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RECONSTITUTION HISTORIQUE MUSÉALE Type MATÉRIELLE (M)

La reconstitution matérielle est fondée sur une accumulation organisée d’éléments

matériels dans un espace physique.

MIXTE (MV)

La reconstitution mixte se constitue par la cohabitation du matériel et du virtuel dans l’espace,

l’un venant suppléer au manque de l’autre.

VIRTUELLE (V)

La reconstitution virtuelle s’appuie sur une visualisation numérique d’un contenu organisée

dans un cyberespace. Sous-type Originelle (Mo) Non originelle (Mno) Juxtaposition (MVj) Superposition (MVs) Non interactive (Vni) Interactive (Vi) Dispositif (descriptif) Le dispositif recrée la reconstitution spatiale matérielle sur le lieu même où les événements relatés se sont produits. Le dispositif recrée la reconstitution spatiale matérielle d’un lieu sans avoir aucun un lien direct avec le lieu originel.

Le dispositif recrée la reconstitution spatiale à l’aide du matériel et du virtuel. Ils sont dans une juxtaposition dans l’espace où les deux éléments viennent se compléter.

Le dispositif recrée la reconstitution spatiale grâce à la superposition des éléments virtuels et matériels. La reconstitution ne serait pas intelligible si l’un des deux éléments venait à disparaître. Ils ont une relation d’interdépendance. Le dispositif présente une reconstitution spatialisée virtuelle, mais avec laquelle le visiteur ne peut interagir . Il reste passif face à ce qu’il voit.

Le dispositif présente une reconstitution spatialisée virtuelle avec laquelle le visiteur peut, à divers degrés, interagir.

pourraient s’exprimer selon la situation. Nous avons donc réfléchi à ce qu’était une reconstitution dans sa plus simple expression. Nous sommes parvenue à trouver quatre critères de base : une reconstitution est un dispositif qui utilise l’espace en organisant spatialement des objets d’une certaine manière qu’il s’en dégage un discours (récit) destiné aux visiteurs en leurs procurant une expérience de visite.

Ces quatre critères évoluent différemment selon la catégorie des reconstitutions. Nous commençons d’abord par l’espace. Dans la reconstitution matérielle, elle se fait totalement dans un espace physique. Dans la reconstitution mixte, l’espace se crée à partir d’un partenariat entre l’espace physique et l’espace virtuel ; l’espace est ainsi bonifié, voir augmenté par le virtuel. Enfin, dans la troisième catégorie, l’espace est totalement virtuel.

En ce qui concerne l’objet muséal, la reconstitution matérielle présente des objets matériels, mais il peut s’agir autant d’objets authentiques que de reproductions. Dans le cas d’une reconstitution matérielle, le lieu en lui-même peut être considéré comme un objet à part entière. Dans la deuxième catégorie, la reconstitution mixte, l’objet muséal prend racine dans la matérialité, mais selon l’importance du manque, la virtualité vient compléter la source d’information : plus la virtualité est présente dans la complétion de l’objet, plus celui-ci devient une représentation. Dans la troisième catégorie, l’objet muséal n’est qu’une représentation sur un support numérique.

Le discours représente la signification qu’on veut donner à la reconstitution. En d’autres termes, ce sur quoi les connaissances reposent pour se dévoiler aux visiteurs. Dans la première catégorie, le discours est appuyé sur l’organisation spatiale des objets matériels, tandis que dans le cas de la reconstitution mixte, tout dépend du degré d’infiltration que le numérique a sur le matériel. Le discours s’appuie sur la partie (matérielle ou virtuelle) qui rehausse le plus fortement le propos. Dans la reconstitution virtuelle, le discours repose entièrement sur la représentation virtuelle, soit sur l’image de synthèse. Toutefois, dans la sous-catégorie interactive, le discours est à la merci de l’interactivité.

Enfin, le quatrième critère est l’expérience de visite. Dans la reconstitution matérielle, elle est fondée sur la rencontre avec la matérialité. Tous les sens (sensoriel) du visiteur sont sollicités. Du côté de la reconstitution mixte, l’expérience devient plus complexe, car elle s’appuie sur la cohabitation entre le matériel et le virtuel. L’expérience de visite dans la reconstitution virtuelle est fondée sur la visualisation du contenu numérique, mais elle est enrichie par le degré d’interactivité qu’on accorde à l’utilisateur.

Nous pouvons ainsi établir notre grille typologique complète pour l’analyse des terrains d’enquête dans le tableau suivant (tableau 2):

RECONSTITUTION HISTORIQUE MUSÉALE Type MATÉRIELLE (M)

La reconstitution matérielle est fondée sur une accumulation organisée d’éléments

matériels dans un espace physique.

MIXTE (MV)

La reconstitution mixte se constitue par la cohabitation du matériel et du virtuel dans l’espace,

l’un venant suppléer au manque de l’autre.

VIRTUELLE (V)

La reconstitution virtuelle s’appuie sur une visualisation numérique d’un contenu organisé

dans un cyberespace. Sous-type Originelle (Mo) Non originelle (Mno) Juxtaposition (MVj) Superposition (MVs) Non interactive (Vni) Interactive (Vi) Dispositif (descriptif) Le dispositif recrée la reconstitution spatiale matérielle sur le lieu même où les événements relatés se sont produits. Le dispositif recrée la reconstitution spatiale matérielle d’un lieu sans avoir de lien direct avec le lieu originel.

Le dispositif recrée la reconstitution spatiale à l’aide du matériel et du virtuel. Ils sont dans une juxtaposition dans l’espace, où les deux éléments viennent se compléter.

Le dispositif recrée la reconstitution spatiale grâce à la superposition des éléments virtuels et matériels. La reconstitution ne serait pas intelligible si un des deux éléments venait à disparaître. Ils ont une relation d’interdépen- dance.

Le dispositif présente une reconstitution spatialisée virtuelle, mais avec laquelle le visiteur ne peut interagir. Il reste passif face à ce qu’il voit.

Le dispositif présente une reconstitution virtuelle spatialisée avec laquelle le visiteur peut, à divers degré, interagir.

Espace La reconstitution se fait entièrement dans un espace physique.

La reconstitution se fait à partir d’un partenariat entre un espace physique et un espace virtuel.

La reconstitution se fait entièrement dans un espace virtuel.

Objet Objets matériels, parfois ils sont authentiques, parfois des reproductions.

L’objet muséal prend racine dans la matérialité, mais selon le degré du manque, la virtualité vient compléter la source d’informations. Plus la virtualité est présente dans la complétion de l’objet, plus nous faisons face à une représentation.

L’objet muséal est une représentation sur support numérique. Le site en lui- même est également un artefact. Se situe dans un contexte muséal. Discours (Récit)

Le discours est appuyé sur l’ensemble des objets matériels.

Dépendamment de l’intégration du numérique, le discours s’appuie sur la partie (matérielle ou virtuelle) qui rehausse plus fortement le propos.

Le discours est appuyé sur la représentation virtuelle (image numérique).

Il est dicté par l’interactivité.

Expérience de visite

L’expérience de visite est basée sur une rencontre avec la matérialité. Tous les sens sont sollicités.

L’expérience de visite est fondée sur la cohabitation réussie du matériel et du virtuel.

L’expérience de visite est basée sur la visualisation du contenu virtuel. Elle est enrichie par le degré d’interactivité qu’on accorde au visiteur.

La sélection des terrains d’enquête

Dans le meilleur des mondes, il nous aurait fallu six terrains pour étudier toutes les nuances des sous-catégories, mais il a été impossible d’atteindre ce nombre, faute de temps et surtout faute d’opportunités de projets. En effet, il nous fallait remplir le même rôle dans chaque cas et avoir grosso modo les mêmes responsabilités, ce qui n’était pas évident à trouver.

Grâce au LAMIC, nous avons reçu trois mandats pertinents80. Le premier était le réaménagement de l’exposition permanente d’une maison historique, la Maison Chapais, qui représente la forme muséale la plus classique de la reconstitution matérielle et originelle. Le deuxième mandat utilisera la reconstitution mixte superposée pour établir un nouveau parcours interprétatif à l’aide d’une tablette numérique dans la même Maison Chapais. Enfin, le troisième mandat consiste à gérer l’équipe technique du LAMIC pour la modélisation du modèle virtuel interactif en 3D du Monastère des Ursulines de Québec. Nous avons là le parfait exemple de l’opposé de la grille typologique, la reconstitution virtuelle interactive. Par conséquent, nous avons trouvé un terrain d’enquête représentant bien les trois types de notre grille.