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Rivalité fraternelle, rivalité sentimentale : le forban face à son pendant masculin

II Le pirate en marge des autres personnages

1) Rivalité fraternelle, rivalité sentimentale : le forban face à son pendant masculin

Dans The Pirate, le contraste entre Mordaunt et Cleveland est saisissant, tout comme celui d'Argow et de Charles dans Annette et le criminel. Néanmoins, Charles et Mordaunt sont deux personnages bien différents. Mordaunt a tout du personnage héroïque classique alors que Charles présente de nombreuses tares.

182 Otto RANK, Don Juan et Le Double. Études psychanalytiques (1932), Petite Bibliothèque Payot, Paris, 1973, p. 50.

Au chapitre sept du roman The Pirate, Mordaunt sauve Cleveland de la noyade. Seul le colporteur, le fourbe Bryce Snailfoot, peut l'entendre mais celui-ci refuse de l'aider. Il déclare à Mordaunt qu'il est bien fou de porter secours à un inconnu naufragé. Dans les îles Shetland règne une maxime superstitieuse qui postule que si on sauve quelqu'un qui fait naufrage, il finira par nous faire du mal. Mordaunt y voit là une excuse pour justifier le pillage des naufragés. Il aidera donc l'étranger. Néanmoins, hasard ou fatalité, une fois l'étranger sauvé, Cleveland causera du mal à Mordaunt. Une rivalité se développe rapidement entre eux deux et va conduire à une confrontation qui n'est pas sans rappeler celle d'Abel et de Caïn. Cette comparaison se justifie lorsqu'on apprend à la fin du roman que Mordaunt et Cleveland sont en réalité fils du même père. Ce coup de théâtre offre une nouvelle grille de lecture au récit. Apparaît alors en filigrane le mythe du double romantique.

Pourtant, le récit de Walter Scott aurait pu prendre une toute autre direction au chapitre huit. Après avoir remercié Mordaunt en lui faisant don d'un de ses fusils, le capitaine Cleveland lui demande pourquoi il ne mènerait pas une vie aventureuse :

« But you are tight, handsome, active young man. What is to ail you to take a trip after some of this stuff ? » laying his hand on the baf of gold183.

Le geste du capitaine est significatif : il lui garantit l'aventure, la vie de corsaire (ni le lecteur, ni Mordaunt ne peuvent savoir encore que Cleveland est un pirate) et tout ce qu'elle implique, le pillage, la découverte de trésors notamment. Il insiste de nouveau en lui promettant une place à bord de son vaisseau :

« We'll have a hammock slung for you abroad, and make a sailor and a man of you in the same trip184. »

183The Pirate, op. cit., chap. VIII, première partie, p. 131, « Mais vous, êtes jeune, actif, beau garçon ; pourquoi n'iriez-vous pas à la chasse d'oiseaux de cette espèce ? dit-il en passant la main sur le sac d'or..» (traduction de Cérisy, p. 122.)

Que se serait-il passé si Mordaunt avait accepté, sans l'accord paternel, de se joindre à l'équipage du marin et si le désir de Cleveland de prendre sous son aile le héros ne s'était pas éteint ? Le récit aurait pris le chemin d'un roman d'éducation à la vie maritime (comme

The Sea-wolf de Jack London) et il aurait probablement réuni les deux frères. Walter Scott

aurait offert à son lecteur des aventures en mer et la rivalité fraternelle aurait peut-être même été occultée.

Une inimitié naturelle sépare les deux personnages. Au chapitre deux de la seconde partie, alors que le capitaine Cleveland et Minna se promènent dans un lieu bien pittoresque, le forban avoue qu'il ne peut être ami avec Mordaunt car :

- there is a natural dislike – an instinctive aversion – something like a principle of repulsion in our mutual nature, which makes us odious to each other. Ask himself – he will tell you he has the same antipathy against me185.

Et en effet, Mordaunt se méfie de Cleveland dès le chapitre qui suit l'épisode de son sauvetage. Ce que lui raconte l'étranger ne le satisfait qu'à moitié. Il remarque une brusquerie et une vantardise innées chez lui. Au chapitre neuf, le héros forge sa propre opinion du marin. Il n'apprécie guère son air de supériorité et il s'étonne lui-même de ne pouvoir apprécier cet étranger :

and, upon, the whole, he was himself surprised to find the result less favourable to the stranger than he could well account for186.

Et ce ressentiment culminera lorsque Mordaunt apprendra qu'il n'a pas été invité à la fête de la famille Troil. Bryce Snailfoot, le colporteur, ajoute que l'étranger, le capitaine Cleveland, l'a supplié auprès de ce foyer. Il est à noter que le sournois Snailfoot comptera

marin et un homme.» (traduction de Cérisy, p. 123.)

185 Ibid., chap. II, seconde partie, p. 326, « il y a une haine naturelle … une aversion instinctive … quelque chose comme un principe de répulsion mutuelle dans nos natures, qui nous rend odieux l'un à l'autre. Demandez-lui si je ne lui inspire pas la même antipathie ? » (traduction de La Bédollière, 1855, p. 40.) 186 Ibid., chap. IX, première partie, p. 135, « sans pouvoir s'en rendre compte, il fut surpris de ne pouvoir en

parmi les nombreux calomniateurs de Mordaunt. Ce dernier se rendra compte qu'il n'est plus le bienvenue chez les Troil. Toutefois, ce n'est que bien plus tard que le héros connaîtra les raisons qui ont mené la famille Troil à ne pas l'inviter à la fête de la Saint- Jean. Aussi, blessé, il errera un moment dans la lande avant que Norna ne le somme d'aller à la fête protéger les sœurs Minna et Brenda de l'influence jugée néfaste du capitaine Cleveland. Une inimitié naturelle sommeillait également entre le personnage de Charles et d'Argow dans Annette et le criminel, bien qu'ils ne soient pas frères. Au chapitre quatre du tome premier, Argow et Vernyct ont un accident de calèche et sont contraints de monter dans la même diligence que la famille Gérard. La première impression que Charles suscite chez Argow (et Vernyct) révèle déjà une aversion mutuelle et même une rivalité instinctive :

Le coup d’œil du premier des deux inconnus ne fut pas favorable à Charles : cette figure mielleuse, régulière et un peu fausse, ne lui convint pas ; il le témoigna à son ami par un geste, et ce geste exprimait à la fois l'aversion et le mépris : Charles feignit de ne pas l'apercevoir187.

Argow l'appellera même « jeune freluquet188 » lorsque Charles appuiera les propos de l'officier. Il prétendra en effet que les deux étrangers semblaient connaître que trop bien les bandits.

Mais une autre raison pousse les deux jeunes hommes à s'affronter : la convoitise d'une femme. Le conflit mythique d'Abel et de Caïn peut être superposé à celui-ci : Véronique Léonard-Roques rappelle que le crime de Caïn ne doit pas être uniquement interprété comme cause d'un favoritisme divin et d'une simple jalousie189. En effet, dans certaines versions comme le Midrach Rabbah, une femme convoitée est la cause de cette

187 Annette et le criminel, op. cit., chap. IV, tome premier, p. 471–472. 188 Ibid.., chap. IV, tome premier, p. 476.

189 Véronique LEONARD-ROQUES, dans Fratries, Frères et sœurs dans la littérature et les arts de

l'antiquité à nos jours, sous la direction de Florence Godeau et Wladimir Troubetzkoy, Paris, Editions

rivalité. Et cet être désiré semble être le point de départ de la rivalité. Dans le chapitre douze de The Pirate, Mordaunt s'interroge sur le comportement singulier des sœurs Troil. Cleveland réplique avec hypocrisie que c'est là une perte de temps que de chercher à connaître ce qui peut faire changer le vent ou une femme, ces beaux êtres orgueilleux. Il ajoute qu'il ne faut pas trop s'attacher à elles. Mordaunt croit alors que Cleveland est réellement indifférent aux charmes des deux sœurs. Le héros jaloux, voyant là une injustice, insinue que le marin n'est présent que pour s'attirer les bonnes grâces de Magnus. Le capitaine avertit alors le héros qu'il ne sert à rien de le menacer :

« so pray, do not quarrel with me ; for here is Mr. Halcro witness that I have struck both jack and topsail, and should you fire a broadside into me, cannot return a single shot190. »

Dans Le Vicaire des Ardennes, Charles prend conscience de sa perte d'importance auprès d'Annette (et des lecteurs) et devient jaloux de cet homme qui s'est immiscé dans ses affaires de cœur. Au chapitre six, il « bouill[e] d'impatience » quand il se rend compte que M. de Durantal est assis à côté d'Annette pendant la messe. La comparaison entre les deux personnages est d'ailleurs peu flatteuse pour lui :

[Charles] se levait, tournait la tête, regardait l'étranger qui, semblable à un lion sur lequel se pose une mouche, ne faisait aucune attention aux manières de Charles191.

La jalousie de Charles va le pousser à calomnier sa cousine à deux reprises. La première, lors de la promenade des deux cousins au chapitre six, dans laquelle le jeune homme sous- entend qu'elle semble intéressée par le propriétaire de Durantal car « il a, dit-on, dix ou douze millions192 !... » Cette insulte blessera la jeune femme. La seconde calomnie ne tardera pas : au chapitre neuf du tome deuxième, Annette, qui avait été enlevée, a été

190 The Pirate, op. cit., chap. XII, première partie, p. 178, « donc, je vous en prie, ne me cherchez pas querelle... Je prends M. Halcro à témoin que j'ai amené le pavillon, et, dussiez-vous me lancer une bordée, je ne vous répondrais pas par un seul coup de canon. » (traduction de Robert de Cérisy, 1889, p. 175.) 191 Annette et le criminel, op. cit., chap. VI, tome premier, p. 484.

secourue par M. de Durantal et emmenée chez lui. Charles vient la chercher et, envieux, rétorque qu'elle a manigancé cet enlèvement pour se retrouver dans les bras du riche propriétaire. M. de Durantal survient lorsque Annette pleure à cause des reproches faits par son cousin. Furieux, le forban menace celui qui a osé causer du tort à cette jeune femme. La rivalité commence véritablement lorsque les deux hommes échangent un regard :

Ici Argow reconnut en Charles le jeune homme de la diligence, cette reconnaissance lui fit froncer le sourcil, et sa physionomie reprit un caractère terrible. « Jeune homme, lui dit-il, vous vous trouvez sur mon passage dans la vie ! ... » Il y avait un sens à ces paroles, elles firent impression sur l'assemblée. « Vous y êtes mal ! … prenez garde ! ... » Argow ne dissimula en rien l'aversion qui lui dicta ces derniers mots193.

Charles sait bien qu'il n'est pas de taille à affronter directement cet homme, il va donc essayer de l'affronter dans un domaine qu'il connaît bien : le droit et la justice. Sa décision sera prise lors du mariage de sa cousine au chapitre dix-sept du tome troisième :

Pour Charles, en voyant celle qu'il devait épouser, celle qu'il aimait encore, briller au sein de l'opulence, et s'y trouver comme dans son élément naturel ; il sentait redoubler sa rage, et souvent cette pensée se trouvait dans son cœur : « Oh ! Si je pouvais détruire leur bonheur et descendre ici avec tout l'appareil de la justice, comme cela m'est arrivé déjà à tort!... »

Sa haine se tourne vers cet « être qui lui avait arraché l'amour d'une créature dont il savait apprécier le prix194 . » C'est également lors d'une fête que la rivalité entre les deux personnages de The Pirate commence véritablement.

Toutefois, ces animosités dépassent la simple jalousie sentimentale. Une forme de compétition fait surface : celui qui prouvera son ascendant sur l'autre le remportera. Le capitaine Cleveland changera d'attitude face à Mordaunt quand il aura remboursé sa dette en le sauvant à son tour lors de la chasse à la baleine. Le héros, cherchant à se faire remarquer et à montrer qu'il a plus de courage que le marin, a enfoncé une pique dans le cétacé puis la bête a renversé sa barque. Quand Cleveland le sauve de la noyade, il recule

193 Ibid., chap. VIII, tome premier, p. 517.

de deux pas, le toise d'un regard insultant et annonce :

« It is enough […] and it is unnecessary to say more about it. I have paid back my debt, and we are now equal195. »

Alors que le héros prétexte qu'ils ne sont pas quittes car le danger était plus grand ici que lorsqu'il l'a sauvé du naufrage, Cleveland passe aux menaces dans un discours lourd de sous-entendus :

« Hark ye, my young brother. There is a custom among us gentlemen of fortune, that when we follow the same chase, and take the wind out of each other's sails, we think sixty yards of the sea-beach, and a brace of rifles, are no bad way of making our odds even196. »

Mordaunt ne répond pas mais révèle au lecteur sa pensée : il est prêt à affronter le capitaine en duel. A cette menace vient se greffer une nouvelle allusion mythologique. On est alors en droit de se demander si le fratricide va être commis et qui des deux sera Abel et qui sera Caïn. Cette référence indirecte est renforcée par l'appellatif « my young brother » qui, même si le capitaine ne peut en avoir conscience, est significatif car il est l'aîné de la fratrie. L'épisode de la chasse à la baleine et du sauvetage de Mordaunt démontre une nouvelle fois l'instauration au sein du récit d'un principe de symétrie entre les scènes. Des chapitres se répondent comme le chapitre sept (Cleveland manquant de se noyer) et celui dans lequel Mordaunt manque de se noyer. Les deux épisodes d'affrontement se répondent également : l'un est suscité par Mordaunt, l'autre par Cleveland. Cette symétrie scénique rapproche les deux frères et les met sur un pied d'égalité.

Cette rivalité plus qu'apparente est sujet aux commentaires des habitants de ces îles

195The Pirate, op. cit., chap. XVII, première partie, p. 242, « Cela suffit [...] il est inutile d'en dire davantage. Je vous ai payé ma dette, nous sommes quittes. » (traduction de La Bédollière, 1855, p. 29.)

196 Ibid., p. 242 : « écoutez-moi, [mon frère], il existe parmi nous autres aventuriers des usages que je veux vous faire connaître. Lorsque nous sommes deux à la poursuite du même navire, et que nous cherchons à nous couper mutuellement la route, nous pensons que le plus simple, c'est de compter soixante pas sur le rivage et avec deux fusils de décider à qui restera l'avantage. » (traduction de Cérisy, 1889, p. 242 et p. 245.)

retirées. Dès le chapitre onze, le Ranzelman annonce qu'ils verront bientôt quel mal résultera de la relation de ces deux jeunes gens et il reste persuadé qu'il ne peut en résulter du bien. Après l'épisode la chasse à la baleine, Eric Scambester confie à Claude Halcro que les deux se portent malheur l'un à l'autre. Il accorde même sa préférence au capitaine Cleveland. Toutes ces allusions et ces présages amènent au terrible épisode dans lequel Minna est indirectement témoin de l'affrontement physique entre Mordaunt et Cleveland. Après avoir entendu une violente querelle entre ces derniers, la jeune femme brune entrevoit de sa chambre une ombre portant un corps. A la recherche de cette silhouette, elle rencontre Claude Halcro qui prétend avoir vu des cierges funéraires danser dans la baie. Ces présages n'augurent rien de bon. Ne trouvant pas le sommeil, Minna est en proie à une terreur sans nom. Elle doute de ce qui s'est réellement passé. Toutefois, il est plus que probable que l'un des deux adversaires ait été gravement blessé, voire tué l'autre. Cette hypothèse est confirmée le lendemain lorsque Brenda découvre que les pieds de sa sœur sont tachés de sang. Il lui faudra attendre une entrevue avec Norna pour qu'elle soit certaine que Mordaunt a été blessé par Cleveland mais qu'il est vivant. Cette scène confirme et la compétition entre les deux jeunes gens, et la convoitise d'une femme. Aussi le fratricide n'a pas eu lieu, même si la prophétesse, la mère de Cleveland, ne cesse d'évoquer ce thème à plusieurs moments du récit. Lorsqu'elle entame l'histoire de ses origines au chapitre dix-neuf, elle évoque une histoire de fratricide :

by that lamp it must be told, which is framed out of the gibbet-irons of the cruel Lord of Wodensvoe, who murdered his brother [..] 197

Elle aborde ensuite un autre conflit fraternel entre son père, Erlend, et le père de Magnus Troil, Olave. Elle attisera également la rivalité entre Cleveland et Mordaunt en favorisant

197 Ibid., chap. XIX, première partie, p. 266, « cette lampe dont les matériaux sont dérobés au gibet du cruel lord de Wodensvoe, l'assassin de son frère. » (traduction personnelle)

le premier et en méprisant le second qu'elle va jusqu'à dénoncer aux autorités. Ironie tragique, elle découvrira que son fils est Cleveland et non Mordaunt et qu'elle a ainsi conduit son propre fils à la mort. Ce favoritisme de Norna peut faire écho aux figures mythiques du fratricide, à l'instar d'Abel et Caïn. Au quatrième chapitre de la Genèse est racontée l'histoire d'Abel et de Caïn :

L'homme connut Eve sa femme. Elle devint enceinte, enfanta Caïn et dit : « J'ai procréé un homme, avec le Seigneur. » Elle enfanta encore son frère Abel. Abel faisait paître les moutons, Caïn cultivait le sol. A la fin de la saison, Caïn apporta au Seigneur une offrande de fruits de la terre ; Abel apporta lui aussi des prémices de ses bêtes et leurgraisse. Le Seigneur tourna son regard vers Abel et son offrande, mais il détourna son regard de Caïn et de son offrande. Caïn en fut très irrité et son visage fut abattu. Le Seigneur dit à Caïn : « Pourquoi t'irrites-tu ? Et pourquoi ton visage est-il abattu ? Si tu agis bien, ne le relèveras-tu pas ? Si tu n'agis pas bien, le péché, tapi à ta porte, est avide de toi. Mais toi, domine-le. » Caïn parla à son frère Abel et, lorsqu'ils furent aux champs, Caïn attaqua son frère Abel et le tua198.

Le mouvement romantique va s'emparer de ce mythe ainsi que du bannissement de Caïn et nombre de héros romantiques erreront et se sentiront maudits comme le frère d'Abel. Cleveland serait-il donc un Caïn ? Caïn est l'aîné d'Abel, comme Cleveland est l'aîné de Mordaunt. Pourtant le capitaine ne semble pas être jaloux de Mordaunt.

Au contraire, Mordaunt sera jaloux que son demi-frère l'ait remplacé auprès de la famille Troil. Cleveland se retrouve être le personnage le plus favorisé au cours du récit, même Walter Scott semble finalement donner sa préférence au personnage du pirate. Le titre éponyme en est la meilleure preuve. Il est à remarquer également que Cleveland occupe le premier plan à partir du chapitre dix-huit. Mordaunt n'intervient plus que dans trois chapitres. Le capitaine est même mis à l'honneur dans deux chapitres, le chapitre deux de la seconde partie mais aussi le chapitre onze de la même partie. La citation mis en exergue du chapitre deux emprunte des vers du Corsair de Lord Byron et inscrit Cleveland dans la mouvance romantique. Néanmoins il convient de ne pas oublier que Mordaunt

mènera une vie heureuse à la fin du récit, contrairement à Cleveland qui mourra loin de sa