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Partie 4 : METHODOLOGIE

2. LA RECOLTE DES DONNEES

Fortin et Gagnon (2010) définissent l’échantillonnage comme un processus au cours duquel « un groupe de personnes ou une portion de la population (échantillon) est choisi en vue de représenter une population entière. » (p. 224).

L’ensemble des formateurs de terrain de la MESP ainsi que tous les étudiants de la faculté constituent notre population cible. Pour définir la population accessible, nous avons sollicité le directeur de la scolarité spécialisée et de l'intégration à l’OMP pour obtenir une liste avec les coordonnées des collaborateurs enseignants spécialisés et formateurs de terrain pour l’année 2017-2018. A partir de cette liste, nous avons supprimé les formateurs de terrain que nous avions nous-même eus lors de nos stages ainsi que ceux avec lesquels nous avions pu collaborer au cours de nos activités professionnelles. Pour les stagiaires, nous avons directement contactés par courriel les étudiants en MESP de la volée 6 (2016-2017). Ce choix a été déterminé en raison d’un critère de proximité temporelle avec les périodes de réalisation de la formation pratique.

Nous avons envoyé un courriel aux formateurs de terrain et aux stagiaires en joignant le formulaire de consentement en spécifiant que nous retiendrons les douze premiers participants (FT et ST) ayant répondu favorablement à la recherche. Nous avons également mentionné qu'il fallait accepter l'enregistrement audio, être formateur de terrain à la MESP depuis au moins un an. Tandis que les stagiaires devaient avoir effectué les trois stages prévus par la MESP.

Notre échantillon pour les entretiens était donc constitué de six formateurs de terrain et de six stagiaires. Nous avons anonymisé les données en choisissant de remplacer les prénoms des

formateurs de terrain par FT en ajoutant un numéro pour les différencier (FT1 à FT6). La même procédure a été effectuée pour les stagiaires (ST1 à ST6).

Ainsi, notre échantillon s’est constitué au fur et à mesure que les personnes répondaient à notre demande jusqu’à obtenir les douze participants. Ce type d’échantillon non-probabiliste est nommé accidentel car les sujets ont été sélectionnés selon leur disponibilité. Toutefois, ce type d’échantillonnage implique un biais potentiel selon Fortin et Gagnon (2010). C’est-à-dire que l’échantillon ne soit composé que de participants ayant choisi de participer et qu’il est alors

« impossible de connaître au préalable leurs caractéristiques et de les comparer à celles des personnes qui décident de ne pas le faire. » (p.234).

ST1 ST2 ST3 ST4 ST5 ST6

Genre F F F F F F

Autres

diplômes CCEP8 SCIENCES PSYCHOLOGIE SOINS CCEP HETS

Maîtrise en

8 Certificat complémentaire en enseignement aux degrés préscolaire et primaire.

9 Au moment des entretiens avec les stagiaires, ils n’avaient pas encore rendu leur travail de maîtrise.

FT1 FT2 FT3 FT4 FT5 FT6

2.2. Entretien semi-directif

Afin de récolter nos données pour notre recherche qualitative, nous avons choisi d’effectuer des entretiens. Vilatte (2007) écrit qu’il « s’agit de donner la parole à l’autre afin de mieux connaître sa pensée, de l’appréhender dans sa totalité, de toucher au vécu de l’autre, à sa singularité, il s’agit de toucher à l’autre dans son historicité. » (p.4). Plusieurs types d’entretiens existent, dans notre recherche, nous avons effectué des entretiens semi-directifs. Ceux-ci se caractérisent par le fait qu’ils sont à la fois fermés car des thèmes et des questions ouvertes sont fixés à l’avance, mais aussi ouverts car l’interviewé peut s’exprimer librement (p.8). La durée a été fixée à une heure d’entretien avec un enregistrement audio. Les données enregistrées sont gardées sous clef dans une armoire du bureau du directeur de mémoire.

Tout d’abord, nous avons rédigé un récit de stage. Cette première étape était très instructive car nous l’avions abordée selon deux angles différents. Pour l’une, il a permis de faire un compte rendu de son expérience en tant que stagiaire en tenant compte de tous les stages effectués durant le parcours universitaire. Il a permis de relever les apports et les limites du stage ainsi que raconter un vécu et les relations établies avec les formateurs de terrain. Pour l’autre, le récit de stage a permis de mettre en évidence la collaboration avec son formateur de terrain et un autre stagiaire.

Ensuite, nous avons utilisé les deux récits de stage pour rédiger une série de questions en fonction de notre objet de recherche. Une fois les deux listes de questions établies, une pour les formateurs, une pour les stagiaires, nous avons entrepris un premier travail de catégorisation afin de regrouper nos questions par thématiques. Nous avons construit nos grilles d’entretien en fonction des trois temps de stage tels qu’ils sont prévus dans le document d’accompagnement (Pelgrims, et al., 2018) de stage de la MESP à savoir : la phase d’observation, de participation et de responsabilité. Ce choix, nous a permis de couvrir l’ensemble du stage, de structurer nos questions et l’entretien. Nos grilles d’entretien sont passablement longues car nous avons fait le choix d’y noter toutes les questions et les relances.

Finalement, avant de débuter nos entretiens avec les participants, nous avons testé la grille d’entretien du stagiaire entre nous ce qui a permis de vérifier la durée de l’entretien, la pertinence des questions et d’éventuelles limites.

Une fois les deux canevas d’entretiens (Annexe II et III) terminés, nous les avons associés à notre demande d’autorisation de conduire la recherche adressée à la commission d’éthique.

Les entretiens ont été menés dans les locaux de l’Université, dans un box réservé à la bibliothèque.

Nous avons enregistré l'échange avec un enregistreur vocal. Il a été décidé d’effectuer tous les

entre nous. Chacune de nous a conduit trois entretiens avec les formateurs de terrain et trois entretiens avec les stagiaires. L’intérêt d’être deux réside dans le rôle que prend le second chercheur : en retrait, celui-ci prend des notes et il a plus de recul sur l’entretien, ce qui lui permet d’aiguiller et de réorienter son collègue mais aussi de compléter, ou de préciser certaines questions adressées au participant.

Nous avons effectué deux entretiens exploratoires dont l’un avec un formateur de terrain et l’autre avec un stagiaire, afin de confirmer la validité de nos questions et de les comparer avec les réponses obtenues. Le premier entretien avec le stagiaire a été concluant au niveau du temps et des réponses obtenues. L’entretien avec le premier formateur de terrain a mis en évidence que nous devions reprendre certaines de nos questions pour nous assurer que le formateur de terrain se centre sur un stagiaire en particulier.