• Aucun résultat trouvé

Analyse des évolutions sectorielles 527. L'analyse des évolutions sectorielles du PIB du

Dans le document STRATEGIE NATIONALE DE DEVELOPPEMENT 2020 2030 (Page 136-139)

CADRAGE MACROECONOMIQUE ET BUDGETAIRE

7.2 SCENARIO VISION .1 Principales hypothèses

7.2.2.2 Analyse des évolutions sectorielles 527. L'analyse des évolutions sectorielles du PIB du

scénario Vision met notamment en exergue les déve-loppements attendus dans le processus d’industrialisa-tion implémenté dans cette stratégie.

528. Ainsi, le secteur primaire devrait connaître une croissance moyenne annuelle de 7,9%, soit 2,2 points au-dessus de celle du scénario de référence. Cette évolution sera tirée principalement par la bonne tenue

de l’agriculture dont la croissance moyenne est proje-tée à 8,5% en hausse de 2,6 point par rapport au scénario de référence. En effet, ce sous-secteur devrait enregistrer une dynamique favorable nécessaire pour adresser aussi bien la demande additionnelle émanant des industries que celle provenant des ménages. Ce gap se justifiera par des efforts beaucoup plus soute-nus en matière de modernisation de l'appareil de pro-duction à travers le développement d'une agriculture plus intensive dans les filières à fort potentiel de crois-sance, l’amélioration des rendements avec un accent Tableau 7 : Evolution du taux de croissance réelle du scénario Vision

Source :MINEPAT

Exercices 2016-2020 2021-2025 2026-2030

Secteur primaire 3,8 7,0 8,8

Agriculture 4,0 7,4 9,5

dont Agriculture vivrière 4,6 7,5 9,6

dont Agriculture industrielle 2,3 7,1 8,9

Elevage, chasse 4,5 7,0 7,7

Sylviculture et exploitation forestière 2,7 5,3 5,7

Pêche et pisciculture 3,9 4,5 7,8

Secteur secondaire 3,2 5,7 9,3

Industries extractives -3,1 -2,5 4,2

dont extraction d'hydrocarbures -3,2 -2,5 4,2

Industries Agro-alimentaires 4,9 6,6 9,3

Autres Industries manufacturières 3,8 5,1 7,7

Production et distribution d'électricité 3,5 6,7 7,9

Production et distribution d'eau et assainissement 2,9 5,2 6,3

BTP 7,9 10,6 12,9

Secteur tertiaire 4,4 7,0 9,4

Commerce, réparation véhicules 5,0 7,7 10,0

Restaurants et hôtels 4,9 7,3 9,3

Transports, entrepôts, communications 3,8 7,5 11,0

Informations et télécommunications 3,5 6,2 8,3

Banques et organismes financiers 6,2 7,8 10,6

Autres services marchands 4,4 6,4 8,9

Services non marchands des APU 3,7 7,2 8,6

Autres services non marchands 3,8 4,6 7,6

PIB 4,0 6,6 9,3

Tableau 6 : Quelques indicateurs clés du scénario vision

Source :MINEPAT

Exercices 2016-2020 2021-2025 2026-2030

Croissance du PIB réel 4,0 6,6 9,3

PIB Pétrolier -3,2 -2,5 4,2

PIB non pétrolier 4,5 7,0 9,5

Déflateur du PIB 1,5 1,6 1,4

Déflateur du PIB non pétrolier 1,0 1,6 1,3

Le ratio des recettes totales sur le PIB 15,2 15,3 17,1

Le ratio des recettes non pétrolières sur le PIB 13,1 14,1 16,2

Taux d'investissements 22,9 24,2 27,7

Taux d'investissements publics 4,1 3,4 3,2

Solde primaire hors pétrole (% du PIB) -3,1 -1,9 -1,9

Solde global (% du PIB) -3,2 -1,5 -1,5

Dépenses totales (% du PIB) 18,8 17,1 18,9

Dépenses en capital (% du PIB) 7,1 6,5 7,4

121

TROIxIEMEPARTIE: CHAPITRE7 – CADRAGEMACROECONOMIQUE ETBUDGETAIRE

sur un meilleur approvisionnement en intrants (se-mences à haut rendement, engrais, pesticides,…).

L'évolution du secteur primaire sera également soute-nue par les bonnes performances des branches éle-vage et pêche. Les taux de croissance moyens projetés dans ces branches sur la période 2021-2030 sont res-pectivement de 7,4% et 6,1%, contre 5,5% et 4,1%

dans le scénario de référence.

529. Le secteur secondaire devrait enregistrer une dy-namique favorable impulsée notamment par les indus-tries manufacturières et les BTP. Le taux de croissance moyen annuel projeté entre 2021 et 2030 est de 7,5%, supérieur de 2,4 points à celui du scénario de référence. Hors industries extractives, ce secteur de-vrait connaître une croissance de 8,3%, soit une hausse de 2,3 points par rapport au scénario de référence.

530. Dans le secteur manufacturier, les industries agroalimentaires devront connaître une croissance moyenne de 8% contre 5,8% dans le scénario de ré-férence. Cette performance sera due notamment au développement des industries de transformation des produits du terroir (banane plantain, sucre, huile de palme, maïs, soja, cacao, coton, etc.). Les autres indus-tries manufacturières devraient bénéficier du dévelop-pement des industries du bois, de fabrication des meubles, des matériaux de construction et de l'intensi-fication de la transformation du cuir, de la métallurgie de base, etc. Ceci permettra de réaliser un taux de croissance moyen de 6,4% sur la période 2021-2030 contre 4,7% dans le scénario de référence. Dans le secteur des BTP, la mise en œuvre des grands projets d'infrastructures dans les secteurs du transport, de l'énergie et l'aménagement des routes contribueront à une accélération de la croissance de ce secteur. L'écart entre les deux profils de croissance sera nettement perceptible dès 2024. On observera ainsi sur la pé-riode 2021-2030, un taux de croissance moyen de 11,8% contre 7,9% dans le scénario de référence.

531.Le secteur tertiaire enregistrera un taux de crois-sance annuel moyen de 8,3% contre 5,9% dans le scé-nario de référence. Cette performance sera principalement le fait des évolutions dans les branches du commerce, de la banque et organismes financiers, de l’hôtellerie et restauration et celles des transports, entrepôts et communications. Dans le domaine touris-tique, une attention particulière sera accordée à la va-lorisation du vaste potentiel national. Aussi, la

réhabilitation et l'extension du réseau routier national, le désenclavement des bassins de production ainsi que la mise en service des nouvelles lignes de chemin de fer devraient permettre de soutenir la dynamique de l’activité dans les transports. De même, le développe-ment de l’économie numérique ainsi que le renforce-ment de la mise en service totale de la fibre optique devraient favoriser un développement rapide des ser-vices de télécommunications.

7.2.2.3 Analyse des emplois du PIB

532.Tout comme dans le scénario de référence, la dy-namique de croissance économique demeurera soute-nue par la demande intérieure. Par ailleurs, la croissance des investissements devrait être beaucoup plus importante que dans le scénario de référence. Elle devrait se situer autour de 11,4% en moyenne an-nuelle entre 2021 et 2030 contre 7,6% dans le scé-nario de référence. Cette évolution sera principalement portée par l’investissement privé dont la croissance sur la période est estimée à près de 12%. En pourcentage du PIB, l’investissement global devrait se situer autour de 25,2% en 2025 et conti-nuer graduellement sa progression pour s’établir en 2030 à près de 29%, soit une hausse de près de 4 points par rapport au niveau postulé dans le scénario de référence. Cette évolution du taux d’investissement traduit le fait que la réalisation des objectifs de la Vi-sion nécessitera un niveau beaucoup plus important que dans le scénario de référence.

533.La dynamique de la consommation devrait se si-tuer en moyenne annuelle autour de 6,3%. Elle res-tera portée par la consommation privée dont la croissance moyenne est projetée à 6,5%.

534.En ce qui concerne la demande extérieure, elle devrait enregistrer une dégradation plus importante sur les premières années de la mise en œuvre de la stratégie passant de -3,8% du PIB en 2019 à -5,4%

à l’horizon 2025. A partir de 2026, cette demande devrait progressivement s’améliorer pour s’établir au-tour de -3,3% en 2030, en liaison avec le dévelop-pement du secteur manufacturier et l’aboutissement de la politique d’import substitution. Les parts dans le PIB des exportations hors pétrole devraient également connaître une amélioration progressive afin de se si-tuer à près de 17% en 2030 contre 14,7% en 2021.

7.2.2.4 Finances publiques

535. Afin d’assurer le financement du programme de dépense dans le scénario Vision et préserver la sta-bilité des finances publiques, des efforts supplémen-taires devraient être réalisés en matière de mobilisation des recettes non pétrolières. En pourcen-tage du PIB, elles devraient ainsi passer de 13,6%

en 2019 à 16,6% en 2030 contre 14,8% en 2030

dans le scénario de référence, soit un effort supplé-mentaire de 1,8 point du PIB. Cette évolution serait principalement soutenue par la hausse des recettes fiscales. En ce qui concerne les recettes pétrolières, elles devraient progressivement passer de 2,3% du PIB en 2019 pour s’établir à l’horizon 2030 autour de 0,8% du PIB, en liaison avec la baisse de la pro-duction nationale.

536. S’agissant des dépenses, les actions du Gouver-nement viseront toujours à assurer le développement des infrastructures productives et l’accompagnement du processus d’industrialisation, tout en garantissant la soutenabilité des finances publiques. A cet effet, le cadre budgétaire restera ancré sur une réduction graduelle du déficit budgétaire global, afin de se stabiliser autour de 1,5% du PIB sur la période 2021-2030.

537. La rationalisation des dépenses courantes de-vrait permettre de les stabiliser autour de 11% du

PIB en moyenne sur la période 2021-2030. Quant aux dépenses en capital, elles devraient s’inscrire dans une tendance haussière en pourcentage du PIB, passant de 6,3% du PIB en 2020 à 7,6% en 2030.

Cette progression des dépenses en capital traduit la volonté du Gouvernement de financer prioritairement le développement des infrastructures à partir des gains enregistrés au niveau de la mobilisation des re-cettes non pétrolières et de la rationalisation des dé-penses courantes. La part des dédé-penses en capital dans les dépenses totales passerait de 36,0% en 2020 à près de 40% en 2030.

Tableau 9 : Evolution des recettes publiques (% du PIB)

Source:MINEPAT

Exercices 2016-2020 2021-2025 2026-2030

Recettes totales et dons 15,6 15,6 17,4

Recettes totales 15,2 15,3 17,1

Recettes pétrolières 2,1 1,2 0,9

Recettes non pétrolières 13,1 14,1 16,2

Recettes fiscales 12,2 13,1 15,0

Recettes non fiscales 0,8 1,0 1,2

Recettes non pétrolières/PIB non pétrolier 13,6 14,5 16,6

Tableau 8 : Evolution des emplois du scénario Vision

Source :MINEPAT

Variation en volume, en % En % du PIB (à prix courants) Exercices 2016-2020 2021-2025 2026-2030 2016-2020 2021-2025 2026-2030

Demande Intérieure 4,1 6,8 8,8 104,1 104,4 102,9

Consommation 3,4 5,6 6,7 81,2 80,2 75,3

Secteur privé 3,8 5,9 6,8 70,1 70,4 66,1

Administration centrale 1,4 4,4 6,4 11,2 9,7 9,2

Formation brute de capital fixe 5,7 9,6 13,1 22,9 24,2 27,7

Secteur privé 6,8 10,1 13,9 18,9 20,8 24,5

Administration centrale 1,3 6,8 7,4 4,1 3,4 3,2

Demande Extérieure nette 5,6 9,0 1,1 -4,1 -4,4 -2,9

Exportation de biens et services 1,6 7,7 12,7 18,9 17,6 19,1

Exportations pétrole brut et gaz -10,7 -2,2 4,0 3,9 2,3 1,7

Exportations hors pétrole brut et gaz 9,9 9,9 13,8 15,0 15,3 17,4

Importation de biens et services 2,3 8,0 10,1 23,1 22,0 22,0

123

TROIxIEMEPARTIE: CHAPITRE7 – CADRAGEMACROECONOMIQUE ETBUDGETAIRE

Dans le document STRATEGIE NATIONALE DE DEVELOPPEMENT 2020 2030 (Page 136-139)