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1. Le Dossier

Au total, les sources écrites utilisées par l’historien lombard sont très maigres. Une liste épiscopale ne comportant que les noms des prélats messins ; un passage des Libri

Historiarum de Grégoire de Tours ; quelques bribes de la Vita de saint Arnoul et de la Passio

de saint Hermagore. L’historien lombard s’est sans doute inspiré également d’autres textes hagiographiques pour dresser le tableau des fondations apostoliques en Italie, comme la

Passio de saint Apollinaire de Ravenne. Il a peut-être eu sous les yeux l’œuvre de Frédégaire

ou le Liber Historia Francorum, mais le récit de l’origine troyenne des Francs devait sans doute circuler sous forme orale à la cour de Charlemagne. D’autre part, la mention de l’écroulement des murailles de Metz qui permit aux Huns de prendre la cité, détail que l’on retrouve chez Frédégaire, découle sans doute de traditions conservées au sein du clergé messin. Paul Diacre a également mis à profit ses travaux antérieurs et notamment son Histoire

Romaine, pour narrer la défaite des Burgondes face aux Huns, ou pour composer la

conclusion de son œuvre. On peut donc constater que l’historien lombard a surtout utilisé des sources écrites qu’il connaissait déjà, lorsqu’il se rendit sur les bords de la Moselle. Ces œuvres ne lui ont fourni guère plus que des détails pour enrichir sa narration. Paul n’a eu connaissance en Austrasie que de Grégoire de Tours, de la Vita de saint Arnoul (et bien sûr de la liste épiscopale messine, qui lui a cependant offert la trame du Liber de episcopis

Mettensibus).

Comparée à la parcimonie des sources écrites, la tradition orale occupe une place de choix dans l’œuvre de Paul Diacre, car il faut bien parler de tradition dans la mesure où ces récits renvoient à des moments anciens et obscurs de l’histoire des évêques de Metz. L’usage de tournures impersonnelles souligne bien le caractère mal défini des témoins et l’antiquité des événements. Ces souvenirs s’enracinent souvent dans des lieux, comme l’église

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Pierre-aux-Arènes ou le monastère Saint-Félix, qui ont servi de support matériel à la conservation et à la diffusion de la tradition.

Charlemagne est le seul témoin cité expressément dans le Liber de episcopis

Mettensibus, et encore il ne s’agit pas dans ce cas d’un témoin oculaire, puisque le futur

empereur a fourni le récit d’un miracle de son aïeul Arnoul, qui vécut plus d’un siècle avant sa prise de pouvoir. Ce témoignage, qui renvoie à la mémoire familiale des Arnulfiens, a de la valeur aux yeux de Paul Diacre car il présente une très grande autorité. Il montre également que l’historien lombard s’est livré à une petite enquête, et qu’il a dû interroger le roi, au sujet de ses aïeuls, sans doute au moment de l’inhumation d’Hildegarde à Saint-Arnoul. De toute façon, une œuvre sur les ancêtres de la famille royale, composée dans les milieux de la cour, n’aurait pas pu voir le jour sans l’assentiment de Charlemagne, d’où des entretiens entre le futur empereur et le lettré frioulan.

Paul a certainement recueilli les traditions messines et des informations plus précises sur Sigebaud et Chrodegang par le biais d’Angilram et des clercs attachés à son service. Même si le lettré transalpin ne cite pas le nom de ses témoins, il paraît hautement probable que les événements relatés dans la dernière partie de son œuvre ont été collectés auprès de contemporains, tant le récit se fait plus précis et plus détaillé avec notamment l’apparition de localisations précises. Paul a pu également compléter son information grâce à ses observations personnelles, dans la mesure où il a vraisemblablement séjourné à Metz ; on pense ici à la description des constructions de Chrodegang. Arrêtons-nous quelques instants sur la présence de Paul dans la ville. Rien n’indique de façon explicite que l’historien lombard ait résidé dans la cité d’Angilram lors de son séjour à la cour de Charlemagne. Le passage du Liber longtemps retenu pour prouver de façon irréfutable la présence de Paul à Metz est beaucoup moins clair qu’il n’y paraît : l’auteur, lorsqu’il évoque la consolidation miraculeuse de la plaque de marbre brisée de l’autel de la cathédrale en présence d’Auctor, indique simplement qu’il suffit de passer le doigt sur cette plaque pour se rendre compte de sa solidité1. Plusieurs facteurs rendent néanmoins hautement probable la présence de Paul à Metz. En premier lieu la cour de Charlemagne a passé les fêtes de Noël et de Pâques dans la villa Thionville en 782-783, à une trentaine de kilomètres seulement de la cité de son aïeul Arnoul. Angilram, qui devait résider ordinairement à la cour, a pu profiter de ce séjour pour se rendre à Metz et régler les affaires courantes de sa cité, surveiller ses chorévèques et peut-être présider

1 Paul Diacre, Liber de episcopis Mettensibus…, p.263 : « Nam ita apparet hactenus attentius cernentibus quasi

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certaines cérémonies liturgiques, en emmenant Paul avec lui. Nous avons déjà mentionné que l’historien lombard a sans doute vu la tombe d’Hildegarde à Saint-Arnoul, ce qui tendrait à prouver qu’il se trouvait dans la cité après avril 783. Enfin les descriptions insérées dans le

Liber, et notamment celle de la cathédrale en cours de réaménagement, renforcent la thèse du

séjour de l’historien lombard à Metz.

En résumé, Paul Diacre n’a utilisé qu’un nombre limité de sources, de nature essentiellement orale, même si le catalogue épiscopal a joué un rôle fondamental pour structurer l’ensemble de son œuvre. On est d’ailleurs frappé par la concision du récit qui ne couvre même pas une dizaine de pages dans l’édition critique des Monumenta Germaniae

Historica. Beaucoup d’historiens, à commencer par Georg Pertz, l’éditeur du Liber pour les

M.G.H., en ont conclu que le lettré lombard, confronté à une pénurie d’informations, avait tiré tout ce qu’il avait pu de ses rares et maigres sources. Cette analyse est d’ailleurs beaucoup plus vieille puisqu’elle se retrouve déjà dans les gesta episcoporum rédigés dans la première moitié du XIIe siècle, à la demande de l’évêque de Metz, Etienne de Bar. L’anonyme qui composa cette œuvre écrit, lorsqu’il évoque les épisodes de la vie de saint Arnoul

« que [Charlemagne] contactant un notaire nommé Paul, ordonna que les hauts faits des prélats messins fussent recherchés. Mais comme il ne trouva presque rien, parce que jadis les Barbares, faisant irruption, avaient incendié les documents avec la cité, il ordonna de retranscrire par écrit la tradition héritée de ces temps, à partir de saint Clément.1 »

La question mérite un nouvel examen à la lumière des documents qui s’offraient au lettré transalpin dans sa tentative pour reconstituer le passé des évêques de Metz. Il est bien sûr extrêmement ardu de présenter un tableau des différentes sources disponibles et accessibles au moment où Paul Diacre s’est mis au travail. Sans prétendre à l’exhaustivité, d’utiles remarques peuvent cependant être formulées pour éclairer les méthodes employées par l’historien lombard.

1

Gesta episcoporum mettensium, éd. G. Waitz, Monumenta Germaniae Historica, Scriptores, t. X, p.531-551,1878; p.538-539: « Unde accersiens notarium quendam nomine Paulum, precepit Mettensium inquiri gesta

presulum. Sed quasi nulla inveniens, quippe a barbaris olim irrumpentibus cum ipsa urbe succensa erant, precepit, ut vel ipsa quae ab antiquis defluxerant per famam ad posteros scriberentur, et ab ipso pontifice beato Clemente inciperetur... »

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2. Les sources littéraires disponibles et leur utilisation

En premier lieu, les monastères messins et la bibliothèque du palais ont dû abriter un certain nombre d’ouvrages d’Histoire et de Droit. On a vu que Paul a eu recours à l’œuvre de Grégoire de Tours, mais il ne l’a utilisée que pour évoquer l’invasion de Metz par les Huns. Certes, l’historien lombard semble avoir fait le tour des ouvrages disponibles, avec la Vita de saint Arnoul, Frédégaire et Grégoire, mais l’exploitation de ces sources est assez superficielle. Or, les Libri Historiarum, tout comme les continuations de Frédégaire comportent un certain nombre de références à la cité de Metz, notamment au temps de la splendeur des rois d’Austrasie. L’évêque de Tours fait huit fois référence à Metz, avec parfois des événements importants comme l’ordination de clercs dans la cité ou encore la réunion d’évêques pour juger le métropolitain de Reims Egidius1. Même si les évêques messins semblent avoir joué un rôle plutôt effacé jusqu’à saint Arnoul, dans l’ombre des souverains mérovingiens, Grégoire de Tours cite plusieurs évêques et il était parfaitement possible de créer des synchronismes entre rois et évêques ; or cet effort, Paul ne l’a pas tenté, pas plus qu’il n’a cherché à utiliser les collections conciliaires qui auraient pu l’aider à localiser dans le temps certains prélats messins. Le recueil des Lettres Austrasiennes, composé vers 590 et qui cite un certain nombre d’évêques messins, était peut-être présent à Metz à l’époque de Paul Diacre2. Il est également surprenant que le lettré transalpin, qui était un grand connaisseur de l’œuvre du poète Fortunat, comme il l’affirme lui-même dans son Histoire des Lombards, n’ait pas trouvé trace de la lettre adressée par Fortunat à l’évêque Vilicius de Metz, à l’occasion des noces dans cette ville du roi Childebert avec la princesse Wisigothique Brunehaut autour de 566. Paul Diacre, contrairement à l’auteur des Gesta episcoporum du XIIe siècle (qui s’inspire

1

Grégoire de Tours, Libri Historiarum, II, 6 : prise de la cité par les Huns ; IV, 7 : ordination de l’archidiacre Cautin à Metz; VIII, 21 : tentative de vol du une basilique cimétériale par les hommes de Gontran Boson, VIII, 36 : Childebert réside à Metz ; IX, 20 : Grégoire se dirige vers Metz pour rencontrer le roi d’Austrasie ; X, 3 : massacre à Metz perpétré par les troupes du duc de Champagne Audovald ; X, 19 : jugement d’Egidius de Reims à Metz.

2 Epistolae Austrasicae, éd. W. Gundlach, MGH, epistolae, t.3, 1892, Berlin, p.110-153 ; Bruno Dumézil, [2007], p.591-193, a récemment émis l’hypothèse que le corpus aurait été réuni par Magnéric de Trèves, le dernier représentant du réseau de Gogo.

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sans doute de l’Eloge de Metz de Sigebert de Gembloux), ne s’appuie pas sur les vers du poète italien pour brosser un tableau de la cité mosellane1.

3. Les archives messines

Aucune référence n’est faite aux archives du clergé messin. Or, Metz semble avoir relativement peu souffert des désordres engendrés par l’ascension et la prise de pouvoir des Pippinides dans le royaume franc ; désordres fustigés par les violentes diatribes de Boniface. Même si fort peu de documents nous sont parvenus, il semble vraisemblable que les églises de Metz conservaient du temps de Paul, un certain nombre d’actes juridiques. Un exemple peut très bien illustrer ce propos : le pape Grégoire le Grand adressa en juin 601 une lettre à l’évêque de Metz, Agiulf pour lui demander d’aider des missionnaires en route vers les îles britanniques2. Paul semble ignorer complètement l’existence de ce document, alors qu’il a lui-même rédigé une Vita du saint pape, qui, il est vrai, est postérieure à son arrivée sur les bords de la Moselle, puisque le lettré frioulan s’inspire dans cette œuvre de Grégoire de Tours et de Bède qu’il a connus lors de son séjour à la cour. Certes, la correspondance de Grégoire a atteint un volume très important et on ne peut pas faire grief à l’historien lombard de n’avoir pas étudié toutes les missives envoyées par le souverain pontife. Un fait paraît cependant beaucoup plus troublant : il est presque certain qu’un exemplaire de cette lettre se trouvait à Metz, probablement dans les archives de la cathédrale, puisque l’auteur des Gesta

Episcoporum du XIIe siècle s’y réfère explicitement3. Voilà une nouvelle preuve tangible du fait que Paul Diacre n’a pas mené une recherche approfondie au sein de la documentation qui s’offrait à lui.

1 Venance Fortunat, Carmina, éd. et traduction par Marc Reydellet, Paris, 1994, t.I, III, 13, p.109-110, Ad

Vilicum episcopum mettinsem, v. 15 : Urbs munita nimis quam cingit murus et amnis… ».

2 Gauthier, [1980] p.214-215. 3

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4. Les monuments et le patrimoine architectural messin

Enfin Metz comptait au début du VIIIe siècle près d’une quarantaine d’églises, et sans doute bien d’autres monuments, étant donné son ancien rôle de capitale de l’Austrasie et sa place de choix dans la réforme du clergé franc. La résidence des rois mérovingiens dans la cité devait encore exister au temps de Charlemagne et comptait peut-être un certain nombre de documents épigraphiques sur le passé messin. De plus, la liste stationnale qui fut composée à la fin VIIIe siècle ou au début du IXe mentionne l’existence de 38 églises dans lesquelles l’évêque de Metz donnait une messe pendant le Carême1. Tous ces lieux conservaient peut-être le souvenir des anciens prélats messins, ne serait-ce que sous la forme de dédicaces. De cet important patrimoine architectural, Paul Diacre n’a presque rien tiré, hormis les traditions attachées à Saint-Félix et Saint-Pierre-aux-Arènes.

D’autre part, les évêques les plus récents devaient encore avoir une sépulture visible dans l’espace urbain2. On sait en effet que les pontifes de l’époque carolingienne, Drogon en tête, ont opéré un certain nombre de translations vers des possessions extérieures à la cité pour raffermir leurs droits de propriété. Ainsi Angilram lui-même, fit transporter le corps de Syméon, le septième prélat mentionné sur la liste épiscopale de Saint-Félix /Saint-Clément vers le monastère de Senones dans les Vosges. Les messins connaissaient donc les lieux de sépulture de bon nombre de leurs évêques durant les règnes de Charlemagne et Louis le Pieux. D’ailleurs, l’auteur des Gesta episcoporum du XIIe siècle précise dans la plupart des cas l’ancien emplacement de la dépouille de l’évêque et le lieu de sépulture après translation. Il se dégage ainsi très clairement que Saint-Félix/Saint-Clément a accueilli une bonne partie des restes des premiers prélats, avant d’être relayé par les Saints-apôtres/Saint-Arnoul pour les Arnulfiens et Saint-Symphorien. Paul Diacre ne méconnaît pas le rôle de nécropole épiscopale joué par Saint-Félix, puisqu’il évoque le miracle survenu à proximité des tombeaux de Rufus et d’Adelphus. Il ne dit cependant rien des autres prélats inhumés à cet endroit. Il est encore plus étonnant de constater que le lettré frioulan n’indique pas le lieu de sépulture de Chlodulf,

1

T. Klauser et S. R Bour., « Notes sur l’ancienne liturgie de Metz et ses Eglises antérieures à l’An Mil », dans

Annales de la société d’Histoire et d’archéologie de la Lorraine, t. XXXVIII, p.497-509, 1929.

2 Sur le lieu de sépulture des évêques messins et l’utilisation de leurs reliques, voir Anne Wagner, « Lecture entre les lignes d’un calendrier. Un exemple d’appropriation territoriale au Moyen Age : la politique des évêques de Metz » dans les Cahiers Elie Fleur, n°12-13, Metz, 1995-1996.

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le fils d’Arnoul, alors qu’il précise bien le rôle de nécropole familiale joué par la basilique des Saints-Apôtres. De toute évidence, Paul Diacre n’a pas cherché à dresser la liste des lieux d’inhumation des évêques ; d’ailleurs l’abbaye de Saint-Symphorien, qui abrita les restes d’un certain nombre d’évêques des VIIe et VIIIe siècles, n’est pas citée une seule fois dans le Liber

de episcopis Mettensibus.

Conclusion : un faible effort de recherche

Ces exemples montrent bien qu’une documentation beaucoup plus abondante qu’il n’y paraît s’offrait à Paul Diacre, et que ce dernier n’a pas utilisé toutes les sources à sa disposition. Et les textes sur lesquels l’historien lombard s’est appuyé, n’ont pas été exploités à fond, comme le prouve l’utilisation des Libri Historiarum de Grégoire de Tours. Le recours aux traditions messines cache l’absence presque complète de référence aux archives des églises ou à son patrimoine architectural. Quelles raisons profondes peuvent expliquer ces constatations ? S’agit-il d’un choix délibéré de l’auteur ou d’un manque d’approfondissement de son travail de recherche ? Paul a-t-il été obligé de travailler sinon dans l’urgence, du moins rapidement pour son commanditaire Angilram ? Toutes ces questions ne peuvent trouver une réponse que si l’on examine la fonction et la structure du Liber de episcopis Mettensibus ainsi que les raisons qui sont à l’origine de sa rédaction.

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D. LES INTERPRÉTATIONS DU LIBER

1. Un siècle de débats autour du Liber de episcopis Mettensibus

Il n’a jamais existé au Moyen Âge de traités théoriques cherchant à définir les caractéristiques du genre connu sous le nom de gesta episcoporum et que les historiens médiévaux auraient cherché à imiter servilement. Ce sont les chercheurs modernes, Michel Sot en tête, qui ont dégagé les aspects communs à un certain nombre d’ouvrages consacrés à l’histoire des lignées épiscopales1 ; chaque texte gardant son originalité et sa spécificité. Il est donc difficile de juger une œuvre ancienne suivant un modèle reconstruit par la recherche scientifique. Il faut d’autre part ajouter que la définition d’un genre littéraire passe souvent à l’époque médiévale par le biais d’exemples concrets qui font autorité. Les formulaires de lettres des chancelleries en sont une bonne illustration. Il a cependant existé au Moyen Âge, dans le domaine qui nous intéresse, un modèle reconnu dans toute la Chrétienté latine et qui a pu servir de référence à tous les historiens qui ont voulu restituer l’histoire des évêques d’un diocèse. Il s’agit du Liber Pontificalis, une histoire de la Papauté qui connut une très large diffusion2. Dans cette perspective, il paraît donc judicieux de se demander jusqu’à quel point Paul Diacre a tenté de se conformer à la trame fournie par le livre romain.

Il faut ajouter enfin que la structure de certaines œuvres du lettré frioulan ne se laissent pas facilement appréhender comme le prouvent les débats sans cesse réactivés autour de l’Histoire des Lombards, à tel point que la question de savoir si cet ouvrage est complet ou inachevé n’est toujours pas tranchée. L’originalité de Paul Diacre va ainsi de pair avec les problèmes rencontrés par les chercheurs pour qualifier le plan et l’organisation de ses travaux historiographiques. Les débats tenus depuis plus d’un siècle autour du Liber de episcopis

mettensibus illustrent parfaitement ces difficultés.

1 Michel Sot, Gesta abbatum, gesta episcoporum, coll. typologie des sources du Moyen Age Occidental, Turnhout, 1981.

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