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Situation monétaire

Dans le document STRATEGIE NATIONALE DE DEVELOPPEMENT 2020 2030 (Page 133-136)

CADRAGE MACROECONOMIQUE ET BUDGETAIRE

7.2 SCENARIO VISION .1 Principales hypothèses

7.1.2.6 Situation monétaire

515.Les avoirs extérieurs nets évolueront de façon régulière en fonction du profil des exportations pétrolières, des biens issus des sous-secteurs agri-coles et des industries, ainsi que des importations de biens d'équipement liées à la mise en œuvre

des projets d’investissements publics et privés. Par ailleurs, il est attendu un accroissement continu du crédit à l'économie dont la dynamique moyenne annuelle entre 2021 et 2030 serait de 8%. Pa-rallèlement à la croissance du PIB, le ratio de la masse monétaire au PIB devrait évoluer autour de 23,5% du PIB sur l’ensemble de la période.

517.La levée de ces contraintes devrait notamment favoriser dans le secteur primaire, le développement rapide et l'intensification des activités agrosylvopas-torales nécessaires pour l’approvisionnement de la demande additionnelle des industries et celle des ménages. La reprise des activités agricoles dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest notamment de la CDC et de la PAMOL d’ici 2022, et la mise en place à moyen terme de plusieurs exploitations de taille moyenne devraient permettre de soutenir la dynamique de production agricole.

518.Dans les industries extractives, il est anticipé un relèvement plus rapide de la production pétrolière sur la période 2025-2030. Toutefois, l’incidence de relèvement reste faible sur la dynamique de la crois-sance globale. En effet, le taux de croiscrois-sance moyen annuel des industries extractives sur la période 2021-2030 est projeté à 0,8% contre -0,2% dans le scé-nario de référence.

519.Dans le secteur de l'énergie, l'objectif reste de porter à l'horizon 2030 les capacités de production énergétique à plus de 5000 MW. Toutefois, il est en-visagé une amélioration des rendements de produc-tion des différentes unités de producproduc-tion. Le taux de croissance moyen annuel sur cette période (2021-2030), enregistre une amélioration de 1,1 point par rapport à celui du scénario de référence.

520.Dans le secteur manufacturier, des reformes de-vraient être prises en vue de : (i) structurer et renfor-cer la demande nationale en produit locaux, y compris par le biais de la commande publique ; (ii) favoriser l’installation de nouvelles unités dans l’agro-alimentaire ainsi qu’une plus grande transformation des produits locaux, afin de renforcer leur valorisa-tion ; (iii) soutenir le développement des industries du bois, de la fabrication des meubles, du textile et confection ainsi que la promotion du "made in

Ca-meroun". Aussi, il est attendu la mise en place des champions nationaux dans certaines branches d’ac-tivités, afin de conquérir le marché national et sous-régional.

521. En matière d’infrastructures de transport, l’ac-cent est mis sur la finalisation et la mise en service des autoroutes en cours de construction et la poursuite de la mise en œuvre du programme autoroutier. En ce qui concerne le transport maritime, il est envisagé la construction et la mise en service du port de Limbé et la réalisation de la deuxième phase du port de Kribi. S’agissant du transport ferroviaire, la dyna-mique est également soutenue par la construction et la mise en service de 1 500 km de chemins de fer supplémentaires selon les standards internationaux.

7.2.2 Implications sur le cadre macroéconomique et budgétaire 7.2.2.1 Profil de la croissance

522. Dans la perspective d’atteindre les objectifs de la Vision, il est important d'envisager un profil de croissance du PIB plus ambitieux que celui du scénario de référence. A cet effet, il ressort du scénario Vision que le taux de croissance moyen annuel se situe au-tour de 8,0% sur l’ensemble de la période 2021-2030, soit 2,4 points au-dessus du scénario de référence.

523. Toutefois, par rapport au scénario de référence, le profil de croissance du scénario Vision laisse trans-paraître trois grandes phases. La première qui va de 2020 à 2022 correspond à celle où les profils de croissance des deux scénarii ne sont pas significati-vement différent. Le taux de croissance moyen annuel sur cette période est de 4,7% pour le scénario Vision en hausse de 0,4 point par rapport au scénario de référence.

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TROIxIEMEPARTIE: CHAPITRE7 – CADRAGEMACROECONOMIQUE ETBUDGETAIRE

524. La deuxième phase qui porte sur la période 2023 - 2025, est celle où les effets de la mise en œuvre de la stratégie commencent à être apprécia-bles. Le taux de croissance moyen annuel du scénario Vision est projeté à 7,7 % sur cette période, en hausse de 2,3 points par rapport au scénario de référence.

La troisième phase qui s’étend de 2026 à 2030 est celle sur laquelle il est envisagé une croissance soute-nue de l’ordre de 9,3 % en moyenne ansoute-nuelle. Elle devrait notamment connaître un développement accru de du tissu industriel ainsi que l’aboutissement et la mise en exploitation optimale de plusieurs projets aussi bien privés que publics.

525. Tout comme dans le scénario de référence, la dynamique économique resterait sur l’ensemble de la période principalement soutenue par la dynamique non pétrolière. Le PIB non pétrolier est projeté en moyenne annuelle à 8,2%. Quant au PIB pétrolier, il devrait être moins dynamique sur l’ensemble de la pé-riode. Le taux de croissance moyen annuel est projeté à 0,8%.

526. En ce qui concerne la mobilisation de recettes non pétrolières, un effort supplémentaire sera égale-ment sollicité des administrations fiscales, afin de pou-voir soutenir le programme de dépense du Gouvernement. A cet effet, le ratio des recettes non pétrolières sur le PIB devrait être porté de 13,6% en 2019 à 16,6% en 2030 contre 14,8% dans le scé-nario de référence, soit une amélioration d'environ 1,8 point. Par ailleurs, les efforts devront être poursuivis dans le sens de la rationalisation des dépenses cou-rantes et l’affectation des marges budgétaires au fi-nancement des dépenses en capital sur ressources propres. Le ratio des dépenses totales sur le PIB de-vrait d’abord se stabiliser à moyen terme autour de 17% et à long terme autour de 18,9%. Toutefois, le solde primaire hors pétrole devrait rester en amélio-ration sur l’ensemble de la période passant de -3,8%

en 2019 à - 1,9% du PIB en moyenne à l’horizon.

Quant au solde global, il devrait également rester en nette amélioration sur l’ensemble de la période en se situant en moyenne autour de -1,5% du PIB.

Graphique 10 : Evolution of GDP in the reference and vision scenario

Source :MINEPAT

Graphique 11 : Evolution du PIB pétrolier et non pétrolier du scénario Vision

Source :MINEPAT

7.2.2.2 Analyse des évolutions sectorielles

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