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dans d’autres secteurs ou au chômage

ROYAUME-UNI

Disability Alliance, Training Programme in Benefits and Mental Health (Alliance sur le handicap, programme de formation sur les prestations de santé mentale). Le but de ce cours est de faire prendre conscience aux participants des questions de santé mentale et comment celles-ci affectent les personnes qui demandent des prestations sociales.

On leur enseigne comment conduire un entretien et aider les clients à se servir du sys-tème pour faire des demandes avec succès. Le cours s’adresse aux bénévoles et aux employés des centres de conseil ayant déjà une certaine connaissance du système d’assurances sociales. Pour plus d’information, voir le site Internet suivant : http://www.

disabilityalliance.org GHANA

Psychiatric Notes for Volunteer Community Workers (Notes de psychiatrie pour les agents communautaires bénévoles). Ces notes, élaborées par l’unité de santé mentale du Ministère de la Santé du Ghana, font partie du Nations for Health Project et sont destinées à aider les bénévoles qui travaillent avec des personnes atteintes de troubles mentaux. Les notes sont divisées en six chapitres et couvrent les symptômes de troubles mentaux, les troubles mentaux courants tels que dépression, psychose, abus d’alcool et de drogues, épilepsie, la gestion de ceux-ci, la gestion du stress et les questions

d’éthi-que relatives à la santé mentale communautaire. Ces notes sont disponibles sur le site Internet de l’OMS sous : http://www.who.int/mental_health/policy/education/en/

N.B. : Ces exemples sont présentés à titre d’illustration et ne sont pas des recomman-dations de l’OMS.

5.1.2 Services de santé mentale fournis par les soins de santé primaires

Pour les pays disposant de ressources humaines limitées dans le domaine de la santé mentale, le fait de fournir les services de santé mentale par le biais des soins primaires est l’une des voies les plus efficaces et viables pour améliorer l’accès aux soins de santé mentale. Dans la plupart des pays, les services de santé primaires sont beaucoup mieux développés et atteignent une part beaucoup plus importante de la population que les services de santé mentale. Il n’est donc pas surprenant que, dans bien des pays, les ini-tiatives destinées à améliorer l’accès aux soins de santé mentale se soient tout d’abord concentrées sur l’offre de services de santé mentale par le biais des soins primaires. Les professionnels travaillant à ce niveau sont par exemple les médecins généralistes, les infirmières en soins généraux, les sages-femmes, les aides-soignantes et les agents de santé communautaire.

(i) Fonctions

Identifier les troubles mentaux. Il y a un lien significatif entre les troubles mentaux et physiques. C’est l’occasion pour les services de soins de santé primaires d’identifier les troubles mentaux lorsque quelqu’un demande de l’aide pour un problème physique.

Fournir des médicaments de base et des interventions psychosociales. Les services de soins primaires peuvent fournir des interventions rentables pour des troubles men-taux courants et graves. En particulier, les personnes atteintes de troubles menmen-taux chroniques stables, habitant dans la communauté et ayant un besoin continu de médicaments psychotropes et d’interventions psychosociales peuvent être aidées par les services de soins primaires au lieu de devoir se rendre en permanence dans des services spécialisés. De nombreuses personnes atteintes de troubles men-taux chroniques graves ont du mal à adhérer au traitement prescrit et risquent par conséquent des rechutes répétées. Les services de soins primaires peuvent fournir les médicaments de manière supervisée et soutenir ces personnes en surveillant les symptômes et le fonctionnement, ce qui permet de prévenir les rechutes et d’amé-liorer les résultats à long terme. Ceci présente deux avantages : premièrement, c’est une méthode plus facile pour les patients car les services de soins primaires sont généralement plus facilement accessibles du point de vue géographique, et moins coûteuse. Deuxièmement, cette méthode réduit la charge qui pèse sur les services de santé mentale spécialisés, lesquels peuvent être utilisés plus judicieusement pour les traitements spécialisés, la supervision et les activités de formation.

Recours à des services spécialisés de santé mentale. Les services de soins de santé primaires peuvent servir autant de porte d’entrée que de point de recours pour les soins de santé mentale. Après avoir effectué une identification préliminaire et un pre-mier traitement des problèmes qui se présentent, ils peuvent recourir aux services spécialisés compétents. Ceci présente plusieurs avantages : les personnes évitent des consultations inutiles dans des services spécialisés, généralement moins accessi-bles et présentant des coûts directs ou indirects de traitement plus élevés. Lorsqu’un recours à un service spécialisé s’avère nécessaire, les personnes concernées ont plus de chance d’être envoyées directement au service compétent ce qui économise du temps et de l’argent. Les services de santé en profitent également car eux-mêmes perdent moins de temps et de ressources financières et humaines à faire le tri. Par conséquent, il est très important de mettre en place un système de recours et de

Pour les pays disposant de ressources humaines limitées dans le domaine de la santé mentale, le fait de fournir les services de santé mentale par le biais des soins primaires est l’une des voies les plus efficaces et viables pour améliorer l’accès aux soins de santé mentale.

Les services de soins de santé primaires peuvent remplir diverses fonctions relatives aux soins de santé mentale.

liaison clairs et fonctionnels pour relier les services de soins de santé primaires avec les services de santé mentale.

Psychopédagogie familiale et communautaire. Il est démontré que les patients adhèrent mieux aux schémas thérapeutiques s’ils comprennent leur maladie et le traitement. La connaissance des symptômes, de l’histoire naturelle d’une maladie et des traitements existants améliore les résultats (Craighead et al., 1998). Les services de soins de santé primaires sont bien placés pour dispenser une psychopédagogie familiale simple, autant dans le cadre du travail clinique de routine que pendant des interventions spécifiques pour certains troubles.

Intervention de crise. Les services de soins de santé primaires sont les mieux placés pour fournir des interventions de crise parce qu’ils sont généralement le premier contact de la personne avec les services de santé. L’intervention de crise peut empê-cher le développement de symptômes graves et d’épisodes de maladie ainsi que la détérioration de troubles préexistants. Les services de soins primaires peuvent fournir aussi bien des services d’intervention de crise basés dans une clinique qu’ambulatoi-res. Ils sont bien placés également pour impliquer le cas échéant les services de soins de santé mentale secondaires.

Prévention des troubles mentaux et promotion de la santé mentale. Il s’agit-là d’une fonction essentielle des services de soins primaires. La prévention du suicide est un domaine particulièrement important, pour lequel l’OMS a élaboré un guide (OMS, 2004a). Un exemple de promotion de la santé mentale consiste à renforcer les liens communautaires en établissant des services de soutien pour les personnes margina-lisées (OMS, 2004b).

(ii) Compétences requises

Diagnostic et traitement des troubles mentaux. Le personnel de soins primaires doit avoir connaissance des symptômes et de l’évolution des principaux troubles mentaux ainsi que des médicaments psychotropes disponibles (en particulier de ceux qui sont disponibles au niveau des soins primaires) et de leurs éventuels effets secondaires.

En outre, ce personnel doit avoir des connaissances en évaluation et surveillance de l’état de santé mentale des individus et en diagnostic des troubles mentaux ; en éva-luation et surveillance de la réponse au traitement ; en évaéva-luation et surveillance des effets secondaires des médicaments ; en évaluation de la sécurité (p. ex. évaluation du risque de suicide) ; et en gestion des questions de sécurité (p. ex. gestion de la violence réelle ou potentielle). Ce personnel doit aussi disposer de compétences en évaluation fonctionnelle des personnes atteintes de troubles mentaux.

Conseil, soutien et psychopédagogie. Le personnel doit avoir des compétences en psychopédagogie pour les patients et les familles, ainsi que des compétences de base en conseil de soutien et soutien émotionnel pour les individus et les familles en détresse en raison de troubles mentaux.

Sensibilisation. Le personnel doit disposer de connaissances et d’aptitudes à traiter les problèmes de stigmatisation et de discrimination auxquels les personnes atteintes de troubles mentaux sont confrontées dans la communauté. Il doit comprendre les droits de l’homme et les droits légaux des personnes atteintes de troubles mentaux dans leur pays. Pour être de bons agents de sensibilisation, les membres du person-nel de soins primaires doivent avoir des compétences à entrer en dialogue avec la communauté et les familles sur les droits des personnes atteintes de troubles men-taux, ainsi qu’à promouvoir ces droits et assurer leur respect.

Compétences d’intervention de crise. À ce niveau, il est important d’avoir des

Diverses compétences peuvent être identifiées pour différents agents de soins primaires.

connaissances théoriques de base des différents modèles d’intervention de crise ainsi que les connaissances et les compétences permettant d’évaluer le type de crise et sa gravité. Il est également important de savoir réaliser les interventions thérapeuti-ques nécessaires, y compris conseil de soutien, usage de médicaments d’urgence et recours à l’hôpital le cas échéant.

Promotion de la santé mentale et prévention des troubles mentaux. Le personnel de santé primaire doit être équipé pour identifier les facteurs de risque et les facteurs de protection les plus courants dans sa communauté, et pour dispenser des inter-ventions de santé mentale dont on sait qu’elles permettent de promouvoir la santé mentale ou de prévenir les troubles au niveau des soins de santé primaires (OMS, 2004a ; 2004b).

Les agents de santé travaillant au niveau des soins primaires ne sont pas censés avoir toutes les compétences mentionnées. Par exemple, les médecins généralistes sont éventuellement censés avoir les compétences à prescrire et surveiller les médicaments psychotropes, tandis que les infirmières n’ont peut-être besoin que des compétences requises pour surveiller et gérer la prise des médicaments psychotropes.

Encadré 5. Services de santé mentale fournis par les soins de santé primaires :