• Aucun résultat trouvé

4.1 Les orientations et les conditions de participation du programme Sport-études

4.1.1 Résultats de l’analyse documentaire

Dans le premier chapitre, nous avons présenté le programme Sport-études comme un dispositif offrant une voie privilégiée vers la haute performance. Pour y arriver, des conditions sont mises en place par les fédérations sportives et autres mandataires pour favoriser un engagement des participants dans une démarche d’excellence sportive. L’orientation vers la performance et ces conditions particulières sont ce qui nous intéresse dans ce premier volet du chapitre des résultats. En effet, nous nous intéressons à la place qu’occupe le programme Sport-études dans une optique de développement de l’excellence sportive au Québec.

D’abord, avant d’aborder en détail ce qui émerge des PSDE consultés, rappelons qu’un élève-athlète qui souhaite prendre part au programme Sport-études doit être reconnu comme un athlète « espoir » aux yeux de sa fédération. Le MÉES laisse soin à chaque fédération sportive de définir ce qu’est un athlète « espoir », à condition de s’arrimer avec la définition d’un athlète engagé dans une démarche d’excellence, soit :

« [ils] ont déjà démontré leur talent (appartenance à un niveau donné de compétition,

réussite de standards ou de tests particuliers) et ils compétitionnent régulièrement à l’échelle internationale, canadienne ou provinciale. Selon le modèle de développement des athlètes de la discipline, ils sont en voie de devenir des athlètes de haut niveau. »

(Ministère de l’Éducation du Loisir et des Sports, 2013, p.2).

Dans les prochaines pages, nous tentons de voir comment cette prémisse à la base même de la conception du programme Sport-études est appuyée par l’argumentaire que les fédérations sportives adressent au MÉES afin d’obtenir l’autorisation d’offrir un programme Sport-études. Nous nous intéressons particulièrement aux mécanismes d’identification des élèves-athlètes,

151

ainsi qu’à la place qu’occupe le programme Sport-études à l’égard du soutien au développement de l’excellence sportive pour chaque fédération.

Identification des élèves-athlètes

Afin de tirer le maximum d’information des PSDE, nous analysons d’abord comment les fédérations définissent le statut d’athlète « espoir » nécessaire à l’adhésion au programme Sport-études. En fonction de ces définitions, nous abordons les différences observées dans la précision des critères d’identification des athlètes « espoir » d’une fédération à l’autre. Finalement, nous présentons quelques situations particulières dans l’identification d’athlètes qui ont attiré notre attention et qui contribuent à notre compréhension du cadre observé.

Descriptions des critères

Les fédérations sportives établissent les critères d’identification des athlètes « espoir » en tenant compte de la prérogative que ces derniers sont engagés dans une démarche d’excellence, mais aussi en fonction de leur plan de développement à long terme de l’athlète. Dès lors, d’une fédération à l’autre, il est normal de voir des différences dans la définition des critères d’identification d’un athlète « espoir » puisque les exigences divergent d’une discipline à l’autre. Cela dit, dans les PSDE consultés, ces critères sont généralement énumérés en fonction de standards de performance ou de ligue et réseaux de compétitions propres au sport. Par exemple, au hockey masculin, les athlètes identifiés « espoir » doivent compétitionner dans le circuit Midget AAA, Midget Espoir, Batam AA ou AAA (Hockey Québec, p.108) alors qu’en judo : « un athlète possède le statut « espoir » s’il a participé à

toutes les sélections provinciales de sa division d’âge (U16, U18 ou U21) de l’année précédente. Pour un athlète de première année U16, le critère est d’avoir fait le top 5 au championnat provincial U14 » (Judo Québec, p.95). Sans énumérer les critères pour

l’ensemble des fédérations sportives, le lecteur comprendra que pour être un athlète « espoir » – et par définition, admissible au programme Sport-études – un jeune doit faire de la compétition. De manière générale, la participation à un réseau de compétitions provinciales est le minimum requis par les fédérations sportives pour émettre le statut « espoir » à un athlète. À titre d’exemple, dans leur définition d’un athlète « espoir », la Fédération de natation du Québec identifie à la fois un standard (AA), tout en apportant la précision du niveau de

152

compétition : « [Les athlètes visées pour le niveau « espoir »]: les athlètes de 11 à 16 ans

ayant réalisé les standards AA : environ 550 athlètes ont la possibilité d’y accéder. Ce sont, au minimum, des athlètes ayant accès aux championnats provinciaux de première catégorie »

(p.114). Bien que certaines fédérations identifient la participation à des compétitions de niveau national dans leurs critères d’identification, ce n’était jamais une condition nécessaire à l’obtention du statut. Outre cela, notons que les fédérations de golf et de patinage de vitesse incluent leur circuit régional de compétition dans leurs critères pour obtenir le statut d’athlète espoir.

Hétérogénéité des critères d’identification

Si on peut observer que pour la plupart des sports, une participation au réseau de compétitions provinciales est minimalement attendue pour les athlètes « espoir », on observe une plus grande variabilité dans la précision des critères d’une fédération à l’autre. En effet, il semble que pour certaines fédérations, les critères de sélections soient beaucoup plus précis que pour d’autres. L’exemple le plus éloquent est probablement celui du tennis alors qu’on demande aux athlètes « espoir » souhaitant intégrer le programme Sport-études de :

« S’être entrainé un minimum de 10 heures par semaine (programme technico-

tactique, physique et psychologique) sur une période de 44 semaines, d’avoir joué un minimum de 10 tournois provinciaux durant l’année, de posséder un classement provincial parmi les 40 meilleurs joueurs chez les garçons ou les 25 meilleures joueuses chez les filles et de satisfaire aux standards des tests physiques [de Tennis Canada] » (Tennis Québec, p.68).

La liste des conditions à remplir est assez exhaustive. Dans une moindre mesure, on observe des critères de sélection similaires pour le tennis de table, le badminton, la ringuette et le patinage artistique. Pour tous ces sports, on observe comme point commun l’identification à un réseau de compétitions ou un ensemble de standards de performances précis. Ajoutons à cela que l’obtention du statut d’athlète « espoir » nécessite une évaluation additionnelle – qu’elle soit de nature physique, technique ou artistique.

À l’opposé, on note que pour certaines fédérations, les critères d’identification semblent beaucoup plus diffus, comme c’est le cas en vélo de route : « l’athlète devra démontrer qu’il

153

est engagé sérieusement dans la pratique du cyclisme sur route et/ou piste » (Fédération

québécoise de sports cyclistes, p.71) ou encore le surf des neiges : « Pour être identifié

« espoir », un athlète doit remettre une planification saisonnière ou annuelle et démontrer qu’il est dans une démarche pour atteindre l’excellence et aspirer devenir membre de l’équipe du Québec dans sa discipline » (Association du Québec de Snowboard, p.40). Ici, les critères

observés nous semblent plus subjectifs.

En marge de la participation à un réseau de compétitions spécifiques ou l’obtention du standard propre au sport, seul le Baseball semble procéder à l’identification des athlètes « espoir » par le biais de camps de sélection : « les athlètes intéressés à participer au

programme doivent tout d’abord être identifiés par la Fédération. Cette identification se fait lors des camps d’essai dans chaque région, lors des championnats provinciaux Pee-Wee AA et Bantam AA (ou aux Jeux du Québec) » (Baseball Québec, p.79).

Finalement, on note que les Jeux du Québec – une compétition où chaque jeune (généralement des adolescents) représente sa région dans une compétition multisport – sont également largement utilisés comme critère de sélection (athlétisme, handball, tennis de table, karaté et tir à l’arc).

Précision à apporter, quoique les critères pour certains sports semblent être plus précis, nous gardons une réserve avant de leur attribuer le qualitatif de restrictif. En effet, force est d’admettre que la popularité du sport, sa maturité et les opportunités de développement dans le sport sont toutes des éléments à considérer pour évaluer la difficulté relative à l’obtention du statut « espoir ». Dès lors, la simple lecture des critères de performances pour devenir un athlète-élève – sans égard au contexte sportif – nous donne peu d’informations sur la nature restrictive d’une discipline sportive.

Situations particulières

Des vingt-neuf PSDE consultés, seulement deux fédérations sportives identifiaient des dispositifs clairs pour faciliter les réorientations de carrières sportives, autrement dit, permettre à des athlètes d’autres sports de joindre le leur sans préalablement remplir les critères établis.

154

Par exemple, la fédération de boxe indique : « nous sommes d’avis que le pouvoir d’attraction

du sport de la boxe est tel que notre programme pourra attirer de jeunes athlètes de bon niveau n’ayant pas encore compétitionné en boxe » (Boxe Québec, p.60). Cela prévaut

également pour le plongeon où il est mentionné « […] pourront être considérés par le comité

de sélection : les athlètes ayant participé à un programme de Sport-études dans une autre discipline connexe et en transition avec la pratique du plongeon » (Plongeon Québec, p.95). Il

semble ainsi, qu’en vertu d’une expérience acquise dans un autre sport, il est possible de se faire reconnaitre comme athlète « espoir » et ainsi, être admissible au programme Sport- études.

Dans un autre ordre d’idée, si les critères d’entrée au programme Sport-études – soit l’obtention du statut d’athlète « espoir » – sont généralement bien établis, il y a très peu d’éléments dans les PSDE consultés qui informent sur les conditions à remplir pour y demeurer. Bien que ce ne soit pas toujours écrit, nous déduisons qu’un athlète qui ne satisfait plus les critères répondant au statut « espoir » est susceptible d’être exclu du programme. Dès lors, puisque la plupart des sports regroupent leurs athlètes par catégorie d’âge, on peut penser que la place dans un programme Sport-études n’est pas remise en question si l’athlète poursuit sa progression dans le sport - de Pee-wee AA à Bantam AA en ringuette par exemple. Cela dit, certaines exceptions sont observées, comme celle de la fédération québécoise de badminton qui laisse peu de place à l’interprétation avec ses critères pour demeurer dans le programme Sport-études : « les élèves-athlètes devront se classer parmi les 25 meilleures raquettes du

circuit provincial Black Knight selon leur cote cumulée dans leurs deux meilleures épreuves sur trois. Après ces deux ans, les joueurs n’ayant pas atteint ce standard devront quitter le programme » (Badminton Québec, p. 103). Outre cette fédération, la gymnastique est la seule

autre qui émet également des critères d’exclusion, en l’occurrence, une non-participation aux compétitions.

On retrouve en annexe 9 un tableau synthèse des étiquettes d’identification ainsi que des passages des PSDE consultés que nous jugeons assez pertinents pour appuyer nos propos concernant la définition du statut d’athlète « espoir », de l’hétérogénéité des critères de classification ainsi que des situations particulières tout juste abordées.

155 Développement de l’excellence sportive

Comme mentionné en début de section, les fédérations doivent produire un argumentaire pour justifier la mise en place d’un programme Sport-études. Cet argumentaire s’articule principalement autour des exigences requises en termes de temps et d’engagement des élèves- athlètes pour atteindre le plus haut niveau de performance dans un sport donné, soit l’excellence sportive. Après avoir analysé la façon dont les fédérations sportives procèdent pour identifier les athlètes susceptibles de participer au programme Sport-études, nous abordons ici-bas la place qu’occupe le programme Sport-études dans leur perspective de développement de l’excellence sportive.

À l’image de ce que nous avons observé avec les critères d’identification des athlètes « espoir », l’importance accordée au programme Sport-études dans une perspective de développement de l’excellence varie d’une fédération à l’autre. En effet, bien que toutes les fédérations sportives plaident pour l’importance de se doter d’un dispositif comme le programme Sport-études pour favoriser l’atteinte des plus hauts niveaux sportifs, nous avons constaté à la lecture des PSDE que ce ne sont pas toutes les fédérations qui accordent la même priorité au dit programme. Ainsi, comme nous l’avons présenté dans notre plan d’analyse dans la section 3.5.2, une étiquette a été attribuée à chaque fédération pour nous permettre de répertorier les différences observées dans le degré d’importance accordée au programme Sport-études. En ordre, nous présentons les fédérations qui jugent « essentielle » la réalisation du Sport-études, puis celles qui y voient une « valeur ajoutée » pour terminer avec les quelques fédérations qui estiment que ce programme est un moyen de « développement » du sport.

Condition essentielle

Pour plusieurs fédérations sportives, le constat est assez clair : l’existence du programme Sport-études est une condition essentielle pour permettre aux athlètes d’atteindre l’excellence. Un extrait du PSDE de la Fédération de gymnastique du Québec est éloquent : « Aujourd'hui,

il ne peut y avoir de haut niveau sans avoir accès aux programmes Sport-études. Le coût social est trop grand » (p.102). La fédération de tennis de table abonde dans le même sens, en

156

soulignant que : « Les programmes Sport-études deviennent alors une condition « sine qua

non » à l’atteinte du niveau international junior » (p.74). Outre pour ces deux disciplines,

nous considérons que le biathlon, le canoë-kayak de vitesse, le golf, le handball, la natation, le plongeon, le ski de fond et le tennis sont les sports qui, basés sur leur argumentaire, priorisent hautement le programme Sport-études pour l’atteinte de l’excellence.

Au cœur de l’argumentaire de ces fédérations, les exigences en ce qui concerne le temps consacré à l’entrainement et aux compétitions durant l’année scolaire sont mises en exergue. Prenons l’exemple de Ski de fond Québec qui plaide en faveur d’un besoin en temps d’entrainement croissant : « Les athlètes sont donc appelés à faire beaucoup de ski à faible

intensité, ce qui nécessite beaucoup d’heures d’entrainement. [...] Les heures libérées par le programme sport études sont donc plus que nécessaires pour permettre aux élèves-athlètes de réaliser leurs objectifs" (p.61-62). De son côté, Plongeon Québec justifie la nécessité d’avoir

accès au programme Sport-études puisque : « toutes les compétitions en plongeon se déroulent

entre le mois de novembre et de juin, soit durant l’année scolaire » (p102). Ce faisant, ils

mettent en lumière le besoin de conciliation d’un horaire chargé de compétitions qui empiète sur les obligations scolaires.

Fait intéressant à noter, dix des douze disciplines pour lesquelles nous avons identifié le programme Sport-études comme prioritaire dans leur développement de l’excellence sont de nature individuelle. Du lot, quatre sont principalement cycliques (biathlon, canoë-kayak, natation et ski de fond), trois sont artistiques (nage synchronisée, plongeon et gymnastique) et trois nécessitent des habiletés de précision (tennis, tennis de table et golf). Le handball fait un peu bande à part, mais, tel qu’indiqué dans leur PSDE : « [les programmes Sport-étude] sont

les seules en dehors des équipes du Québec qui peuvent offrir un encadrement complet [soit] de permettre à des athlètes-étudiants visant l’excellence sportive la meilleure conciliation possible de leurs objectifs sportifs et scolaires » (Handball Québec, p.54), laissant croire qu’on

trouve au sein du programme Sport-études toutes les ressources nécessaires à l’atteinte de l’excellence.

157

Valeur ajoutée

Pour plusieurs fédérations, le programme Sport-études est une valeur ajoutée pour les athlètes qui souhaitent s’engager dans une démarche d’excellence sportive sans, pour autant, que celui-ci soit l’unique voie possible ou celle à privilégier au détriment des autres. L’extrait du PSDÉ de Baseball Québec résume bien la position de plusieurs fédérations :

"Notre sport étant un sport estival à développement tardif […] nos programmes

maximisent le développement de nos athlètes de pointe. Nous pouvons identifier plusieurs athlètes qui, dès l’âge de 13 ans, seront des candidats potentiels à nos programmes d’excellence. Mais il y a toujours cet athlète qui mature physiquement un peu plus tard et qui entre dans notre structure vers l’âge de 15, 16 ou même 17 ans. À ces âges, il est souvent trop tard pour changer d’école afin de se joindre à un programme Sport-études au secondaire [...] C’est pourquoi nous avons créé des centres régionaux d’entrainement" (p.78).

Ainsi, on déduit de cet extrait que la participation au programme Sport-études est encouragée, mais finalement, puisque l’excellence arrive plus tard dans le développement d’un athlète, d’autres voies de participation peuvent être envisagées. Nous avons constaté des situations semblables pour des disciplines sportives telles le basketball, le patinage de vitesse et le volleyball.

Pour d’autres fédérations sportives, comme le judo, le softball ou le patinage artistique, ont consent que le programme Sport-études offre des avantages à la fois au niveau de la conciliation de l’entrainement et de la réussite scolaire, sans toutefois être une condition nécessaire aux succès sportifs : "le programme Sport-études n’est pas obligatoire pour les

athlètes en patinage artistique. Par contre, il facilite grandement la conciliation sport et étude" (Patinage Québec, p.75). En d’autres termes, les programmes Sport-études offrent des

conditions facilitantes au développement de l’excellence sportive.

En terminant, il est intéressant de noter qu’on retrouve une plus forte proportion (5 sur 7) de disciplines sportives collectives sous l’étiquette de « valeur ajoutée » par rapport à l’étiquette « essentielle ».

158

Développement

En dernier lieu, nous avons noté que pour certaines fédérations, les conditions offertes par le programme Sport-études représentent la voie du futur. Pour appuyer nos propos, citons Badminton Québec : « il est essentiel d’assurer l’expansion de cette formule, car elle permet

aux élèves-athlètes de s’entrainer plusieurs heures par semaine sous la supervision d’un entraineur de niveau 3. Il est clair qu’un athlète qui bénéficie de 15 heures d’encadrement sportif par semaine devrait devenir un athlète de pointe pour le Québec » (p.103). Des

constats similaires c’est-à-dire sur les bénéfices probants d’un environnement où l’athlète peut s’entrainer davantage sans pour autant compromettre sa réussite scolaire ou ses repères sociaux ont été faits pour les fédérations de boxe et de karaté.

Nous avons également attribué la mention « développement » aux fédérations de snowboard et de triathlon, car pour elles, le développement du programme Sport-études est synonyme de développement de leur base de participants susceptibles de s’engager dans une voie compétitive. Un passage du PSDE de Triathlon Québec résume bien ce besoin : « L’implantation d’un programme Sport-études dans les régions du Québec permet ainsi la

création et le développement de pôles régionaux d’entrainement (en association avec les clubs de développement régionaux) et l’engagement d’un entraineur à temps plein dans chacun des clubs de développement régionaux » (p.33). Notre interprétation est donc que dans une

perspective à plus long terme, le développement de l’excellence nécessite une augmentation du nombre de participants et dans le cas échéant une expansion du programme Sport-études est la voie privilégiée.

Constats

Au cœur de notre démarche d’analyse documentaire, nous souhaitions documenter les orientations prises au sein du programme Sport-études pour faciliter le développement de l’excellence sportive, l’une de ses missions. Pour y arriver, nous avons d’abord mis en exergue que pour être désignée mandataire de ce programme par le MÉES, une fédération sportive devait présenter un argumentaire complet s’articulant autour de la contribution de programme Sport-études à cette mission. Ayant statué sur ce point, nous avons observé certaines variances dans les critères d’identification des athlètes susceptibles d’y participer d’une fédération à

159

l’autre. En effet, bien que tous doivent faire la preuve d’un niveau d’engagement et de performance dans leur sport, nous avons constaté que pour certaines fédérations les conditions d’admissibilité étaient plus précises, voir restrictives que d’autres. Outre cela, les analyses effectuées laissent croire que le niveau de priorité accordé au programme Sport-études dans une démarche de développement de l’excellence diverge entre les fédérations. Rappelons que pour une douzaine d’entre elles, l’existence même du programme Sport-études est perçue comme une condition nécessaire à l’atteinte de performance de haut niveau en raison des exigences en termes d’entrainements et de compétitions. Pour une dizaine d’autres sports, le programme Sport-études était au contraire vu comme une valeur ajoutée à un système de développement de l’excellence déjà soutenu par d’autres initiatives. Finalement, pour un petit