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PREMIÈRE PARTIE

TIQUES URBAINES

2.1 L ES QUARTIERS AGREGES

En dépassant la notion stigmatisée du ghetto, qui fait référence à des espaces ségrégés, fermés et dysfonctionnels, Sandro Cattacin (2011 : 55) parle des quartiers agrégés comme de lieux d’opportunité, et même si ce sont « des espaces homogènes ou-verts, à forte concentration résidentielle et dont les habitants possèdent un statut socio-économique similaire (bas en prin-cipe) » par définition. Ce sont aussi des espaces, des secteurs, des parties de la ville, des quartiers qui ont, dans leur articulation, leurs propres logiques et qui s’autorégulent. Ce sont des lieux d’accueil de migrants qui permettent de renforcer l’identité dans un contexte contemporain inscrit dans l’individualisme. Cattacin et Leontsini (2014)

Dans mon travail, j’ai essayé d’expliquer comment ce sens d’agrégation est possible, dans le cas de Medellin, partant de l’opportunité de reconstruire la ville depuis ces secteurs. Histori-quement exclus, leurs dynamiques internes solidaires, leur per-mettent renforcer leur auto organisation, et trouver ainsi un rap-prochement avec la ville. Ce processus de mise en communauté, ou de construction d’un récit de communauté, dans les quartiers étudiés, est ainsi en relation avec les ressemblances liées au parcours et au con-texte urbain (Cattacin et Leontsini 2014 : 32).

La situation d'exclusion de ces secteurs, dans ce contexte, m’amène à définir aussi la notion de ségrégation en tant que forme de discrimination, laquelle opère comme une distinction qui produit un traitement inégal. Cette notion est reprise depuis le travail de Gordon Allport :

« La ségrégation est une forme de discrimination qui pose des limites spatiales d'un certain type, pour accen-tuer la situation désavantageuse des membres d'un exo groupe ». (Allport 1954 : 70)

La ségrégation de certains secteurs dans la ville de Medellin, a opéré depuis l'abandon étatique. Face à l'industrialisation de la

ville, les migrations rurales s’accélèrent, la population se densifie et la ville perd sa capacité d'accueil.

C’est ainsi que des groupes de populations, en situation de précarité et à la recherche d’une solution au problème du loge-ment, envahissent des terrains situés en périphérie urbaine, ce qui, dans la morphologie de la ville, est représenté par les ver-sants.

Les conditions difficiles propres à l’origine de ces zones, dans lesquelles les individus ont dû surmonter des épreuves, ont don-né lieu à une interaction collective, où la recherche de solutions au problème du logement, au début, a influencé leur auto organi-sation.

Dans un premier temps l'État répond de manière répressive aux invasions, mais face à l'ampleur du phénomène, il décide d'oublier. Cet abandon signifie l'auto-construction, non seule-ment de logeseule-ments, mais de quartiers et de secteurs sans planifi-cation territoriale adéquate. Dans ces lieux, les espaces publics ou de circulations créées n’étaient pas adéquats, sans les services publics de base, sans équipements collectifs et ils se sont mainte-nus en marge de toute relation socioculturelle, économique et politique avec la ville.

La consolidation des quartiers a été déterminée par l’orientation des actions de ces groupes démographiques dans leur façon d’établir des relations. Ceci se traduit dans les formes d'adéquation de ces lieux, adaptés aux formes d'organisation communautaire qui sont créées.

En ce sens, pour quelques quartiers, obtenir des services pu-blics de base comme l’eau ou l’électricité, dépendait de l'autoges-tion collective, plus que de l'administral'autoges-tion publique.

Les relations de familiarité créées dans ce contexte de difficul-tés, se sont transformées en une action collective, qui a permis aux habitants de ces zones, dans un deuxième temps, de démar-quer leur identité, affronter la précarité et le positionnement des

groupes armés. Dans ce parcours, ces secteurs se développent et se stabilisent, malgré le marquage social et leur situation de vul-nérabilité.

Bien qu'au fil du temps, ces secteurs se soient peu à peu inté-grés à la ville, leur visibilisation est devenu effective grâce à la lutte de leurs organisations, mais aussi par l’établissement des groupes armés qui ont créé, depuis ces zones, une menace pour la ville.

Après une pacification du conflit remise en question, appa-raissent les projets d’aménagement PUI, comme outil de la plani-fication urbaine. Dans ce contexte, la recherche aborde les ac-tions collectives de certains de ces quartiers dans leur demande de reconnaissance. D’autre part, est examinée la situation d’échange entre la communauté, historiquement objet de ségré-gation et d’étiquetage, et l’État, représenté par les institutions locales qui gèrent le projet.

La communauté, depuis ses organisations de quartiers, a établi sa position en remettant en question la façon de comprendre la gouvernance locale et l’application des politiques d’aménagement territorial dans les secteurs défavorisés.

L’État, représenté dans le projet urbain de rénovation, vise à renforcer ces lieux comme des espaces importants pour la ville et par conséquent, à changer aussi l’image de violence, séquelle du conflit armé et du narcotrafic.

Ainsi, dans le cas de Medellin, les quartiers agrégés sont évo-qués comme des entités urbaines historiquement ségrégées de la ville, qui reprennent leur place à travers un urbanisme en proces-sus de consolidation depuis l’organisation sociale des quartiers.

Dans cette logique, l’agrégation dans les quartiers n’est pas créée automatiquement, et il est nécessaire de compter avec un contexte théorique dans la compréhension de cette dynamique.

Ainsi sont développées les notions expliquant l'agrégation, de-puis la théorie du contact d'Allport, laquelle est contextualisée

depuis les travaux d'Ervin Goffman et Howard Becker, lesquels expliquent les façons d’établir des relations ainsi que les actions des sujets et des groupes, qui sont soumis à une situation défavo-rable qui les différencie.

La théorie du contact développée par Gordon Allport, offre l'importante référence dans la compréhension des logiques rela-tionnelles à l'intérieur d'un groupe. De multiples variables in-fluencent les formes des contacts entre les individus, produisant des relations (Allport 1954 : 290).

Selon les conditionnements socioculturels dans lesquels s’inscrit un groupe social déterminé, le contact qui fait place à une façon d’établir des relations, est déterminé en fonction du type d'association qui est créée ; du type de contact, du nombre de personnes concernées, de la fréquence et de la personnalité des individus (de leurs préjugés, de leur caractère, de l’expérience, des stéréotypes, de l’âge, de l’éducation).

Pour l'auteur, les formes de contact peuvent s'inscrire depuis différents domaines : fortuit, résidentiel, professionnel, récréatif, civique, religieux, politique, et depuis les attitudes de bonne vo-lonté. Pour le cas de la recherche, on reprend le type de contact résidentiel et de bonne volonté, pour expliquer les façons d’établir des relations qui ont été observées dans les quartiers étudiés.

Quant au contact résidentiel, l'auteur part de l'étude de la sé-grégation des quartiers défavorisés aux États-Unis, pour expli-quer comment, la ségrégation s’inscrit en termes ethniques. Sur les quartiers ségrégés, habités par des populations noires, des stéréotypes ont été associés aux habitants, les catégorisant de criminels et de malades. En étudiant la perception des relations interraciales, l'auteur détermine comment l'établissement d'un contact étroit, entre races, peut engendrer la perception des moindres différences raciales par rapport à ceux qui maintien-nent une plus grande distance sociale.

Toutefois, comme le développe le texte par la suite, depuis les travaux de Talja Blokland, ce n'est pas la proximité physique qui définit les façons d’établir des relations Savage et al. 2008, Blokland 2008, mais les formes de communication qui sont ré-sultantes et les engagements qui sont acquis :

« Ce qui est décisif n'est pas le simple fait de vivre en-semble. Ce sont les formes de communication résultantes qui comptent. Il faut savoir si les voisins noirs et les blancs s’unissent activement pour la réalisation d'entre-prises locales. Ont-ils des associations de parents d'élèves, des sociétés de promotion ? Disposent-ils d’une orientation efficace permette d’en finir avec les restes de réticence et de méfiance qui pourraient exister dans le quartier ? » (Allport 1954 : 300)

Dans cette analyse, ce qui varie entre une situation de ségréga-tion et une situaségréga-tion d'agrégaségréga-tion, selon l'acségréga-tion des habitants des quartiers qui ont été étudiés en Medellin, ce sont les formes de communication qui permettent de s’unir de façon active et soli-daire dans la réalisation d'entreprises communales.

Dans ce cas on fait référence aux contacts de bonne volonté.

Gordon Allport détermine comment le type de contact établi pour la réalisation d'actions conjointes, aura de l’influence sur les changements d’attitude.

Dans les quartiers étudiés, nous pouvons observer comment s’est développé ce type de contacts pour la consolidation desdits quartiers, qui sont différents. Dans le cas de Nuevo Horizonte et de Pesebre, se sont renforcées des formes solidaires et coopéra-tives ayant des objectifs concrets de créer ensemble un projet de logement.

« L’empressement coopératif pour atteindre l'objectif engendre la solidarité. De même, dans les usines, dans les voisinages, dans les unités de logement ou même dans les écoles, la participation commune et les intérêts communs sont plus efficaces que l’insignifiant contact se faisant socialement d’égal à égal ». (Allport 1954 : 305)

Dans le cas du Secteur Juan Bobo, la lutte pour s'approprier le plus de terre possible pour les parcelliser et spéculer, contribua à renforcer les objectifs individuels et non ceux de groupe dans sa consolidation spatiale. Sa proximité de la ville a fait bénéficier la population d'aides institutionnelles ou charitables qui les subven-tionnaient, pour lesquelles il y avait des disputes, produisant tous types de conflits de voisinage. Chacun pour soi.

« Personne ne peut améliorer les relations de commu-nauté dans l'abstrait. Les contacts de bonne volonté sans objectif concret, ne donnent aucun résultat ». (Allport 1954 : 307)

La situation de détresse qui engendre la précarité et l'isole-ment social dont souffre ce type de population, a une incidence sur leurs façons de se mettre en rapport les uns avec les autres, ce que j’essaierai d'expliquer plus avant, depuis le stigmate comme construction

Howard Becker, dans son étude sur la déviation sociale et sur les sujets qui sont hors-normes, explique comment l’étiquette de la déviation construit, d’une part, un lien réciproque entre les personnes qui sont ainsi qualifiées, et d’autre part, l’expérience d’être étiquetés comme étrangers au groupe, c’est à dire une identité (Becker 1985 :33).

Dans le cas des quartiers défavorisés, la situation d’isolement social construit chez leurs habitants une relation commune les unissant, où sont partagées les expériences d’être des étrangers à la ville, d’être disqualifiés pour leurs conditions précaires de lo-gement, et dans le cas de Medellin, pour leur appartenance à des groupes armés, ce qui, de surcroît, a pour effet de les étiqueter comme des marginaux, des personnes dangereuses.

L’étiquetage social, comme l’explique Howard Becker Becker 1985, a des répercussions sur les activités quotidiennes de la vie.

Ainsi, il est possible d’expliquer comment l’action collective est nécessaire dans ces territoires pour assumer les implications de la ségrégation socio-spatiale.

L’auteur définit l’action collective comme l’ajustement des ac-tivités réalisées dans une action conjointe, où l’ajustement fait référence à une interaction entre individus, groupes et organisa-tions, et dans laquelle une médiation a lieu quant aux lignes d’action aux concessions mutuelles.

Ervin Goffman, pour sa part, explique comment les per-sonnes stigmatisées peuvent détourner le marquage social à tra-vers l’auto-organisation. La dynamique de groupe construit une image d’identité, leur permettant de trouver des réseaux d’entraide, de soutien et de réconfort, lesquelles peuvent trans-former le stigmate en solidarité (Goffman 1975 : 32).

Il remarque que le groupe constitue un ensemble qui regroupe des individus pareillement situés, où l'individu trouve le lieu de sa catégorisation au sein de la structure de la société.

« L'un de ces groupes n'est autre que l'agrégat formé par les compagnons d'infortune de l'individu stigmatisé » (Goffman 1975 :132).

D'un autre côté, il explique que les personnes stigmatisées en tant que groupe, peuvent sembler, si elles sont vues de l'extérieur ou à travers leur propre regard, unies dans l’espace et dans le temps, en une communauté unique en son genre, qui entend bien devoir se défendre (Goffman 1975 :135).

Le sens de l’agrégation des quartiers défavorisés étudiés à Me-dellin, dans cette perspective, m'a conduit à observer que les projets d'aménagement font que ces secteurs redeviennent vi-sibles; leurs dynamiques internes d’auto-organisation les rendent reconnaissables; par ailleurs, l'interaction entre les groupes com-munautaires (qui représentent la participation depuis les formes de démocratie de proximité) et le gouvernement local, facilite un rapprochement s’ouvrant sur un espace qui permet aux secteurs défavorisés d’élever leur voix et de revendiquer leur place dans la ville.

À partir de mon enquête, j’ai pu observer, depuis la dyna-mique apportée par le projet d’intervention, PUI, dans son

inte-raction avec les habitants à travers les organisations, quelles sont ces logiques et comment elles ont permis de renforcer les capaci-tés des habitants. Au-delà du stigmate qui entoure ces derniers, les processus de sociabilité montrent des dynamiques particu-lières, lesquelles représentent les modes de vie et la construction sociale des espaces.

La solidarité, l’intégration des nouveaux immigrants et les liens d’appartenance qui se tissent, sont des attributs qui prou-vent que ces espaces fragilisés sont aussi des espaces structu-rants. Ils peuvent offrir aux habitants des opportunités de s’en sortir, tout en construisant une dynamique interne de support aux vicissitudes de la ville, en tant qu’espace d’accueil limité.

Les zones vulnérables ont fait l’objet de préoccupations poli-tiques et elles ont constitué, dans le cas de Medellin, de grands investissements en politiques de développement des villes (Valderrama 2007, Orsini et Echeverri 2010, Bateman et al.

2011). Bien que les projets d’aménagement urbain soient d’assez grande envergure, la reconnaissance et l’action collective qui renforce le sens de communauté MacMillan (1986), et provoque l’agrégation des quartiers sont des faits sociaux qui changent les conditions de vie et renforcent les capacités des populations.

Tel est le cas du quartier Nuevo Horizonte (Nouvel Horizon), dans lequel le cadre du projet urbain a permis à la communauté de revendiquer sa reconnaissance, car ce quartier, aux yeux de l’administration municipale, n'existe pas en tant que tel.

L’interaction avec le projet a permis de faire connaître d'autres dynamiques, comme le potentiel des jeunes, démontrant que tous n'appartiennent pas aux groupes armés, qu’ils sont capables d'entreprendre un projet de vie individuel et collectif, grâce à l’opportunité que leur offre la professionnalisation à travers des études supérieures.

D'autre part, depuis le travail d'enquête, il a été possible d’observer comment le sentiment d'appropriation du quartier, de son identité, dépasse les conditions précaires de l’habitat. Les habitants et ses visiteurs le perçoivent comme un espace

accueil-lant, dans lequel la première préoccupation des individus est de changer les conditions difficiles liées à cette précarité, ceci par le biais des projets sociaux qu’ils défendent et dans un contexte favorable qui potentialise les formes culturelles locales visant à donner une image extérieure de respect de la différence.

Cependant, les projets qui sous-estiment les dynamiques propres aux communautés dans lesquelles ils sont développés, peuvent continuer à renforcer le discrédit et les stigmates, tant de l’extérieur que de l’intérieur de ces zones, malgré l’importance des investissements (Payet 2008).

C'est le cas du secteur Juan Bobo, dont les habitants quittent le quartier dès que les conditions le leur permettent. Ils ne veu-lent pas être vus comme des marginaux, même si, depuis le pro-jet de logements, les conditions dans lesquelles ils vivent, ont été quelque peu transformées. D’une part, les dynamiques de con-trôle social et les conflits de voisinage n’ont pas changé, et d’autre part, l’absence d’une bonne communication leur permet-tant de se fixer des objectifs en commun, ont contribué à l’affaiblissement de l’organisation communautaire locale, situa-tions qui n’ont pas permis de donner un sens d’agrégation au quartier.

L'autre cas, celui du quartier El Pesebre, montre comment les formes de résistance civile ont été mises en œuvre par ses habi-tants pour agréger le quartier et avec l’intention de susciter un sentiment de protection chez les habitants, face aux processus d’exclusion de la ville et aux dynamiques d’expansion du projet militaire des groupes armés. Cependant, ces formes de résistance ont acquis un caractère contestataire, finissant par embraser les habitants et blinder leur territoire.

Face aux dynamiques de contrôle territorial du groupe armé consolidé, la reprise du territoire par l'État engendre des ten-sions. Le projet urbain est donc à l’origine de la contradiction et de la résistance, à cause du changement lié à la spatialité dans le quartier. D’un côté, se font visibles les dynamiques de contrôle et les logiques du groupe armé, mais de l’autre, le projet constitue

une lueur d’espoir d’améliorer les conditions de vie, à travers la participation aux programmes d’assistance sociale destinés aux habitants.

À cet égard, il est important de montrer le contexte de la spa-tialité des liens établis, dont le quartier est l’unité d’analyse la plus pertinente. Dans la ville contemporaine, le quartier urbain conti-nue à représenter un espace urbain important de reproduction des pratiques de sociabilité. Même si la proximité physique n’est pas un indicateur du développement de relations et d'engage-ments sociaux dans le quartier, les individus peuvent parvenir à construire des ressources identitaires ainsi qu’un sentiment d'ap-partenance (Cattacin 2009).

Yves Grafmeyer (2007) montre que les quartiers urbains,

« une portion de ville », sont une unité spatiale reconnaissable depuis laquelle il est possible d’observer la complexité des af-faires urbaines. En tant qu’ « unité relative », le quartier repré-sente un espace auquel les dynamiques de ses habitants, leurs pratiques, leurs activités, leurs coutumes, leurs formes d'organisa-tion et de mobilité, lui confèrent sa propre physionomie, où l'on peut reconnaître un processus historique accumulé, continu et parfois marqué par des « mutations brutales » (Grafmeyer (2007 : 28).

Les quartiers se démarquent par la différenciation spatiale et par les activités environnantes. Par conséquent, ils peuvent aussi délimiter une circonscription, mais ce sont les relations de proximité des habitants qui déterminent leur place dans la ville.

Les quartiers sont des espaces à vivre, à s’approprier et à signi-fier, selon les formes de sociabilité et la vie sociale qui les intègre.

Même si les quartiers sont témoins de formes de radicalisation des processus d'individualisation, où les conditions de vie défi-nissent la relation avec l'autre, induite par le choix social de l'individu et de sa mobilité sociale (Giddens 2000), le quartier reste un lieu d'interaction, où l'intensité des rapports définit son contexte social et sa place dans la ville.

L’auteur montre que les quartiers défavorisés, « sensibles » ou

« en difficulté », ont été étiquetés comme problématiques, au point d'affecter leurs conditions de précarisation et l’image de ses habitants, lesquels cherchent à ne pas être identifiés aux lieux, en soulignant leur distanciation sociale par rapport à l’investissement dans les affaires de la vie du quartier. Par ail-leurs, il constate pourtant que les quartiers « familiaux » peuvent constituer des formes différentes de socialisation, car ils sont identifiables comme « une ressource relationnelle et identitaire de leurs habitants ». Grafmeyer (2007) : 30

Quant à la vie de quartier, comprise depuis la dynamique des so-ciabilités pouvant être reconnues dans ces espaces urbains,

Quant à la vie de quartier, comprise depuis la dynamique des so-ciabilités pouvant être reconnues dans ces espaces urbains,