digestions artificielles avec l'infusion de pancréas; pour
COHVISAUT.
(iviler, en cd'et, le sang el les malériaiix élraii{,'ers du iluo-(Iciium , on rencontrerait ceux de la glande elle-même.
Autant il est facile d'étudier les détails chimiques de la
digestion gastrique en employant la pepsine pure, autant il
est facile, heureusement, d'isoler la pancréatine (?),d'opérer avec elle des digestions à l'étuve, etpar conséquent de
com-pléter notre élude.
Je constatai d'abord
que
l'alcool , en précipitant la pan-créatine (?), ne lui enlùvo rien de son pouvoir dissolvant.Je pris à ceteffet
deux
pancréas de chien; tousdeux
furent mis en infusion dans l'eau, puis je divisai le liquide en deuxportions.
De
la première j'enlevai la pancréatine par l'alcool, je fisredissoudre le ferment dans
une
égale quantité d'eaudis-tillée ;
50 grammes
d'albumine y ayant été mis en digestion artificielle, h'2grammes
furent dissous.La
seconde portion de l'infusion, qui n'avait pas été tou-cbée parl'alcool, reçut également50 grammes
d'albumine :la digestionartificielleen liquéfia /|0
grammes;
il en fut demôme
dansun
grandnombre
d'essais analogues.J'étais
donc
sûr que,pour
avoir été isolée, la pancréatine conservait toujours le pouvoir digestif qu'elle est appelée à exercer dans leduodénum.
Dès lors, par la digestion à l'étuve, à l'aide de la pan-créatine pure, je
me
trouvai dans les conditions convenables pour étudier avec toute sûreté les caractères de la digestionque
lepancréas fait subir à l'albumine de l'œuf.En
effet, dans ces nouvelles conditions expérimentales, je retrouvai lescaractèresde la matière digérée qui se montrent dans leduodénum même;
l'albumine dissoute perd la pro-priété de se coaguler parla chaleur et acquiert celled'cm-—
19-pêcher le sucre d'opérer la réduction cupro-potassique.
Je constatai, en outre,
dans
leproduit dela digestion pan-créatique, divers caractères; je lesplace dans le tableau sui-vant, en regard (1) des réactionsque
présente l'albumine digérée par le suc gastrique.RÉACTIFS(1).
(1)Touslesréactifs,exceptélesdeuxderniers, sont dessolutionsau dixième.
(2)Onsaitqueparfois,dansl'albumin-poplono,l'.icidenitrique produitunléger trouble.11 euest parfois de mêmeici.
(a) Onpeut fairelo réactif un mettantune goutte dosolution do glycose au liuilièmcdans20 grammesdo lusolution d'aliment ou de poptone,et l'on ajoute
20 gouttes de liqueur cupro-potnEsiquo.
(ij Le trouble que produit lu bile, ot quo nous examinerons ultérieurement avecbeaucoup desoin, n'.iHouqu'a lacondition d'une réaction acido du milieu ambiant.
Pour
assurerla similitudede
l'examen,on
avait étudié les carnctères de l'albumine digérée par le pancréas aussi bien(1) Toutesle»solutionsontété cliaulTéos, filtrée», cl contiennent9 pour^00 d'al-buminedigérée.
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20—
dniis
un
milieu alcalin que dans un milieu aussi acideque
celui qui tient l'albuminose gastrique en dissolution : or la
similitude
du
produit de la digestion de l'albumine d'œuf par l'estomac etpar le pancréas parutnéanmoins
complète.Une
théorie admise assez généralement déclare que, dansle suc gastrique, l'acide gonfle l'aliment et
que
la pepsine le dissout.Qu'il
me
soit permis de placer, à proposde ce tableau,une remarque
tout incidente : C'est que l'aspect de la digestion pancréatique première est toujours celui d'un sirop tenant longtemps en suspension de fins et légers flocons d'albumine gonflée etnon
encore dissoute (ce gonflement a lieu dans la liqueurpancréatiquealcaline); tandisque dans la liqueur de digestion gastrique qui est acide, loin qu'il y ait des flocons d'albumine(/on/îee, on y voitune
poussièrecomposée
de par-ticules lourdes,comme
rétractées, qui tombent aussitôt au fonddu
vase. Cette observation, bien facile à vérifier, peut être faite pour la digestion de l'albumine et de tous lesali-ments
; le raisonnementà
prioriqui attribueà
l'acide des liquides digestifs lapropriété dégonfler l'alimenl, n'est doncpas exact et est réfuté par le fait.
2° Action
du
suc pancréaliqup.sur l'albumin-peplone produite par
V estomac.—
L'albumin-peptone est un produit dé-finitifQUI ne subit plus l'influence DIGESTIVEDU SUC PANCRÉATIQUE.—
Rien n'est pluspropre à convaincre de l'identité du pro-duit de la digestion pancréatiqueavecralbumin-peptouo que de faire les expériences suivantes.Après
une
digestionbonne
etcomplète(4) d'albumine dans(i)n fautmoUredans resloniac un excès(200 gnim.par exemple) d'albumineciiile
d
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21—
l'estomac d'unchien,
on prend
le liquidecontenu dans
l'or-gane, on le.sépare en trois parties.La
première sert àdéterminer
les réactionschimiques
de l'albumin-peptone; ladeuxième
estmise
avecune
quantité déterminée de liquide pancréatique (1),ou
plutôt de pan-créatine pure, et l'on s'assure de la réaction; enfin, la troi-sième estmélangée
avec lamême
quantité de liquide pan-créatiqueque
la seconde,mais on
l'acidifie (aumême
degréque
le produit de la digestion gastrique) à l'aide d'une trace d'acide lactique.Les
trois portions étant ainsi préparées,on
lesmet en
digestionpendant
six àdouze heures
à l'étuve.Après
avoir prolongéla digestion,une
ébullitionpendant
quelques secondespermet
d'éliminerdu mélange
la pan-créatine coagulablequi s'y trouve.Alors
l'examen
le plus attentiffait constaterdans
lesdeux
dernières liqueurs toutes les propriétés qui se trouvaientdans
la première, c'est-à-dire dans l'albumin-peptone. Celle-ci,
évidemment,
n'a acquis, après l'expérience,aucune
propriété nouvellesous l'influencedu
suc pancréatique.3"
Action du
liquidepancréatique sur
lesuc
gas-trique.—
L'action réciproque exercée parlesdeux
ferments digestifs l'un surl'autre estun
pointd'étude plein d'intérêt;son