• Aucun résultat trouvé

L'extension de l'éducation et la formation professionnelle depuis le do; moi

Dans le document et ressources humaines au Viêt-nam (Page 118-126)

L'éducation au sens large est considé~éedans la plupart des pays comme l'outil principal d'élargilssement des choix professionnels, d'amélioration de la productivité indi-viduelle et nationale, de la richesse et du revenu. Elle offre aussi la possibilité aux enfants nés dans la pauvreté d'échapper à cette condition et d'exprimer pleinement leur potentiel. La culture vietnamienne a toujours eu un grand respect pour le savoir, et cela a été renforcé depuis 1954 par l'orientation socialiste du gouvernement. Même avant le doi moi, et en dépit de son faible revenu par tête et des lourdes charges de la guerre et de la reconstruction sur les maigres ressources de l'État, le Viêt-nam a atteipt d'exceptionnels niveaux d'alphabétisation, d'espérance. de vie, d'égalité entre les sexes, et des résultats élevt3s en référence à sentiment d'avoir été laissés pour compte. Le secteur rural en particulier, qui a contribué de manière importante à l'augmentation de la production d'ensenible (ainsi que des revenus d'exportation et des recettes publiques), n'a ainsi connu que des changements modestes dans le mode de vie, le revenu par tête et dans l'accroissement des possibilités qui s'offrent à la jeune génération. Il représente cependant près de 80 % de la population vietnamienne, 70 % de la main-d'œuvre employée, et 90 % des familles vivant sous le seuil de pauvreté. Comment élargir les choix professionnels et les perspectives de vie de cette grande majorité de ci-toyens qui représentent aussi la ressource la plus importante et la moins développée de la nation? Cette question devrait à l'évidence bénéficier de l'attention prioritaire des politi-ques et des agences d'aide concernés p0l!lr entretenir l'élan économique que connaît le Viêt-nam depuis ledoi moi.

L'extension de l'éducation et la formation professionnelle depuis le

do; moi

L'éducation au sens large est considé~éedans la plupart des pays comme l'outil principal d'élargilssement des choix professionnels, d'amélioration de la productivité indi-viduelle et nationale, de la richesse et du revenu. Elle offre aussi la possibilité aux enfants nés dans la pauvreté d'échapper à cette condition et d'exprimer pleinement leur potentiel. La culture vietnamienne a toujours eu un grand respect pour le savoir, et cela a été renforcé depuis 1954 par l'orientation socialiste du gouvernement. Même avant le doi moi, et en dépit de son faible revenu par tête et des lourdes charges de la guerre et de la reconstruction sur les maigres ressources de l'État, le Viêt-nam a atteipt d'exceptionnels niveaux d'alphabétisation, d'espérance. de vie, d'égalité entre les sexes, et des résultats élevt3s en référence à

plusieurs autres indicateurs du développement humain [Hainsworth, 1993]. En 1999, le Viêt-nam était classé llOe sur 174 pays selon l'indice de développement humain du PNUD (en comparaison avec sa place de 133e

pour le PIB par tête), soit une amélioration par rapport à sa place relati-vement élevée de 116e

sur 173 pays au même indice en 1992 (et une place de 150e

pour le PIB par tête).

Le niveau de scolarisation dans l'enseignement primaire est particulièrement élevé, à 91 % pour l'ensemble et même 82 % pour les enfants appartenant au groupe des 20 % des ménages les plus pauvres (tableau 1), bien que les taux de redoublement et d'abandons soient beaucoup plus élevés pour les familles les plus pauvres, particulièrement dans les zones rurales et reculées. Les inégalités dans les taux de scolarisation s'élargissent de manière significative aux ni-veaux secondaire et post-secondaire, les enfants des familles du quintile le plus pauvre n'étant scolarisés qu'à 4,5 %dans le secondaire supérieur et à moins de 0,5 % dans le post-secondaire.

Tableau 1

Taux de scolarisation par quintiles de dépenses des ménages, 1998(%) Taux net de scolarisation École Secondaire Secondaire

Post-primaire de base supérieur Secondaire Quintile 1 (le plus pauvre) 81,9 33,6 4,5 0,4

Quintile II 93,2 53,0 13,3 0,6

Quintile III 94,6 65,5 20,7 2,9

Quintile IV 96,0 71,7 26,5 8,3

Quintile V (le plus riche) 96,4 91,0 64,1 28,9

Viêt-nam 91,2 61,7 28,6 9,3

Sources: General Statistical Office [2000a]; World Bank [1999].

Apparemment, le mouvement vers l'économie de marché a également conduit à des taux plus élevés d'abandons dans l'enseignement secondaire, particulièrement pour les filles, plusieurs autres indicateurs du développement humain [Hainsworth, 1993]. En 1999, le Viêt-nam était classé llOe sur 174 pays selon l'indice de développement humain du PNUD (en comparaison avec sa place de 133e

pour le PIB par tête), soit une amélioration par rapport à sa place relati-vement élevée de 116e

sur 173 pays au même indice en 1992 (et une place de 150e

pour le PIB par tête).

Le niveau de scolarisation dans l'enseignement primaire est particulièrement élevé, à 91 % pour l'ensemble et même 82 % pour les enfants appartenant au groupe des 20 % des ménages les plus pauvres (tableau 1), bien que les taux de redoublement et d'abandons soient beaucoup plus élevés pour les familles les plus pauvres, particulièrement dans les zones rurales et reculées. Les inégalités dans les taux de scolarisation s'élargissent de manière significative aux ni-veaux secondaire et post-secondaire, les enfants des familles du quintile le plus pauvre n'étant scolarisés qu'à 4,5 %dans le secondaire supérieur et à moins de 0,5 % dans le post-secondaire.

Tableau 1

Taux de scolarisation par quintiles de dépenses des ménages, 1998(%) Taux net de scolarisation École Secondaire Secondaire

Post-primaire de base supérieur Secondaire Quintile 1 (le plus pauvre) 81,9 33,6 4,5 0,4

Quintile II 93,2 53,0 13,3 0,6

Quintile III 94,6 65,5 20,7 2,9

Quintile IV 96,0 71,7 26,5 8,3

Quintile V (le plus riche) 96,4 91,0 64,1 28,9

Viêt-nam 91,2 61,7 28,6 9,3

Sources: General Statistical Office [2000a]; World Bank [1999].

Apparemment, le mouvement vers l'économie de marché a également conduit à des taux plus élevés d'abandons dans l'enseignement secondaire, particulièrement pour les filles,

ce qui tend à aggraver les inégalités entr~ les sexes dans la scolarisation au niveau secondaire sl)périeur et post-secondaire et dans les taux d'obtention 'de diplômes. Les données de l'enquête VLSS 1998 [Gene~al Statistical Offi-ce, 2000a] montrent que le nombre moyen d'années d'école et les taux d'alphabétisation sont significativement plus bas chez les femmes. Ceci, en même temps qu'un accès limitéà une éducation appropriée et àdes possibi~ités de formation, semble être l'un des facteurs qui peut expliquer pourquoi une proportion plus élevée de femmes que d'hommes restent

«auto-employées» dans l'agriculture à bas revenu et d'autres activités économiques de ménage, et sont moins représentées dans l'industrie et les autres emplois salariés (tableau 2).

Tableau 2

Indicateurs d'éducation et d'emploi par sexe, 1998(%)

Femmes Hommes Total

Nombre moyen d'années d'école (6+) 5,6 6,8 6,2 Taux d'alphabétisation adultes (15+) 78,8 89,6 83,5

Part dans l'emploi total 51,7 48,3 100,0

- Auto-emploi agricole 54,4 45,6 100,0

- Auto-emploi non-agricole 55,2 44,8 100,0

• Emploi salarié 39,8 60,2 100,0

- Emploi salarié agricole 39,6 60,4 100,0

- Emploi salarié industrie 37,1 62,9 100,0

- Emploi salarié services 42,6 57,4 100,0

Sources: General Slalislica\ Otlïce [2000a]; World Bank [1999].

En ce qui concerne le taux de scolarisation selon le groupe ethnique, les enquêtes VLSS montrent que des amé-liorations considérables ont été enregistrées entre 1992/93 et 1997/98 pour les Kinh comme pour les groupes ethniques minoritaires, mais que les inégalités de s~olarisation restent importantes dans les niveaux second~ire et supérieur (tableau 3). Les données sur les inégalité$ entre les groupes ce qui tend à aggraver les inégalités entr~ les sexes dans la scolarisation au niveau secondaire sl)périeur et post-secondaire et dans les taux d'obtention 'de diplômes. Les données de l'enquête VLSS 1998 [Gene~al Statistical Offi-ce, 2000a] montrent que le nombre moyen d'années d'école et les taux d'alphabétisation sont significativement plus bas chez les femmes. Ceci, en même temps qu'un accès limitéà une éducation appropriée et àdes possibi~ités de formation, semble être l'un des facteurs qui peut expliquer pourquoi une proportion plus élevée de femmes que d'hommes restent

«auto-employées» dans l'agriculture à bas revenu et d'autres activités économiques de ménage, et sont moins représentées dans l'industrie et les autres emplois salariés (tableau 2).

Tableau 2

Indicateurs d'éducation et d'emploi par sexe, 1998(%)

Femmes Hommes Total

Nombre moyen d'années d'école (6+) 5,6 6,8 6,2 Taux d'alphabétisation adultes (15+) 78,8 89,6 83,5

Part dans l'emploi total 51,7 48,3 100,0

- Auto-emploi agricole 54,4 45,6 100,0

- Auto-emploi non-agricole 55,2 44,8 100,0

• Emploi salarié 39,8 60,2 100,0

- Emploi salarié agricole 39,6 60,4 100,0

- Emploi salarié industrie 37,1 62,9 100,0

- Emploi salarié services 42,6 57,4 100,0

Sources: General Slalislica\ Otlïce [2000a]; World Bank [1999].

En ce qui concerne le taux de scolarisation selon le groupe ethnique, les enquêtes VLSS montrent que des amé-liorations considérables ont été enregistrées entre 1992/93 et 1997/98 pour les Kinh comme pour les groupes ethniques minoritaires, mais que les inégalités de s~olarisation restent importantes dans les niveaux second~ire et supérieur (tableau 3). Les données sur les inégalité$ entre les groupes

minoritaires ne sont pas disponibles, mais des études locali-sées suggèrent que certains groupes soient plus désavanta-gés que d'autres pour l'accès à l'éducation et les possibilités de fonnation, et aussi dans les attitudes dominantes des parents concernant la valeur attachée à la scolarisation de leurs enfants. La plupart des ethnies minoritaires résident dans des zones rurales relativement reculées, très peu de leurs membres trouvent un emploi dans l'industrie ou en zone urbaine, et beaucoup de parents ne voient pas l'intérêt de l'éducation au-delà de l'alphabétisation de base si leurs enfants (particulièrement les filles) sont destinés à les suivre dans l'agriculture de subsistance. Des efforts intensifs sont maintenant faits dans le cadre de la campagne nationale HEPRl, avec des engagements financiers significatifs des agences d'aide, pour améliorer les équipements scolaires et divers aménagements sociaux dans ces régions rurales reculées, avec une concentration particulière sur les 1 000 communes les plus pauvres où les minorités ethniques constituent souvent la majorité des résidents.

Tableau 3

Amélioration des taux nets de scolarisation par niveaux et appartenance ethnique, 1993 to 1998(%)

1993 1998

Majorité Ethnies Majorité Ethnies Kinh minoritaires Kinh minoritaires

Primaire 90,6 63,8 93,3 82,2

Secondaire de base 33,6 6,6 66,2 36,5

Secondaire supérieur 7,9 2,1 31,9 8,1

Post-Secondaire 3,2 0,8 10,5 1,4

Sources: General Statistical Office [1994 et 2000a]; World Bank [1999].

1 Programme national d'éradication de la faim et de réduction de la pauvreté

minoritaires ne sont pas disponibles, mais des études locali-sées suggèrent que certains groupes soient plus désavanta-gés que d'autres pour l'accès à l'éducation et les possibilités de fonnation, et aussi dans les attitudes dominantes des parents concernant la valeur attachée à la scolarisation de leurs enfants. La plupart des ethnies minoritaires résident dans des zones rurales relativement reculées, très peu de leurs membres trouvent un emploi dans l'industrie ou en zone urbaine, et beaucoup de parents ne voient pas l'intérêt de l'éducation au-delà de l'alphabétisation de base si leurs enfants (particulièrement les filles) sont destinés à les suivre dans l'agriculture de subsistance. Des efforts intensifs sont maintenant faits dans le cadre de la campagne nationale HEPRl, avec des engagements financiers significatifs des agences d'aide, pour améliorer les équipements scolaires et divers aménagements sociaux dans ces régions rurales reculées, avec une concentration particulière sur les 1 000 communes les plus pauvres où les minorités ethniques constituent souvent la majorité des résidents.

Tableau 3

Amélioration des taux nets de scolarisation par niveaux et appartenance ethnique, 1993 to 1998(%)

1993 1998

Majorité Ethnies Majorité Ethnies Kinh minoritaires Kinh minoritaires

Primaire 90,6 63,8 93,3 82,2

Secondaire de base 33,6 6,6 66,2 36,5

Secondaire supérieur 7,9 2,1 31,9 8,1

Post-Secondaire 3,2 0,8 10,5 1,4

Sources: General Statistical Office [1994 et 2000a]; World Bank [1999].

1 Programme national d'éradication de la faim et de réduction de la pauvreté

Dans la plupart des pays l'éducation est vue idéalement comme «la grande égalisatrice », promouvant l'égalité des chances pour les talents individuels, l'ambition et la persé-vérance, indépendamment du statut soqio-économique de départ. Dans aucun pays la compétition ;au mérite ne joue sur une base véritablement égalitaire, ma~s le parti pris dans l'éducation publique est supposé favoriset les moins avanta-gés pour compenser les inégalités divers~s comme celles de revenus familiaux. Dans ce domaine, l'édiucation de base au Viêt-nam était gratuite avant le doi moi, ~t quand les droits scolaires furent introduits en septembre 1989, comme élément du mouvement vers une plus grande responsabilisa-tion individuelle, des disposiresponsabilisa-tions furent prises pour des exonérations partielles ou totales en faveur des familles officiellement signalées par les autorités locales pour leur insolvabilité ou des incapacités diverses. Toutes les familles pauvres n'ont pas demandé une telle reconnaissance, mais le mode d'allocation a visiblement laissé de côté environ 80 % des familles du quintile le plus pauvre, bénéficié aux quin-tiles plus élevés de manière presque équivalente, ou plus généreusement en matière d'exonérations partielles, et aidé les enfants des villes presque deux fois plus que ceux des zones rurales, même si 90 % des familles pauvres résident dans ces dernières (tableau 4).

Les droits scolaires, bien que relativement modestes en comparaison avec d'autres pays, peuvent suffireà empêcher les enfants des familles à bas revenus de continuer l'école, en particulier au niveau secondaire où les différents types de prélèvements peuvent se monter à plusieurs millions de VND, et auxquels peuvent s'ajouter les coûts de transport et de logement pour les enfants des zones éloignées. Il existe aussi encore une pénurie chronique d'enseignants entrant dans le métier à tous les niveaux,. et la qualité de l'enseignement dans les régions les pl~s reculées tombe Dans la plupart des pays l'éducation est vue idéalement comme «la grande égalisatrice », promouvant l'égalité des chances pour les talents individuels, l'ambition et la persé-vérance, indépendamment du statut soqio-économique de départ. Dans aucun pays la compétition ;au mérite ne joue sur une base véritablement égalitaire, ma~s le parti pris dans l'éducation publique est supposé favoriset les moins avanta-gés pour compenser les inégalités divers~s comme celles de revenus familiaux. Dans ce domaine, l'édiucation de base au Viêt-nam était gratuite avant le doi moi, ~t quand les droits scolaires furent introduits en septembre 1989, comme élément du mouvement vers une plus grande responsabilisa-tion individuelle, des disposiresponsabilisa-tions furent prises pour des exonérations partielles ou totales en faveur des familles officiellement signalées par les autorités locales pour leur insolvabilité ou des incapacités diverses. Toutes les familles pauvres n'ont pas demandé une telle reconnaissance, mais le mode d'allocation a visiblement laissé de côté environ 80 % des familles du quintile le plus pauvre, bénéficié aux quin-tiles plus élevés de manière presque équivalente, ou plus généreusement en matière d'exonérations partielles, et aidé les enfants des villes presque deux fois plus que ceux des zones rurales, même si 90 % des familles pauvres résident dans ces dernières (tableau 4).

Les droits scolaires, bien que relativement modestes en comparaison avec d'autres pays, peuvent suffireà empêcher les enfants des familles à bas revenus de continuer l'école, en particulier au niveau secondaire où les différents types de prélèvements peuvent se monter à plusieurs millions de VND, et auxquels peuvent s'ajouter les coûts de transport et de logement pour les enfants des zones éloignées. Il existe aussi encore une pénurie chronique d'enseignants entrant dans le métier à tous les niveaux,. et la qualité de l'enseignement dans les régions les pl~s reculées tombe

souvent sous le niveau de base car les enseignants ne sou-haitent généralement pas y travailler. Quelques écoles primaires ne disposent que des classes 1 et 2, et quelques écoles secondaires que des classes 6 et 7. Les salaires ont récemment été augmentés, mais ils restent encore au-dessous de ce que beaucoup peuvent gagner dans d'autres métiers, et les enseignants consacrent souvent beaucoup de leur énergie à donner des cours particuliers dans les familles à même et acceptant de payer des droits supplémentaires.

Les localités urbaines offrent un bien meilleur accès à des sources nouvelles ou supplémentaires de revenu, aussi bien qu'à un mode de vie, un mariage et des perspectives sociales plus intéressants. [Hainsworth, Trang, 1997; UNDP, 1998].

Tableau 4

Exonération des droits du Primaire et du Secondaire de base (enfants de6-14 ans),1998(%).

Exonération Exonération

partielle totale Autre

Quintile 1 (le plus pauvre) 8,9 11,6 20,5

Quintile2 10,7 6,5 17,2

Quintile3 13,4 3,6 17,0

Quintile4 9,9 3,6 13,6

Quintile5 (le plus riche) 8,6 0,9 9,5

Total 10,4 5,8 16,2

Rural 6,8 2,3 9,1

Urbain Il,0 6,4 17,5

Sources: General Slalistical Oflice [2000a]; World Bank [1999]. Estimations de revenus par quintiles basés sur les niveaux de dépenses totales des ménages.

Les cours d'orientation professionnelle pour les élèves de l'école secondaire (classes 6 à 9) donnent la théorie de base, et des connaissances techniques et pratiques dans les métiers considérés comme génériques «pour toute la société» dans l'agriculture, l'industrie, l'artisanat et les services. La fonnation professionnelle des élèves sélectionnés est alors souvent sous le niveau de base car les enseignants ne sou-haitent généralement pas y travailler. Quelques écoles primaires ne disposent que des classes 1 et 2, et quelques écoles secondaires que des classes 6 et 7. Les salaires ont récemment été augmentés, mais ils restent encore au-dessous de ce que beaucoup peuvent gagner dans d'autres métiers, et les enseignants consacrent souvent beaucoup de leur énergie à donner des cours particuliers dans les familles à même et acceptant de payer des droits supplémentaires.

Les localités urbaines offrent un bien meilleur accès à des sources nouvelles ou supplémentaires de revenu, aussi bien qu'à un mode de vie, un mariage et des perspectives sociales plus intéressants. [Hainsworth, Trang, 1997; UNDP, 1998].

Tableau 4

Exonération des droits du Primaire et du Secondaire de base (enfants de6-14 ans),1998(%).

Exonération Exonération

partielle totale Autre

Quintile 1 (le plus pauvre) 8,9 11,6 20,5

Quintile2 10,7 6,5 17,2

Quintile3 13,4 3,6 17,0

Quintile4 9,9 3,6 13,6

Quintile5 (le plus riche) 8,6 0,9 9,5

Total 10,4 5,8 16,2

Rural 6,8 2,3 9,1

Urbain Il,0 6,4 17,5

Sources: General Slalistical Oflice [2000a]; World Bank [1999]. Estimations de revenus par quintiles basés sur les niveaux de dépenses totales des ménages.

Les cours d'orientation professionnelle pour les élèves de l'école secondaire (classes 6 à 9) donnent la théorie de base, et des connaissances techniques et pratiques dans les métiers considérés comme génériques «pour toute la société» dans l'agriculture, l'industrie, l'artisanat et les services. La fonnation professionnelle des élèves sélectionnés est alors

dispensée dans les centres techniques généraux du ministère de l'Éducation qui existent dans les dis~ricts de la plupart des provinces, ou dans les écoles secondaires supérieures spécialisées, les écoles pour ouvriers qu~lifiés de l'agricul-ture, l'industrie et la construction (généralement des formations longues), les centres de formation professionnel-le post-secondaire (professionnel-le plus souvent des formations courtes), ou dans les entreprises accueillant des :apprentis [Martin, Oudin, 1996]. Depuis ledoi moi, unecert~inediversification est intervenue dans les sujets et les icontenus de ces programmes de formation, l'initiative. locale ayant été encouragée à répondre aux demand~s régionales de nouvelles spécialités professionnelles, tuais une critique générale porte sur le fait que les besoin~ de formation des entreprises locales ne sont pas pris en dompte de manière adéquate. Un déficit d'enseignants eXlpérimentés et un manque d'équipements et de matériels de formation moder-nes, en même temps que le montant des droits fixés pour beaucoup de programmes publics de formation, peuvent expliquer les faibles taux de participation qui limitent leur réussite dans la canalisation des diplômés des écoles secondaires vers des métiers à haute productivité. En outre, le rythme lent de la transformation structurelle et professionnelle au Viêt-nam, et particulièrement la faible croissance d'un secteur manufacturier diversifié dans la plupart des régions, a limité la demande pour des compé-tences industrielles spécialisées et ainsi les possibilités d'y répondre à travers une orientation professionnelle plus innovante et une offre de cours plus avancés de formation.

Outre les programmes de formation publics, il y a aussi depuis le doi moi une prolifération de cours de formation privés, ateliers et programmes d'apprentissage, particulière-ment dans les grands centres urbains. ~a plupart sont de petites affaires qui vendent des cours de ~anguesétrangères, dispensée dans les centres techniques généraux du ministère de l'Éducation qui existent dans les dis~ricts de la plupart des provinces, ou dans les écoles secondaires supérieures spécialisées, les écoles pour ouvriers qu~lifiés de l'agricul-ture, l'industrie et la construction (généralement des formations longues), les centres de formation professionnel-le post-secondaire (professionnel-le plus souvent des formations courtes), ou dans les entreprises accueillant des :apprentis [Martin, Oudin, 1996]. Depuis ledoi moi, unecert~inediversification est intervenue dans les sujets et les icontenus de ces programmes de formation, l'initiative. locale ayant été encouragée à répondre aux demand~s régionales de nouvelles spécialités professionnelles, tuais une critique générale porte sur le fait que les besoin~ de formation des entreprises locales ne sont pas pris en dompte de manière adéquate. Un déficit d'enseignants eXlpérimentés et un manque d'équipements et de matériels de formation moder-nes, en même temps que le montant des droits fixés pour beaucoup de programmes publics de formation, peuvent expliquer les faibles taux de participation qui limitent leur réussite dans la canalisation des diplômés des écoles secondaires vers des métiers à haute productivité. En outre, le rythme lent de la transformation structurelle et professionnelle au Viêt-nam, et particulièrement la faible croissance d'un secteur manufacturier diversifié dans la plupart des régions, a limité la demande pour des compé-tences industrielles spécialisées et ainsi les possibilités d'y répondre à travers une orientation professionnelle plus innovante et une offre de cours plus avancés de formation.

Outre les programmes de formation publics, il y a aussi depuis le doi moi une prolifération de cours de formation privés, ateliers et programmes d'apprentissage, particulière-ment dans les grands centres urbains. ~a plupart sont de petites affaires qui vendent des cours de ~anguesétrangères,

Dans le document et ressources humaines au Viêt-nam (Page 118-126)