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Le sérum fut coagulé par une température de + 100 degrés

Dans le document SUR FONCTION PEU CONNUE DU PANCRÉAS. (Page 37-41)

elle conserve son insolubilité

dans

l'eau.

ALBUMINE DU

SANG.

Nous consommons

continuellement, soit

dans

le

sang en

nature,soitdanstous lestissus organisés

que

celui-ci baigne etqui servent à l'alimentation (tissucellulaire,

parenchymes,

glandes, chair musculaire, etc.),

une grande

quantité

d'al-bumine.

Or, des différences, bien

que minimes,

ayant été décrites entre l'albumine de l'œufet celle

du

sang,

nous devons

con-sacrer

un

chapitre spécial à l'élude de ladigestion de celte dernière.

Notre

examen

a porté sur de l'albumine préparée de la

manière

suivante :

15

litres de sang de

veau

battus et privés de fibrine furent dépouillésparla décantation,après

un

repos de vingt-quatre heures, de la

majeure

partie des globules.

Le sérum

fut coagulé par

une température

de

+ 100

degrés

centigrades au bain-marie.

L'albumine

solide fut brisée en parcelles et privée, ù l'aide de lavages successifs

dans 60

litres d'eau froide, de toute matière soluble.

On

sait

que

le blanc

d'œuf

coagulé et lavé retient

une

grande proportion d'eau de composition, car elle s'élève à

SoB^OO pour 100,

c'est-à-dire

que 100 grammes

de blanc

d'œuf

ne représentent

que

IZiS'ylO d'albumine desséchée.

Il était d'une

grande importance

qiie

nous

connussions de

combien 100 grammes

d'albumine

du

sang se réduisaient par

32

ladessiccalioii, afin de pouvoir, dans le cours de noire

exa-men,

évaluer en quelle quantité réelle se dissout l'albumine

dusangdans

lesdigestions: nous trouvâmes

quelOO grammes

decette substancese réduisent, par la perle de soneau de composition, à 13s'',50 d'albuminesèche.

Celte connaissance acquise, nous

pûmes commencer

nos expériencesde digestion.

Afin d'arriver à des résultats comparables, nous

eûmes

soin de faire nosessais d'une

manière

exactement semblable (pour le temps, la proportion d'albumine et de sucs

diges-tifs, etc.) à celle quiavait été mise en usage pour établir les résultats

que nous

avions trouvés relativement â l'albumine de l'œuf.

A. Action

du

suc gastrique.

On

serappelle que le blanc

d'œuf

ne se dissout que pour

un

tiers dans le suc gastrique;or, après

une

pareille

diges-tion,

30 grammes

d'albumine

du

sang valant Zi"',05 de

ma-tière solide laissèrent sur le filtre 3sî'',

20

d'albumineà l'état

de siccité, c'est-à-dire qu'un cinquième de l'albumine avait été liquéfié.

Nous

répélâmes celte expérience plusieurs fois, et nous vîmes

que

le suc gastrique dissout

un peu moins

d'albumine

du

sang que d'albumined'œuf.

B.

Action du

suc pancréatique.

Quand

on employa

du

liquide pancréatiqueneutre, le ré-sidu sec qui, après la digestion, resta sur le filtre fnt de ls'',50, c'est-à-dire que 2s'',55 d'albuminesèche furent ren-dus solubles.

33

Avec

lesucpancréatiquealcalin, la matière digérée s'éleva

à (1).

Le

suc pancréatique neutre

ou

alcalin avait ainsi dissous plusde la moitié de l'albumine

du

sang.

La

solutionde l'albumine

du

sang aprèsl'action

du

pancréas présenta les

mêmes

réactions

chimiques que

celle qui prove-naitde la digestion

du

blanc d'œuf.

Enfin,l'albumine

du

sang digérée par le liquide pancréa-tique neutre

ou

alcalin présenta

exactement

les

mêmes

ca-ractères chimiques

que

si elle eût été transformée par le suc gastrique.

C.

Action

de la bile.

La

bile, dans la solution digestive

d'albumine du

sang,

ne

fitpas autrechose

que dans

l'albumin-peptone d'œuf.

(1) Dans les expériences que je viens de relater à propos de l'aclion dufluids pancréatique sur l'albumine du sang, j'avais voulu enmême temps merendre bien comptedes différencesque ledegrédeneutralité ou d'alcalinité peut apporter rela-tivementaux caractères chimiques du produit de la digestion. J'avais misla même

quantité (30gr.) d'albumine du sangdans un volume d'eau équivalentà celui des liquides digestifs;dansun cas l'eau étaitpure, dans un autre clic était acidifiée nu degré dusuc gastrique, etdansun troisièmeelle «laitalcalinisée au degrédusuc

pan-> créaliqucemployé;l'acidinenli'jnavait éléfaiteparl'acidelactique, l'alcalinisationparla

i potasse. Après douze heures de séjourà l'éluve, je constatai les résultats suivants: 1 L'eaupurelaissa4gr.,05 c. surlefiltre, c'est-à-direque pasune traced'albumine du sang n'avait élé liquéfiée. L'eaualcaline nelaissaque3 gr., 00c.de malière évaluée sèche; ily avaitdonceu parlefaitseul dol'alcali 0,45c. d'albuminedu sangdissous

Jesignalecefait, parcequ'iln'arrivepoint avec l'albumine d'œuf.L'albumine du sang peutdonc sans fermentdigestif être liquifiée en certaine proportion dans uneeau

I alcalineetpeut,encetétat,cireabsorbée. Toutefoisleproduit dissousn'estpasonaloguo

s au produitdigéré, carlesacides, lebichloruredeplatine leprécipitent, ce qui le

rap-; proche dela fausse albuminosc ou albuminenoncoagulable qui existe normalement,

1 maisenfaible proportion,dansl'œufetquin'estpointassimilable.

ConvisAitT. 3

34

Fibrine.

Bien

que

lefaitseul de la digestion de l'albuminede l'œuf etde celle

du

sang dans l'estomac parle assez haut(puisqu'il s'agitde substances dites

non

gélaligènes) contre la nouvelle doctrine de M. Bernard, d'après laquelle,« en résumé, le suc gastrique a pour effet de dissoudre dans les aliments azotés les matières animales capables de

donner

de la colle ou de laj'e/a/inepar leur dissolution(i!oc.cit., p. /|18), etc.,»

nous

ne discuterons cette théorie que lorsque, par l'étude de la digestion de

chaque

aliment simple, nous aurons

accumulé

tout ce qui milite contre elle.

La

fibrine, sous ce rapport, vient se ranger à côté de

l'al-bumine

; d'ailleurs, l'étude de cette substance va nous pré-senter de l'intérêt, non-seulement par les particularités indi-viduelles qu'elle nous offre, mais encore parce qu'elle

nous

fournit le

moyen

de juger des questions plus générales

,

une

entre autres,

que

nous n'avons fait

que

toucher dansle chapitre précédent (p. 2).

Nous

ne parleronsici

que

de la fibrine

du

sang, réservant pour

un

chapitrespécial l'étude de la musculine qu'on a en-visagée

comme

analogue, tantôt àla fibrinedu sang, tantôt à l'albumine.

A. Action

du

suc gastrique

sur

la fibrine; résultat de celle action.

Le suc gastrique dissout la fibrine, latransforme en riBRiK-PEPTONE; 100 GRAMMES DE CE LIQUIDE DIGESTIF NORMAL DISSOLVENT Et transformentAU MOINSiO GRAMMESDE FIBRINEET PRODUISENT, DANS UNE DIGKSTIONEXPÉRIMENTALE, 10GRAMMESDE FIHRIN-PEPTONE ÉVALUÉESÈCHE.

J'ai

démontré

ailleurs (1), etje le rappelle ici : 1° que

(1) Alimentaetnutriments,1854.

36 —

100 grammes

de sucgastrique

normal du

chien

peuvent

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