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‐ Sommaire : Limites des théories et des études sur la relation adoptive 79

C)   Aspects biologiques et sociaux du lien parent-­‐enfant 72

IV- ‐ Sommaire : Limites des théories et des études sur la relation adoptive 79

Nous venons de voir que l'adoption a été pensée en mettant l'accent sur les problèmes et sur les impacts de l'adoption de l'enfant; peu sur le processus d'établissement de la famille et son expérience par les participants. Il reste surtout à mieux comprendre comment les familles abordent l'accueil d'un enfant par adoption; de leur point de vue; et en tenant compte de la diversification importante de la pratique de l'adoption dans les dernières années. Les savoirs diffusés sur les familles adoptives ont tendance à mélanger divers contextes d'adoption, alors que d'importants aspects constitutifs les différencient. Aussi les enfants qui font l'objet d'adoptions aujourd'hui sont la plupart du temps plus vieux, ont des historiques d'adversité plus lourds et susceptibles d'avoir fait l'objet d'interventions, et se retrouvent de plus en plus différents de leurs parents adoptifs par leur provenance raciale et géographique. L'adoption se transforme rapidement; les connaissances sur le vécu de ses impacts chez les enfants et les familles ont peine à suivre cette évolution.

Aussi observable; le fait que les théories psychologiques prédominent largement dans la compréhension de la relation adoptive; et qu'elles imprègnent les études empiriques comme la plupart des programmes de soutien à ces familles. Souvent citée par des parents comme très utiles pour mettre en contexte des difficultés ou le processus d’établissement de la relation, la théorie de l’attachement est de l’avis même de ses spécialistes actuels peu adaptée à des contextes contemporains de pratiques [62] : adoption d’enfants plus âgés que la période “sensible”, enfants maltraités; notamment. Aussi, ces théories ont mis l'accent sur la possibilité de maîtriser l'incertitude ou le “risque” [20] de l'adoption,

dans les pratiques de placement et d'encadrement, puis récemment dans la responsabilisation accrue des parents adoptifs pour assurer le développement psychologique sain de l'enfant accueilli. Pourtant, l'incertitude reste grande et est inhérente à toute relation.

L'application de ces théories est ainsi et souvent problématique, lorsqu'elle s’effectue de manière à universaliser les besoins des familles et les réactions des enfants. Leur application directe peut également contribuer à la prescription de modèles “normatifs” et substitutifs à la relation biologique, dans l’éducation et la relation avec l'enfant; plutôt que d'ouvrir à d'autres modes de relation adoptive plus souples, plus adaptés à la diversité des adoptions contemporaines. Comme nous avons pu le constater en pratique avec ces familles, chaque situation a sa complexité propre, plusieurs aspects pouvant contribuer à la relation parent-enfant : caractéristiques individuelles, dynamiques au sein de la famille, événements particuliers, contexte de l'arrivée de l'enfant et expériences antérieures dans son milieu de vie, état de santé et de développement global, soutien social et matériel, fratrie, etc. Or les discours spécialisés en adoption tendent actuellement à mettre l'accent sur la dimension psychologique, sur la relation et sur l'enfant.

Je propose d'ouvrir les compréhensions aux multiples autres facettes entourant la création d'un lien par adoption : parentales, familiales, le milieu social et les conditions d'accueil. D'autres facteurs doivent et pourraient être explorés mais c'est à mon avis par l'ajout d'une exploration ouverte, non rattachée à des construits développementaux ou relationnels prédéfinis que nous parviendrons à mieux comprendre la complexité de l'expérience de ces familles. C'est aussi par l'exploration du point de vue de leurs membres que d'autres perspectives pourront être obtenues, autres que seulement professionnelles ou spécialisées.

Nous avons aussi vu que les interprétations de la relation adoptive et les critères que les théories mettent de l'avant pour en assurer le succès centrent presque toute la responsabilité du bien-être de l'enfant sur des individus : ses parents adoptifs. La situation très précaire des institutions pour enfants dans les pays d'origine démontre la lenteur du développement de systèmes plus efficaces pour trouver des milieux de vie alternatifs et sains pour les enfants qui se retrouvent en difficulté familiale. Malgré les conventions internationales de droit mises en place pour assurer des solutions plus viables qui engagent les

communautés envers les enfants à protéger, l'adoption hors pays est devenue par la force des choses la solution. Ce qui est contraire aux principes édictés par ces conventions. Ce mouvement est en train de se renverser, selon les analystes internationaux, mais lentement et de manière très inégale selon les pays et les milieux.

Ici, ce sont toutefois les parents adoptifs qui reçoivent l'importante responsabilité d'accueillir ces enfants, qui sont largement désirés, valorisés et investis. La conscience des besoins aigus de leur enfant couplée à une connaissance recherchée sur les moyens d'assurer son bien-être amène les adoptants à devenir des agents très actifs de son développement optimal. Encouragés par les théories du développement et de l'adoption, qui mettent toute l’emphase sur l’influence directe de l’environnement, et surtout des parents dans leurs comportements de soin et d’éducation; il devient aisé de perdre de vue d’autres aspects qui agissent aussi sur l’enfant et la relation adoptive. Si des théories, quelles qu’elles soient, sont “adoptées” comme dogmes par les parents adoptifs sans nuancer ou mieux considérer les particularités de leur situation particulière, des attentes de conformité et de “performance” relationnelle risquent de se créer, ou de s’amplifier. Plusieurs de ces modèles ont originalement été développés dans un temps historique et social où les adoptions d’enfants se réalisaient à un très jeune âge, étaient locales, et dans des conditions de réalisation plus stables.

Les théories de la relation adoptive ne sont pas nécessairement adaptées aux adoptions contemporaines, qui se réalisent différemment. Ainsi, le projet d’accueillir un enfant âgé, marqué par des conditions adverses et déboussolé par le transfert dans un pays et un milieu radicalement différents pose ses enjeux et incite à considérer d'autres modes, d'autres temporalités pour établir un lien parent-enfant. Calquer des principes établis à partir d'un modèle de substitution à la famille biologique peut imposer une tâche insurmontable et faire vivre un sentiment additionnel de faillite aux parents pour qui les prescriptions ne fonctionnent pas, en pratique. Le nouveau contexte de transformation rapide des types d’adoptions “tire le tapis” de sous les pratiques actuelles (Howell [17]; p.94). Comment adapter ces théories pour qu'elles informent mieux les pratiques de soutien aux familles adoptives; afin de tenir compte des nouvelles réalités, et de leur diversité croissante?

Avec l’autorité grandissante des experts en psychologie et sciences développentales; et l’adhésion de plus en plus grande des institutions publiques à leur égard dans leurs politiques, les parents se retrouvent plus que jamais exposés aux valeurs que la diffusion de ces théories sous-tend. Selon Howell, les valeurs d’autonomie de l’enfant et d’autoréalisation des familles sont très présentes dans les sociétés européennes et nord-américaines, dans les classes moyennes surtout. Les parents sont aussi amenés à devenir de plus en plus encouragés par les professionnels de l’enfance, à devenir des “agents actifs du développement” de leur enfant. En fait, les professionnels “organisent” de plus en plus le 'travail' de la relation parent-enfant.

Ce phénomène n’est pas récent puisque dès les années d’après-guerre, ces « modèles » à suivre dans la façon d’aimer et de prendre soin de son enfant ont été très diffusés et marquants dans l’imaginaire individuel et collectif des familles. Modell [90], rappelle, l’influence encore présente des « manuels d’instruction parentale » dans les sociétés nord-américaines d’après-guerre, le plus marquant ayant été celui du Dr Spock (« Baby and Child Care »). Ce type de modèle de l’amour parental « naturel » et centré sur la mère illumine, selon l’auteure, l’aspect très culturel de la relation adoptive et les préjugés qu’ils colportent sur la normalité, et sur la primauté du lien mère-enfant biologique. Pour Howell, ces « modèles » sont encore très forts et posent un défi, s’ils ne sont pas remis en question, à la viabilité même de la relation adoptive. La vision naturaliste du lien continue à être accentuée par la diffusion de connaissances sur le développement de l'enfant; elle n'est pas équilibrée par d'autres conceptions qui relient un nouveau parent à un enfant étranger, qui n'a pas bénéficié de l'exclusivité de soins maternels optimaux, ou qui a déjà grandi avec plusieurs autres adultes et enfants.

Toutefois, c’est aujourd’hui l’autorité accrue des discours psychologiques qui créent des « critères de normalité », et qui les « naturalisent ». Une des conséquences de ceci est l’incompréhension à laquelle se butent plusieurs parents adoptifs qui rencontrent des difficultés relationnelles ou autres avec leur enfant : les professionnels étant trop limités à un modèle interprétatif de « parent négligent ou maltraitant » lors de difficultés affectives et comportementales. Dans le carcan de certains modèles d’évaluation des difficultés familiales, il n’y a « pas d’enfants en

mener au blâme des parents adoptifs si l’interprétation ne tient pas compte de la complexité de leur situation.

Cette aide défaillante place non seulement les parents dans un sentiment de faillite de la famille normale espérée, mais aussi de leur faillite comme parents, dans un grand sentiment de culpabilité éventuellement. Je pourrais aussi suggérer que les théories faisant référence aux « dommages émotionnels précoces » (Erikson [22]) dans sa transmutation du modèle de développement de l’identité précoce par stades de crises à résoudre; Bowlby avec sa « base sécurisée » acquise ou non dans une période critique peuvent aider les parents à interpréter d’éventuelles difficultés. Elles peuvent les aider à comprendre l'impact d'événements très importants tels qu'un abandon ou des séparations multiples d'adultes aimés sur la vie émotionnelle de leur enfant, et sur la construction de leur relation.

Cependant ces explications ne leur communiquent pas, à elles seules, des moyens pour accompagner leur enfant et retrouver un équilibre familial : à la limite, elles leur donnent le sentiment amer qu’il est « trop tard » avec un enfant grand pour réparer les pots cassés des carences. La reliance fortement établie dans ces théories au rôle primordial du parent adoptif pour atteindre cet équilibre émotif avec l'enfant peut aussi avoir, comme effet pervers, de surresponsabiliser les adoptants comme seuls agents de ces changements. Le manque de services de soutien adaptés ou simplement ouverts à la complexité des exigences de la création de leur famille a placé, dans les premières années d'émergence de ces adoptions, les parents et les enfants dans une situation d'isolement et parfois de grande incompréhension de leur réalité autre dans leur milieu familial, scolaire, social.

La relation adoptive avec un enfant grand et provenant de l’étranger comporte des processus beaucoup plus complexes et mouvants que le “modèle de relation” qui est actuellement proposé. Ma proposition est que la relation adoptive est construite socialement, par l’interaction constante de dimensions individuelles, familiales et socioculturelles. Les aspects pragmatiques (les procédures pour avoir l’enfant) côtoient des aspects psychologiques, et des aspects relatifs à la vie particulière de chaque famille. Ces aspects du processus de devenir parent sans donner naissance sont aussi en relation avec des construits propres à des sociétés données et dans un contexte historique donné : sur l’enfantement, la parentalité, l’apparentement et l’incorporation d’enfants étrangers. Surtout, il faut

considérer la diversité de plus en plus grande des types de familles adoptives et des manières diverses dans lesquelles elles se conçoivent aussi elles-mêmes. Enfin, je soutiendrai que la famille adoptive évolue en intersubjectivité constante avec son entourage, les professionnels, les autres parents et autres adoptants, les spécialistes en adoption, les littératures et sources de savoir proposées.

La transformation actuelle des adoptions dans nos sociétés appelle à un élargissement de vision de la relation adoptive; comme processus non seulement individuellement vécu, mais inclusif et critique de nos conceptions socioculturelles et idéologiques de la parentalité.

Théories de la pensée

Cette étude a été bâtie avec une perspective de constructivisme social. Pour l'anthropologue Francine Saillant, il s'agit d'une façon de concevoir une réalité individuelle et sociale par les multiples composantes qui la définissent et la transforment :

(...) cette épistémologie permettait de proposer que l’histoire, le contexte, le langage, le politique le culturel soit situé au coeur de la construction des normes et du réel et non plus perçus comme de simples facteurs venant ‘influencer’ les normes et la réalité. (Saillant [92]; p.21).

Ainsi, les réalités sociales sont vues comme mouvantes et multidéfinies : les acteurs participent en même temps qu'ils sont définis par ce qui les entoure. L’analyse constructiviste suppose alors de déconstruire et reconstruire une réalité jamais figée, en “montrant ce qui est construit”. Pour Saillant, il importe de bien définir l’usage du constructivisme social afin d’éviter son piège du relativisme et de la banalisation des réalités. Il s’agit plutôt de considérer attentivement le vécu des personnes, la souffrance, dans la déconstruction de l’expérience.

Cela appelle non seulement à déconstruire ou à montrer ce qui est construit par l’histoire, les structures sociales, le politique, le culturel, l’épistémè, mais aussi à faire voir ‘ce qui fait mal’ dans la fabrication de l’identité quelle que soit le sens qu’elle prenne, pour ouvrir sur des espaces nouveaux de signification des expériences construites. ([92]; p.39)

J'ai ainsi cherché à comprendre la relation adoptive en considérant mes sujets d’étude comme étant en exploration de leur identité personnelle, parentale et

familiale; et par un contexte de transformation de l'adoption, des conceptions de l'enfant du parent et de la famille. J'ai voulu mieux situer les adoptants au coeur de ces discours au sujet de l’adoption, comprendre la relation adoptive comme co- construite, de même que leurs idéaux et désirs personnels dans le processus entourant la parentalité. La prémisse est que les familles rencontrées dans l'étude n’évoluent pas en vase clos; les parents sont exposés à des théories, recommandations, et idéaux auxquels ils participent aussi; avec leurs propres perceptions et valeurs, eux-mêmes en évolution constante. J'ai aussi souhaité faire ressortir ce mouvement entre les individus membres d’une famille, les valeurs sociales et culturelles autour de la parentalité et de l’adoption dans laquelle celle-ci évolue. En particulier, les perceptions et discours actuels relayés par les professionnels et spécialistes du monde de l’adoption et leur impact dans la construction de ces familles me sont apparus comme un aspect important à comprendre dans la problématique.

La notion de différence s'est aussi construite comme une vulnérabilité et un risque; d'abord dans le statut social de l'enfant et de la famille qui l'adopte puis comme source de difficulté psychologique. Les enfants adoptés et leurs familles font particulièrement l’objet d’idées, de valeurs, de débats passionnés au sujet de leur différence et de ses implications.

J'ai aussi inscrit ces réflexions en considérant le parent qui adopte un enfant comme individu qui porte en lui-même ou en elle-même la diversité : la part qui se considère “comme un parent biologique” et la part de lui qui se considère comme parent adoptif. Le parent qui voit son enfant comme "son enfant" côtoie celle qui voit "l'enfant adopté" qui vient d'un autre et d'ailleurs. Au-delà de la distinction habituelle “adoptant-biologique” pour comprendre la parentalité, j'ai aussi poussé la réflexion aux "frontières" intérieures qui définissent les individus [92] et amène la complexité dans leur expérience.

Mon travail en tant que professionnelle du service social auprès des familles adoptives avait soulevé des questionnements sur la manière dont les adoptants ‘vivent’ les nombreuses recommandations, souvent contradictoires, qui leurs sont faites par des spécialistes de plus en plus nombreux. Que ce soit dans la manière de remplir leur rôle de parent sur le plan éducatif, la considération des besoins de leurs enfants adoptés, et plus spécifiquement les critères jugés ‘optimaux’ pour

l’établissement d’une relation parent-enfant de qualité, j'ai observé que les adoptants étaient souvent aux prises avec la construction de leur famille sous forte influence de recommandations ou de théories érigées au rang de 'dogmes'. J'ai notamment observé que l’établissement des familles adoptives est de plus en plus encadré par des pratiques professionnelles, avant, pendant et après leur constitution. Je propose que ceci ait déjà des implications importantes qui se vivent directement dans les nouvelles familles, et que les parents adoptifs fassent face à un travail de "négociation" des interprétations en cours sur l'adoption; ce qui rend particulièrement intense leur expérience de devenir parent.

En considérant les individus-parents comme actifs dans cette ‘construction’ sociale, j'ai aussi voulu explorer leur contribution, leur vision dans la problématique. Au delà de ce qu'ils se font dire et conseiller; les parents adoptifs participent au phénomène de la relation en y amenant leurs motivations, leurs souhaits, leurs sentiments et leur propre regard sur ce qui se déroule dans le quotidien avec leur enfant.

Ces observations cliniques m'ont incitées à pousser plus loin la compréhension du projet familial adoptif en tant qu'expérience; c’est-à-dire en allant au-delà des facteurs de résultats qui font partie de la création d’une famille par adoption. Quel est le jeu d’intersubjectivité qui se déroule entre les individus- parents, et leur ‘réseau de relations sociales et de sens’ (Saillant [92]; p.38)? Comment interprètent-ils les recommandations souvent présentées comme des ‘recettes’ pour être l’emblématique ‘bon parent’, qui plus est; parent au rôle 'thérapeutique' assigné? J'ai voulu percer le coeur de ce que ces parents vivent : ce qu’ils désirent établir, ce qu’ils redoutent, ce qui les satisfait et ce qui les confond dans leur relation avec leur nouvel enfant. J'ai aussi voulu comprendre les interactions subtiles qu’ils vivent en mouvance constante entre leurs valeurs parentales en développement; celles qui leur sont proposées socialement; celles qui se transforment au fil de l'évolution de leur famille. Pour utiliser une métaphore de Saillant, l'entreprise est complexe et s'assimile à tenter de ‘voir le fond de la mer par le hublot d'un navire en tempête’ [92]. C'est pourquoi j'ai abordé le problème en débutant par l'analyse exploratoire du point de vue d'un petit groupe de parents adoptifs; en m'attardant à leur expérience spécifique pour éventuellement informer le processus plus large de l'adoption.

Résumé du chapitre

La compréhension de la relation adoptive s’est construite, sur la base de plusieurs interprétations qui se sont imbriquées : des conséquences de la séparation d'un enfant de sa mère; des traces laissées par le milieu de vie préadoptif, des relations établies dans la famille adoptive, puis de son contexte socioculturel. Malgré la transformation des perceptions autour de l’adoption dans les sociétés occidentales au cours du dernier siècle, des continuités peuvent être observées. Le ‘risque’ de difficultés accrues qu'entraîne la différence est un thème central. Les efforts de substitution de la parentalité biologique dite ‘naturelle’ par la création d'une famille adoptive dite ‘‘fictive" sont un autre aspect marquant de l'évolution de cette pratique; et se perpétue dans la pratique de l'adoption contemporaine occidentale.

L’adoption a principalement été construite autour de la notion de ‘risque’, toujours perçu comme étant plus élevé dans ces familles que dans les autres. En m’appuyant sur les éléments d'une analyse historique (Herman [20]) et d'analyses anthropologiques (Howell [17, 87]; Ouellette [38, 40, 89]) de la relation adoptive,