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La saison du Poqoy uhu, qui va approximativement d’août à décembre, est l’époque des principales semailles et où les plantes commencent à mûrir (poqoy). C’est la période la plus ardue, car les Chillimoccokuna mènent en même temps cinq des sept itinéraires —les mois d’octobre et novembre étant les plus difficiles. Ce n’est pourtant pas le moment où les activités de deux cycles (complets) successifs s’entrecroisent (voir tableau 2.4b), malgré la multiplicité d’itinéraires menés en parallèle.

L’humidité à Marcapata étant en réalité présente durant toute l’année (voir l’introduction), on ne trouve pas une différence très grande —comme ailleurs— entre le Chiraw et le Poqoy. Même pendant l’époque dite « de sécheresse », la pluie ou pour le moins un haut degré d’humidité166 ne sont pas rares. On peut considérer qu’un marqueur important du début de cette saison est le paiement ou présentation d’offrandes à la terre.

L’alcanzo du 1e août

De la même façon que pour la présentation d’offrandes du jour de la Sainte Trinité, le paiement du 1e août est appelé « alcanzo ». C’est probablement le plus important de toute l’année pour les Chillimoccokuna. Les familles le réalisent normalement dans la maison et elles l’orientent en fonction de l’ensemble de leurs intérêts : la santé de leurs membres, le succès dans l’agriculture, le bien-être du bétail, etc. C’est toute la famille qui va mener ensemble cette activité de préparation et présentation d’offrandes à la terre. Celle-ci est représentée par

165 Au lieu de dire Ccollasuyo ils font un jeu de mots avec le terme « Qella », qui signifie « paresseux ». 166 Imprégnées par l’humidité de l’air, nos feuilles de papier prenaient presque la texture et la lourdeur

différentes manifestations localisées, ainsi que par les apu et par Pachamama. Si les apu font référence à des endroits spécifiques (que ce soit le petit village de Chillimocco, la Communauté de Ccollasuyo, le district de Marcapata, ou la province de Quispicanchi), Pachamama va plutôt évoquer une idée générale et plutôt englobante de l’ensemble des lieux et manifestations de la terre (montagnes, champs, plaines, etc). Elle n’est pourtant pas un être moins précis auquel s’adresser (voir chapitre 4).

L’offrande est préparée à base d’éléments sucrés, minéraux, synthétiques et végétaux. Les premiers sont différentes sortes de sucreries industrialisées, du sucre lui-même et raisins secs. Les éléments minéraux sont d’origine externe (ils proviennent des magasins spécialisés de Cusco) et les végétaux sont des grains qui se produisent localement, comme les fèves et le maïs. Cependant, au lieu d’utiliser leurs propres fruits, les familles vont acheter l’ensemble des éléments de l’offrande dans le village capitale du district (Marcapata), à Urcos ou Ocongate (Cusco), ou à Biluyo (Puno). Ce sont de petits magasins, ou des spécialistes de ce type de pratiques, qui vont vendre ce type de produits.

L’acte consiste essentiellement à brûler ou à enterrer l’offrande élaborée avec des portions spécifiques de chaque élément. Il s’agit souvent de plusieurs offrandes. Elles peuvent se réaliser soit dans la maison, soit aux alentours immédiats ou carrément dans les champs ou les montagnes —bien que de moins en moins dans les montagnes. On peut trouver tous les détails de cette activité dans le chapitre 5.

Le titi qhaway

Le premier août est le moment où l’on fait à Chillimocco le titi qhaway, une autre pratique de projection vers l’avenir. Cela consiste à interpréter (qhaway) la signification des formes produites par un morceau de plomb (titi) fondu et plongé ensuite dans l’eau. On cherche ainsi à répondre à des questions d’intérêt de la famille quant à l’année à venir. La pluie et l’état de la production agricole se trouvent généralement parmi les questions posées au titi.

On fait le titi qhaway en fondant le morceau de plomb (que la famille garde précieusement dans la maison) sur un tesson de poterie posé sur le feu. Pendant ce temps, on boit de l’alcool et on

l’asperge sur le plomb qui, une fois fondu, est plongé dans l’eau pour le refroidir et le solidifier à nouveau. L’interprétation des réponses aux questions se fait selon les formes que l’on obtient. Aurelio procédait ainsi pour chaque sujet spécifique, plusieurs fois par question.

Lors des questions générales, chaque petite partie examinée du morceau de plomb solidifié à nouveau peut annoncer quelque chose sur la santé d’un membre de la famille, sur sa situation financière ou peut rappeler d’autres choses à propos de l’un des participants. En 2008, le 1er août vers 14h, la famille d’Aurelio réunie autour d’une flambée improvisée dans la cour de la maison concluait qu’il y avait des familles qui leur voulaient du mal, par jalousie. Ils s’interrogeaient aussi sur ce qu’il allait se passer dans leurs conflits avec des familles voisines. L’ambiance qui entourait la situation était définitivement très peu « expressive » et l’attitude était plutôt « pragmatique », comme s’ils cherchaient des réponses dans un dictionnaire ou des instructions dans un manuel d’opération. On y lisait simplement les réponses sur le plomb, comme une démarche routinière, juste quelque chose qui demande un peu de réflexion, mais qui donne un résultat concret et ordinaire. On répétait souvent le processus pour la même question, soit pour confirmer la réponse, soit pour faire dire au titi autre chose sur le même sujet (voir Legoas, à venir).

Papa wanuy en itinéraire chawpimaway

En général, il n’y a presque pas de différence par rapport à l’itinéraire maway (voir plus haut dans ce chapitre). Il faut seulement signaler que dans l’itinéraire chawpimaway, certaines parcelles ne sont pas labourées (llujay ou t’iray) si elles n’ont pas développé le kikuyu. Elles ne passeront donc pas nécessairement par la réalisation du kanay (ou brûlage des mauvaises herbes) et il n’y aura donc pas de fertilisation par les cendres produites par cette activité. Dans ce cas, le wanuy dans ces parcelles devient presque aussi important que dans les parcelles en itinéraire puna ou, pour le moins, plus important que celui des parcelles en itinéraire maway ou celui dans des parcelles en itinéraire chawpimaway, qui ont bénéficié des cendres du kanay. Une autre façon de fertiliser les parcelles qui se trouvent sur des versants inclinés est d’enlever la terre des parois qui séparent les niveaux (comme terrasses successives, pata-pata, ou andenes) qui constituent ces parcelles. Comme ces parties contiennent la matière décomposée

des plantes et herbes qui s’incorporent au sol chaque année, elles deviennent une terre riche en nutriments. Nous avons vu appliquer cette stratégie lors du t’iray (voir les photos 3.9) et un peu moins lors du semis du maïs.

Photos 3.9 – Forme complémentaire d’engraissement del parcelles :

Alejo et Damián rongent les parois des terrasses lors du t’iray.

Les cabañuelas

Les cabañuelas (ou cabanillas), lecture et interprétation des nuages pendant les douze premiers jours d’août, commencent immédiatement après l’alcanzo du 1e août. Cette pratique consiste à hasarder des pronostiques à propos du niveau de précipitation pluviale pour l’année qui suit. Cette pratique n’est pas seulement andine. On trouve des cas semblables au Mexiquepar exemple (Altieri & Trujillo 1987). Elle est fort probablement originaire de l’Espagne où les villages ruraux du Sud la conservent encore aujourd’hui et avec le même nom de cabañuelas (« petites cabanes »). Elle proviendrait à son tour de la fête juive des Tabernacles de la région de Toledo (Fuentes & Fuentes 2003) —autour de l’année 1450— dans laquelle on utilisait douze cabanes et où se faisaient des prédictions du même type. On la trouve également en Inde et dans l’ancienne Mésopotamie, apparemment depuis des milliers d’années167.

La méthode réside dans l’observation attentive de la quantité et forme des nuages dans le ciel et de la présence éventuelle de pluie au mois d’août. Ces caractéristiques vont avoir une relation directement proportionnelle avec la pluie de l’année suivante. C’est ainsi que les nuages du 1er août annoncent ce qui arrivera au mois de janvier suivant (le douzième jour se rapporte à décembre), mais dans des dimensions beaucoup plus importantes. Si au premier août, il n’y a pas ou presque pas de nuages, il n’y aura pas suffisamment de pluies en janvier prochain; si le ciel est couvert ou partiellement couvert de nuages, il pleuvra probablement en quantités normales ; et s’il pleut ce jour-là, le mois de janvier sera très pluvieux. En général, nous avons trouvé à Chillimocco plus ou moins la même situation qu’à P’isaq il y a presque vingt ans:

Un jour peut présenter différentes combinaisons (...) : totalement dégagé; ensoleillé sans pluie; dégagé et nuageux par intervalles; nuageux, mais sans pluie; pluvieux; (...) neigé. Les deux extrêmes sont nuisibles pour les cultures (Legoas 1995:109-110).

Chacune des situations des 12 premiers jours d’août signifiera donc un niveau de précipitations pour le mois de l’année suivante qui lui correspond. Le cycle de lecture peut être fait une deuxième fois du 13 au 24 août et même une troisième fois dans certaines communautés du Cusco (dans la province de Chumbivilcas, par exemple), en considérant deux mois pour chacun

des jours entre le 25 et le 30 août. Le 31e jour, dans certaines occasions, peut correspondre à l’ensemble de l’année suivante par tranche d’une heure qui correspond chacune à un mois. Bref, la lecture des Cabañuelas permet aux Chillimocco de planifier l’année agricole suivante en envisageant les pratiques les plus appropriées. Toutefois, elle est réalisée sans l’aide d’objets particuliers (sauf, rarement, un cahier où noter les résultats dans d’autres provinces de la région).

Oqa-lisa tarpuy

Peu de temps après le semis dans l’itinéraire oqa, entre la mi-août et la fin août, a lieu le semis dans l’itinéraire oqa-lisa, c’est-à-dire dans les champs plantés de pomme de terre (en itinéraire chawpimaway ou puna) dans la campagne précédente. Il faut rappeler que nous avons appelé cet itinéraire oqa-lisa, pour le différencier de celui (itinéraire oqa maway) où l’oqa est cultivée dans des parcelles plantées précédemment avec de la pomme de terre en itinéraire maway. Grâce aux informations que nous avons obtenues indirectement168 et à l’observation postérieure des parcelles plantées, on peut dire que le semis de l’oqa-lisa est réalisé en insérant les semences dans la terre sans labour (voir la description détaillée pour la pomme de terre dans le chapitre 7). À ce stade, la culture d’oqa-lisa ne reçoit pas d’engrais naturel et, du fait que le champ a été cultivé l’année précédente avec de la pomme de terre, il est moins difficile d’ouvrir des trous pour insérer les semences. Les herbes s’y sont peu développées dans les quelques mois depuis la récolte de la pomme de terre. Pour ce tarpuy, les comuneros utilisent la chakitaqlla, comme toujours pour les tubercules. Le type de semence est le même que celui employé dans l’itinéraire oqa maway. Elles sont transportées aux champs à cheval169, dans de grands sacs synthétiques, ou dans des q’ipirina (tissu industriel régional) si la quantité est moindre et que les Chillimoccokuna la transportent sur le dos. Ceux-ci les portent à l’épaule pour les planter progressivement dans la parcelle (voir dans le chapitre 7 comment on le fait pour les pommes de terre). Comme dans plusieurs autres activités que nous décrivons plus loin,

168 Souvenons-nous qu’il s’agit d’une activité que nous n’avons pas pu apprécier directement.

169 Cependant, toutes les familles ne possèdent pas de chevaux. La difficulté pour les emprunter

constitue souvent un obstacle qui fait que plusieurs familles ne plantent pas dans des endroits éloignés (FR).

l’utilisation de la feuille de coca et de l’alcool est assez fréquente pour invoquer les montagnes des alentours et la terre elle-même, afin de favoriser une bonne journée de semis.

Papa milkay en itinéraire maway

Le milkay170 est une activité que les Chillimoccokuna réalisent autant dans les champs de pomme de terre que dans les champs d’oqa. Approximativement deux semaines après le wanuy en itinéraire maway commence le premier buttage qui est la formation de billons par accumulation de terre autour de la plante. C’est une activité qui n’exige pas l’application d’intrants supplémentaires, seul le travail manuel est nécessaire à l’aide de la chakitaqlla. À peu près comme pour toute autre activité en rapport avec la culture de la pomme de terre, dans la réalisation du milkay on utilise des feuilles de coca et de l’alcool pour établir un rapport avec la « tierra171 », qui évoque le nom du lieu où se trouve la parcelle, ainsi que les principales montagnes de la communauté et du district.

Ailleurs, le buttage est accompli normalement en un seul coup, mais à Chillimocco, le milkay se fait par moitié; c’est-à-dire que les Chillimoccokuna vont d’abord butter d’un seul côté des plantes, en formant ainsi un demi-billon. L’autre moitié est complétée 2 ou 3 semaines plus tard (lors du wisq’ay). Cette division en deux moments rend cette activité assez spéciale. Nous l’avons uniquement vue à Chillimocco et non pas dans des provinces que nous avons connues préalablement (Chumbivilcas, Calca, Cotabambas). Les Chillimoccokuna expliquent que, de cette façon, ils avancent plus vite. Toutefois, ils doivent retourner à la parcelle pour compléter l’autre moitié, ce qui fait penser que la quantité de travail est la même que s’ils buttaient les deux côtés en une seule fois. Nous reviendrons un peu plus loin dans ce chapitre, lors du milkay réalisé pour l’oqa en itinéraire puna, sur une autre explication possible à cette pratique.

170 Le mot provient probablement de l’espagnol « melga » qui désigne une portion ou bande de terrain

que l’on signale pour être semée. On utilise actuellement ce mot espagnol en agriculture dans les Andes péruviennes pour désigner les portions de champs qui sont irriguées progressivement.

171 Nous verrons dans le chapitre 4 les différences entre terre (fr.) —équivalent de tierra (esp.)— et

Le remplacement du toit des maisons

Le mois d’août constitue le moment particulier dans lequel les familles de Chillimocco (et ailleurs dans les Andes) remplacent la paille du toit ou bâtissent leurs maisons. On peut se demander d’entrée de jeu ce que cette activité a à voir avec le rapport des Chillimocco à la terre. Le lien, cependant, devient évident une fois que l’on plonge dans la vie quotidienne du groupe et tout particulièrement dans l’ambiance dans laquelle cette pratique est réalisée. La maison d’une famille de Chillimocco n’est pas qu’une construction de bois, de pisé* et de paille, mais, du fait qu’elle est placée sur un lieu ou portion de terre spécifique, elle représente ou incarne ce même lieu (le Cabildo) et ses propriétés de protecteur de la famille qui l’habite (voir chapitre 4). Le toit de la maison protège la famille, d’où ce que l’on dit à Chillimocco « runakunata cabildoqa uywan », c’est-à-dire « le cabildo élève à la famille » —de la même façon que la famille élève les animaux et les plantes. Cela explique que, lors de la rénovation du toit de la maison de Florencio Rivera par exemple, l’activité a été couronnée par la libation d’alcool qui était aussi offert à la maison par aspersion de quelques gouttes, pour que le toit résiste bien longtemps. À travers la matérialité de ce dernier, le cabildo protège la famille du froid et des maladies.

Assemblée à Chillimoccopata

À partir du mois de septembre, la fin du semis de la pomme de terre en itinéraire puna commence à approcher. Les Chillimoccokuna doivent donc évaluer si les terrains accordés par la Communauté —lors du ciniz faena— seront suffisants ou si, au contraire, ils auront besoin de cultiver des terrains supplémentaires. À Chillimocco, nous avons trouvé que ce type de dilemme conduit à une décision autonome de la part de ce hameau, même si les terres appartiennent collectivement à Cocha, Tillpa, Chillimocco et Sayapata —normalement, il n’y a pas de portion du territoire qui est réservée à l’un ou l’autre des hameaux. Pour prendre ce genre de décision, une réunion dans le hameau concerné, suivie d’une assemblée sur le lieu à cultiver serviront à cette fin. Nous allons décrire en détail cette activité dans le chapitre 6.

Papa puna tarpuy

Papa tarpuy est le semis de la pomme de terre dans les parcelles en itinéraire puna. Cette activité est probablement la plus importante du cycle agricole des Chillimocco puisqu’elle pourvoit la partie principale de leur alimentation pour l’année. D’un point de vue quantitatif, les parcelles en itinéraire puna constituent la plupart des champs travaillés chaque année172 et, de ce fait, le semis de papa puna se démarque par la fréquence du contact homme-terre qu’elle entraîne et par le poids de son exigence de main d’œuvre dans l’année.

Du point de vue qualitatif, le papa puna tarpuy est important parce qu’il s’avère la source principale d’approvisionnement des variétés natives de pomme de terre. Outre le fait de présenter de meilleurs niveaux nutritionnels (INIAP/DYCT 2012), ces variétés ont une multiplicité d’usages et de goûts fort appréciés par les gens de la Communauté, alors que dans les semis des parties plus basses on donne plus d’importance à des variétés « améliorées » ou « certifiées » à travers des processus modernes. Ces variétés natives sont employées aussi dans la transformation domestique en ch’uñu, aliment déshydraté qui rend possible aux Chillimocco de prolonger la période de consommation, grâce à ses possibilités de stockage.

Dans le chapitre 7 nous aborderons en détail cette activité. Pour l’instant, il suffit de la situer dans l’ensemble du cycle, autour des mois d’août et de septembre.

Papa chawpimaway milkay ou yapuy

Comme nous l’avons souligné dans ce chapitre, les champs en itinéraire chawpimaway se peuplent de végétation durant les années de repos presque autant que ceux en itinéraire maway. Plusieurs d’entre eux auront besoin du llujay, le labour complet. On y applique par la suite (en septembre) un milkay ou buttage partiel, tel qu’il vient d’être décrit dans le papa maway milkay. Par contre, sur les terres qui ont été préparées seulement avec le t’iray avant le semis173 (entre mars et avril, voir plus haut dans ce chapitre), on réalise maintenant un yapuy puisque dans ce

172 L’annexe 3 montre que, l’année 2007, 4 des secteurs en fonctionnement ont étaient prioritairement

des parcelles en itinéraire puna, 2 de maway, aucune de chawpimaway et 2 de ruk’i. En 2008 cette relation était 6-1-2-1 et en 2009 5-1-1-1.

173 Ces terrains étant peu nombreux, la plupart des parcelles dans cet itinéraire vont passer plutôt le

cas la terre n’a pas encore été labourée (retournée) complètement. Le yapuy est le labourage post-plantation. Il présente différents degrés de difficulté, selon qu’il soit exécuté en itinéraire chawpimaway ou puna, ce dernier étant le plus dur. Il est réalisé avec la chakitaqlla, en enlevant les mottes de terre et en les retournant pour ainsi former les billons.

Nous allons décrire avec plus de détails le yapuy lorsque nous aborderons celui des parcelles en itinéraire puna, un peu plus loin dans ce chapitre. Sous cet itinéraire, le labourage post- plantation est plus important en termes quantitatifs que celui qui nous occupe ici. Il suffit pour le moment de signaler deux caractéristiques pour le yapuy et le milkay en parcelles chawpimaway. D’abord, que ces pratiques sont réalisées entre les mois d’août et de septembre en utilisant les mêmes instruments que dans les autres milkay et yapuy. En deuxième lieu, il