bilingue, capable de la production et de la compréhension des phrases dans plus d’une langue, que l’unilingue qui décide d’utiliser des registres différents.

D’une manière générale : l’alternance codique ne peut être complètement comprise que grâce à une étude à la fois ethnologique, attitudinale et grammaticale, c'est-à-dire grâce à une analyse que vise à savoir quand elle se produit, comment, où et pourquoi ?

De ce fait, toute tentative de classification de l’alternance codique est sujette de discussion car elle ne fait que refléter l’ambiguïté qui entoure le terme. En nous appuyant sur l’article de P.Gardner Chloros61

, il a été possible de distinguer trois catégories d’alternance : le « Code-switching », où le changement de variété s’associe à « une attitude », l’intensité des émotions, le

60

Tabouret-Keller, « Plurilinguisme et interférences », dans la linguistique ; guide alphabétique, Denoël 1969, p309, In, Christian Baylon, sociolinguistique société, langue et Discourt, Paris, Nathan, 1991, p146. 61 P. Gardner Chloros, « Code-switching : approches principales et perspectives » dans la linguistique, vol 19, 1982-3, pp21.53, In, Christian Baylon, Sociolinguistique société, langue et discours, Paris, Nathan, 1991, p153.

114 « code-mixing », où des unités linguistiques sont transférées d’un code à une autre ; et enfin le « code-mixing » qui n’est pas régi par des règles.

« La distinction entre code switching et code mixing est difficile à comprendre puisque la définition du premier est donnée en termes, psychologiques et celle du deuxième en termes linguistiques, quand au odda-mixing qui n’a ni raison psychologue, ni régularité linguistique, il semblerait représenter une catégorie « fourre-tout » pour les cas de changement de variété qui paraissent encore incompréhensibles.»62

Il est clair que le recours à l’alternance codique est fréquent dans le discours publicitaire. Régulièrement : à la télévision, à la radio ou sur les panneaux publicitaires, on assiste à des annonces qui présentent des alternances de langue (ALLO OTA ولاو لاو ولأ ريغ – Le partage شيع- ALLO LAHBAB,