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Rénovation de l'économie et emploi

Dans le document et ressources humaines au Viêt-nam (Page 191-197)

La politique de Renouveau, d'ouverture et d'intégration du Viêt-nam a débuté en 1986 par une série de mesures politiques portant sur le développement d'une économie pluri-sectorielle, la réfonne des entreprises d'État, l' encou-ragement au secteur non-étatique, la promotion des exporta-tions et l'absorption de l'investissement étranger, ainsi que par des réfonnes macro-économiques telles que la suppression des subventions, la réfonne des prix, la réfonne du système bancaire, la séparation des banques commer-ciales de la banque d'État, etc.

La mise en oeuvre de ces mesures de Renouveau a pennis l'apparition progressive d'une économie pluri-sectorielle, tandis que la structure de l'économie se

modi-Réfornle des entreprises, enlploi et gestion de la nlain-d'œuvre

Trân Tiên Cuong

Rénovation de l'économie et emploi

La politique de Renouveau, d'ouverture et d'intégration du Viêt-nam a débuté en 1986 par une série de mesures politiques portant sur le développement d'une économie pluri-sectorielle, la réfonne des entreprises d'État, l' encou-ragement au secteur non-étatique, la promotion des exporta-tions et l'absorption de l'investissement étranger, ainsi que par des réfonnes macro-économiques telles que la suppression des subventions, la réfonne des prix, la réfonne du système bancaire, la séparation des banques commer-ciales de la banque d'État, etc.

La mise en oeuvre de ces mesures de Renouveau a pennis l'apparition progressive d'une économie pluri-sectorielle, tandis que la structure de l'économie se

modi-fiait au détriment de l'agriculture et en faveur de l'industrie et des services. A l'issue de quinze ans de Renouveau, le Viêt-nam est passé d'une économie à deux secteurs, le secteur d'État et le secteur collectif, à une économie pluri-sectorielle comprenant des entreprises d'État, des entrepri-ses collectives, des entreprientrepri-ses privées et individuelles, et des co-entreprises avec l'étranger. Parallèlement, les parts de l'industrie, de l'agriculture et des services, qui étaient respectivement de 22,7 %, 38,7 % et 38,6 % en 1990, sont passées à 33,3 %, 24,5 % et 42,2 % en 2000.

Ce changement structurel et sectoriel a eu un impact sur la structure de l'emploi, mais le changement est lent et ne s'est pas encore traduit par une augmentation significative de la création d'emploi dans l'industrie et les services. En 1999, la population d'âge actif du Viêt-nam est de 39 millions de personnes, dont 67,7 % sont employés dans l'agriculture, 12,9% dans l'industrie et 19,3 % dans les servIces.

Au cours des dix dernières années, l'économie vietna-mienne a connu un taux de croissance moyen annuel de 7,4 %. La production a pratiquement doublé depuis 1990.

Cependant, le ralentissement récent de la croissance a affecté non seulement l'économie dans son ensemble, mais également la structure de l'emploi, tout en accroissant les problèmes liés au travail et à l'emploi. Avant la crise financière et monétaire régionale, l'économie vietnamienne a enregistré des taux de croissance relativement élevés:

9,5 % en 1995, 9,3 % en 1996 et 8,2 % en 1997. Mais depuis 1998, le taux de croissance économique a chuté de manière importante: 5,8 % en 1998 et seulement 4,8 % en 1999. La plupart des secteurs économiques ont été touchés par cette baisse, à l'exception du secteur agriculture-foresterie-pêche. Le taux de croissance de la production industrielle est passé de 15,1 % en 1995 à 12,1 % en 1998 et fiait au détriment de l'agriculture et en faveur de l'industrie et des services. A l'issue de quinze ans de Renouveau, le Viêt-nam est passé d'une économie à deux secteurs, le secteur d'État et le secteur collectif, à une économie pluri-sectorielle comprenant des entreprises d'État, des entrepri-ses collectives, des entreprientrepri-ses privées et individuelles, et des co-entreprises avec l'étranger. Parallèlement, les parts de l'industrie, de l'agriculture et des services, qui étaient respectivement de 22,7 %, 38,7 % et 38,6 % en 1990, sont passées à 33,3 %, 24,5 % et 42,2 % en 2000.

Ce changement structurel et sectoriel a eu un impact sur la structure de l'emploi, mais le changement est lent et ne s'est pas encore traduit par une augmentation significative de la création d'emploi dans l'industrie et les services. En 1999, la population d'âge actif du Viêt-nam est de 39 millions de personnes, dont 67,7 % sont employés dans l'agriculture, 12,9% dans l'industrie et 19,3 % dans les servIces.

Au cours des dix dernières années, l'économie vietna-mienne a connu un taux de croissance moyen annuel de 7,4 %. La production a pratiquement doublé depuis 1990.

Cependant, le ralentissement récent de la croissance a affecté non seulement l'économie dans son ensemble, mais également la structure de l'emploi, tout en accroissant les problèmes liés au travail et à l'emploi. Avant la crise financière et monétaire régionale, l'économie vietnamienne a enregistré des taux de croissance relativement élevés:

9,5 % en 1995, 9,3 % en 1996 et 8,2 % en 1997. Mais depuis 1998, le taux de croissance économique a chuté de manière importante: 5,8 % en 1998 et seulement 4,8 % en 1999. La plupart des secteurs économiques ont été touchés par cette baisse, à l'exception du secteur agriculture-foresterie-pêche. Le taux de croissance de la production industrielle est passé de 15,1 % en 1995 à 12,1 % en 1998 et

à 7,7 % en 1999. Dans le même temps, la part des services dans le PIB est passée de 44,1 % en 1995 à40,7 % en 1999 tandis que celle de l'agriculture-foresterie-pêche a connu pour les mêmes années une baisse de 27,2 % à 25,6 % [GSO, 1999 et 2000].

Malgré un taux de croissance économique élevé maintenu pendant une période relativement longue, l'emploi demeure l'un des problèmes majeurs de la rénovation du fait de la lenteur du processus de restructuration de l'économie, de la baisse du taux de croissance ces deux ou trois dernières années, et d'un accroissement de la population d'âge actif de 1,2 à 1,3 million de personnes chaque année.

La rénovation économique doit donc être envisagée dans ses relations avec les problèmes de travail et d'emploi, et avec le développement des ressources humaines.

Au nombre de ces problèmes, le sous-emploi et les sur-effectifs prennent une importance croissante, en particulier en milieu rural. Du fait de la lenteur de la restructuration économique, la reconversion de la main-d'œuvre de l'agri-culture vers l'industrie et les services n'a pas pu intervenir de manière rapide. En dix ans, la main-d'œuvre employée dans l'industrie et les services a augmenté de 14,2%mais la main-d'œuvre agricole ne s'est réduite que de 4 %. La plus grande partie de la population active reste employée dans l'agriculture (68 %), mais avec une durée du travail repré-sentant entre 65 et 75 % du temps de travail disponiblel. Les 25 à 35 % restants représentent le sous-emploi. Il faut donc d'une part résoudre les problèmes de sous-emploi pour une partie importante de la population travaillant dans l'agricul-ture, et d'autre part favoriser la restructuration de

l'écono-1«Les personnes sous-employées sont celles dont le temps de travail au cours de la semaine précédant l'enquête du MOLlSA était inférieurà40 heures ou au nombre d'heures de travail stipulé [par le Code du Travail], et qui souhaiteraient travailler davantage ... ». [MOLlSA, 2000 : 23]

à 7,7 % en 1999. Dans le même temps, la part des services dans le PIB est passée de 44,1 % en 1995 à40,7 % en 1999 tandis que celle de l'agriculture-foresterie-pêche a connu pour les mêmes années une baisse de 27,2 % à 25,6 % [GSO, 1999 et 2000].

Malgré un taux de croissance économique élevé maintenu pendant une période relativement longue, l'emploi demeure l'un des problèmes majeurs de la rénovation du fait de la lenteur du processus de restructuration de l'économie, de la baisse du taux de croissance ces deux ou trois dernières années, et d'un accroissement de la population d'âge actif de 1,2 à 1,3 million de personnes chaque année.

La rénovation économique doit donc être envisagée dans ses relations avec les problèmes de travail et d'emploi, et avec le développement des ressources humaines.

Au nombre de ces problèmes, le sous-emploi et les sur-effectifs prennent une importance croissante, en particulier en milieu rural. Du fait de la lenteur de la restructuration économique, la reconversion de la main-d'œuvre de l'agri-culture vers l'industrie et les services n'a pas pu intervenir de manière rapide. En dix ans, la main-d'œuvre employée dans l'industrie et les services a augmenté de 14,2%mais la main-d'œuvre agricole ne s'est réduite que de 4 %. La plus grande partie de la population active reste employée dans l'agriculture (68 %), mais avec une durée du travail repré-sentant entre 65 et 75 % du temps de travail disponiblel. Les 25 à 35 % restants représentent le sous-emploi. Il faut donc d'une part résoudre les problèmes de sous-emploi pour une partie importante de la population travaillant dans l'agricul-ture, et d'autre part favoriser la restructuration de

l'écono-1«Les personnes sous-employées sont celles dont le temps de travail au cours de la semaine précédant l'enquête du MOLlSA était inférieurà40 heures ou au nombre d'heures de travail stipulé [par le Code du Travail], et qui souhaiteraient travailler davantage ... ». [MOLlSA, 2000 : 23]

mie en direction de l'industrie et des services, pour assurer la croissance.

Par ailleurs, la rénovation économique a conduit à une nouvelle répartition de la production et de l'emploi non seulement entre les trois grands secteurs d'activité que nous venons d'évoquer, mais aussi entre les différents secteurs institutionnels que comporte désormais l'économie pluri-sectorielle du Viêt-nam. Au cours des quinze dernières années, la réforme des entreprises d'État a constitué une priorité. Elle s'est opérée de manière continue et en cohérence avec la recherche de solutions aux problèmes liés au travail et à l'emploi dans les entreprises d'État. La restructuration du secteur d'État exige à la fois une restructuration de l'emploi pour supprimer les sur-effectifs, et de porter une plus grande attention au développement des ressources humaines afin de satisfaire les besoins de Renouveau de ces entreprises.

Ces quinze années de Renouveau correspondent également à quinze ans de mise en oeuvre de politique d'ouverture et d'intégration économique régionale et internationale. L'ouverture et l'intégration2 ont créé des conditions favorables à l'acquisition de nouvelles techno-logies, à l'accumulation d'expérience en matière de gestion, à l'amélioration de la qualification professionnelle et des méthodes de travail de la main-d'oeuvre. L'ouverture et l'intégration figurent parmi les facteurs qui ont conduit à la restructuration de l'emploi. Actuellement, une part impor-tante de la main-d'œuvre, soit 270 000 personnes, travaillent dans les entreprises àparticipation étrangère, tandis que ces entreprises absorbent et créent indirectement des emplois

2 Intégration signifie ici la mise en oeuvre des engagements pris au niveau régional en matière de réduction des barrières tarifaires et non tarifaires, de libéralisation des investissements, de mobilité de la main-d'œuvre, etc.

mie en direction de l'industrie et des services, pour assurer la croissance.

Par ailleurs, la rénovation économique a conduit à une nouvelle répartition de la production et de l'emploi non seulement entre les trois grands secteurs d'activité que nous venons d'évoquer, mais aussi entre les différents secteurs institutionnels que comporte désormais l'économie pluri-sectorielle du Viêt-nam. Au cours des quinze dernières années, la réforme des entreprises d'État a constitué une priorité. Elle s'est opérée de manière continue et en cohérence avec la recherche de solutions aux problèmes liés au travail et à l'emploi dans les entreprises d'État. La restructuration du secteur d'État exige à la fois une restructuration de l'emploi pour supprimer les sur-effectifs, et de porter une plus grande attention au développement des ressources humaines afin de satisfaire les besoins de Renouveau de ces entreprises.

Ces quinze années de Renouveau correspondent également à quinze ans de mise en oeuvre de politique d'ouverture et d'intégration économique régionale et internationale. L'ouverture et l'intégration2 ont créé des conditions favorables à l'acquisition de nouvelles techno-logies, à l'accumulation d'expérience en matière de gestion, à l'amélioration de la qualification professionnelle et des méthodes de travail de la main-d'oeuvre. L'ouverture et l'intégration figurent parmi les facteurs qui ont conduit à la restructuration de l'emploi. Actuellement, une part impor-tante de la main-d'œuvre, soit 270 000 personnes, travaillent dans les entreprises àparticipation étrangère, tandis que ces entreprises absorbent et créent indirectement des emplois

2 Intégration signifie ici la mise en oeuvre des engagements pris au niveau régional en matière de réduction des barrières tarifaires et non tarifaires, de libéralisation des investissements, de mobilité de la main-d'œuvre, etc.

pour des dizaines de milliers d'autres travailleurs. Mais l'intégration représente également un défi important pour le Viêt-nam, non seulement à cause de la nécessaire réorientation de l'emploi entre les différents secteurs d'acti-vité et entre les différents secteurs institutionnels, mais aussi à cause des bouleversements qu'elle entraîne dans les métiers, dans la structure des investissements, et du risque que comporte la concurrence des entreprises étrangères pour la production nationale. La concurrence étrangère peut en effet entraîner la faillite d'entreprises employant des travail-leurs vietnamiens et donc une augmentation du chômage, en cas de trop faible compétitivité. En conséquence, les besoins en matière de recyclage, de formation initiale et de dévelop-pement des ressources humaines sont donc importants.

Actuellement, sur le plan institutionnel, la main-d'œuvre est répartie en trois secteurs principaux qui sont l'adminis-tration publique, le secteur des entreprises et le secteur hors entreprises3, avec en marge une petite partie de la main-d'œuvre envoyée à l'étranger pour une durée de travail déterminée par des contrats signés avec les employeurs étrangers. L'un des objectifs de la réforme de l'adminis-tration étant la réduction des effectifs employés par l'État, la part de l'emploi public dans l'emploi total devrait se réduire dans les années à venir. Les actifs hors entreprise sont principalement employés dans l'agriculture et par les ména-ges. Mais pour répondre aux besoins de la restructuration économique, la main-d'œuvre employée dans l'agriculture devra également voir ses effectifs se réduire.

L'activité des ménages est régie par le Décret 66/HDBT du 2 mars 1992. Depuis la promulgation de la Loi sur les entreprises, les ménages exerçant une activité économique ont tendance à s'« entreprenariser», c'est à dire à s'enregis-3 Professions libérales, entrepreneurs et travailleurs individuels, entre-prises/exploitations familiales.

pour des dizaines de milliers d'autres travailleurs. Mais l'intégration représente également un défi important pour le Viêt-nam, non seulement à cause de la nécessaire réorientation de l'emploi entre les différents secteurs d'acti-vité et entre les différents secteurs institutionnels, mais aussi à cause des bouleversements qu'elle entraîne dans les métiers, dans la structure des investissements, et du risque que comporte la concurrence des entreprises étrangères pour la production nationale. La concurrence étrangère peut en effet entraîner la faillite d'entreprises employant des travail-leurs vietnamiens et donc une augmentation du chômage, en cas de trop faible compétitivité. En conséquence, les besoins en matière de recyclage, de formation initiale et de dévelop-pement des ressources humaines sont donc importants.

Actuellement, sur le plan institutionnel, la main-d'œuvre est répartie en trois secteurs principaux qui sont l'adminis-tration publique, le secteur des entreprises et le secteur hors entreprises3, avec en marge une petite partie de la main-d'œuvre envoyée à l'étranger pour une durée de travail déterminée par des contrats signés avec les employeurs étrangers. L'un des objectifs de la réforme de l'adminis-tration étant la réduction des effectifs employés par l'État, la part de l'emploi public dans l'emploi total devrait se réduire dans les années à venir. Les actifs hors entreprise sont principalement employés dans l'agriculture et par les ména-ges. Mais pour répondre aux besoins de la restructuration économique, la main-d'œuvre employée dans l'agriculture devra également voir ses effectifs se réduire.

L'activité des ménages est régie par le Décret 66/HDBT du 2 mars 1992. Depuis la promulgation de la Loi sur les entreprises, les ménages exerçant une activité économique ont tendance à s'« entreprenariser», c'est à dire à s'enregis-3 Professions libérales, entrepreneurs et travailleurs individuels, entre-prises/exploitations familiales.

trer pour se transformer en entreprises. C'est donc du côté des entreprises qu'il faut rechercher une solution aux pro-blèmes d'emploi, et plus particulièrement dans le dévelop-pement de toutes les formes d'entreprises pour renforcer la création d'emploi. Parallèlement, le renforcement des exportations de main-d'œuvre peut également jouer un rôle dans le domaine de l'emploi.

L'économie vietnamienne connaît actuellement une période de transition vers une économie de marché à orien-tation socialiste. La croissance économique doit accompa-gner le développement, dont elle constitue la base, afin de garantir les droits sociaux des travailleurs, en particulier le droit à l'emploi, non seulement pour les travailleurs en sur-effectif des entreprises d'État mais aussi pour ceux qui souffrent du sous-emploi hors du secteur des entreprises et de l'administration. Depuis 1997, la tendance à la baisse des recettes de l'État a entraîné une réduction des dépenses consacrées à la résolution des problèmes de sur-effectifs dans les entreprises d'État, à la création d'emploi et au développement des ressources humaines. En 1997, le taux de croissance des recettes budgétaires a atteint 5,3 % seulement, et pour la première fois depuis 1993, ce taux était inférieur à celui de la croissance économique. Cela a également été le cas en 1998, pour la deuxième année consécutive. Le montant total des recettes est passé de 22,9% du PIB en 1996 à 20,5 % en 1997 et à 18,7% en 1999. La part de la recette totale en provenance des entreprises d'État(àl'exclusion des taxes d' import-export) a enregistré une baisse continue, passant de 41,5 % du total des recettes budgétaires en 1996 à 39,3 % en 1999. Parallè-lement, la contribution des entreprises d'État au PIB est passée de 9,8 % en 1995 à 7% en 1999. La principale explication de cette tendance réside dans la baisse du taux de croissance économique, et en particulier du taux de trer pour se transformer en entreprises. C'est donc du côté des entreprises qu'il faut rechercher une solution aux pro-blèmes d'emploi, et plus particulièrement dans le dévelop-pement de toutes les formes d'entreprises pour renforcer la création d'emploi. Parallèlement, le renforcement des exportations de main-d'œuvre peut également jouer un rôle dans le domaine de l'emploi.

L'économie vietnamienne connaît actuellement une période de transition vers une économie de marché à orien-tation socialiste. La croissance économique doit accompa-gner le développement, dont elle constitue la base, afin de garantir les droits sociaux des travailleurs, en particulier le droit à l'emploi, non seulement pour les travailleurs en sur-effectif des entreprises d'État mais aussi pour ceux qui souffrent du sous-emploi hors du secteur des entreprises et de l'administration. Depuis 1997, la tendance à la baisse des recettes de l'État a entraîné une réduction des dépenses consacrées à la résolution des problèmes de sur-effectifs dans les entreprises d'État, à la création d'emploi et au développement des ressources humaines. En 1997, le taux de croissance des recettes budgétaires a atteint 5,3 % seulement, et pour la première fois depuis 1993, ce taux était inférieur à celui de la croissance économique. Cela a également été le cas en 1998, pour la deuxième année consécutive. Le montant total des recettes est passé de 22,9% du PIB en 1996 à 20,5 % en 1997 et à 18,7% en 1999. La part de la recette totale en provenance des entreprises d'État(àl'exclusion des taxes d' import-export) a enregistré une baisse continue, passant de 41,5 % du total des recettes budgétaires en 1996 à 39,3 % en 1999. Parallè-lement, la contribution des entreprises d'État au PIB est passée de 9,8 % en 1995 à 7% en 1999. La principale explication de cette tendance réside dans la baisse du taux de croissance économique, et en particulier du taux de

croissance dans les entreprises d'État en raison de la crise financière régionale.

La diminution des recettes budgétaires et les efforts effectués en vue de limiter le déficit budgétaire à hauteur de 3-5 % du PIB pourraient conduire à des réductions des dépenses récurrentes, des dépenses réservées aux program-mes d'emploi, au fonds national pour la promotion de l'emploi, à la sédentarisation de la population, ou au reboisement des surfaces dénudées. Le problème des res-sources financières se pose non seulement pour le traitement des questions liées aux sur-effectifs dans les entreprises d'État, mais aussi pour la création de nouveaux emplois et le développement des ressources humaines.

Travail, emploi et développement des ressources

Dans le document et ressources humaines au Viêt-nam (Page 191-197)