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La structure de l’organisation civique et les ré- ré-seaux dans les quartiers à Medellín

PREMIÈRE PARTIE

TIQUES URBAINES

2.4 FORMES DE MOBILISATION CITOYENNE DANS LES SECTEURS DEFAVORISES DE M EDELLIN

2.4.1 La structure de l’organisation civique et les ré- ré-seaux dans les quartiers à Medellín

L’exercice de reconnaissance et de revendication sociale des quartiers à Medellin et en Colombie, se configure depuis l’organisation des habitants du quartier qui, avec patience et per-sévérance, parvient à se consolider comme une autorité locale représentant les intérêts des habitants, une petite Mairie comme ils disent.

La Constitution de la Colombie de 1991 réserve une place importante à la reconnaissance de la participation civique ci-toyenne, ce qui se reflète dans les différentes instances qui ou-vrent des mécanismes de participation et d’organisation commu-nautaire. Partant de cette opportunité, la structure de l’organisation sociale à Medellin adopte ses formes et les adapte aux territoires et à leurs besoins.

L’organisation sociale et la solidarité s’avèrent être des lo-giques face au besoin de constituer les quartiers. La législation soutient ces initiatives et les fait participer au développement de la ville, tout en précisant le rôle des organisations sociales et leur rapport avec l’État. Dans de nombreuses villes, cette législation reste juste sur le papier ou dans la justification d’intérêts particu-liers. En revanche, à Medellin, elle a pris une grande ampleur et fait toujours l’objet de débats.

Depuis la plus petite unité représentée par l’Action Communale, est organisé un réseau avec les Conseils d’administration local (les JAL, qui rassemblent toutes les actions étatiques d’une commune), y compris l’Association des Conseils d’Action Com-munale (JAC) par ville, la Fédération de JAC par département et la Confédération de JAC, tant au niveau local que national. (Voir schéma Figure 1)

Par conséquent, l’union des voix des habitants du quartier se matérialise sous la forme d’une Action Communale. Cette organisa-tion représente le type d’organisaorganisa-tion de base dans le quartier et elle se compose de leaders qui représentent les initiatives, les pensées et l’agir communautaire. D’élection populaire et démo-cratique, ses unités ont une structure reconnue juridiquement par la constitution du pays et celle-ci est règlementée par différentes lois et accords. On fait partie d’une telle initiative par affiliation, et ce sont les associés qui élisent leurs représentants : un prési-dent, un vice-présiprési-dent, un trésorier, un contrôleur, un secrétaire, un médiateur.

L’Action Communale a pour fonction d’accueillir les initiatives des habitants, de développer des projets et d’agir aussi pour la

revendication des droits des habitants. De l’Action Communale dépendent aussi toutes sortes de groupes et représentants divers, ainsi les animateurs de quartier, qui sont chargés de promouvoir les différents projets en faveur de la communauté.

Chaque quartier doit compter une Action Communale selon l’extension de son territoire et le nombre de ses habitants. Pour être définie en tant que telle, une JAC doit compter au minimum 75 associés. L’union de l’ensemble des actions communales dans une même zone ou Commune (division administrative de la ville), forme une JAL (Conseil d’administration local). Ce Con-seil fonctionne comme l’intermédiaire entre le gouvernement local et les habitants, et il est défini comme une « corporation administrative à caractère public et de contrôle territorial » (selon la loi 36 de 1994). Leurs représentants sont élus par vote popu-laire dans une Commune, et leur action doit être consignée au moyen de statuts (voir schéma figure 2).

Figure 1: L’organisation communautaire dans la Commune 1

2.4.1.1 Le Presupuesto Participativo

Le Presupuesto Participativo (PP) est un mécanisme de participation communautaire de développement local, tiré du modèle brésilien du budget participatif, par lequel on essaie de récupérer la con-fiance entre les habitants, les institutions et les gouvernements locaux (voir figure 2).

Le mécanisme établit d’importantes ressources qui sont gérées depuis les organisations communautaires, lesquelles donnent la priorité à l’investissement des ressources dans des projets dont bénéficient les communautés. La plus haute autorité est le Conseil Communal, composé d’Ediles, ou représentants. Ces délégués ap-partiennent aux différentes organisations communautaires ou sont des représentants des quartiers, élus par vote populaire. Ils s’organisent en différentes commissions et débattent sur les

dif-Types  d'organisations  de   quartier  pour  gérer  les   ressources,  résoudre  des  

problèmes  et  proposer   des  initiatives.  

Corporation   administrative  à  caractère  

public  et  de  contrôle   territorial.  Intermédiaire   entre  les  gouvernements   locaux  et  les  habitants.    

Organisées  par  afOiliation   et  élection.  Composées   corporations  et  fondations  

férents projets dans les Asambleas de quartier. Avec ces Assem-blées, les projets sont placés en priorité selon les besoins les plus urgents ou les plus stratégiques des quartiers ou des localités. De cet exercice naissent les Plans de développement Communal (PDC), prévus pour quinze années, largement étudiés et débattus par la communauté (voir Photo 2).

Photo 2: Couverture PDC Commune 1

Source: Corporacion Convivamos 2010. Dans la commune 1, la communication est très importante, ils disposent de différents moyens alternatifs, entre autres, des magazines men-suels, des journaux, des affiches, des dépliants, une radio. Pendant la période d'observation, tous ces moyens ont diffusé massivement le Plan de Développement de la commune

Les institutions, à travers les différents Secrétariats de l’administration municipale, sont les garantes du processus et de l’accompagnement, en vue de rétablir aussi les liens entre les quartiers et le gouvernement local.

Figure 2: Le Presupuesto Participativo (Budget Participatif)

2.4.1.2 Le Plan de Développement Local

Si l’on veut faire référence aux projets de la collectivité, il est nécessaire de procéder auparavant à une description du Plan de Desarrollo Local (PDL), ou Plan de Développement Local, fixé pour la période de 2005-2015 et construit par la communauté et ses représentants. Le plan, comme le signale une des personnes interrogées, était une excuse pour consolider le tissu des organi-sations communautaires de la zone.

Bien que le parcours de construction et de mise en œuvre du plan ait été semé de nombreux obstacles, surtout financiers, le PDL a apporté de nombreux bénéfices et il a surtout servi de modèle pour la ville, faisant que toutes les communes ont égale-ment adopté des Plans.

À l’initiative des communes, des politiques locales et natio-nales ont aussi été adoptées, ainsi le cas de l’éducation supé-rieure. Après l’observation de la problématique de l’accès très difficile à l’université pour les jeunes des quartiers, le plan s’est concrétisé en une stratégie pour financer les études supérieures des jeunes de la commune. En contrepartie, ceux-ci offrent une prestation de service social à la communauté, où ces jeunes, par la mise à disposition de leurs savoirs et leurs apprentissages, acquittent les financements reçus. 1280 jeunes ont bénéficié de ce projet.

Quant au plan, il reprend l’expérience PUI et se compose de différentes phases : construction, divulgation, gestion et exécu-tion. Il part de la reconnaissance de tous les quartiers du terri-toire, y compris ceux qui ne sont pas reconnus en tant que quar-tiers par l’administration municipale.

Les quartiers sont regroupés en Nœuds selon leur proximité géographique et leurs affinités. Chacun de ces Nœuds fait l’objet d’un diagnostic, il en est de même pour chaque quartier, de mais également de chaque quartier, ceci en observant leurs principaux besoins. Ensuite, sont tracées des lignes stratégiques d’intervention, qui s’articulent aux différents projets de la muni-cipalité, puis leur gestion et leur exécution sont visualisées.

Pour la phase de diagnostic du plan, un groupe de travail et d’animation est constitué pour visiter les quartiers et inviter les habitants à participer. Un autre groupe est chargé d’étudier toutes les informations statistiques consignées par les institutions de l’État, lesquelles sont validées selon l’expérience de vie des habitants et les besoins des quartiers. La participation est une des bases les plus importantes de la conception du Plan.

Dans sa structure, le Plan se compose de cinq lignes straté-giques ou dimensions : culturelle, économique, environnemen-tale, politique, institutionnelle et physico-spatiale. C’est depuis ces lignes que sont élaborés des projets dont la gestion se réalise au niveau local, national et international, avec des institutions publiques et privées Le Budget participant, canalise la majorité des projets sociaux ou d'infrastructure qui sont exécutés avec cette ressource à caractère local, les leaders donnant la priorité aux interventions à effectuer dans les quartiers, en fonction des besoins consignés dans le Plan de Développement. C’est de la participation et de la force des organisations de chaque quartier, selon son influence et sa représentativité, que dépend la distribu-tion de ressources.

2.4.1.3 Association Convivamos

Mis à part ces structures, dans les quartiers sont aussi déployées toutes sortes d’organisations qui travaillent en réseaux, selon les différentes initiatives pour l’amélioration de la vie de quartier. Il existe des organisations culturelles, de revendication de droits, économiques, d’autogestion, éducatives, sportives entre autres.

Convivamos représente, parmi ces organisations, la plus importante de la Commune 1. On pourrait dire de cette organisation que c’est une école pour les leaders qui interviennent dans la création du Plan de Développement Communal, tout en impliquant l’ensemble du réseau d’organisations communautaires de la Commune, mais aussi de la ville.

L’organisation est formée juridiquement en 1990, à l’initiative d’un groupe de jeunes soutenus au début par la communauté religieuse des Monfortiens. L’organisation s’articule avec l’objectif de stabiliser les structures de soutien social dans la Commune 1, car, selon son directeur, l’organisation de la com-munauté est nécessaire pour résoudre les problèmes du quartier et transformer ainsi le territoire. L’expérience de Convivamos s’est construite par étapes, après avoir commencé dans le quartier Guadalupe de la Commune 1.

Avec le temps, elle s’élargit à la commune et à toute la zone.

Pour eux, l’essentiel est que toutes les organisations travaillent en réseaux dans la commune, dans la zone et dans la ville. La forme d’organisation de Convivamos est différente, selon son directeur, de celle d’autres types d’organisation communautaire. Le siège de l’association compte trois étages, tout le personnel est orienté vers les mêmes objectifs, et la direction est renouvelée tous les trois ans. Pour son fonctionnement, des subventions sont appor-tées par une fondation catholique allemande. Le Conseil d’Administration nomme le directeur pour trois ans.

L’appartenance à l’organisation se fait par affiliation et les membres se regroupent en commissions : le conseil d’administration, le conseil consultatif, le conseil de contrôle, le conseil de relations, une direction institutionnelle (pour

coor-donner l’intérieur de l’organisation) et une direction générale, chargée de la gestion économique, politique et sociale.

De la direction institutionnelle dépendent la coordination ad-ministrative et la coordination opérationnelle ou de projets. Cette coordination est chargée de la partie politique auprès de la com-munauté et elle prend en charge la formation (car les habitants manifestent le besoin d’être en constant apprentissage) et l’animation. À l’époque du travail de terrain, il y avait dix-sept employés fixes, sept dans la partie administrative, le reste dans la partie opérationnelle, et d’autres, recrutés selon les projets.

L’organisation compte également avec le soutien d’une équipe de stagiaires universitaires de différentes professions sociales et d’une autre, d’environ soixante-dix lycéens pour le support ad-ministratif et logistique des évènements.

Des leaders communautaires, ainsi que différents réseaux et alliances avec les institutions, sont aussi présents et apportent leur soutien. Par exemple, ils profitent de l’expérience de l’équipe technique de l’EDU en cartographie et en dessin tout en parta-geant leur expérience. Pour eux, le travail en réseau est fonda-mental pour l’organisation. Au total, ce sont plus de deux-cent personnes qui travaillent pour et avec Convivamos. Même s’ils affirment que le travail en réseau est difficile à gérer, celui-ci est nécessaire, car il y a une plus forte incidence et une mobilisation plus importante, au sein de la communauté.

Quant à leur travail de soutien de l’organisation communau-taire, ils analysent les difficultés des JAC et manifestent le besoin de renouveler leur structure pyramidale, qui constitue parfois un obstacle au renouvellement des leaders et des processus de déci-sion dans le quartier. Par expérience, ils considèrent plus impor-tant de travailler avec les réseaux de quartier, lesquels sont en plein essor. Leur mobilisation est plus large et elle permet davan-tage de représentativité de la communauté.

De par l’expérience de Convivamos, ils affirment qu’il existe dif-férents ennemis de l’organisation communautaire, qui font géné-ralement obstacle pour en empêcher son essor et sa crédibilité.

Tout d’abord, l’individualisme, qui est diffusé comme une idéo-logie inhérente au système socio-économique, engendre une grande fracture sociale. À part cela, à l’intérieur du travail com-munautaire et dans leur expérience de plus de vingt ans, ils re-connaissaient cinq obstacles à l’organisation communautaire :

Premièrement, les acteurs armés, qui dans leur politique de terreur détruisent le tissu social ; deuxièmement, les politiciens, qui viennent, dans leurs pratiques clientélistes, rompre les pro-cessus des communautés ; troisièmement, la religion, toujours à cause de l’individualisme :

« Ils cherchent le salut individuel avec le royaume de Dieu, mais pas avec la société [...]. Ils se sauvent l’un après l’autre. Dans n’importe quelle profession de foi ou religion, c’est la personne qui est sauvée, non la société ».

(Focus Group 6, P. 19)

Quatrièmement, les acteurs étatiques, car leurs lignes direc-trices et leurs projets ne tiennent pas compte des communautés et leur travail est désarticulé ; en outre, cinquièmement, les mé-dias et le système économique, qui désorientent les gens dans leur idéologie de consommation.

Ainsi, les priorités de Convivamos sont l’articulation du travail communautaire et la transformation qui dignifie la vie de gens, comme cela est retenu dans leurs statuts qui définissent ainsi l’objectif stratégique :

« Affermir l’articulation du mouvement communautaire, à partir de la construction de propositions alternatives viables, orientées vers la promotion de l’identité popu-laire et vers la construction d’un projet politique – social, pour la participation et l’incidence depuis les secteurs populaires en processus de transformation sociale, qui contribuent à la génération de conditions de vie digne ».

(Convivamos. Statuts)

L’orientation de leur travail communautaire se positionne, en tant que stratégie de travail, dans les perspectives de

revendica-tions de droits, de genre et psycho-sociales. Il s’articule en six stratégies qui donnent une orientation à leurs projets et à leur intervention dans les communautés : stratégie d’éducation popu-laire, stratégie d’animation territoriale et multiplication commu-nautaire, stratégie de mobilisation et incidence politique, stratégie de construction de connaissance, stratégie de communication populaire et stratégie d’articulation organisationnelle.

Ces orientations de travail amènent la formation de différents comités et projets qui travaillent pour l’exécution de différents programmes et projets pour le bien de la communauté.

Leur travail dans la communauté est reconnu et respecté. Con-vivamos représente, aux yeux de la communauté, une institution sérieuse qui la soutient et qui articule tout le territoire de la Commune 1. L’analyse leur trajectoire permet de voir combien les besoins collectifs d’organisation étaient fondamentaux pour la revendication des droits et de la reconnaissance, ce qui a permis un bon positionnement sur la scène politique et institutionnelle.

2.4.1.4 Initiatives de solidarité et d’autogestion : Coopérative Precoambien-tal

En Colombie, le recyclage de matériaux n’est pas une habitude dans les foyers. En revanche, recycler était considéré comme le métier des sans-abri, les Sdf, ou habitants de la rue, ou en situation de rue, comme on les a appelés récemment à Medellin. Depuis tou-jours, ils ont porté le stigmate des dépendances. Récemment, les initiatives privées ont commencé à voir dans le recyclage une source importante de génération de capitaux. Cependant, der-rière le recyclage, en Colombie, se cache une manière de survivre à la précarité et d’entretenir une famille.

Les Sdf en Colombie, depuis l’époque du narcotrafic et l’incursion du paramilitarisme, ont été vus comme la saleté de la ville. Ils ont longtemps été victimes du nettoyage social que ces groupes exerçaient. Même les gens ordinaires ont appris à traiter ces personnes de desechables (jetables). Le 1er mars 1992, à Barran-quilla, un recycleur s’est réveillé dans une morgue, ceci après une

agression et il a pu ainsi échapper à son sort. La police découvre qu’une partie de l’équipe administrative et de surveillance d’une université reconnue, était impliquée dans la mort de nombreux recycleurs, dont les corps étaient vendus aux étudiants de méde-cine. En outre, leurs organes servaient à toute une organisation de trafiquants. Depuis cette découverte macabre, le 1er mars de chaque année, est célébré la journée du recycleur, à titre de protes-tation pour que ce métier et ces personnes soient reconnus dans leur dignité.

Avec le stigmate qui a poursuivi ce métier en Colombie, dans la Commune 1, depuis le diagnostic d’une problématique envi-ronnementale qui établit un lien entre les maladies propres à la mauvaise disposition des poubelles qui affectaient surtout la population infantile de la Commune. Faire les poubelles repré-sentait une opportunité de s’en sortir. Mon leader interviewé de l’organisation 2, et dix-sept femmes leaders de la zone, ont donc recherché une solution à cette problématique qui consiste dans la formation. Elles ont reçu une formation en thématiques envi-ronnementales et un petit groupe de ces femmes a vu dans le recyclage l’opportunité de créer un réseau solidaire pour aider les pauvres à s’en sortir. Cependant, avec le stigmate de ce métier, seulement cinq femmes sont encore dans ce projet.

En 1997, a commencé une autre initiative qui consistait en un travail de récupération de matériaux de recyclage par une coopé-rative créée à cet effet. Une de ses principales tâches était de sensibiliser les familles au tri des ordures et faire reconnaître les recicladores comme de vrais travailleurs. Même si le projet était très bien accueilli à l’époque, la violence du conflit armé marquait le territoire avec ce qu’on appelle à Medellin les frontières invisibles, et il était très difficile pour toute la population de la commune de circuler librement dans tous les quartiers. Cette situation rendait difficile le ramassage des déchets à recycler. Malgré cela, dans les ménages, le projet était bien accueilli et les déchets recyclables étaient conservés pendant des semaines. Les seuls appels passés étaient pour annoncer la possibilité de circuler sans danger à l’heure de procéder au ramassage des matériaux.

Precoambiental a toujours travaillé pour la dignification du mé-tier et pour la sensibilisation de la communauté. Mais parmi ses principales réussites, il faut souligner la création d’un réseau, tant au niveau local que national et international, pour la défense et la reconnaissance du métier. Ils ont même remplacé le nom de recicladores par celui de récupérateurs, car ils se considèrent comme tels. En fait, ils justifient leur qualificatif, car ils ne parti-cipent pas, eux, à la transformation des matériaux, mais plutôt au ramassage des déchets solides. Dans leur initiative, ils essaient également d’instaurer le port d’un uniforme au niveau national, pour que les gens les considèrent autrement et les traite mieux lorsqu’ils trient leurs ordures, mais aussi pour qu’on les recon-naisse dans leur dignité.

Cependant, le recyclage reste un travail très difficile. Il est très compliqué de bien payer les gens et la coopérative s’est battue pour que soit proposé un salaire digne accompagné des presta-tions sociales nécessaires. Mais d’autre part, la morphologie du territoire en versant n’est pas favorable, et le ramassage reste très laborieux car le transport des déchets est réalisé avec leurs

Cependant, le recyclage reste un travail très difficile. Il est très compliqué de bien payer les gens et la coopérative s’est battue pour que soit proposé un salaire digne accompagné des presta-tions sociales nécessaires. Mais d’autre part, la morphologie du territoire en versant n’est pas favorable, et le ramassage reste très laborieux car le transport des déchets est réalisé avec leurs