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2. Critères de faisabilité de la démarche éducative

2.4. Le ressenti des différents acteurs

2.4.1.

Recueil de la satisfaction globale des

participants

2.4.1.1.

Mesure de la satisfaction des patients

Cette démarche éducative n’a pas eu beaucoup d’impact sur le fait que les patients parlaient plus de leur(s) maladie(s) à leurs proches ou qu’ils communiquaient plus au sujet de leur traitement (un patient sur trois) ; par contre, elle a permis à près de 60% d’entre eux d’accéder à un sentiment de meilleure gestion de leur traitement (Figure 43). Un patient sur deux a noté des changements pour sa santé, 79% referaient appel à cette méthode pour une autre pathologie, 95% conseilleraient ce mode d’échanges à un proche. Au total, 95% des patients étaient satisfaits à très satisfaits par ce suivi (Figure 44). Enfin, 1 seul patient a déclaré n’avoir pas apprécié quelque chose au cours des séances ; il s’agissait du manque de confidentialité de la zone d’accueil.

35% 19% 22% 19% 30% 32% 14% 30% 0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100% L'intervention leur a permis une meilleure gestion du traitement De communiquer avec leurs proches de leur

maladie / traitement

Tout à fait d'accord Plutôt d'accord Plutôt pas d'accord Pas du tout d'accord

Figure 43 : Avis des patients sur la démarche éducative (n = 39)

« Ces séances vous ont-elles permis de communiquer avec vos proches de votre maladie et/ou de votre traitement ? » « L’intervention vous a-t-elle permis une meilleure gestion de votre traitement (plan de prise, surveillance biologique..) ? »

57% 38% 5% 0% 0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% Très satisfaits Plutôt satisfaits Peu satisfaits Pas du tout satisfaits

Figure 44 : Avis global des patients sur la démarche d’éducation thérapeutique (n = 39)

« Quelle est votre appréciation globale sur ce suivi ? Etes-vous … »

2.4.1.2.

Recueil du point de vue des professionnels de santé

Pharmacien titulaire

60% des titulaires ont estimé avoir aidé l’étudiant dans son projet. Aucun n’a estimé que ce type d’intervention ait perturbé l’organisation de l’officine. 60% ont pensé que cette activité pouvait aisément se mettre en place au sein de leur officine mais qu’une formation était nécessaire pour développer ce type de service.

Trois titulaires ont pensé que leurs patients étaient très satisfaits par cette démarche, et les deux autres ont jugé qu’ils semblaient plutôt satisfaits. Aucun d’entre eux n’a estimé que la répercussion de ces séances sur leurs relations avec les patients concernés était négative (quatre l’estimaient positive et le dernier ne pouvait l’évaluer). De même, le rapport bénéfice / temps consacré était estimé comme suffisant par les deux seuls titulaires étant parvenu à l’évaluer.

Médecin

Beaucoup des médecins ont encouragé ce type d’intervention. On a dénombré 1 médecin (soit 4%) ayant exprimé un mécontentement au sujet de la démarche : il estimait effectuer l’éducation thérapeutique nécessaire auprès de son patient. Au final, la majorité des médecins concernés par cette étude étaient favorables à ce projet d’éducation thérapeutique à l’officine.

Etudiant enquêteur

L’appréciation globale était positive car les 5 étudiantes étaient satisfaites par la démarche.

L’ensemble des enquêteurs comprenait mieux les problèmes rencontrés par les patients, après cette étude. Des difficultés ont été rencontrées sur un plan moral, relationnel ou matériel (rendez-vous manqués, faire face à un patient en situation difficile à gérer, …). L’ensemble des enquêteurs pensait qu’une formation était fondamentale pour effectuer ces séances de suivi éducatif. Trois d’entre eux estimaient tout de même qu’un soutien psychologique pour l’éducateur pourrait être nécessaire dans certains cas (patient dépressif par exemple).

Le rapport bénéfice / temps consacré était estimé différemment : deux enquêteurs le trouvaient « suffisant », un l’estimait « faible » et deux le jugeaient « difficilement évaluable ».

2.4.2.

Relationnel entre les différents acteurs de

la démarche

Les refus ou mécontentements au sujet des notes écrites ou interventions verbales de l’enquêteur étaient rares (1 patient) comme l’illustre la Figure 45. Le patient n’exprimait aucun sentiment au sujet d’éventuelles notes prises pour compléter le dossier patient et le suivi des objectifs thérapeutiques (93% des cas) alors qu’il émettait une satisfaction grâce à la considération que lui procuraient les interventions verbales de l’enquêteur (60%).

9% 60% 7% 28% 93% 2% 0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%

Les patients ont exprimé au sujet des interventions verbales de l'étudiant Les patients ont exprimé au

sujet des notes prises par l'étudiant

Refus, mécontentement Etonnement quant à l'utilité

Satisfaction Aucun sentiment, aucune reflexion

Figure 45 : Réaction du patient face à l'intervention de l’éducateur (n = 43)

Suite au suivi éducatif, 9% des patients ont été orientés vers d’autres professionnels de santé. Nous avons informé 26% des patients de l’existence d’un réseau spécialisé et 27% d’entre eux ont pu intégrer cette structure depuis notre intervention.

Dans la majorité des cas, l’étudiant a eu le sentiment d’avoir pris en compte en totalité les particularités du patient (88%) et d’avoir abordé tout ce qui préoccupait le patient (Figure 46). 33% 88% 60% 12% 7% 0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%

L'éducateur a parlé de ce qui préoccupait le patient

L'éducateur a pris en compte les particularités du

patient

Totalement En partie Pas vraiment Pas du tout

L’avis des patients va dans le même sens (Figure 47). 55% 55% 37% 32% 5% 13% 3% 0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%

L'éducateur a abordé tout ce qui vous préoccupait L'éducateur a pris en compte

vos particularités

Tout à fait d'accord Plutôt d'accord Plutôt pas d'accord Pas du tout d'accord

Figure 47 : Avis des 43 patients sur l’intervention de l’éducateur au cours des séances

« Au cours de ces rencontres, a-t-on pris en compte vos habitudes de vie ? » « Avez-vous pu parler de tout ce qui vous préoccupait ? »

Dans seulement 5% des cas, un rapport final verbal a été communiqué au médecin entourant le patient et concerné par la pathologie de l’étude. L’éducateur « de la migraine » a écrit une synthèse des séances qui a été communiquée au médecin.

Seulement 1 patient sur 5 a parlé de l’étude à son médecin (soit 9 patients). Peu de médecins ont donc pu décrire la répercussion des séances sur leurs patients.

Un patient sur quatre a remarqué des changements dans leur relation avec le pharmacien ou avec le médecin.