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non digéré pur le suc gastrique

Dans le document SUR FONCTION PEU CONNUE DU PANCRÉAS. (Page 71-75)

Est-il vrai

que

le tissu cellulaire soit

absolument

inso-luble dans le suc pancréatique, ou,

au

contraire

, y est-il digestible?

!

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Voici quelques expériences

parmi

celles

que nous

avons faitespour résoudrecelte question.

Une

quantité de tissu cel-lulaire égale à

60 grammes

à l'état

humide

(I6e^,50 à l'état sec) fut confiée à la digestion duodénale chez

un

chien vivant. Après douze heures on

examina

la digestion.

Toutes les matières solides contenues dans le

duodénum,

et qui, séchées, devaient, si la digestion n'avait pas eu lieu, représenter au

moins

les 16ef,50 introduits, furent prises, filtrées, séchées, puis mises sur la balance; mais elles ne pesaient plusque

lOe^ôO.

Pendant

celte digestion expérimentale,

6 grammes

de

tissu cellulaire avaient donc été dissous dans l'intestin , ce qui correspond environ au tissu cellulaire de

300 grammes

de viande.

Une

série d'expériences donnèrent des résultats ana-logues.

On

peut constater que lorsque In ligature

du

canal

cholé-doque

avait

empêché

la bile d'exercer

aucune

influence, les résultats avaient été semblables; de telle sorte qu'on ne saurait attribuer la digestion à l'action de la bile. Il fut facile d'établir que le suc pancréatique seul, et sans

aucun mélange du

fluide propre au

duodénum,

est leprincipalagent dela digestion.

En

efifetj ayant pratiqué hors de l'intestin, dans desbocaux mis àl'étuve,

un

certain

nombre

dedigestionsavec

du

liquide pancréatique ou de la pancréatine pure de tout contact avec le

duodénum,

le tissu cellulaire continua à être digéré dans

une

certaine proportion.

Ces dernières e5cpériences nous conduisirentà évaluerqiic La PANCRÉAtlNE EXTRAITE D'UN PANCRÉAS OU 1,'lNFUSIOK D'UN PANCRÉAS kNTlER DE CUIENPEUVENTDlSBOUDtlE 2 A 3GRAMMES DEtiSSU CELLULAIRE ÉVALUÉSEC.

-

el'

On remarquera

que, dans toutes les expériences, le tissu cellulaire futdissous et digéré dans l'intestin

ou

à l'étuve par le suc pancréatique sans avoir subi de préparation de la part de

restomac

ni

aucune

autre. Si l'on se reporte

également aux

expériences dans lesquelles la musculine, la caséine, la fibrine, etc., mises à l'étatcru dans le

duodénum,

y furent

digérées

en abondance, on

reconnaîtra que, loin

qu'une

pré-paration des aliments analogue à celle de l'estomac soit la condition sine

quâ non

de leur digestion par le suc pancréa-tique,ce dernierest, au contraire, placé

pour

agir et digérer

quand

l'estomac

manque

précisément de remplir sa fonction habituelle.

J'ai constaté, dans les expériences faites dans le

duodé-num, que

ce n'est point à lafaveur d'une acidité

que

le tissu cellulaire se dissout, car la digestion eut lieu

également

bien

que

le liquide

duodénal

fût alcalin

ou

neutre. J'ai

pu

obtenir par les expériences de digestion artificielle

une

dé-monstration plus convaincante, car j'observai des résultats sensiblement pareils, bien

que

j'eusse

donné une

réaction alcaline

ou

neutre à la solution pancréatique;

Le

suc pancréatique peut digérer

par

lui seul toiis les aliments azotés. Je

ne comprends

pas

comment on

a

pu

faire

du mélange

de tous les fluides digestifs

une

sorte d'agent

nouveau,

mystérieux. Cette

manière

de voir

ne

repose d'ail-leurs sur

aucun

fait.

Lorsque

ladigestion estrégulièrement opérée

dans

le

duo-dénum

à l'aide

du

suc pancréatique naturellement sécrété,

ou

lorsqu'elle est faite à l'étuvé à l'aide de la pancréaline, ce

ii'est pas

en

gélatine

que

le tissu cellulaire ëst transformé;

En

effetj le liquide,quelle

que

soit saréactionj ne se

prend

nullement en gelée pai- le refroidissement.

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Il faut

donc

admettre, ou que,si le tissu cellulaire a passe d'abord par l'état de gélatine, cette dernière a bien vite été modifiée, oubien que le tissu cellulaire, sous l'influence du suc pancréatique, a formé directement

une

substance

nou-velle.

Nous

renvoyons, pour l'examen de cette substance, à l'en-droit où nous étudierons la digestion pancréatique de la gélatine.

2° Aclion

du

suc

pancréatique sur

la gélattn-peptonc,

ou

(issu cellulaire digéré

par

le suc gastrique.

C'est aussi à propos de la gélatine

que

nous nous arrê-terons surcette aclion, car la peplone qui vient dela géla-tineest en toutsemblable à celle quivient

du

tissu cellulaire digéré.

Pour résumer

toute cette étude, disons

que

:

Considérée dans leur nature, c'est-à-dire dans l'acception la plus importante et la plus élevée, la digestion gastrique et la digestion pancréatique

du

tissu cellulaire sont identi-ques; toutefois l'intestin (vu l'énergie de la digestion gas-trique sur le tissu qui, dans la viande, enveloppe la rauscu-line) n'est que rarement appelé à exercer son action, action toute prête

néanmoins

à suppléer dans

une

certaine propor-tion à celle de l'estomac,

quand

celle-ci vient à faire défaut.

Connaissant les

phénomènes

de la digestion du tissu cel-lulaire , nous devons étudier maintenant

un

produit qui, dérivant directement de ce dernier, se rencontre

fréquem-ment

dans les préparations culinaires : je veux parler de la gélatineelle-même.

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Gélatine.

Bien

que

la transformation digestive

du

tissu cellulaire dans l'estomacsoit

une

chose très importante, il ne faudrait pas croire qu'une transformation incomplète, et

même une

simple dissolution de cet aliment dans le ventricule, soit

Dans le document SUR FONCTION PEU CONNUE DU PANCRÉAS. (Page 71-75)