Sang
de la veine jugulaire=221,10,
Sang
de la veine porte= 221,15.
On
sait, d'ailleurs,combien
à ladeuxième
et troisième leure de la digestion la dissolution, la transformation de la?iande, et par
conséquent
sonabsorption, sontpeu
avancées;kle telle sorte qu'on aurait lieu de s'étonner,
à
priori,que
iJes produits, à ce
moment
digérés et absorbés, eussentpu
iéjà tripler la quantité primitive de l'albumine
du sang
et la jpporter de58
à162
parties.Si l'on vient, de plus, à
examiner
les chiffres de l'analyse )récédente,on
estfrappé d'une chose, c'estque
lesmatériaux kazotésdu
sang dela veine porte(comparés
à ceuxdu
sang vei-pneux général) se sont modifiés,non
dans leur quantité,mais
(i) toc, cit.,f.323, 1"ligne, elc.
I
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106—
(luihi leur ualiirc,
comme
s'il y avait eu dans ce sanglui-même une
transformntion simple de ses éléments azotéslesuns flans les autres;
100
parties de globuleset fibrine ont précisément fiiit placeà100
parties d'albumine.On remarquera
que, lorsque par le fait de l'alimenlatioii, lesmêmes
éléments, globules, fibrine, se trouvent dans 1'/»-tesiin, ils y subissent d'abord de la part du suc pancréatiqueune
transformation exactement semblable en albumine (caséi-tbrme) par uncommencement
d'actiondigeslive.Or,sije considère
que
vers ladeuxième
et troisièmeheure de Ifi digestion : 1" le suc pancréatiqueest verséà l'état pur, et par conséquent actif, dans leduodénum;
2* qu'il peut passer dans la veine porte, car l'absorption par les veines mésentériquesn'estpassuspendue; 3°quelesuc pancréatique peutexercer son actiondiijestivedansun milieu alcalincomme
le sang, quelque hardie que soit au premier abord
mon
hy-pothèse, je n'hésite point à conclureque ; Hans la veine ponTr lesglobules (l) et l.a fibrine uu 8anc. ne font autre chose que (f.qu'ils feraient dans l'intestinsous l'influencedusuc pancréatique, ILS subissent in commencement de uicestion et se transforment I\
ALUIIMINE (albumine CASÉIFOHMEJ.
J'ajoute
que
je ne crois point avoir, ainsi qu'onm'en
ac-cusera assurément,commis une
folie en émettant celte idée nouvelle d'une digestion réelle prolongée jusque dans les veineset s'altaquant à la substancemôme
du sang (2). Qu'y(1) Lesglobules, iicniliinlla(llgcstion pancroalii|ue, se dùcliircnt, s'éraoussonl. Or, suivantLelmiann, lesglobules danslesang dela vi'inepnrleparaisfcnl aussi tachelés, décliirtiâ,dentelés.
(2) Culte digestion iiili'u-vuinuusu des malui'iaiix uzol(!s du >un^ de laveine |K>i'ti lit'serait-elle pointleuuiyenemployéparla nalurepour continuerà fournir à l'écono-mie, maljçrérabsliuence prolongée,k'Salbuminosrs ou peplimes que lesalimcnis lui ''ournissenl dans l'élal (irilin.iiri'-' (Vôycz Djispepùf el rniimuptiflii: ~-imagedi- It
peptine,par I.. l'.or\i-<arl, 18."ii,p. ;17. :)S, tO.)
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107—
a-t-il, en effet, d'étrange à admettre
que
le suc pancréatique nlcalin peut être absorbédans
l'intestin et opérer dans la veine porte la transformation digestive des globules et de la fibrine, puisquecela a lieuexactement
demême dans
l'intestin lorsque ces derniers éléments y rencontrent cemême
suc pancréatique?Sije ne recule pas, d'autre part, devant la digestion de certains éléments
du
sanglui-même,
n'est-ce pointque
les globules et la fibrine n'étant pasdoués de
la vie, ne sont pas capables de résister à la digestion à lamanière
des tissus organisés et vivants?Quoi
qu'il en soit, ilne
résulte pasmoins de
toutes lesexpériences en question (1) que,
pendant
les trois premières heures de la digestion, l'absorption est loin d'apporter au(ij L'expérience suivante(leM,Béclard, faile surunlapin,montre la même trans-mutation surla placedelaflbrine etdes globules au profitde l'albuminedu san^dans lavQine porte,Bans quelesmatériaux azotésde ce dernier(comparé au sans:veineux général) sesoientaccrusdo plusd'un centièmepar absorption digestive :
X.
—
Lapin tué trois heures après un repas de son et de légumes.Sangdela veinejugulaire.
Globules,fibrine 116,91
Albumine, sels 58,39
Sangdelaveine porte.
Globules,fibrine 105,21
Albumine,sels 06,13
Totaldesmatières azotées . 170,30 Total des matières azotées . 171,34 Ladigestion des globulesetdelafibrinedu sangpc>urrait-clle se compléterdansla veine portecomme elle lepeutdansl'intestin ? L'expérience VIIparaîtraitle prouver;
car, bienque57partiesdefibrine etde globulesdisparaissent, l'albuminen'augmente quede4partiesàpeine.Enfin,arriverait-il des cas ofi l'albumine du sang subirai elle-mêmeludigestion complète, et, dovonupaussipeplone,disparaîtrait,assimilée par lestissus?On pourraitlesupposer d'après l'analyse VI,on lafibrine etlesglobules, diminuant de 50partiesdanslaveinel'orte, l'albumine cllc-niéme perd 6 partiessur 71,18. Mais nous no voulons rien conrlure d'unemanière formellede cesdeux der-nières expériences,parcequelesanimaux ayant bu,ainsi queledéclareM. Itoclard,
ce faita puapporter quelques changements danslacomposition du sang.
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sang de la veineporte desmatériauxazotés abondantset nou-veaux.
C'est entre la huitièmeet la dixièmeheure après le repas
que
d'autres analysesdesang démontrentque, à cette époque, à laquelle l'absorption gastro-intestinale a déployé toute son activité, et à laquelle aussi les sucs digestifs, susceptibles d'être absorbés, ayant épuisé dans l'intestin leur énergie et leur action propre, sont, par conséquent, devenus incapables d'opérer la digestioninlra-veineuse, le sang de la veine porte devient
beaucoup
plusriche en matériaux azotés que le sang veineux général; cet enrichissement peut s'élever à30
et40
parties (1).Mais encore loin
que
ce soit en albumine,c'esten fibrine etglobules; ces derniersmatériauxaugmentent
de33
parties dans la VIII' et dehi
parties dans la XI' (2) expérience deM.
Béclard; après avoir niéque
les substances azoléee de ladigestion sont absorbées sousl'étatd'albumine, dirons-nous,
pour
cela, qu'elles le sont plutôt sous l'étal de fibrine etde globules? Nullement.Loin d'envisager lesnutrimentsazotés
comme
serésolvant dans le sang enune
seule substance (l'albumine ou les glo-bules, par exemple), nouscroyons, aucontraire,que
ces sub-stancesgardent leur diversité. Cette diversitémême
despep-tones, est, suivant nous, ce qui favorise les changements en vertu desquels celles-ci vont former, les unes la musculine dans les muscles, les autres l'albumine dans lesystème ner-veux, d'autres enfin la substance gélatigène dans les
enve-(1) Obligé docoinballroM. Bùclai'ddansses conclusions,nous devons rendre hom-mage nu talent,àlaprécision quiont présidé à sesexpériences, puisquec'estdsn»ces qualitésmêmesque nous avonspuisénos armes.
(2) De17partieschezle clioval.
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409—
loppes et les
couches
celluleuses, etc. (1),chaque
peplone ayant, jusqu'àun
certain point (peut-êtresuivant son origine première, peut-être aussi suivant d'autres conditions incon-nues),une
destination particulière d'après les besoinsde
l'économie.Ces peptones séjournent-elles
longtemps dans
la circu-lation,ou
trouvent-elles, à peine absorbées,un
emploi di-rect?Nous pensons
que, sans avoir letemps de
s'accumulerdans
le sang, elles vont se fixer aussitôtdans
les tissus.Les
raisons quinous
font admettre cettemanière
de voir sont :1"
que
l'augmentation desmatériaux
azotésdu sang pendant
la digestion (quelle
que
soit la nature de ceux-ci) est tou-jours bien inférieure à la quantité des peptones réellement produites; 2°que
l'onne
rencontre jamaisdans
lesang
général, saufquelques cas de maladie,une
quantité tant soitpeu
considérable d'albuminose.On
peutvoir, et ily alieud'êtresurprisque
cetteremarque
n'ait pas été faite,
que
les matières azotées dites exiractives(osmazôme
de quelques auteurs) sont incoagulables par la chaleur, les acides, etc., et ontpresque
toutes les propriétés qui caractérisent les peptones, si bien qu'il serait difficile deIdire en quoi elles dilîèrent.
Or, rien de plus
remarquable que de
voir leschylifères(2),Ila veine porte (3) et ses continuations capillaires, les veines
Ihépatiques (û), c'est-à-dire les veines qui reçoivent le plus (directement les produits de la digestion, être
précisément
' (i) Losanp,poursa part,poiil sans doute régénérerquelques-uns deces élémenli
Ipar l'albumine.
(2) Lchmnnn,Précisde chimie physiologique animale, traduction deCh. Drion.
iParis,1853, p. 154.
(3) Idem.,iftid.,p. 149.
(4) Idem.,iM<(., p.149.
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110—
beaucoup
plusriches en cesmêmes
matièresditesextraclive';(peplones?) que tous les autres vaisseaux de l'économie.
Pour
nous, ces peplones viennent de trois digestions prin-cipales:une
intra-gastrif|ue,une
intra-intestinale,une
intra-veineuse. Toutes trois concourent aumôme
but, la transfor-mation des aliments azotés en substancenutrimenlaire,et ne din'èrentque
pardes conditions variéesd'action. Quoi de plus dissembl.djie, en efïel, que l'estomac, vaste poche, etle pan-créas, glande compacte; et cependant, quoi de plus sem-blableque leursproduits, les peptones?Quoi de plus diflérentque
letube duodénal et lescapillairesmésenlériques ou porto-hépaliques? or,quoi de plus semblable que la digestion qui s'y opère?Insistons sur ce
que
lesdivisions capillairesqui réunissent et confondent la veine porte et les veines sus-hépatiques paraissent favoriser parun
contact plus intime l'action du ferment pancréatique : 1° sur les matériaux azotés du sang;2
' sur les substances incomplètement digérées, etnéanmoins absorbéesdes aliments,detellesortequ'après le déversement deces capillaires danslesveines sus-hépatiques, les produits de ladigestion intra-veineuse sont bien plus abondants qu'au début dans la veine porte.Cette digestion prolongée dans les veines
montre
ainsi la raison pour laquelle l'augmentation des matières azotées extraclives (albuminose) du sang, déjà notable dans la veihe porte, se trouve encorebeaucoup
accrue dans les veines hépatiques.On
peut lire, en effet, dans l'ouvrage de Leli-inann (p. que le sang des veines hépatiques renferme« tant de matièresextractives et une quantité d'eau