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Structure industrielle, choix de technologie et entrepreneuriat

Dans le document et ressources humaines au Viêt-nam (Page 134-153)

similaires de travail, de capital et de matières premières -révélant ce qui a été appelé «le résidu inexpliqué» que Leibenstein (1978) a appelé «efficacité-X» (où X est le

« facteur inconnu »), et que beaucoup d'~utresont cherché à diagnostiquer comme « l'ingrédient magique» des

«économies-miracle » de l'Asie de l'Est et du Sud-Est pendant les années 1980 [World Ba.nk, 1993]. Quelques nations (et entreprises) réussissent tout simplement à obtenir de meilleurs rendements que d'autres <ile leurs ressources naturelles, humaines et créées par 1'homme, ou de la manière dont elles les ont dynamiquemt;1nt regroupées. Que l'on appelle cela morale du travail, éthique du développe-ment, cohésion, solidarité, capital sooial désincarné, ou autrement, cela peut faire une énorme différence en termes de rendement de l'effort humain, dans l'élargissement et le renforcement des avantages comparatifs d'une nation, et en renforçant la compétitivité d'une entreprise.

Structure industrielle, choix de technologie et

débourse-ments des financedébourse-ments directs étrangers en pourcentage du PIB sont tombés de 10,8% à 5,8%, et le chômage urbain enregistré a augmenté de 5,8 % à 7,4 %. La crise économi-que asiatiéconomi-que a conduit à un net déclin dans les prix des marchandises et intensifié notablement la concurrence régionale et mondiale, pendant qu'une demande intérieure léthargique, un accroissement de la thésaurisation, une pénurie de crédit, une chute du prix de l'or, et une série de dévaluations monétaires s'ajoutaient à l'incertitude grandis-sante, aux stocks excessifs, au déclin des investissements, aux faillites et licenciements, à une montée des emprunts non-remboursés, à de faibles taux d'occupation dans les hôtels et les nouveaux immeubles de bureau, et à une vague d'effets déflationnistes et multiplicateurs négatifs à travers l'économie. Au Viêt-nam, le ralentissement de la croissance n'a pas été aussi abrupt que dans plusieurs pays voisins, mais les effets négatifs d'entraînement semblent être plus longs à surmonter. Ils sont largement interprétés comme les symptômes d'une profonde inertie structurelle et d'une réponse entrepreneuriale inadéquate aux défis de la mondialisation. Une certaine perte de confiance dans le modèle du «tigre asiatique» de l'industrialisation rapide a également provoqué une révision de la stratégie économique que le Viêt-nam doit chercher à suivre, particulièrement pour faire face aux enjeux d'une concurrence régionale intensifiée, la nécessité de satisfaire à la condition imposée par l' AFTA de réduire les tarifs intra-régionaux à 5% en 2006, l'agressivité de la Chine en matière d'exportations liée à son entrée dans l'ÜMC, et pour répondre aux défis et aux opportunités que présente la nouvelle économie mondiale du savoir.

Les résultats du secteur industriel en particulier suscitent l'inquiétude en ce qui concerne le regain économique du Viêt-nam et les perspectives de développement à plus long ments des financements directs étrangers en pourcentage du PIB sont tombés de 10,8% à 5,8%, et le chômage urbain enregistré a augmenté de 5,8 % à 7,4 %. La crise économi-que asiatiéconomi-que a conduit à un net déclin dans les prix des marchandises et intensifié notablement la concurrence régionale et mondiale, pendant qu'une demande intérieure léthargique, un accroissement de la thésaurisation, une pénurie de crédit, une chute du prix de l'or, et une série de dévaluations monétaires s'ajoutaient à l'incertitude grandis-sante, aux stocks excessifs, au déclin des investissements, aux faillites et licenciements, à une montée des emprunts non-remboursés, à de faibles taux d'occupation dans les hôtels et les nouveaux immeubles de bureau, et à une vague d'effets déflationnistes et multiplicateurs négatifs à travers l'économie. Au Viêt-nam, le ralentissement de la croissance n'a pas été aussi abrupt que dans plusieurs pays voisins, mais les effets négatifs d'entraînement semblent être plus longs à surmonter. Ils sont largement interprétés comme les symptômes d'une profonde inertie structurelle et d'une réponse entrepreneuriale inadéquate aux défis de la mondialisation. Une certaine perte de confiance dans le modèle du «tigre asiatique» de l'industrialisation rapide a également provoqué une révision de la stratégie économique que le Viêt-nam doit chercher à suivre, particulièrement pour faire face aux enjeux d'une concurrence régionale intensifiée, la nécessité de satisfaire à la condition imposée par l' AFTA de réduire les tarifs intra-régionaux à 5% en 2006, l'agressivité de la Chine en matière d'exportations liée à son entrée dans l'ÜMC, et pour répondre aux défis et aux opportunités que présente la nouvelle économie mondiale du savoir.

Les résultats du secteur industriel en particulier suscitent l'inquiétude en ce qui concerne le regain économique du Viêt-nam et les perspectives de développement à plus long

tenne. La croissance du produit industriel a été en moyenne de 13 % entre 1992 et 1998, faisant monter sa part dans le PIB de 17 % à 33 %, pendant que l'emploi industriel croissait de moins de 4% l'an, maintenant de manière pratiquement statique sa part dans l'emploi total en dessous de 13 %. Les parts relatives dans la II>roduction et dans l'emploi par type d'entreprise apparaissent aussi totalement déséquilibrées. En 1998, le secteur d'État représentait 46 % du produit industriel et 24 % des emplois dans l'industrie, tandis que la part du secteur des investissements étrangers était de 32 % du produit et 12 % des 'emplois, et que le secteur national non-étatique représentaitl22 % du produit et 64 % des emplois. Le secteur le plu~ dynamique était constitué par les millions d' entreprise$ familiales et les milliers de PME qui ont généré plus ~e 75 % du produit industriel non-étatique et une proportion plus grande encore de l'emploi industriel du secteur privé.

La stratégie industrielle du Viêt-nam durant les années 1990 s'est largement appuyée sur les investissements étrangers et une croissance tirée par les exportations à partir de trois foyers régionaux de croissance ou complexes d'établissements industriels centrés sur Hanoi-Haiphong-Quang Ninh, Hanoi-Haiphong-Quang Nam-Da Nang-Hanoi-Haiphong-Quang Ngai, et Ho-Chi-Minh-Ville-Dong Nai-Vung Tau, diffusant vers les autres centres urbains et à travers eux vers le reste du pays. Les finnes à financement étranger sont évidemment d'impor-tantes sources de capital, de technologie moderne, de compétences managériales, de marketing et de liens d'infonnation avec l'économie mondiale, et peuvent aussi faciliter les flux bilatéraux de l'aide publique au développement et améliorer l'accès aux banques étrangères et aux marchés obligataires. Toutefois, l'investissement étranger au Viêt-nam est très concentré et, en tant que

«moteur de croissance» de l' ensemblei du pays, ne paraît tenne. La croissance du produit industriel a été en moyenne de 13 % entre 1992 et 1998, faisant monter sa part dans le PIB de 17 % à 33 %, pendant que l'emploi industriel croissait de moins de 4% l'an, maintenant de manière pratiquement statique sa part dans l'emploi total en dessous de 13 %. Les parts relatives dans la II>roduction et dans l'emploi par type d'entreprise apparaissent aussi totalement déséquilibrées. En 1998, le secteur d'État représentait 46 % du produit industriel et 24 % des emplois dans l'industrie, tandis que la part du secteur des investissements étrangers était de 32 % du produit et 12 % des 'emplois, et que le secteur national non-étatique représentaitl22 % du produit et 64 % des emplois. Le secteur le plu~ dynamique était constitué par les millions d' entreprise$ familiales et les milliers de PME qui ont généré plus ~e 75 % du produit industriel non-étatique et une proportion plus grande encore de l'emploi industriel du secteur privé.

La stratégie industrielle du Viêt-nam durant les années 1990 s'est largement appuyée sur les investissements étrangers et une croissance tirée par les exportations à partir de trois foyers régionaux de croissance ou complexes d'établissements industriels centrés sur Hanoi-Haiphong-Quang Ninh, Hanoi-Haiphong-Quang Nam-Da Nang-Hanoi-Haiphong-Quang Ngai, et Ho-Chi-Minh-Ville-Dong Nai-Vung Tau, diffusant vers les autres centres urbains et à travers eux vers le reste du pays. Les finnes à financement étranger sont évidemment d'impor-tantes sources de capital, de technologie moderne, de compétences managériales, de marketing et de liens d'infonnation avec l'économie mondiale, et peuvent aussi faciliter les flux bilatéraux de l'aide publique au développement et améliorer l'accès aux banques étrangères et aux marchés obligataires. Toutefois, l'investissement étranger au Viêt-nam est très concentré et, en tant que

«moteur de croissance» de l' ensemblei du pays, ne paraît

pas avoir de forts effets de liaison avec le reste de l'économie (et particulièrement avec le secteur rural où la majorité des gens vivent et travaillent). En 1999 par exemple, 93 %des déboursements de l'investissement étran-ger se sont concentrés sur seulement sept secteurs principaux: l'industrie lourde (21 %), les transports et télé-communications (15 %), l'hôtellerie et le tourisme (14 %), la construction (13 %), l'agriculture et la foresterie (11 %), les appartements et bureaux (10 %), l'industrie alimentaire (9 %), et l'industrie légère n'attirant que 5,3 % de l'investis-sement. Les flux d'investissement proviennent principale-ment de quatre pays (Singapour, Taiwan, Japon et Hong Kong) qui comptent pour 54 % du capital engagé, 48 % du capital déboursé, et 61 %du capital engagé l'était vers trois villes, HCMV, Hanoi et Dong Nai [Webster, 1999]. Les études industrielles ont souvent attesté que le transfert technologique, l'amélioration des qualifications et la sous-traitance réalisés par les firmes à capital étranger étaient généralement minimes et que, alors que beaucoup d'entre elles sont tournées vers l'exportation, elles peuvent être aussi de grandes importatrices et peuvent requérir des subventions publiques en infrastructures, crédits préféren-tiels, suppression de taxes et autres aides [Warr, 1989].

Alors que l'investissement étranger est à l'évidence un élément essentiel de participation à l'économie mondiale, trouver les moyens d'améliorer la «qualité» de sa contribution à une production intérieure durable, à l'emploi et à la croissance du revenu est une priorité majeure de la politique publique.

La reprise et le renforcement économiques du Viêt-nam ont clairement besoin de la force d'un second « moteur de croissance» alimenté par l' entrepreneuriat, l'épargne et l'investissement locaux, et impliquant des secteurs manufacturier et agro-industriel diversifiés, la découverte et pas avoir de forts effets de liaison avec le reste de l'économie (et particulièrement avec le secteur rural où la majorité des gens vivent et travaillent). En 1999 par exemple, 93 %des déboursements de l'investissement étran-ger se sont concentrés sur seulement sept secteurs principaux: l'industrie lourde (21 %), les transports et télé-communications (15 %), l'hôtellerie et le tourisme (14 %), la construction (13 %), l'agriculture et la foresterie (11 %), les appartements et bureaux (10 %), l'industrie alimentaire (9 %), et l'industrie légère n'attirant que 5,3 % de l'investis-sement. Les flux d'investissement proviennent principale-ment de quatre pays (Singapour, Taiwan, Japon et Hong Kong) qui comptent pour 54 % du capital engagé, 48 % du capital déboursé, et 61 %du capital engagé l'était vers trois villes, HCMV, Hanoi et Dong Nai [Webster, 1999]. Les études industrielles ont souvent attesté que le transfert technologique, l'amélioration des qualifications et la sous-traitance réalisés par les firmes à capital étranger étaient généralement minimes et que, alors que beaucoup d'entre elles sont tournées vers l'exportation, elles peuvent être aussi de grandes importatrices et peuvent requérir des subventions publiques en infrastructures, crédits préféren-tiels, suppression de taxes et autres aides [Warr, 1989].

Alors que l'investissement étranger est à l'évidence un élément essentiel de participation à l'économie mondiale, trouver les moyens d'améliorer la «qualité» de sa contribution à une production intérieure durable, à l'emploi et à la croissance du revenu est une priorité majeure de la politique publique.

La reprise et le renforcement économiques du Viêt-nam ont clairement besoin de la force d'un second « moteur de croissance» alimenté par l' entrepreneuriat, l'épargne et l'investissement locaux, et impliquant des secteurs manufacturier et agro-industriel diversifiés, la découverte et

la promotion de nouveaux avantages comparatifs basés sur la diversification agricole, la gestion de ressources plus durables et à plus haute valeur ajoutée, et une réalisation plus complète du potentiel sous-utilisé des ressources humaines du pays. Cette réorientation stratégique n'impli-que pas nécessairement de recourir à. une idéologie de

«l'introversion» (autarcique ou xénophobe), mais plutôt de chercher à lancer une économie intérieure plus vigoureuse qui peut mieux compléter et renforcer la composante exportatrice relevant de l'investissement étranger, dans le but de créer une stratégie à double-moteur plus équilibrée, interactive et à soutien mutuel. La plupart des localités ont en particulier le besoin urgent de bri~er l'inertie et les obstacles qui entravent couramment les initiatives des entreprises familiales rurales et les PME,i lesquelles peuvent servir comme une multiplicité de « moteUrs de démarrage»

autonomes tirant l'industrialisation lodale, l'amélioration technologique progressive, la création d'~mploi, la mobilité professionnelle et l'élévation des compét~nces.

Plusieurs programmes gouvernementaux et des initiatives provinciales et locales ont été lancés pour promouvoir l'industrialisation locale et pour ouvrir l~s choix profession-nels. Des prêts subventionnés et de l'assistance technique ont été fournis à quelques PME, les encourageant à créer de nouveaux emplois, et des cours de fonnation ont été organisés par le biais des écoles supérieures, des organisa-tions de masse et d'autres instituorganisa-tions pour améliorer les compétences industrielles, entrepreneuriales et managéria-les. Les plans d'incitation industrielle se sont principalement concentrés sur les capitales provinciales et les autres grandes villes, et, alors que quelques-uns de ces efforts ont eu un impact notable particulièrement dans les localités adjacentes des zones industrielles prioritaires, les résultats d'ensemble ont été décevants jusqu'à présent. ~es projets publics la promotion de nouveaux avantages comparatifs basés sur la diversification agricole, la gestion de ressources plus durables et à plus haute valeur ajoutée, et une réalisation plus complète du potentiel sous-utilisé des ressources humaines du pays. Cette réorientation stratégique n'impli-que pas nécessairement de recourir à. une idéologie de

«l'introversion» (autarcique ou xénophobe), mais plutôt de chercher à lancer une économie intérieure plus vigoureuse qui peut mieux compléter et renforcer la composante exportatrice relevant de l'investissement étranger, dans le but de créer une stratégie à double-moteur plus équilibrée, interactive et à soutien mutuel. La plupart des localités ont en particulier le besoin urgent de bri~er l'inertie et les obstacles qui entravent couramment les initiatives des entreprises familiales rurales et les PME,i lesquelles peuvent servir comme une multiplicité de « moteUrs de démarrage»

autonomes tirant l'industrialisation lodale, l'amélioration technologique progressive, la création d'~mploi, la mobilité professionnelle et l'élévation des compét~nces.

Plusieurs programmes gouvernementaux et des initiatives provinciales et locales ont été lancés pour promouvoir l'industrialisation locale et pour ouvrir l~s choix profession-nels. Des prêts subventionnés et de l'assistance technique ont été fournis à quelques PME, les encourageant à créer de nouveaux emplois, et des cours de fonnation ont été organisés par le biais des écoles supérieures, des organisa-tions de masse et d'autres instituorganisa-tions pour améliorer les compétences industrielles, entrepreneuriales et managéria-les. Les plans d'incitation industrielle se sont principalement concentrés sur les capitales provinciales et les autres grandes villes, et, alors que quelques-uns de ces efforts ont eu un impact notable particulièrement dans les localités adjacentes des zones industrielles prioritaires, les résultats d'ensemble ont été décevants jusqu'à présent. ~es projets publics

d'infrastructure ont créé des charges sociales plus que des activités directement productives. Ils ont des effets multipli-cateurs de dépenses, peuvent créer beaucoup d'emplois (au moins dans les démarrages ou se déplaçant d'un lieu à l'autre) et peuvent avoir des effets de formation et de démonstration pour les entreprises locales de construction et les travailleurs qui passeront à d'autres projets de construction, mais leur impact sur la productivité nationale dépend du nombre d'activités durables supplémentaires directement productives qu'ils facilitent, et qui ne seraient pas apparues autrement.

L'industrie rurale reste désavantagée par une infrastruc-ture inadéquate, des coûts élevés d'accès àdes marchés plus larges, des problèmes d'obtention des produits semi-finis, une maintenance inadaptée, et le manque de services dans la gamme des télécommunications informatiques et des autres services commerciaux qui sont facilement disponibles et communs dans les plus grands centres urbains. Les coûts de l'électricité rurale sont généralement le double de ceux des zones urbaines, les pannes sont plus fréquentes et moins prévisibles, et les aménagements d'adduction d'eau et de ramassage convenable des ordures n'existent pas ou sont d'une installation dispendieuse. Les PME du secteur privé et les entreprises familiales rurales sont particulièrement handicapées par le manque de capital, d'équipement moderne, de travailleurs formés et expérimentés, alors que les entreprises d'État bénéficient encore souvent d'un traitement préférentiel pour l'obtention de prêts bancaires, de technologie, d'amélioration des machines, d'investisse-ments étrangers et de l'aide internationale, aussi bien que d'une considération spéciale des organismes gouvernemen-taux et des autorités locales. De nombreuses entreprises familiales rurales emploient surtout des membres de la famille, mais beaucoup d'entre elles pourraient accéder d'infrastructure ont créé des charges sociales plus que des activités directement productives. Ils ont des effets multipli-cateurs de dépenses, peuvent créer beaucoup d'emplois (au moins dans les démarrages ou se déplaçant d'un lieu à l'autre) et peuvent avoir des effets de formation et de démonstration pour les entreprises locales de construction et les travailleurs qui passeront à d'autres projets de construction, mais leur impact sur la productivité nationale dépend du nombre d'activités durables supplémentaires directement productives qu'ils facilitent, et qui ne seraient pas apparues autrement.

L'industrie rurale reste désavantagée par une infrastruc-ture inadéquate, des coûts élevés d'accès àdes marchés plus larges, des problèmes d'obtention des produits semi-finis, une maintenance inadaptée, et le manque de services dans la gamme des télécommunications informatiques et des autres services commerciaux qui sont facilement disponibles et communs dans les plus grands centres urbains. Les coûts de l'électricité rurale sont généralement le double de ceux des zones urbaines, les pannes sont plus fréquentes et moins prévisibles, et les aménagements d'adduction d'eau et de ramassage convenable des ordures n'existent pas ou sont d'une installation dispendieuse. Les PME du secteur privé et les entreprises familiales rurales sont particulièrement handicapées par le manque de capital, d'équipement moderne, de travailleurs formés et expérimentés, alors que les entreprises d'État bénéficient encore souvent d'un traitement préférentiel pour l'obtention de prêts bancaires, de technologie, d'amélioration des machines, d'investisse-ments étrangers et de l'aide internationale, aussi bien que d'une considération spéciale des organismes gouvernemen-taux et des autorités locales. De nombreuses entreprises familiales rurales emploient surtout des membres de la famille, mais beaucoup d'entre elles pourraient accéder

aisément au statut de PME enregistrée si les barrières actuelles à leur expansion étaient riéduites et si un environnement local favorable était créé. Les PME sont relativement intensives en travail, souvent construites sur des compétences artisanales, offrent des formations sur le tas, et utilisent des technologies intermédiaires à bas coûts et adaptables. Étant des industries faciles d'accès, elles tendent à être globalement surpeuplées, mais elles débutent souvent en assurant des services aux marchés locaux, en utilisant des matériaux locaux et en étant plus en harmonie avec les besoins de consommation locaux, les ressources locales et les autres opportunités (comme la production de pièces détachées ou le traitement des sous-produits des réseaux inter-industries). Elles peuvent procéder à des améliorations technologiques par étapes qui fournissent des échelles d'opportunités permettant de quitter l'échelon du travail à faible coût vers des salaires plus élevés et des activités plus profitables, mettant à profit des compétences spécifiques et une formation entrepreneuriale de terrain. L'initiative des PME peut être entravée par des impôts et des prélèvements arbitraires, et par des obstacles réglementaires dans la délivrance de licences d'activité, permis de chantier, quotas d'exportation, etc. Ces entreprises manquent habituellement d'informations de base sur les perspectives du marché, l'accès aux marchés d'exportation est souvent bloqué par les franchises d'exclusivité des entreprises d'État, et les PME finissent souvent par vendre aux entreprises d'État qui absorbent des parts de profit élevées et peuvent restreindre l'information concernant les nouvelles technologies, les modèles de produits et les stratégies de distribution de leurs concurrents.

Cependant, beaucoup de grandes entreprises au Viêt-nam, particulièrement les entreprises d'État et les entreprises à capitaux joints, ont pris la voie relativement facile de la aisément au statut de PME enregistrée si les barrières actuelles à leur expansion étaient riéduites et si un environnement local favorable était créé. Les PME sont relativement intensives en travail, souvent construites sur des compétences artisanales, offrent des formations sur le tas, et utilisent des technologies intermédiaires à bas coûts et adaptables. Étant des industries faciles d'accès, elles tendent à être globalement surpeuplées, mais elles débutent souvent en assurant des services aux marchés locaux, en utilisant des matériaux locaux et en étant plus en harmonie avec les besoins de consommation locaux, les ressources locales et les autres opportunités (comme la production de pièces détachées ou le traitement des sous-produits des réseaux inter-industries). Elles peuvent procéder à des améliorations technologiques par étapes qui fournissent des échelles d'opportunités permettant de quitter l'échelon du travail à faible coût vers des salaires plus élevés et des activités plus profitables, mettant à profit des compétences spécifiques et une formation entrepreneuriale de terrain. L'initiative des PME peut être entravée par des impôts et des prélèvements arbitraires, et par des obstacles réglementaires dans la délivrance de licences d'activité, permis de chantier, quotas d'exportation, etc. Ces entreprises manquent habituellement d'informations de base sur les perspectives du marché, l'accès aux marchés d'exportation est souvent bloqué par les franchises d'exclusivité des entreprises d'État, et les PME finissent souvent par vendre aux entreprises d'État qui absorbent des parts de profit élevées et peuvent restreindre l'information concernant les nouvelles technologies, les modèles de produits et les stratégies de distribution de leurs concurrents.

Cependant, beaucoup de grandes entreprises au Viêt-nam, particulièrement les entreprises d'État et les entreprises à capitaux joints, ont pris la voie relativement facile de la

substitution aux importations, plutôt que de créer des avantages comparatifs reposant sur la base des ressources uniques du Viêt-nam ou son potentiel de travailleurs qualifiés [Webster, Taussig, 1999]. Ces entreprises peuvent être très intensives en capital et lourdement subventionnées (i.e. requérant un investissement massif en infrastructure publique, souvent soutenu par l'assistance technique de l'aide internationale et l'emprunt étranger), et beaucoup sont maintenant encombrées de dettes, de coûts de production élevés et de capacités inutilisées ou gaspillées. Elles ont généralement des franchises d'exclusivité, sont souvent en retard sur leurs concurrents étrangers en matière de formation professionnelle et d'adaptation des technologies, et peuvent handicaper d'autres producteurs avec des prix de monopole, une production de basse qualité, et un manque de réactivité aux besoins des consommateurs. Ces réflexions ne s'appliquent pas à toutes les entreprises d'État, mais il existe suffisamment d'exemples de griefs et d'aveux officiels pour déduire que l'inefficacité est relativement endémique.

Quelques industries intensives en capital, telles la recherche pétrolière et le raffinage, la production d'électricité, d'autres services publics, la chimie et la pharmacie de base, peuvent être considérés comme des investissements stratégiques selon un raisonnement de sécurité nationale ou d'industries fondamentales, mais des critères d'investissement basés sur des impératifs plus politiques qu'économiques peuvent conduire à des erreurs coûteuses. Les industries lourdes, comme l'acier et le ciment par exemple, impliquent de grands risques et d'énormes investissements en capital, et sont confrontées à une concurrence agressive des producteurs industriels établis et des grands pays qui s'industrialisent comme la Chine et l'Inde, qui peuvent réaliser des économies d'échelle au-delà de ce que des pays plus petits peuvent raisonnablement espérer obtenir.

substitution aux importations, plutôt que de créer des avantages comparatifs reposant sur la base des ressources uniques du Viêt-nam ou son potentiel de travailleurs qualifiés [Webster, Taussig, 1999]. Ces entreprises peuvent être très intensives en capital et lourdement subventionnées (i.e. requérant un investissement massif en infrastructure publique, souvent soutenu par l'assistance technique de l'aide internationale et l'emprunt étranger), et beaucoup sont maintenant encombrées de dettes, de coûts de production élevés et de capacités inutilisées ou gaspillées. Elles ont généralement des franchises d'exclusivité, sont souvent en retard sur leurs concurrents étrangers en matière de formation professionnelle et d'adaptation des technologies, et peuvent handicaper d'autres producteurs avec des prix de monopole, une production de basse qualité, et un manque de réactivité aux besoins des consommateurs. Ces réflexions ne s'appliquent pas à toutes les entreprises d'État, mais il existe suffisamment d'exemples de griefs et d'aveux officiels pour déduire que l'inefficacité est relativement endémique.

Quelques industries intensives en capital, telles la recherche pétrolière et le raffinage, la production d'électricité, d'autres services publics, la chimie et la pharmacie de base, peuvent être considérés comme des investissements stratégiques selon un raisonnement de sécurité nationale ou d'industries fondamentales, mais des critères d'investissement basés sur des impératifs plus politiques qu'économiques peuvent conduire à des erreurs coûteuses. Les industries lourdes, comme l'acier et le ciment par exemple, impliquent de grands risques et d'énormes investissements en capital, et sont confrontées à une concurrence agressive des producteurs industriels établis et des grands pays qui s'industrialisent comme la Chine et l'Inde, qui peuvent réaliser des économies d'échelle au-delà de ce que des pays plus petits peuvent raisonnablement espérer obtenir.

Dans le document et ressources humaines au Viêt-nam (Page 134-153)