SUR
NE FONCTION PEU CONNUE
DU PANCRÉAS.
—
Impriintried»L m.sur,
UNE FONCTION PEU CONNUE
DU PANCRÉAS
LA DIGESTION DES ALIMENTS AZOTÉS.
m>Elims
PAIIAUElESm U
digestion GASTIIKIDE et l\TESTi!)UE,mm\m
cliniquesLUCIEN CORVISART.
-/.20D-
KXTKAIT OK I,A GA/.KTTE HICBDO.MADaIUK DE MÉDECINE ET DE CIIIIIURCIE
PAlUS,
LIBRAIRIE VICTOR MASSON,
l'LACK DK l'ÉCOLK-DË-MÈDECINE.
1857-1858.
TABLE DES MATIÈRES.
Introduction j
DigesLioii de l'albumiiie de l'œuf sous l'iiitluence de l'esto-
inac, du pancréas S
Aclion dela bilesurles substances quel'eslomac,après
la digestion, verse dans l'intestin 22
Digestion de l'albuminedu sang 31
Digestion de la fibrine 3i
, Le suc pancréatique digère les aliments azotés, indé-
pendammentde sa réaction acide,neutre, alcaline.. 41 Action importante du suc gastrique sur lesuc pancréa-
tique 4S
Tissu cellulaire et gélatine 54
Digestiondutissu cellulaire Îi4
Digestion dela gélatine C9
Digestionde la musculine 85
Digestibilitédes aliments 9i
Digestion dela caséine 9(>
Le but de la digestion gastro-intestinale n'est pas de
fairedel'albumine 101
Digestion prolongée intra-veineuse • lOti
Explication parcelte digestion de la richesse des vais- seaux porto-hépatiques, c'est-à-diredu foie, en albu-
rainose et englycose 109
Rétumé
général. l'rojiositiolisphysiologiques; inductions pallio-logiquct lis
SUR
UNE FONCTION PEU CONNUE
DU PANCRÉAS.
IptrodnctîoB.
Eberle ayant découvert, en 183Zi,
que
le liquidedu pan-
créas apour
fonction d'émulsionner les corps gras, rien nefut plus inattendu
que
ceque
Purkinje etPappenheim
affir-mèrent
en1836(1),
savoir, qu'ils avaient encore retirédu
pancréasun
liquidedoué
de la propriété de dissoudre les aliments albuminoïdeseux-mêmes.
Celte assertion arrivait
au moment
oùWasman
isolaitleprincipe actif
du
suc gastrique.Les physiologistes allemands étaient d'ailleurs en pleine voie d'exclusivisme.
Les uns déclaraient
que
l'estomac seul dissoutles aliments azotés; lesautres refusaient désormais à cet organe la fonc- tion spécialequ'on étaitaccoutumé
à lui reconnaître, etmet-
taient les muscles, le tissu cellulaire, le péritoine, les
mu-
queuses trachéale, vésicale, nasale, les kystes
même,
en possession de propriélés digestives analoguesà celles de l'es-tomac.
(1) Burdacb, Traitédephytiologie, Iradiiil par .lourdaii sur laJcuxièmeéililinn, IX*volume,p. 8^7. Paris, 1«41. D'aprèsFnrifip'sNotisf.n, t. XIV,|i.
2H
.Les promoteurs de cesdernières doctrines avaient vu dans leurs expériences depetits
morceaux
de viande etd'albumine perdre de leur poids : leur conclusion étaitque
cette perte avait eu lieu par le fait d'une digestion; mais ils oubliaient que l'évaporation oul'absorption de l'eau renfermée dans ces substances peut seule diminuer leur poids des trois quarts sans qu'unatome
de la partie réellement solide et digestibleaitété dissous.
On
n'avait pas encore acquis, d'ailleurs, les connais- sances suffisantespour
établir,avec autant derigueur qu'au- jourd'hui, la différence qui sépareune
dissolution simple dela manière d'agir d'une fonction telle
que
la digestion.Dès lors, cette incertitude permettait aux savants de se résoudre, bien que le
bon
sens y répugnAt, à admettreune
similitude réelle entre la digestion et la dissolution simple des aliments azotés.
Une
nouvelle conquête de la science, due à Mialhe et àLehmann,
fit voircombien
la seule dissolution des aliments albuminoïdes est loin de remplir le but final de la digestion.Une
matière seulement dissoute, en effet, peut n'être pas pluschangée dans sa natureque
le sucre n'estmodifié dans l'eau; les aliments digérés, au contraire, ont subiune
véri- table transformation.A
partir de cemoment,
prouver qu'un liquide dissout les aliments ne fut rienmoins
quedémontrer
qu'il remplit le rôle de la digestion.Néanmoins,
demême
qu'on avait renouvelé enFrance
les expériencesrelatives à l'action émulsive sur les graisses, on répéta l'affirmation relative aux aliments albuminoïdes (1);(1) Lefoni de physiologie expérimentale, parM.Cl.Bernard, t.U. Pari»,1856.
mais
011 ii'.'ipi.ortaaucune
série d'expériences précises ou nouvelles, ni (l'autre preuve de digeslionque
la dissolutiou;en sorte
que
la science restait toujours au point où Purkinje etPappenheim
l'avaientlaissée il y a vingt etun
ans.Faire
un
pasde
plus,montrer
en quoi consistenon
pas la dissolution,mais
la transformationque
le pancréasfait subiraux
aliments plastiques; apporter à la découverte de
Pur-
kinje et dePappenheim une preuve
convaincante; établir, surtoutd'après des faits simples etfaciles à vérifier, les rela- tions et les différences fonctionnelles de l'estomac et desin- testins, tel est le butde
cemémoire.
Nous engageons
lelecteuràrépéter,comme nous
lesavonsfaites, les expériences
que nous
rapportons; sa conviction, sans doute, viendra fortifier la nôtre, et, dans tous les cas, servira la science, sipeu avancée
sur ce sujet.Nous examinerons, dans
le cours de ce travail, les aliments tirésdu règne
animal, qui sontchimiquement
les plus fixes et les plus simples, tels qu'ils setrouvent dans lanature.L'albumine
de l'œuf, l'albumine et la fibrinedu
sang, lamusculine
dépouillée de tissu gélatigène, le tissu cellulaire, la gélatine, la caséine, etc., isolément envisagés,nous
occu- perontlonguement.
Cette étude permettra decomprendre
ensuite très facilementladigestion des aliments, quine
sont,comme
les muscles, la viande, etc.,que
la réunion, en pro- portions variables,de
ces substances.Chaque
alimentazoté étant pris à part,nous
recherche- rons les transformationsque
la digestion gastrique et ladigestion intestinalelui font successivement subir, et les de- grés de ces transformations, puis, chose très pratique et très négligée, ht quanlitc de cet aliment
que chacune
de ces digestions transforme cl celle qu'un poids fixe de sucgastrique ou de suc pancréatique est susceptible de di- gérer.
On
remarqueraque la digestion gastrique est assezsimpleà étudier, parcequ'elles'exerce sur l'alimentencorenaturel; elle ne
donne
lieu ii examiner que :1°
La
quantité de l'alimentque le suc gastrique dissout; 2° Laqualité ou les caractères del'albuminoseou
peptone produite.Au
contraire, l'examen dela digestion intestinale est plus compliqué, car la bile, le suc intestinal et le suc pancréa- tique coexistent dans l'intestin; dès lors il faut procéder àune
étude séparative et analytique plus complète.De
plus, les matièresque
l'estomac, après sa digestion, chasse dansle
duodénum
sont loin d'avoir la simplicité, l'uniformité pri- mitive de l'aliment; loin de là, elles sontun mélange
detrois éléments absolument dissemblables, savoir: 1° la solu- tion de peptone, produit de l'action
du
suc gastrique (alt-ments
digérés), 2' lapartie alimentairenon
dissoute par lesuc gastrique {aliments
non
digérés), 3" la partiedu
suc gastrique lui-même, qui n'a pas eu d'action sur l'aliment :ce n'est donc pas
non
plus sur cettemasse
variable etnon
définie qu'on
nomme
lechyme
qu'il faudra rechercher l'in- fluence directe et séparéedu
suc pancréatique , de la bile,du
suc intestinal,mais au contraire surchacune
de ces trois substances.Ce
travail incessant d'analyse seul permet, icicomme
en toutes choses, d'arriver à débrouiller l'enchevêtrement des actes fonctionnels de l'économiepour
reconstituer ensuite leur synthèse.Ce
n'est qu'après ces investigations qu'il nous sera permis de chercher àmieux
concevoir la digestion desaliments nzotés les plus complexes, dans toute la longueur du, canal digestif, et d'aborder ce qui doit être le but de * toute physiologie, les
conséquences
pratiques et applicables.Nous devons donc
être, d'abord,beaucoup
plus sobres de réflexionsque
d'expériences et de faits.Albumine.
1°
ALBUMINE DE l'œUF.
A.
Action du suc gastrique sur l'albumine
; résultat de cette action.Le suc gastrique dissout le tiers de son poids d'albumine, LA REND INCOAGULABLE , ET LA TRANSFORME EN ALUUMIN-PEPTONE.
—
Je
ne
m'étendrai point sur les considérations dans les- quelles je suis entrédans un
autreouvrage
(1) relativement à la digestion gastrique de l'albumine de l'œuf; je rappel- leraiseulement
des points essentiels.L'albumine
crue de l'œuf apour
caractère d'êtrecoaguléeen
entier (2) par la chaleur de4-
100°Ih.c.,même
lorsquela matière est diluée
dans
dix fois son poids d'eau.Si l'on introduit de l'albumine crue
dans
l'estomac desanimaux
carnivoresou
del'homme,
et qu'après la digestion gastrique la plus prolongéeon
retire l'aliment, il resteune
partie de ce dernier qui n'est point modifiée dans sa pro- priété caractéristique, et se coagule encore.Delà
vient l'erreur deceux
qui,comme
Miiller, ont pensé(1) Alimenlset nutriments, 1854, otComptesrendus ih: VAcad. des sciences,
l. XXXV, 1852.
(2) Souflinei«rlic .|n'il faul enlever préalnblenionlr»i' <les luvngcs(lan-scaîlniini- nose),maisqui cslininimc. (toc. cit.)
COBVISART.
'
f(ue riilbuminè crue esl ilirecleiuenl âssiiniluble et n'a pn besoin fl'èti'e cligéi'ée par l'estomai'.
Si,en respectant les meilleures condilions de digeslibililr connues, on fait, à l'aide
du
suc gastrique obtenu d'un Car- nivore,une
digestionartificielleavec1OOgramnies
d'albumine d'œufs crus, et qu'après douze heures de séjourà l'étuveon
vienne à élever la température à+100°
th.c,
il seforme uncoagulum;
si l'on retientcelui-ci surle lîltre et qu'on en pèse le résidu sec, au lieu d'obtenir enalbumine
coagulableun
poidsdel/iS','lO('l),on nerecueilleraque9à'10grammes
Les A ou 5 autresgrammes
représentent le tiers de l'albu'mine, qui a cessé, par le fait de la digestion gastrique d'être coagulable, pour devenir albuminose»
La
démonstration est également complète §i l'on agit sur de l'albumine préalablement coagulée; celle-cî perd, parla digestion à l'étuve, plus d'un tiers de son poids évalue privé tl'eau.On
peut direque
d00 grammes
de suc gastrique du chien peuvent produire près de /i§*',90 d'albumlnosc(Lehmann
en fixa le chiffre 5grammes).
Bldder elSehmith, dans
un mémoire
on ne peut plus riche de faits,publié la
même
annéeque
le travail où je consignai celle évaluation, nedonnent
que 26',2
;mais
ils ignoraient les ennditions ;\ observer pour obtenir lameillêuM
digestion possible d'albUmine.Le
quantité d'albuminose produite est plus élevéequand
on met l'albumine directement dans l'estomac.Quoi qu'il en soit de la quantité digérée, on sait que l'al-
bumine
n'a pas été simplement dissoute, car elle a, outre sa eoagulabilité, perdu encore d^autres propriélés par le fait de sa digestion dans le suc gastrique.(1) Poids qu'auraionlUonné100gra.nmcsd'MbumintnBri rflgéi-gè.
Celle transfonnalion a été
mise
en lumière par les rè- cherclies de Mialhe etLehmann. Le
corpsnouveau que
la iciigeslion a produit est l'albuminoseou
peplone, corps définilà
peu
près aumême
degréque
la caséine, la gélatine, etc..Lès caractères
chimiques
qui sont propres à cettesubstance sontmaintenant
assez bienconnus; nous
les rappellerons•plus loin à l'occasion des propriétés nouvelles
que
la diges-;tion pancréatique
donne
de son côté à l'albumine.Puisque
l'estomac, après la digestion, verse dansle duo-*idénum
trois substancesabsolument
difl'érenles: 1° de l'albu-mine non
encore digérée, 2* de l'albumin-peptone, 3°lesuc .gastrique encore pur, c'est à l'état d'isolement completque nous
devons soumettrechacune
deces substances à l'épreuve lidu suc pancréatique.B.
Action
(lu liquide païicréalique.l"
Action du suc pancréatique sur
l'albuminenon
di-(jéréepar
lesuc
gastrique.^Le
suc i'ancrijatîqueversé dans LE DL'ODÉNUM PENDANT UNE DIGESTION EXPÉRIMENTALE, OU LE LIQUIDE EXPRIMÉ DU PANCRÉAS (CHEZ LE CHIEN ET LE MOUTON), DISSOLVENT AU MOINS 40 GRAMMES D'ALBUMINE.Je vais rapporter brièvement,
pour donner comme
intro-liduction àl'étude
du
suc pancréatique, l'expérience suivante,<\qm est plutôt capable de fixer l'attention par son résultat en
somme, que
de satisfaire par la précision des détails.A un jeune
et gros chien de15
kilogr., à jeun depuis vvingt-quatre heures,j'ouvris, sansque
le pancréas fiit lou- ché, lesdeux
extrémitésdu duodénum,
et je purifiai parun
ccourant d'eau à+
SS" Ih. c. cet intestin des liquides qui ppouvaientyexister;j'interceptai aussitôt toutecommunication
avec l'eslomac parun
lien, et, par l'ouverture urfencurc,j'introduisisdansle
duodénum 78 grammes
d'albumine d'œulcuir, absolument insoluble, puis je les y fixai par
une
liga- ture. Des aliments existaient aussi dans l'estomac.Dix-huit heures après l'animal futtué parstrangulation.
Le
pancréas était parfaitement blanc, normal, n'ayant été ni blessé par l'opération, ni gêné dans sa circulation.Le duodénum
lié était très rouge, distendu par des li-quidesqu'une pression,
même
énergique, ne pouvait en faireéchapper. L'organe fut enlevé, ouvert, vidé absolument de ce qu'il contenait, c'est-à-direde quelques
morceaux
d'albu-mine
reconnaissables, maismous,
nageant dans325
c. c.d'un liquide alcalin laissant déposer lentement par le repos des flocons légers.
Tout ce qui était insoluble fut retenu par
un
filtre,enlevé, desséché complètement, puis mis sur la balance; ce qui donnaun
poids de 3 gram.55
cenligr.,représentantle tiers environ de l'albumine sèche ingérée.Le duodénum
avaitdonc
dissous près de50 grammes
du blancd'œuf humide
qu'on lui avait confié.Maisje ne rapporte celte expérience
que
pour ft\ireentre- voirune
des fonctions du pancréas.Il faut actuellement étudier dans ses détails, avecle plus de précision possible, quelle est cette fonction, quel est son résultat et son but.
Quoiquela dissolution del'albumine ne soitnullement
une
preuvede sa digestion, assurément il fautreconnaîtrequ'elle en est toujours une présomption.Cherchons donc à savoir en premier lieu en quelle
quan-
tité l'albumine est dissoute par lepancréas.
L'expérience que nous venons d'exposer brièvement nous montre que, défalcation faite de l'eau
que
l'albumine avait9
—
ijjpportée,
250
c. c.au moins
de liquide sécrété (l) avaient^té versés
dans
leduodénum
(2).(1) Labile(elle pouvaitêtre déjà résorbée) y omit sans doutepour bien peu,car il
àuefut impossible, parl'acide nitrique, d'en décelerlaprésence,etjopouvais négliger fiibleproportion deliquide intestinalquiavaitpuêtreproduite.
(2) Jevaisindiquerici, unefoispourtoutes, commentj'aiprocédé dans mesexpé- rî-iences, etpar quelles préoccupationsj'étaisguidé.
1-Quandonvient d'ouvrir l'estomacoules intestins à traversuneplaieabdominale,
*t qu'onveutymettre une certaine quantité d'aliments, rien n'est plus long quede Wesintroduire miette à mietteouparunentonnoir;rienégalementn'est plusdangereux, .parcequeles parcellespeuvent tomberdanslepéritoine. J'aidoncfaitfairedeuxtubes
Me
verrofort, d'un calibreun peuinférieur àceluidu duodénumdel'animal en expe- ,rience IlssontémoussésparVémeri à l'extrémité, demanière qu'ils peuvent gl.sser«urlamembrane muqueusesansladéchirer; ils sonttrèslong,
etchargé, par avance
4aetoutelamatière alimentairequejeveux introduire.Celle-ci peutêtrepoussée un ,coup dans rin.estin,parun longrefouloir, après qu'onafaitpénétrerlestu esdans
Weduodénum parune pressionlentequi paralyselacontractiondu tubeal.men.an.e.
;.LasimpL suture des membranes muqueuses et
l'adossement des membranes .séreusesintestinalesnesufllsentpas toujours àempêcherqu'il n'existequelque or.nce
Ï
sécou^ lesmatièresliquides qui tombentdansle péritoine;,1est donc .nd.s-penslede faire en plusune ligaturequi
embrasse une partiedel'organe au-dessous
rtTZ
agit surleduodénum, on lietoutd'abord circulairementl'intestin au-\L du ovlore- un f.lestconservé horsde laplaieabdominale, afinde reprendre
T
nelC
è sans tâtonnements, sans manipulation douloureuseetincertame;:
;r^^ 1.^^^^^^^^duodénum;onsoutient,parlesdeuxsondes canneléesqu.ont l.eelaf.t.
'^^
deuxextrémités del'intestin, la masse duodéna.e étant
,serv.aposer
U
h ature.U.^^^^^ ^.^^
,entièrement refoulée d^ns > V
-
P^extrémités duduodénum,etP-^" ,„p,,ieurefaite
.ser toute matière
J^X^
:^,L,,,,..!,...refermée parunesuture.
.pour introduire la canule delasenng .
^^^^
:Lors on agrandit Touvertureinférieure, et cestparelle quon.n,
1lamatière alimentaire. malaxerait «veo
I 4. Si pourreconnaîtreleduodénumonle *
^
,^ ^„„,,,,„„
onirriterait
.
ménag.r, puis.'il—
10—
Or
j'ai, depuis quatre ans, insisté sur ceque
la quantitr du produit digéré, etnon
pas l'abondancedu
(luide sécrété, est seule capable demesurer
lavaleur
des liquides digestifs1(1plaieabdominalo;aloD,encliaiigoantdeninin,onlesiiitjusqu'ùcequelarésistance qu'on éprouvedela paridu pçiiloine avertissequ'on arrive ùla findelaportionhori- zontale decet intestin. La meiileuro opérationdo co genreeel celledanslaquellepn n'apas aperçulepancréas.
5^Comme dansl'état pliysiologiquoIn digestionduodénalesefait ]tendan^ que la digofiliongniliiquo s'achève,ilestbon do mettre quelquesaUmcntsdansl'cstomncon
mémo temps qu'onfaitune expériencedudigusiiou dans lo duodcnuui. Dans celle iiwniùro d'agir,ily atriple avantage: 4*lesdouxdigestions setrouvent simultanées;
2* onpeutfaireuneexpérience doplusdans l'estomac;3"lorsquel'unedesdigestions étonne par sonlésultut,im examine>i raiilro ostégitlemenlsingulière : ors'ilen esl ainsi,on peut en accuseruntroublegénérali(lislor$des(|Q|ite;rclatiCsklalégitinùl'' liescnnclutions qu'on (levrait tirer surgissi^nl pt préservent dç l'erreur. Toutefoisil
arrivesouventqueladigestion dnodénaleest parfaite, tondisqueladigestiongastrique est mauvaise,le sucgastrique étant neutre,ou remplacé parunesécrétionmuqueuse.
C.o\as'explique.Eneffet,l'estomacétantlié iipnsdeuxextrémités, c'est l'orgnnemême
quifoimt, sécrètelesuc gastrique,dontlacirculation estgênée,tandis queles |i^'a- luresposéesauduodénumne gênent la cirtulatioii queliol'organequireç.Qit lesur pancréatique etrcpoclonl absahinieullaglandequi sécrèteenfluide.
0°I.orsdel'autop.sic,.si l'étatdu pancréasestnormal, on peutcroireauxrésultats deladigestion duodénale.Sile pancréasestrougeou«Itéré, il fatttdpulcretrecom- mencer l'expérience.Mais l'élatdu dnodi'nim n'impliq^i? rien relalivcnient i la digestion, celle-ci peutêtre parfaite, quoiquel'intestiu soit (il l'est toujours)rouge, congestionné parsuitede ladouble ligaturequi l'étreint. Lasécrétion pancréatique, donton étudie plusspécialementl'action, estrespectée,parceque la ligature n'em- brasse nullementlesvaisseauxdu pancréas,et laissetoulq liberté alacirculation dans l'épaisseurdolaglande.
1'Si l'onveutfaireeonscreeriil'estomac son contenu, on no doitpas chercherà lier lecardia;car, outre que l'opération esl très difTlrile, lesdeilliorifices de l'esto-
mac étantlesièged'uneconslriction, lacirculation stomacaleseraitffravement gênée,
lasécrétion profondémentaltéréeet renduemuqueuse;par conséquent,1«ligaturedo l'œsophageeslbienpréférable.
8»Onsaitquelesuuicosités,s'aocumulant dans ce dernier conduit) ne peuvent,s'il estlié,être avaléesourujetées, et qu'alorsellesasphyxientlesanimauxavfinl letemps convefiaillepowqueladigestion>e soitaccomplie; \\est facile d'éviter cetaccident parIn douceur,lechoixdumoment etduliondol'opération. Ludouceurarrêtel'agi- tation dos animaux (il faut le^ calmerde- la. voix etilu regard, sqns employerla coercition, qui les irritr, et p.irrpla ménic provoque une sécrétion muqucnse pliis
—
11—
)naturels ou nrliliciels (1), et (d'après des expériences faites
en ce temps) sur la
manière
vicieuse dont on a cherché à. apprécierl'intensilé des sécrétions digeslives.
L'abondance
d'une sécrétion indique son aquosité; son(énergie fonclionnellQ, qui
dépend
d'ailleurs de ses principes:actifs, indique seule §a richesse.
Pour nous
donc, l'énergie digestive expérimentée sur lesialiments est le seul critérium de l'intensité sécrétoire réelle
1des sucs digestifs.
Le
lecteur,dans
les essaisque
jerapporte, ne devra pointIs'inquiéter, en
conséquence,
de la quantité variable du! liquide pancréatique produit, c'est-à-dire de l'aquosité.
Ce
qu'ilimporte
deremarquer,
c'est que, chezun
animal«d'une espèce
donnée, malgré
la variation de la quantitédu
1liquide pancréatique sécrété, la
somme
de ce dernier aune
,énergie digestive à
peu
prèsuniforme quand on
agit dans des, conditions semblables.
En
effet,ayant lué, douze heures après! l'opération,
un
chien d'un poids de22
kilogrammes, dont leduodénum
avait reçu65 grammes
d'albumine cuite, jene
,recueillis
qye 185 grammes
de liquide, et cependant, dans.nbondant. qued'ordinaire). Silaligature derœsopl.ogeestfaiteaucommcnco.en.de ropdration.la cons.rictionde .•or.ane. i'in.,uiétudodel'ani.al ,ui ne pe.t avae,
3uLent unespnu.eLaveuse ,ue .a douleur,les elW.s augn.en en
-
' '• 1, n,. l'etDérience, l'animaldevient-ilplu* .iRiii-1""
liirôp dpl'onéralon: aussi, ala lincioicxpuiio'n-"!
, r i
l'opération sur le duodénum en prem.ci heu, celle
suumouse:
, 1 ,„ t„„iifait àlalin,on prévientcotteIwersecrelion spumeuse.
.,.„., ..p..
""'^;;:x^;::;::::7u . ...
s'«couler au dehors. pcpsiiin. l'nii-
(,),..Corvi^art, /)wep«i«etcansomvUon,umic ,^H'>\,
p.8.
—
12—
celui-ci,
55 grammes
de cetaliment avaient été dissous, carle filtre ne retint en j>rumeaux
non
digérés qu'un poids équivalent à10 grammes
de l'aliment introduit.Cettesecondeexpérience, dans laquelle j'avaiseu soin de
lier le canal cholédoque, montrait, enoutre, que la digestion des
hà grammes
d'albumine avait eu lieu sansaucune
inter- vention ni du suc gastrique, nide la bile; mais leduodénum
avait pu fournir
un
peu desuc intestinalPour
arriver àune
expérimentation plusexacte et n'avoirque
l'interventiondu
pancréas, j'eusse voulume
servirdu
procédé de de Graaf, qui consiste à recueillirlesucpancréa- tique dansune
poche à l'aide d'un tube introduit dans le canal excréteur de la glande.Mais ce procédé, trèsintéressanten
lui-môme
etcommode
pour envisager avec curiosité
comment
les graisses sont émulsionnées,comment
apparaît laglycose dans lesmatières féculentes, faitabsolument
défautquand
on veut poursuivreune
recherche.Non-seulement, en effet, on obtient à
chaque
heure des produits tellement variables en énergie, en concentration, qu'aucune comparaison n'est possible entre eux, mais en- core, après dix heures de patience, à peine a-t-on recueilli surleschiens quelquesgrammes
de liquide.Si l'on considère
que
ce n'est point ce procédé qui a con- duit Éberle, Valentin, Sandras et Bouchardat, niPurkinjeetPappenheim,
à leurs découvertes, etque
depuis il a fait re- lativement peu avancer la science, on conviendraque
les autrespeuvent mériter la préférence.J'employai d'abord le procédé de l'infusion
du
pancréas, auquel ondoit le plusde découvertes.(1) Toulofois losucinteslinaln'aguère d'actionquosurunbienfaible poids des alimunlsalbuininoïdcs.
13
—
Je pris le pancréas parfaitement sain
du
chien qui servitpour
lapremière
expérience. Cette glande fut finement dé-coupée
etmise en
infusion,pendant deux
heures, dans del'eau à
+ AO
degrés centigrades.Après
ce temps, je filtrai, et j'obtins50
centimètres cubes de liquide.Je fis avecluil'expérience suivante :
40 grammes d'albumine
lavée,que
le suc gastrique n'a- vait pas digérés, furentmis pendant
cinq heures àune tem-
pérature constante deH- 40
degrés centigrades.Après
ce séjour à l'étuve, les40 grammes
d'albumineétaient
presque
entièrementliquéfiés.Le
résultat fut àpeu
prèslemême
avec l'infusiondu
pan-créas
du second
chien, car50 grammes
d'albumine furentdissous.
. . 1
Si l'or,
rapproche
cesrésulUtsde ceux
obtenus dans eduodénum
des chiens sacrifiés,on remarquera
que, chezlemême
animal, la quan.ilé, quelle qu'elle soi.,de
sucpan-
créaliquesécrétépendant une
période disest.ve, auss,h,en
que nnfosion
d'un pancréas entier, ont présenteun pou,o„
3issolvantàpeuprèségalsurl'alburaine(iOgram.,50gram., 66
gram.).Mais un examen
attentif conduit plus lom.En
effet, je pris, à des dates diverses, huit pancréas chiens àpeu
présde même
grosseur, lues- " "
conditions.
Chaque
glande fut prise enl.ere;mats une
utnt:ldans20:ramn,es.n™tredans50gram^^^^^^^
r:i:Str:-:":œi:i
naturelle, soit artificielle.
I
—
li—
Jeferai
remarquer
que lesconditions dans lesquelles j'ex- périmentais (à part le poids des animaux, qui varia entre '15.et
22
kilogrammes, mais fut presijUe toujours do15
à 18) étaient toujours conservées à peu près semblables, et que,siun pancréas avait été grièvement blessé, je ne faisais point sur luid'expérimentation.
Le
résultat uniformeque
je signaledoit être bien près delavérité, puisqu'il futabsolument analogue,
quand
j'cxpéri- luentai la digestion de lard)rine.Le
pancréas desanimaux
lierbivores préscntail-il donc cette conformité d'énergie?Quoique
le fait puisse paraître singulier, je dois allirnierque très souvent je pus, avec l'infusion du pancréas de mouton, dissoudre également
AO
à50 grammes
d'albumine d'œuf.J'allai plus loin encore. Aprèsavoir fait
une
in[\ision éteti'due
de pancréas, soit demouton,
soit de chien,j'y versaidel'alcool absolu jusqu'à cessation de précipité. Ainsi que, du reste, on l'a indiqué, jerepris le précipité sur le fdtre elle
fis dissoudre dans l'eau. Or, avec le précipité redissous, je trouvai que l'on pouvait toujours liquéfier ce
même
poids d'albumine (AO à50 grammes
environ).Guidé par
un
grandnombre
d'analogies quiexistent entrela pancréatine et la pepsine, et dont les traits sont tracés dans la suitede ce
mémoire,
j'imaginai de précipiter l'infu- sion de pancréascomme
on précipite l'infusion demuqueuse
gastrique. J'obtins ainsi
un composé
d'oxyde deplomb
et de pancréatine (?); je le décom|)osai par l'acide sulfbydrique ou sulfurique.
Dans
cette expérience, au lieu de pepsine libérée, ce fut la pancréatine (?) qui fut mise à nu dans une eau légèrement acidulée par l'acide acétique du sel der
—
lo—
ploinb.
Eh
bien, celle eau, renferinaul. le principe actifd'un pancréas enliei'demouton
ou de chien, liquéfia encore, bien qu'elle fut acide,hO
à50 grammes
d'albumine.Cette dernière expérience
mène
de plus à penserque
la réaction n*estpour
riend«ns
la direction digeslive de cer- tains ferments deVèconomie,
fait important relativement à la théoriedû
ïôlè de la digestion pancréatique, et qui nous arrêtera plus loiti.Mais reprenons
le cours de nos expériences.Lesuc PANCRéATlQUE TRANSFORMEj EXACTEMENT COMME LE SUC GAS- TRIQUE, LE B-uANC D'OEUF EN ALUUHIN-PEPTONE; LES DEUX NUTRlMENTfe, VENUS DEL'ALBUMINE, PARAISSENT IDENTIQUES, MALGRÉ LADIFFÉRENCE DES AGENTS DIGESTIFS AUXQUELSILS DOIVENT NAISSANCE.
La
diSSolutiOUde
l'albuminene
pouvait êtreque
le premier pas de nos in- vestigations; seule, en etîet, elle n'établitque
desprésomp-
tions en faveur d'une digestion, caries alcalis et les acides concentrés
peuvent amener
lemême
résultat.Le
liquide pancréatique opère-t-ilune
vraie digestion de l'albumine? Celle-ci, en devenantun
nutriment, prend elle des caractèresspéciaux? C'est ici la grave question.Pour
la résoudre, j'avais d'abord fait des tâtonnements.Le
résultat qui m'avait frappé le plus vivementétait
que
l'al-bumine
dissoute par le liquide pancréatique dans leduodé-
num lui-même
et cbez l'animalvivant, enlèveàla glycose la
propriété
de
réduire le tarlrate ferrico-potassique..J'eusse
pu
croireque
l'albumine avait été digérée par le suc gastrique(car la propriété dontnous
venons de parler aété
annoncée
parLonget comme
caractéristiquede 1album peptone
c'est-à-diredu
produit de la dlgestiohgastrique),
tr;;éme
jenWs
.it la digestion dans leduo enum
sans qu'il
v.ût dans
celui-ci trace de sucgastrique,
elsu^
—
16—
n'avais pas répété celle expérience avec l'infusion de pan- créas, et, en conséquence, sans
aucun
contact de l'estomac.Ce
résultat remarquable,me montrant
tout au moins que l'albumine n'avait pasété simplement dissoute, m'engagea àcompléterla comparaison des propriétés de l'albumine digé- rée parle pancréas avec celles de l'albumine digérée parle suc gastrique, c'est-à-dire del'albumin-peptone.
Cette étude fait lesujet de ce qui va suivre.
Une
très grande difficultéseprésentequand
on veut pour- suivre les caractères que l'albuminea acquis en se dissolvant dans leduodénum,
cette substance s'y trouvant mêlée àbeaucoup
d'autres.En
effet, on a vu que, dans nos expé- riences, leduodénum
renfermaitdu
suc intestinal,du
suc pancréatique (chez le premier chien, peut-être de la bile, quoiqu'elle se dérobât àmes
recherches), et de l'albumine dissoute etdigérée.Considérant, néanmoins, que la majeure partie du contenu de cet intestin est formée par le liquide pancréatique etl'al-
bumine que
celui-ci a dissoute, je pensaique
je ne faisais rien d'inutile enexaminant
la question avec ces premiersmatériaux.
On
sait que, lorsqu'on prend l'albumine qui a été digérée dans l'estomac,on peut soumettrependant quelques secondesle liquide à l'ébullilion, afin
que
la partie coagulable se sé- pare; l'albuminose, étant filtrée, reste alors pure.Pouvais-je employer avec le
même
avantage ce procédé pour isoler l'albumine digérée dans leduodénum
etme
mettre à
même
d'étudier celte albumine digérée avec autant de rigueur que l'albumin-peptone?Je ne le crus pas.Tou-
tefois, en employant ce
moyen,
je m'assurai denouveau
que l'albumine avait été plus que dissoute.Dans
l'état de disse-—
17—
lulioa simple, elle est coagulable en entier par la chaleur :
or, ayant fait bouillir et filtrer
20
gramn)es d'un liquide de digestionduodénale où
se trouvaient0,80 centigrammes d'albumine
digérée, le filtre ne retintque 2 centigrammes
de matière solidifiée parle fait de la coagulation(1).Ce
chifl're,assurément
fort éloigné de80
centigrammes, montraitdonc
bien qu'après la digestionj'avaiscessé d'avoir affaire à de l'albumine.C'était, sansdoute,
quelque
chose de savoird'unemanière
positive
que
le blancd'œuf
digéré dans le suc pancréatique se dissout, se transforme, n'est plus coagulable par la cha- leur etempêche
le sucre de réduire le réactif cupro-potas- sique;en un
mot, qu'il présente des caractères absolument semblables à ceux de l'albumine digérée par l'action gas- trique-,mais
les autres propriétés de l'albumin-peptone se retrouvent-elles dansleproduit de ladigestion pancréatique?Sil'on veut
remarquer que
dans les expériences faites sur l'animal vivant, bienque
le pancréasne
soitenaucune
façon lésé (la meilleure preuve en est l'énergie digestivedu
li-quide qu'il sécrète dans ces conditions), le
duodénum,
quantà lui, est
gêné
dans sa circulation par les ligatures qui fer-ment
sesdeux
extrémités, etqu'un peu
de sang est exsudédans
sa cavité; il faut reconnaîtreque,
bienque
le canalcholédoque
soit lié, il semêle
à la digestion duodénale des substances étrangères telles qu'il devientabsolument impos- sible de compléter avec rigueurl'étude des autres caractères
du
produit qui résulte de l'action pancréatique.La
digestion faite horsdu duodénum
peut seulefounur
lemoyen
de poursuivrecette étude, et encore faut-ilrejeter les digestions artificielles avec l'infusion de pancréas; pourCOHVISAUT.
(iviler, en cd'et, le sang el les malériaiix élraii{,'ers du iluo- (Iciium , on rencontrerait ceux de la glande elle-même.
Autant il est facile d'étudier les détails chimiques de la
digestion gastrique en employant la pepsine pure, autant il
est facile, heureusement, d'isoler la pancréatine (?),d'opérer avec elle des digestions à l'étuve, etpar conséquent de
com-
pléter notre élude.
Je constatai d'abord
que
l'alcool , en précipitant lapan-
créatine (?), ne lui enlùvo rien de son pouvoir dissolvant.Je pris à ceteffet
deux
pancréas de chien; tousdeux
furent mis en infusion dans l'eau, puis je divisai le liquide en deuxportions.
De
la première j'enlevai la pancréatine par l'alcool, je fisredissoudre le ferment dans
une
égale quantité d'eau dis-tillée ;
50 grammes
d'albumine y ayant été mis en digestion artificielle, h'2grammes
furent dissous.La
seconde portion de l'infusion, qui n'avait pas été tou- cbée parl'alcool, reçut également50 grammes
d'albumine :la digestionartificielleen liquéfia /|0
grammes;
il en fut demôme
dansun
grandnombre
d'essais analogues.J'étais
donc
sûr que,pour
avoir été isolée, la pancréatine conservait toujours le pouvoir digestif qu'elle est appelée à exercer dans leduodénum.
Dès lors, par la digestion à l'étuve, à l'aide de la pan- créatine pure, je
me
trouvai dans les conditions convenables pour étudier avec toute sûreté les caractères de la digestionque
lepancréas fait subir à l'albumine de l'œuf.En
effet, dans ces nouvelles conditions expérimentales, je retrouvai lescaractèresde la matière digérée qui se montrent dans leduodénum même;
l'albumine dissoute perd la pro- priété de se coaguler parla chaleur et acquiert celle d'cm-—
19-
pêcher le sucre d'opérer la réduction cupro-potassique.
Je constatai, en outre,
dans
leproduit dela digestion pan- créatique, divers caractères; je lesplace dans le tableau sui- vant, en regard (1) des réactionsque
présente l'albumine digérée par le suc gastrique.RÉACTIFS(1).
Réaction Potasse Acidoacétique. .
Acidenitrique{2).
Acidopicriqiie. .
Sulfate d'aliiiuine.
Bicliloniredepla- lino
Deuiochlorure de mercure,. . .
Acétate deplomb.
Azotated'argent., néaclif de Lon- KCt(3). . . .
Bile (4)
Aspect avant la lillralion. . . .
ALBUMINE digérée parlesuc
gastrique.
Liqueuracide.
Rien.
Rien.
Rien.
Rien.
Rien.
Rien.
Précipité.
Précipité.
Précipité.
Rien, Trouble ouprécipité solubledansun excès debile.
Laiteux.
ALBUMINE digérée parlesuc
pancréatique neutie.
Liqueurneutre.
Rien.
Rien.
Rien.
Rien.
lUcn.
Rien.
Précipité, Précipité.
Précipité.
Rien.
Rien.
Sirupeux.
ALBUMINE digéréeparlesuc pancréat. neutre,mais
ensuiteacidiGée.
Liqueur acidifiée.
Rien.
Rien.
Rien.
Rien.
Rien.
Rien.
Précipité.
Précipité.
Précipité.
Rien.
Trouble ouprécipité soluble dans un excès debile.
Sirupeux.
(1)Touslesréactifs,exceptélesdeuxderniers, sont dessolutionsau dixième.
(2)Onsaitqueparfois,dansl'albumin-poplono,l'.icidenitrique produitunléger trouble.11 euest parfois de mêmeici.
(a) Onpeut fairelo réactif un mettantune goutte dosolution do glycose au liuilièmcdans20 grammesdo lusolution d'aliment ou de poptone,et l'on ajoute
20 gouttes de liqueur cupro-potnEsiquo.
(ij Le trouble que produit lu bile, ot quo nous examinerons ultérieurement avecbeaucoup desoin, n'.iHouqu'a lacondition d'une réaction acido du milieu ambiant.
Pour
assurerla similitudede
l'examen,on
avait étudié les carnctères de l'albumine digérée par le pancréas aussi bien(1) Toutesle»solutionsontété cliaulTéos, filtrée», cl contiennent9 pour^00 d'al- buminedigérée.