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Regard sur la frontière administrative avec la commanderie de Jiuquan

B. Le district de Yuanquan dans les documents excavés

3. Remarques générales sur la documentation concernant Yuanquan

Malgré les importantes lacunes observés – caractères effacés, textes fragmentés – nous pouvons néanmoins redonner un sens pour chacune de ces fiches. La question de la nature de ces documents se pose inévitablement en premier lieu. Le contenu de ces courriers concerne : les affaires quotidiennes de la commanderie (fiches n° 4, 6, 7, 11), la relation avec les Qiang (fiches n° 9, 12, 13 et 14), les communications entre les royaumes du Xiyu (fiches n° 1 et 8), les échanges entre la commanderie, la capitale Chang’an et les autres commanderies de l’empire (fiches n° 11 et 13) et le détail des distances entre les principales étapes dans le Hexi (fiches n°10). Ce ne sont donc que des documents factuels d’ordre public.

Outre les importantes lacunes de ces documents, nous ne possédons pas, sauf pour la fiche n°10, la photographie de ces documents. Et comme le contenu est souvent partiel, nous ignorons si le texte est rédigé sur fiche simple, double ou multiple ? De plus, chaque document est écrit sur les deux faces. Il est fréquent que le contenu du recto ne s’associe pas avec celui du verso. La fiche sur bois est un objet qui se trouve être en effet souvent recyclé afin qu’il soit possible de la remployer à plusieurs reprises. Il suffit de gratter très légèrement les caractères avec un couteau pour obtenir une surface vierge. À cet effet, on ne recycle que pour un usage bien spécifique. Pour illustrer notre propos, les deux faces A et B, de la fiche n°10 se distinguent nettement dans leur contenu. Le texte du recto est de nature géographique, tandis que le verso se présente comme le détail des entrées et sorties d’un grenier. Il est à supposer dans ce cas que la fiche ait été réemployée pour y apposer des écritures comptables.

Nous devons rappeler, en second lieu, que ces courriers sont tous passés par Xuanquan. Dans certains cas, les fonctionnaires de Xuanquan ne font que recopier puis retransmettre le

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document jusqu’à atteindre sa destination finale pour y être archivé, réemployé ou abandonné dans un dépotoir622. Bien sûr, Xuanquan peut aussi être le destinataire du document. Le document copié à Xuanquan est également archivé sur le site pendant un certain laps de temps. Ce document n’est d’ailleurs pas automatiquement envoyé au bureau du gouverneur de la commanderie. La plupart du temps, ce ne sont que des informations très factuelles qui doivent avertir le responsable du relais des activités de la veille, des tours de garde, des arrivées et des sorties, des mouvements dans les greniers, de l’état des écuries, du nombre de courriers reçus, transmis, rédigés et archivés…623

Nous disposons aussi et surtout de documents rédigés par les fonctionnaires de ce relais et qui font le détail des courriers transmis à une période donnée. Il s’agit en quelques sortes d’un bilan qui doit être adressé au bureau du gouverneur624. C’est le cas pour la fiche 10, datée de 5 apr. J.-C., pour laquelle nous avons le détail d’une série de courriers (8 lettres et 1 dépêche). Il ne s’agit pas uniquement de faire la somme des courriers mais aussi de rapporter dans un même document les déplacements d’un assistant de Xuanquan vers Guangzhi625. La fiche n°6, datée de 53-49 av. J.-C. est également très intéressante. Dans ce document, l’auteur confirme avoir bien envoyé au gouverneur de Dunhuang « […] les rapports annuels sur la collecte de la redevance foncière »626 des districts de Xiaogu, Guangzhi, Mingan, Yuanquan et des relais de Zheyao, Xuanquan et Yuli. Ce document fait par conséquent office de récépissé dans sa première partie et, pour la seconde partie du contenu, d’un accusé d’envoi au bureau du gouverneur.

Notons enfin qu’il peut être aisé de se tromper dans les expéditeurs et destinataires de ces documents. La fiche n°1, datée de 61-58 av. J.-C. est un exemple probant. Les acteurs du texte en lui-même sont d’un côté un certain Wang dont la mission est d’accompagner le roi de Yutian et ses accompagnants et le district de Lufu. Xuanquan ayant reçu le rapport du Sieur

622 On renverra ici à l’article de Wu Rengxiang dans lequel sont présentés l’ensemble des fiches de Xuanquan et, en ce qui nous concerne ici, le fonctionnement de ce relais au sein de la commanderie (Wu Rengxiang : 1999, p. 98-106).

623 Zhang Defang et Hao Shusheng : 2009, p. 259-269.

624 Li Bingcheng : 2011, p. 70-77 ; He Shuangquan : 1998, p. 62-69. On renverra également à un récent article de Lien : 2015, p. 17-53.

625 Nous pouvons faire la même constatation pour les fiches n°3 et n°11.

626 Sous les Han, la « redevance foncière » (ketian 課田) est une allocation de terrain (Crowell : 1979, p. 199-203). Elle est principalement payée en graines ou en rouleaux de soies (Balazs : 1968, p.104-105). Au temps des Jin Occidentaux, un nouveau système fiscal (zhantian ketian 占田課田) remplacera celui des Han avec une taxe en graine ou soieries pour les foyers qui seront ajustés à l’age et au sexe de ces occupants. Les habitants de terres lointaines et les sujets non-Han sont à ce moment assujettis à un taux moins fort que ceux vivant dans le cœur de la dynastie (Zhang Xuefeng : 2000, p. 29-68 ; Glahn : 2016, p. 159-160).

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Wang le fait parvenir à Yuanquan, qui confirme par ailleurs l’avoir bien réceptionné avant que l’on ne le transmette plus à l’est pour atteindre Lufu. Le courrier fut donc rédigé à Xuanquan et, bien que l’on ignore tout sur le destinataire, adressé au bureau du gouverneur de Dunhuang. En prenant en compte ces considérations, nous obtenons le tableau ci-dessous :

N° de fiche Expéditeur Intermédiaire Destinataire

1 Xuanquan - Bureau du gouverneur (Dunhuang) ?

3 Xuanquan - Bureau du gouverneur

4 Xuanquan - ?

5 Xuanquan - Bureau du gouverneur

6 Yuanquan ? Xuanquan Bureau du gouverneur ?

7 Bureau

du gouverneur Xuanquan

Districts orientaux de la commanderie : Guangzhi, Mingan, Yuanquan

8 Yuanquan ? Xuanquan ? ?

9 Chang’an ? Xuanquan Bureau du gouverneur

10 Xuanquan - Bureau du gouverneur

11 Xuanquan ? - Xuanquan ?

12 Xuanquan - Bureau du gouverneur

13 Yiguang ? Xuanquan ? Bureau du gouverneur ?

Tableau 3 : Reconstitution de l’itinéraire des courriers concernant Yuanquan 

Dans la plupart des cas, le bureau du gouverneur situé à Dunhuang, ou plus exactement au district de Dunhuang, est le destinataire de ces courriers. Xuanquan devant rendre les comptes à la capitale de la commanderie, ce résultat n’a rien qui sorte de l’ordinaire. Toutefois, nous pensons que certains de ces courriers sont issus du bureau de Yuanquan. Ainsi, dans le cas de la fiche n°6, c’est l’assistant de Yuanquan qui dresse un constat sur l’usage d’un char rapide qu’emprunta Zhang, le ministre du trésor de l’agriculture, pour aller vers l’ouest en transitant par Xuanquan. L’attelage préparé pour ce haut fonctionnaire Zhang provenait sans doute de Yuanquan. Mais ce n’est qu’un des rares exemples où nous pouvons tenter d’attribuer à ce district, la provenance de l’un de ces courriers.

Malgré le fait que ces documents furent découverts à Xuanquan – et non au sein du district de Yuanquan – nous en apprenons suffisamment pour apporter quelques réponses sur le fonctionnement, le rôle et l’emplacement de cette unité administrative au sein de la commanderie. Il n’est ainsi plus possible dorénavant de douter de sa haute position administrative dans le Hexi occidental. Outre les rapports entre la commanderie et Yutian, relevés dans cette fiche ainsi que dans la fiche n°7, Yuanquan devait sans doute avoir le rôle

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de subvenir aux besoins de ces hôtes du Xiyu avant qu’ils ne reprennent leur chemin vers l’est. Dans la fiche n°6 toujours, datée de 39 av. J.-C., Yuanquan est sous-entendu dans la phrase « Que l’on fasse suivre [cette nouvelle] au chef des clercs actifs dans les districts […] ». Ce sont les districts de la commanderie de Dunhuang auquel Yuanquan, au même titre que les cinq autres, est associé.

À propos de l’emplacement de Yuanquan sur ce territoire, deux fiches fournissent des éléments de précisions de toute première importance. Dans l’affaire d’une traversée du désert ayant échoué entre Yutian et Dunhuang, sujet de la fiche n°8, toutes les unités préfectorales de la commanderie sont informées, cette nouvelle étant transmise jusqu’ entre Shatou et Yuanquan : « Que cela soit effectué [jusqu’aux] frontières [de la commanderie] entre Shatou et Yuanquan ». Or nous savons, justement par le Hanshu, que Shatou est l’un des districts de Jiuquan627. Il faut donc comprendre ici qu’une « frontière » administrative est fixée entre ces deux districts. Cela nous est également confirmé par la fiche n°10, datée de 6 av. J.-C. – 5 apr. J.-C., dont la teneur des informations consignées renseigne autant sur l’emplacement de Yuanquan que sur les étapes principales établies le long de la route centrale du Hexi. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’au sein des spécialistes de cette littérature on attribua à ce document le titre suivant : « Fiche géographique de Xuanquan des bornes milliaires » (懸泉

程簡地理). Sorte de guide précis destiné aux administrateurs des districts de la commanderie, ce courrier permettait de connaitre très exactement les distances entre étapes principales, depuis la commanderie de Wuwei jusqu’à l’orée de celle de Dunhuang. En outre, celui-ci permet de resituer Yuanquan en tant qu’ultime étape de Jiuquan et première unité préfectorale

de Dunhuang628 : « De Shatou à Ganji, il faut compter 85 li [35,4 km], De Ganji à

Yuanquan, il faut compter 58li [ 24,1 km] ». Dans le Dilizhi du Hanshu, Ganji est l’ultime

district de Jiuquan. C’est à proximité qu’est d’ailleurs installée la place forte du « Haut commandement militaire de la partie occidentale de la commanderie » (西部都尉治西部 障)629, témoin supplémentaire de son emplacement à l’ouest de Jiuquan.

627 HS : 26B/1614.

628 Zhang Defang et Hao Shusheng, op. cit., p. 106-135. C’est à Robin D.S. Yates que je dois de m’avoir éclairé sur l’utilité de ce type de document, lors d’une conférence que je fis dans le cadre d’un workshop organisé en décembre 2014 par Olivier Venture (CRCAO).

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Plusieurs courriers mettent en scène le rôle des Qiang. Ce peuple proto-tibétain occupe tout le sud du Gansu et la grande majorité du plateau du Qinghai630. Yuanquan est d’ailleurs chargé d’accueillir un Qiang du poste de Yuli, un relais situé au sud-est de Xuanquan (fiche n°11). Il n’est pas anodin que des membres Qiang engagent des relations administratives, militaires et économiques avec les unités de la commanderie Han. Certains officient au cœur du district de Yuanquan, tel que le dénommé Ganmang dans la fiche n°9631.

Parmi ces documents, un courrier en particulier (fiche n° 14) souligne la proximité de Yuanquan avec la rivière Jiduan : « Le [hou] de Yiguang informe qu’à la circoncription de Xiaohou, un prisonnier Qiang s’est rendu au sud de [la rivière] Jiduan (au sein du district de Yuanquan) …… ». Transcription d’un nom Qiang, la rivière Jiduan – qui sera appelée Ming (冥水) dans les textes rédigés depuis le IIe siècle apr. J.-C.632 – est associée dans le Hanshu au district de Mingan : « [Au district de] Mingan, la rivière Jiduan coule depuis le territoire des Qiang méridionaux qui est au sud, et se jette au nord-ouest dans un lac [lac Jiduan] permettant d’irriguer les terres occupées par les populations civiles »633 . Jiduan est l’un des cours d’eau constituant le grand cône alluvial séparant les villes actuelles de Yumenzhen et de Xizi (fig.58). Ce delta majeur de cette partie du Gansu, aujourd’hui majoritairement couvert d’un reg, est bordé à l’est par la rivière Changma634. Celle-ci rejoint le Shule au nord de Yumen. On identifie actuellement la rivière Jiduan depuis sa source depuis les hauteurs des Nanshan avec un ancien lit débouchant dans la vallée du

630 Au sujet de la localisation des Qiang, plusieurs études récentes sur les données épigraphiques locales et les sources dynastiques permettent de bien définir le territoire qu’ils occupent, au premier siècle avant notre ère. Outre une thèse soutenue à Harvard (Wang Mingke : 1992) qui ne s’appuie pas sur les documents sur bois et bambou du Hexi, il faut noter les travaux suivants : Wang Zongwei : 1983, n°3, p. 32-36 ; Wu Rengxiang : 1984, n°2, p. 16-23.

631 Comme pour les Xiongnu, la relation entre les Han et les populations non-Han n’entretiennent pas uniquement des rapports belliqueux. Durant les temps de paix ou de trêves, plus importants que les temps de guerre, ces peuples des steppes du nord et du sud franchissaient souvent la frontière de ces commanderies du Hexi. Les échanges économiques pouvaient s’avérer profitables pour les deux parties. Au-delà de raisons commerciales, nombreux Qiang et Xiongnu étaient également intégrées au corps militaire et/ou à l’administration civile Han. C’est sans doute le cas pour Ganmang, un Qiang de la tribu des Lei Qiang Longye appartenant à la « compagnie du retour au devoir » (歸義壘) de Yuanquan. Voir Zhang Defang : 2001, p. 358-369 et Chu Shibin : 2004, p. 167-190. Sur ce sujet, Giele : 2011b, p. 49-76.

632 Le commentateur du Hanshu, Ying Shao (應劭) (140-200 apr. J.-C.) mentionne la rivière Jiduan sous le nom « rivière Ming » (冥水). Voir HS : 28B/1614. Nous reviendrons sur cette toponomie dans la partie suivante. Cf. infra. p. 234 et suiv.

633 HS : 28B/1614.

634 Aurel Stein parle de « bare gravel slope » pour définir ce delta presque totalement asséché au début du XXe siècle (Stein : 1928, vol. 1, p. 527-529 et 1980, vol. 5, p. 84).

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Gansu au même endroit que la Changma. La Jiduan longeait depuis le sud ce delta pour atteindre le bourg de Qiaozi. Elle remontait ensuite vers le nord pour nourrir un ancien lac dont l’identification demeure encore inconnue.

Reprenons désormais la fiche n°14. Dans ce courrier, il est dit qu’à la circonscription du Xiaohou, un Qiang se rend au sud de la rivière Jiduan. Il est très clairement spécifié que le Qiang se trouve dans les « frontières administratives » du district de Yuanquan. Il quitte donc le district de Yuanquan en suivant la rivière Jiduan. Son parcours l’amène nécessairement à passer par Mingan afin d’atteindre sa destination finale.

En résumé de l’analyse de cette documentation, nous sommes en mesure de dire que : ¾ Yuanquan est situé au nord de Mingan.

¾ La rivière Jiduan borde le flanc sud du district de Yuanquan.

¾ Ce district marque la limite administrative de la commanderie de Dunhuang. ¾ La frontière avec Jiuquan est située entre Yuanquan et Shatou.

En dépit de ces informations, les sources transmises restent privilégiées au détriment des fiches de Xuanquan. En effet, Yuanquan reste généralement identifié avec Sidaogou, site construit à une vingtaine de kilomètres de la rivière Changma, dans les environs très immédiats de Yumenzhen. Or, à cet endroit nous sommes dans le no man’s land des deux commanderies de Dunhuang et de Jiuquan. En fait, nous ne savons pas très bien où exactement délimiter la frontière administrative. En tant qu’obstacle naturel entre l’est et l’ouest, la Changma devient dès lors la marque géographique de cette frontière. On chercha alors dans les environs pour situer Yuanquan, ultime district de Dunhuang. Sidaogou est apparu comme étant une ville antique fortifiée aux dimensions cohérentes pour une capitale de district635.

Ning Ruidong, un géographe affilié au « Bureau de préservation de la nature d’Anxi de la région du Gansu » (安西自然保護管理址), proposa une alternative très intéressante dans l’emplacement antique de Yuanquan. Dans un article publié en 2007 puis étoffé en 2011, ce jeune chercheur – résidant à Guazhou et connaissant parfaitement l’histoire de sa région –

635 Les cartes historiques, même les plus récentes, ne modifient pas cet emplacement. Voir Tan Qixiang : 1982, vol. 2, p. 33-34 ; Wenwuju Guojia : 2011, p. 191-192 et 193.

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détermina qu’un autre site plus à l’ouest que Sidaogou, celui de Hanhunao (旱胡腦), se prête mieux avec l’identification du district Han636.

Son travail repose d’abord sur la « Fiche géographique de Xuanquan des bornes milliaires », soit la fiche n°10 dans ce corpus. Ning Ruidong propose de reconsidérer l’emplacement de Yuanquan en se fiant aux distances mentionnées sur cette fiche double. En conclusion d’une enquête succincte – cinq pages en tout pour les deux publications – mais très logique et renforcée par une solide expérience du terrain (l’auteur est un natif de Guazhou), l’auteur déplace de 26 km à l’ouest, la frontière entre les deux commanderies les plus occidentales du Hexi.

Curieusement, on ne prêta que peu d’attention à ses conclusions. Nous n’entendrons plus parler ni du site de Hanhunao dans les publications postérieures ni des problèmes d’identification à Sidaogou. Pourtant, à Guazhou même, l’éminent archéologue de la région Li Chunyuan soutient son hypothèse637. Ning Ruidong fait tout autant usage des matériaux de l’histoire que de ceux de l’archéologie. Est-ce sa formation de géographe et non d’historien, ou d’archéologue, qui l’a desservi ?

Dans la prochaine section de ce chapitre, assurément la plus longue, nous proposons de reprendre les travaux de Ning Ruidong. Pour cela, on s’appuiera sur cette fiche n°10 . On expliquera les arguments justifiant son importance. Pour cela, nous étudierons dans un premier temps le contenu, l’ordonnancement des étapes citées et les ambiguïtés que nous avons pu relever. Plusieurs de ces étapes sont connues par les sources transmises. Mais seule une minorité d’entre elles furent correctement identifiées sur le terrain. Aidés des sources de première et seconde main, nous suivrons ensuite les étapes du dernier registre décrites dans la fiche n°10 afin de déterminer la position antique de Yuanquan.

636 Ce sont les articles suivants : Ning Ruidong : 2007, p. 71-72 et 2011, p. 103-105.

637 Dans le cadre d’une mission de terrain menée en 2014, j’eu l’honneur de rencontrer M. Li. Ancien directeur du « Musée d’histoire de la ville de Guazhou » (瓜州歷史博物館), il m’accompagna, avec mon collègue Wang Jianjun de l’Institut de recherche de Dunhuang, pour une journée de prospection sur le site de Hanhunao. Grâce à cela, nous avons pu prendre connaissance des publications de Monsieur Ning. Li Chunyuan rappela l’importance de cette publication et du manque d’intérêt pour cette identification.

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