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CHAPITRE IV : DISCUSSION ET INTERPRÉTATION

2. Composants de la construction identitaire des personnes adoptées à l’étranger

2.2 Les ressources dont dispose l’individu

Au long de leur parcours de vie, les interviewés ont été soutenus par des aides ou

« ressources » de toutes sortes et à différents degrés : ressources humaines (famille, amis, etc.), éducatives, religieuses, aides professionnelles, etc. Ces ressources peuvent se retrouver dans l’histoire de n’importe quelle personne, mais ont la particularité chez les personnes adoptées de les aider à surmonter de façon plus ou moins consciente les événements difficiles de leur vie liés particulièrement à leurs histoire adoptive (l’abandon, la perte des parents biologiques, etc.). Pour mieux rendre compte de ce qui précède, je vais me référer à la théorie de la résilience. La résilience est définie par Antoine Guedeney (1998) comme « le maintien d’un processus normal de développement malgré des conditions difficiles » (p. 13). Ce pédopsychiatre explique que la résilience est

[…] Un processus complexe, un résultat, l’effet d’une interaction entre l’individu et son environnement. Et l’aspect clé de cette relation, c’est bien semble-t-il la capacité d’être en relation avec l’autre : on n’est pas résilient face à tout et n’importe quoi, et on ne l’est en tout cas pas tout seul, sans être en relation. (p. 17)

Il n’est donc pas possible de pouvoir déterminer à l’avance si un individu sera résilient ou non face à telle situation. Toutefois, certains facteurs de protections face aux traumatismes ont pu être déterminés. Parmi ces facteurs, il y a notamment : l’âge plus jeune au moment du traumatisme, un lien d’attachement sûr (comme nous l’avons vu dans le cadre théorique, il est déterminant de la confiance en soi), le support de l’environnement à l’âge adulte, l’éducation, l’engagement religieux, l’engagement politique, un Q.I. élevé, le sens de l’humour, etc.

Les ressources décrites ci-dessous et que j’apparente à des facteurs de résilience sont celles qui sont apparues lors des récits, pas forcément pour tous les interviewés mais de façon assez significative pour qu’elles puissent être abordées ici.

2.2.1 Les ressources humaines

Les ressources humaines se rapportent aux personnes qui ont participé à la construction identitaire de l’individu dans une période plus ou moins longue. Pour tous les interviewés il y a bien évidemment les parents adoptifs. La famille élargie et les amis proches ont également été mentionnés par la plupart d’entre eux. Et à un niveau plus large, les voisins ou collègues peuvent parfois être intervenus au cours du parcours des interviewés.

Les parents adoptifs comme transmetteurs « d’outils »

Les interviewés ont montré dans leur récit que leurs parents adoptifs jouent un rôle très important dans leur construction identitaire sur plusieurs plans : comme modèles (parfois à ne pas suivre !), comme éducateurs et « préparateurs » à affronter la vie, comme garants du lien avec la culture d’origine. C’est surtout ces deux derniers rôles que je vais approfondir, pour l’implication qu’ils ont dans la façon, pour l’individu, d’aborder son histoire adoptive.

Dans ces deux rôles entrent en jeux les ethnothéories et pratiques parentales auxquelles Dasen (2003) fait référence, c’est-à-dire les représentations que se font les parents notamment sur ce qu’ils doivent transmettre à leur enfant et ce qu’ils transmettent effectivement. C’est en fonction de ces représentations que les parents vont par exemple décider de le préparer à l’éventualité de devoir répondre à des questions sur son statut d’adopté ou d’attendre que le cas se présente pour aborder la question, ou encore de le laisser apprendre par lui-même.

Selon ces représentations également, les parents tiendront peut-être à ce que leur enfant maintienne un lien avec sa culture d’origine (comme cela s’est surtout fait avec Jampa Tenzin et Abhishek, adoptés tardivement) ou au contraire à ne lui transmettre que leur propre culture, ou encore – et c’est ce qui est apparu le plus souvent pour les interviewés adoptés précocement – les parents sensibilisent leur enfant en fonction de ses besoins apparents.

Ainsi, les pratiques parentales en relation avec l’adoption vont être fortement déterminantes, surtout selon le moment où elles interviennent dans le développement de l’enfant. En effet, si elles ont lieu trop tôt ou trop tard, elles peuvent avoir un effet néfaste ou être inutiles. Prenons comme exemple l’anecdote de Jasmine au sujet de son premier voyage en Indonésie étant encore enfant : voyant qu’elle faisait beaucoup de dessins représentant une maison et un avion, cela a été interprété comme un désir de retourner au pays d’origine ; les parents ont donc effectué un voyage là-bas avec elle, sans les autres frères et sœurs ; or Jasmine croyais que c’était pour la ramener là-bas et a très mal vécu le voyage ! Une fois de retour en Suisse elle a compris que ce n’était pas l’intention de ses parents et a donc été rassurée. Malgré que ses parents pensaient bien faire, leur initiative a davantage traumatisé Jasmine qu’aidée dans son développement.

Un passage de l’entretien avec Dominique illustre bien l’importance de la transmission parentale d’outils au moment opportun pour affronter la vie :

C’est vrai je m’en rends pas compte finalement, mais si j’ai aussi bien assimilé les choses et les ai aussi bien comprises, c’est parce qu’on me les a aussi bien expliquées. Et au moment opportun. C’est-à-dire toujours

très tôt. C’était qu’avant que la difficulté puisse se présenter, mes parents les anticipaient. [...] Je pense qu’ils m’ont même préparée aux difficultés que moi je veux pas admettre là où il y en a. Pour moi c’est tellement simple, tellement naturel que peut-être ils ont fait tout le travail, eux, de présenter les choses pour que ce soit facile, pour que je puisse m’intégrer dans la vie, naturellement au jour le jour, tout le temps. Et peut-être qu’avec le recule, maintenant je me rends pas compte du travail fait en souterrain par mes parents pour préparer aux choses et du coup je les vois plus. (Dominique, pp. 29-30)

Le soutien apporté par la famille élargie, les amis, les voisins

Dans les récits des interviewés se manifeste l’importance du soutien de l’entourage proche et élargi. Pour Josefina par exemple il était particulièrement important après le décès de son père et pour lui raconter à quel point son arrivée en Suisse l’avait rendu heureux. Pour Abhishek, ce soutien l’a beaucoup aidé à faire face à son handicap. Ceci reprend donc les propos de Guedeney (1998) cités plus haut quant à la nécessité d’être en relation pour qu’il y ait résilience.

Un coup de main dans la quête des origines

Deux des interviewées ont rencontré des personnes plus ou moins proches et susceptibles de les aider ou même de les accompagner dans la recherche de leurs origines. Pour l’une (Karine), c’est un ami qui parle le tamoul et qui pourrait partir avec elle au Sri Lanka pour faire l’interprète entre elle et sa famille biologique, si elle a la possibilité de la retrouver. Pour l’autre (Josefina), il s’agit d’un collègue péruvien qui a pu localiser son village d’origine (élément très rassurant pour elle, vu qu’elle avait très peu d’informations sur son histoire) et qui pourrait éventuellement l’aider dans des recherches plus approfondies.

2.2.2 Les ressources culturelles

La culture représente une ressource importante en tant que point de référence. En effet, elle véhicule tout un système de croyances, de traditions, de rituels, etc. que partage un groupe d’individus et qui permet de les cadrer, de leur donner des références communes. La transmission d’une culture permet donc à l’enfant adopté de s’inscrire dans un groupe plus ou moins large (un village, une ville, un canton, un pays, une ethnie, etc.). Mais cette transmission dépend comme nous l’avons vu au point 2.2.1 en partie des représentations parentales : pour certains parents les traditions peuvent par exemple être très importantes alors que pour d’autres elles sont « facultatives », voire inexistantes. L’enfant adopté sera donc

imprégné de la culture de son pays d’accueil de façon plus ou moins marquée et s’y référera en conséquence.

En ce qui concerne les enfants adoptés tardivement, la culture d’origine entre également en jeu. Dans le récit de Jampa Tenzin, on voit notamment comment la culture tibétaine transmise par ses parents biologiques est un système de référence encore très présent malgré qu’il soit né en Inde, qu’il ait déménagé au Népal et qu’il ait finalement été adopté en Suisse. Il y a certainement des ajustements qui ont dû être faits au cours du processus d’acculturation en Suisse, mais il semble quand même que la culture d’origine reste un guide pour Jampa Tenzin aussi bien que les principes du Bouddhisme (voir point 2.2.4). Ceci démontre que ses parents adoptifs lui ont permis de garder ce lien avec les origines. Abhishek a également un lien avec sa culture d’origine, mais au lieu de pouvoir parler de « maintien », il y a plutôt eu

« création » de lien, car ce n’est pas à l’orphelinat qu’il a réellement connu la culture indienne, mais une fois en Suisse à travers des livres et ce que sa mère, sa sœur et d’autres personnes ont pu lui raconter. Malgré tout, la culture indienne semble être pour lui une référence importante dans la mesure où il m’en a beaucoup parlé au cours de son entretien (notamment à propos de l’eau et des rituels d’enterrement des morts).

2.2.3 Les croyances religieuses

Cette ressource fait également partie de ce que peuvent transmettre les parents à travers l’éducation. Elle n’a pas été évoquée par tous les interviewés, mais il semblerait que les croyances religieuses peuvent donner un sens aux événements qui les rend plus acceptables ou plus surmontables. En effet, l’une des interviewées (Dominique) a expliqué à un moment donné de son récit que ses croyances religieuses lui ont permis de mieux affronter les décès survenus au sein de sa famille :

C’est plus une croyance religieuse, dans le fait aussi que moi je me suis convaincue du fait que ma mère nous quittait pour aller probablement rejoindre les gens qu’elle aimait, certainement mon frère, de se retrouver ailleurs. C’était une idéologie religieuse qui console quand même pas mal quand tu dois laisser partir ta mère et que tu dois après toi rester seule avec ça qui te reste, ça aide. Ça peut paraître naïf mais c’est le propre même de la religion en général, de faire croire… de pouvoir croire en tout cas. (Dominique, p. 25)

Jampa Tenzin a également beaucoup fait référence aux principes bouddhistes34 qui l’ont toujours guidé, notamment dans sa vision de l’adoption. A préciser que ces principes ont pu notamment être conservés grâce au fait qu’un des deux parents adoptifs pratique également le bouddhisme.

2.2.4 Les ressources éducatives

Deux interviewés (Karine et Alexandre) ont parlé de leur passage au collège comme déterminant dans leur choix de vie. A travers leurs apprentissages ils ont décidé l’un et l’autre de faire des voyages et connaître d’autres cultures. Pour Alexandre, cette capacité de

« pouvoir réfléchir par soi-même » l’incite même à dire qu’il fait partie « d’un groupe de gens qui ont appris à réfléchir ». C’est aussi pour cette raison qu’il n’a pas quitté ses parents adoptifs dans une période où il les remettait en questions :

Je me suis dit que c’était vraiment une chance que j’avais d’être ici, d’avoir pu aller à l’école, apprendre à lire, écrire, réfléchir par moi-même et tout ça. Et que je ne pouvais pas leur faire ça, dans le genre claquer la porte et dire : « je ne veux plus vous voir ! » (Alexandre, p. 14).

2.2.5 La connaissance de l’histoire personnelle

A travers leurs récits de vie, il m’a d’emblée semblé évident que la connaissance de leur histoire personnelle était primordiale pour le bien-être des personnes interviewées. En effet, sur les huit, six connaissaient plutôt bien leur histoire ou avaient la possibilité d’obtenir des informations et deux n’avaient que peu de renseignements sur les circonstances de leur abandon ou même de leur adoption.

Savoir pour être en confiance

Si pour les six premiers le fait de savoir ou de pouvoir savoir semble assurer un sentiment de confiance et de sécurité par rapport à leur histoire adoptive, pour les deux autres le manque d’indications a provoqué deux types de réactions : l’une (Josefina) est plongée dans des crises existentielles pendant lesquelles elle remet tout en question (« Pourquoi moi ? », « Pourquoi on m’a abandonnée ? », « Qu’est-ce que j’ai encore mal fait pour qu’il m’arrive encore ça ?! ») chaque fois qu’elle doit faire face à des difficultés ; alors que l’autre (Dominique) a

34 Bien que le bouddhisme ne soit pas une religion à proprement parler – cela a d’ailleurs fait l’objet d’une longue discussion avec Jampa Tenzin lors de notre entretien – dans le sens que sa pratique n’est pas dirigée envers un dieu, il propose des principes de vie, au même titre que les religions.

comblé le « vide » de son histoire par celle de sa famille adoptive qu’elle connaît mieux que les autres membres, ainsi que par l’histoire suisse de façon plus large. Qu’est-ce qui a fait que l’une et l’autre réagissent de façon aussi radicalement différente (l’une « subissant » son sort, l’autre cherchant activement un substitut à son manque) ? L’explication se trouve certainement en partie dans la personnalité de chacune (voir point 2.4.5), mais il m’a semblé que les parents adoptifs jouent également un rôle très important dans l’inscription de l’enfant dans la famille. En effet, dans son récit, Dominique explique comment ses parents l’ont faite entrer, ainsi que ses sœurs, dans la famille, notamment à travers les conseils de Terre des Hommes et en transposant son histoire aux traditions vaudoises :

J’ai été adoptée par Terre des Hommes, et c’est une loi qui était appliquée dans les années ’80. Les parents étaient obligés de fournir aux enfants adoptés un parrain ou une marraine, en cas de disparition de leur part.

Et une confession quelle qu’elle soit ou simplement être laïque, mais expliquer pourquoi la laïcité était choisie dans ces cas-là. (Dominique, p .3)

Et avant ça où est-ce qu’on était ? » Des fois dans le canton de Vaud : « t’étais dans les brouillards du Rhône ». Quand on va en montagne et qu’on voit le lac avec l’étendue de brouillard, on dit « les brouillards du Rhône », pour moi c’était les « brouillards du Gange ». (Dominique, p. 2)

Son désir très fort de s’inscrire dans l’histoire de la famille est particulièrement bien illustré par cette anecdote qu’elle aime beaucoup raconter :

J’ai une anecdote aussi que je raconte souvent, pour vraiment montrer à quel point je me sens pas indienne mais vraiment suisse, c’est que la première fois qu’on est allés à Maracon qui est une toute petite commune qui est la commune d’origine qui est sur mon passeport, la première fois qu’on est arrivé ici, c’est un tellement p’tit village, en arrivant en voiture mon père m’a dit « on arrive à Maracooooooooon, on sort de Maracon ! ». Et j’avais dit « ah, c’est bien, enfin, je sais d’où je viens ! ». Et c’est vrai que dans ma bouche comme ça, avec mon teint indien… « Mais t’es sûre? Parce que Maracon localement c’est quand même pas, pas tout à fait ça… ». Et en fait oui, pour moi c’est vraiment de là d’où je viens, c’est là où j’ai mes racines et mon nom de famille j’y tiens.(Dominique, p. 5)

Ces observations vont donc dans le sens de ce qui a été vu dans le cadre théorique : la connaissance de son histoire personnelle est nécessaire pour établir une confiance en soi et en sa famille adoptive chez l’enfant. En outre, elles soulignent « le besoin de l’enfant de connaître la réalité qui le concerne pour pouvoir l’élaborer, si dure soit-elle » (Guedeney, 1998, p. 14). Sans quoi, il est important que l’enfant puisse trouver un moyen de combler le manque d’information qui fait défaut à son besoin de savoir et de sens. Ces citations déjà

relevées au chapitre III montrent bien comme il est essentiel pour l’enfant d’entendre l’histoire de son arrivée dans sa famille :

C’est bien pour moi de savoir que c’était vraiment l’euphorie totale quand je suis arrivée. (Josefina, p. 1) J’ai adoré 1001 fois me faire raconter le premier jour de mon arrivée. (Dominique, p. 34)

Savoir au bon moment

Par contre, il n’est pas nécessaire qu’il sache absolument tout, tout de suite et en une seule fois. La réalité adoptive occupe une place différente selon les phases de développement de la personne et celle-ci s’y intéressera donc en conséquence de façon plus ou moins prononcée.

Cela est particulièrement bien illustré par ces deux exemples tirés des entretiens avec Alexandre et Noémie :

Ils n’ont jamais rien voulu cacher ou quoi que ce soit. Justement, ils voulaient toujours nous en parler et nous des fois on disait « je ne comprends pas ce que tu me dis… » - « Et bien on en parlera quand tu seras plus grand ». Au fur et à mesure des fois y a des questions qui viennent : « mais vous avez rencontré mes parents ?» - « oui, on les a vus » ou pour mon frère Tito : « non, on ne les a pas vus ». Ils n’avaient vraiment aucun souci, aucun problème ou malaise à nous en parler. (Alexandre, p. 7)

Mais c’est vrai que je me suis jamais amusée sur Internet à essayer de chercher des traces ou quoi que ce soit. Pour l’instant ça ne m’intéresse pas. Peut-être le jour où j’aurai des enfants. Peut-être que là j’aurais envie de savoir. Peut-être pour eux ou comme ça pour leur expliquer. Mais finalement pour moi pour l’instant non. J’en ai pas plus le besoin que ça pour l’instant. (Noémie, p. 7)

Connaissance de l’histoire personnelle et quête des origines

Affirmer cette nécessité de connaître son histoire personnelle ne permet toutefois pas de pouvoir établir une typologie35 des adoptés en « ceux qui savent » et « ceux qui ne savent pas » (les seconds ayant à gérer ce manque de savoir et de sens d’une façon ou d’une autre).

En fait, si la connaissance ou la possibilité de connaître l’histoire personnelle est nécessaire, elle n’est pas suffisante pour combler le besoin de savoir des personnes adoptées. En effet, notamment à travers leur besoin de retrouver leurs parents biologiques, certains des interviewés ont montré que la connaissance de leur histoire ne leur suffit pas pour se sentir

35 Au sens de Bertaux (2006) : « Quel que soit le type d’objet social que vous avez choisi d’étudier par l’approche ethnosociologique – monde social, catégorie de situation, type particulier de trajectoire… – vous serez d’emblée confronté à des parcours présentant des traits communs. Leur comparaison pourra vous amener à les classer en quelques types différents ». (p.97)

totalement complets. Ainsi, parmi les six personnes qui connaissent bien leur histoire, certaines se sont rendues dans leur pays d’origine pour retrouver leur mère biologique (Jasmine) ou retrouver les lieux de leur enfance (Abhishek) et d’autres ont annoncé qu’ils le feront plus tard (Karine, Alexandre). Une seule (Noémie) a affirmé ne pas ressentir le besoin de faire ce voyage, en tout cas à l’heure actuelle. En ce qui concerne les deux interviewées qui ont peu d’informations sur leur histoire, l’une (Josefina) souhaite voyager dans son pays d’origine et éventuellement savoir si elle a des frères et des sœurs, et l’autre (Dominique) ne voit absolument aucun intérêt à s’y rendre. Il n’y a donc pas de lien évident entre le degré de connaissance de son histoire personnelle et la quête des origines.

Connaître les difficultés rencontrées par les parents dans la procédure d’adoption

L’histoire adoptive d’une personne contient aussi la procédure par laquelle les parents adoptifs ont dû passer. La plupart du temps, cette démarche a été très éprouvante pour les parents adoptifs (longue attente, rencontre avec les psychologues et assistants sociaux, coûts,

L’histoire adoptive d’une personne contient aussi la procédure par laquelle les parents adoptifs ont dû passer. La plupart du temps, cette démarche a été très éprouvante pour les parents adoptifs (longue attente, rencontre avec les psychologues et assistants sociaux, coûts,