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4.1 Les orientations et les conditions de participation du programme Sport-études

4.1.2 Résultats de l’analyse des données quantitatives

Après avoir mieux défini les grandes orientations du programme Sport-études, nous nous tournons vers notre questionnaire en ligne afin de mieux saisir les conditions mises en place pour réaliser ces orientations. Il nous importe en effet de savoir qu’elle est le type d’engagement sportif attendu de ces participants. En questionnant les élèves-athlètes sur leurs expériences sportives actuelles au sein du programme Sport-études, nous pouvons à la fois dresser un portait plus complet de leur participation sportive, mais également avoir des bases pour comparer ce que l’on observe de ce qui est prescrit par le MÉES en ce qui a trait aux conditions de participation.

Dans la présente section, nous décrivons d’abord les données recueillies lors de notre enquête afin de donner un portrait global du profil sportif des participants que l’on retrouve au sein du programme Sport-études. Ce faisant, nous avons une meilleure idée des conditions de pratique sportive mises en place pour répondre aux orientations précédemment décrites. Ensuite, par le biais de tests statistiques, nous regardons comment les conditions de participation au programme Sport-études sont modulées en fonction de certaines caractéristiques des élèves-athlètes, tels leur sexe ou leur niveau de scolarité.

Description des données

De prime abord, nous commençons avec la présentation d’un tableau synthèse des effectifs et de la distribution des élèves-athlètes en fonction des différentes variables catégorielles utilisées dans le questionnaire, et ce, afin de permettre au lecteur de se faire une idée plus appropriée des conditions de participation au programme Sport-études.

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Tableau 19 - Tableau synthèse des conditions de participation

N %

Années de pratique 217

4 ans et moins 24 11,1% 5 à 8 ans 91 41,9% 9 ans et plus 102 47,0%

Heures de pratique hebdomadaires 215

5 à 9 heures 15 7,0% 10 à 14 heures 50 23,3% 15 à 19 heures 97 45,1% 20 heures et plus 53 24,7% Niveau de compétition 215 Non 5 2,3% Local 9 4,2% Régional 19 8,8% Provincial 84 39,1% National 48 22,3% International 46 21,4% Oui, ne sais pas 4 1,9%

Années d’adhésion au PSÉ 223 Sec. 1 132 59.2% Sec. 2 31 13,9% Sec. 3 31 13,8% Sec. 4 23 10,3% Sec. 5 6 2,7% Type d'encadrement 214

Organisé par l'école 40 18,7% Non organisé par l'école 174 81,3%

Un bref coup d’œil au tableau 19 nous permet de mieux délimiter les formes que prend la participation sportive au programme Sport-études pour les élèves-athlètes de notre échantillon. D’une part, près de 90% (N=193) ont cinq années et plus d’expérience dans leur discipline sportive actuelle, ce qui n’est pas peu considérant l’âge moyen (15,08) de notre échantillon. Ensuite, on note qu’environ 70% des participants (N=150) pratiquent 15 heures ou plus par semaine et que 82% (N=178) ont déjà fait de la compétition minimalement dans un niveau de compétition provincial. Ce qui attire l’attention est le fait que la majorité de nos participants

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(N=132) ait entrepris leur parcours scolaire secondaire en Sport-études et que la plupart (N=174) soient encadrés par un autre organisme que son école pour la pratique sportive.

Tout en gardant ce portrait en tête, nous nous attardons sur chacune des variables présentées dans le précédent tableau, en plus d’ajouter certaines analyses de variables de notre questionnaire (Q18 – identification du statut d’élève-athlète, Q22 – cours d’éducation physique) susceptibles d’accroître notre compréhension de l’objet à l’étude.

Nombre d’années de pratique sportive

Afin d’avoir une meilleure idée de l’expérience sportive de nos participants, nous leur avons demandé d’indiquer le nombre d’années de pratique de la discipline sportive pour laquelle ils étaient inscrits au programme Sport-études. Lors de la conception du questionnaire, nous avons imposé des choix de réponses (de 1 an à 12 ans et plus). Pensant que cela allait faciliter l’analyse des données puisque les réponses seraient déjà catégorisées, il appert que finalement, cela s’est avéré être un obstacle. En effet, cette catégorisation nous a empêchés d’avoir une idée plus précise de la moyenne des années de pratique sportive de notre échantillon ayant 41 répondants qui ont choisi la catégorie ouverte « 12 ans et plus ». À défaut de pouvoir traiter le nombre d’années de pratique comme une variable continue en raison de cette faille d’ordre méthodologique, nous avons décidé de regrouper les réponses en trois catégories selon les années de pratique, telles que présentées dans le tableau 20.

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Tableau 20 - Recodification de la variable « années de pratique »

N % % N MDPS

Variable originale 217 217 Variable recodée Correspondance

1 an 5 2,2%

11% 24 4 ans et moins Échantillonnage 2 ans 4 1,8% 3 ans 4 1,8% 4 ans 11 4,8% 5 ans 12 5,3% 42% 91 5 à 8 ans Spécialisation 6 ans 24 10,6% 7 ans 27 11,9% 8 ans 28 12,3% 9 ans 21 9,3%

47% 102 9 ans et plus Investissement 10 ans 18 7,9%

11 ans 22 9,7% 12 ans et + 41 18,1%

Ainsi, d’un point de vue statistique, recodifier les douze catégories originales pour les rassembler sous « quatre ans et moins », « cinq à huit ans » et « neuf ans et plus » nous permettra d’augment la puissance de nos analyses subséquentes. En effet, avec les nouvelles catégories, nous nous dotons de meilleures conditions pour obtenir des résultats significatifs lors de nos analyses.

D’un point de vue scientifique, bien qu’aucun regroupement n’égalera la précision du nombre d’années de pratique réel, nous justifions cette décision en nous basant sur le Modèle développemental de la participation sportive (MDPS) de Côté et Fraser-Thomas (2016). Partant de l’hypothèse que pour certaines disciplines sportives, un jeune puisse intégrer une structure organisée dès l’entrée au primaire, vers cinq ou six ans, nous avons regroupé les années de pratique en fonction des divers stades de la participation sportive proposée dans la trajectoire vers l’expertise sportive par échantillonnage du MDPS. En effet, on peut penser qu’au moins neuf ans sont nécessaires pour se rendre jusqu’à la phase d’investissement qui débute vers 15 ou 16 ans. Ensuite, cinq à huit ans de pratique mèneraient à la phase de spécialisation qui elle, débute vers 12 ans. Finalement, la phase d’échantillonnage, qui

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s’adresse plus aux jeunes du primaire serait associé à la catégorie quatre ans et moins. À n’en point douter, nous interprétons avec prudence ces regroupements.

Nombre d’heures hebdomadaires consacrées à la pratique sportive

Dans son document sur les règles de reconnaissance du programme Sport-études, le MÉES mandate la fédération sportive de s’assurer « d’un encadrement sportif de 15 heures par

semaine à raison de trois (3) heures consécutives par jour scolaire durant l’année scolaire, selon le cadre défini dans le modèle de développement de l’excellence de la fédération » (MÉES, 2016, p.3).

Principalement parce que le temps et l’énergie consacrée à une activité sont des déterminants de

l’expérience (Denault & Poulin, 2008) et que nous voulions comparer la réalité des élèves- athlètes avec ce qui est prescrit par le MÉES, nous avons demandé à ces derniers le nombre d’heures par semaine dédiée à l’entrainement et aux activités connexes.

Le graphique à barre ci-contre nous montre que 97 répondants pratiquent entre 15 et 19 heures par semaine (45,1%) et que 53 pratiquent plus de 20h par semaine (24,6%). Conséquemment, un peu plus de 70% des répondants excèdent le nombre minimal d’heures prescrit par le MÉES pour faire partie du programme Sport-études. Dans ce qui suit, nous attirons l’attention du lecteur sur la proportion d’élèves-athlètes de notre échantillon qui ne rencontre pas les exigences du MÉES de consacrer plus de 15h par semaine à leur discipline sportive. En effet, on observe que 65 consacrent entre 5h et 14h à leur sport (30,2%). Finalement, notons qu’aucun participant n’a répondu pratique 4 heures et moins de sport par semaine.

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Plus haut niveau de compétitions atteint

Nous avons demandé aux participants de nous indiquer quel était le plus haut niveau de compétitions auquel ils avaient participé dans la discipline pour laquelle ils sont inscrits au programme Sport-études. Bien que la formulation de la question ne nous permette pas de connaître le calibre des compétitions auquel les élèves-athlètes participent actuellement, nous avons néanmoins une meilleure idée jusqu’où leur niveau d’engagement sportif les a menés.

Fait intéressant à noter, 178 élèves-athlètes, soit 82,8%, ont participé à un niveau de compétition provincial. De façon générale, cela est conséquent avec le statut « espoir » exigé par les fédérations pour être admissible au programme Sport-études. À la lecture de ces résultats, nous étions surpris de constater que cinq répondants n’avaient jamais participé à des compétitions, ce qui nous semble s’inscrire en faux d’une des missions du programme Sport- études qui est l’atteinte de l’excellence sportive. Après analyse, ces cinq répondants sont tous des jeunes inscrits dans des disciplines sportives qui ne sont pas reconnus par le MÉES dans le cadre du programme Sport-études (3 danses, 1 crossfit et 1 cirque). Conséquemment, nous avons recodé la variable pour ne garder que les élèves-athlètes ayant fait des compétitions au moins au niveau régional. Dès lors, lorsque nous ferons des analyses en fonction du plus haut niveau de compétition atteint, nous ne tiendrons pas compte des élèves-athlètes n’ayant jamais fait de compétition (N=5) et ceux qui en ont fait, mais ne savent pas à quel niveau (N=4). Également, en raison d’un effectif trop petit, nous avons retiré les participants de la catégorie « locale » (N=9) afin de ne pas diminuer la puissance de nos analyses.

Finalement, il convient de souligner que l’accès aux différents niveaux de compétitions peut varier énormément d’un sport à l’autre. Par exemple, pour un sport donné, pour atteindre

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un niveau international, il faut absolument faire partie d’une sélection nationale alors que pour un autre sport, la structure fait en sorte qu’on affronte plus rapidement ou plus souvent des équipes ou des individus d’autres pays. Cette nuance est importante à garder en tête, sachant que la réponse à la présente question n’atteste pas sans faille le niveau de performance ni l’engagement réel des élèves-athlètes.

Adhésion au programme Sport-études

Nous avons demandé aux élèves-athlètes l’année scolaire à laquelle ils avaient joint le programme Sport-études. Comme on l’observe dans le tableau synthèse en début de section, 59,2% (N=132) de nos participants ont commencé le programme en secondaire 1. Considérant la distribution de notre échantillon comprenant une majorité de participants (N=133) en secondaire 5, il nous apparait des plus pertinents de croiser la variable « adhésion au PSÉ » avec le niveau de scolarité actuel des participants.

Comme on le voit dans la figure 10, on note que nonobstant le niveau de scolarité de nos participants, la plupart ont amorcé leurs études secondaires au programme Sport-études. Plus précisément, ce sont 48,1% des élèves-athlète en cinquième secondaire (N=64), 50% (N=14) de ceux en quatrième secondaire, 54,5% (N=6) de ceux en troisième secondaire, 92,9% (N=26) des élèves-athlètes de deuxième secondaire et tout naturellement, l’entièreté des élèves-athlètes en première secondaire qui ont amorcé leurs études au sein du programme Sport-études. Nous retenons de cette analyse que nos participants disposent à la fois d’une vaste expérience au sein du programme Sport-études, mais également qu’ils ont largement dépassé le stade d’initiation au sport, conditions nécessaires afin d’être admis au sein du programme Sport-études.

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Organisation sportive (Q14)

D’entrée de jeu, rappelons que dans la structure du programme Sport-études, les commissions scolaires et les écoles qui remplissent certains critères reçoivent l’autorisation du MÉES pour héberger un programme Sport-études. Par la suite, ce sont les fédérations sportives ainsi que les organismes désignés qui ont le mandat d’encadrer la pratique sportive des élèves-athlètes. Ces organismes peuvent être l’école même, des clubs, des associations ou des individus reconnus par la fédération.

Cette précision étant faite, à la question #14 de notre questionnaire, nous avons demandé aux participants qui était le mandataire sportif responsable d’organiser les activités reliées à leur discipline sportive. Quarante élèves-athlètes ont répondu que c’était l’école (18,7%) alors que 174 ont répondu que ce n’était pas l’école (81,3%) – donc probablement une association, un club ou un entraineur extérieur.

En poussant un peu plus loin l’analyse descriptive des données, on note que 36 des 40 participants ayant répondu que leur discipline sportive était organisée par l’école étudient à la même école. Également, 39 de ces 40 répondants font du sport collectif – le hockey (N=12) et le soccer (N=12) étant les sports les plus représentés.

Discipline sportive (Q11)

Dans le chapitre précédent, nous avons comparé le profil des sports pratiqués par nos participants avec ce que l’on retrouve dans la population du programme Sport-études afin de répertorier les biais de sélection de notre échantillon. Ainsi, nous avions constaté des similitudes dans la distribution des participants par sport, à la différence que dans notre échantillon, il y avait une plus forte proportion d’élèves-athlètes en sports individuels que dans la population du programme Sport-études. Ici-bas, nous présentons un portrait un peu plus précis de ce que nous retrouvons au sein de notre échantillon.

D’entrée de jeu, à la question #11, nous demandions aux participants d’identifier leur discipline sportive à partir d’une liste regroupant les 36 disciplines reconnues par le MÉES. Dans notre échantillon, les disciplines les plus pratiquées sont le hockey (14,4%), le soccer

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(13,9%), la natation (11,6%) et ex æquo, le tennis et le baseball (8,4%). Nous avons également procédé au recodage de certaines réponses telles « autre – équitation » dans « sport équestre », « autre – courte piste » dans « patinage de vitesse » et « autre – cyclisme » dans « sport cycliste » qui auraient toutes dû être associé au bon choix de réponse lors de la passation. Également, notons que 10 participants ont déclaré que leur discipline sportive pour laquelle ils sont inscrits en Sport-études ne fait pas partie de la liste des disciplines reconnues. Ces disciplines sont la danse (N=5), le Crossfit (N=2), l’escalade (N=1), le cirque (N=1) et l’Haltérophilie (N=1). La présence d’élèves-athlètes pratiquant une discipline qui n’est pas reconnue par le MÉES soulève certaines interrogations quant aux critères d’adhésion et aux mécanismes de contrôle pour s’assurer que les participants répondent aux exigences ministérielles pour demeurer inscrits au programme Sport-études. Cela sera discuté dans le prochain chapitre.

Identification des élèves-athlètes en fonction de leur statut (Q18)

Dans le système sportif québécois, les athlètes obtiennent un statut et parfois certains avantages (financiers ou autres) en fonction de leurs performances sportives ou leur potentiel à en produire. Ce sont les fédérations sportives qui octroient le statut « excellence », « élite », « relève » ou « espoir » aux athlètes qui satisfont les critères indiqués dans les plans de développement de l’excellence sportive propres à chaque discipline. Pour qu’un jeune soit admissible à participer au programme Sport-études, rappelons qu’il doit être identifié par sa fédération comme un athlète « espoir ».

Dans cette optique, à la question #18, nous avons demandé à nos participants quel était leur statut auprès de leur fédération sportive afin d’attester qu’ils avaient bel et bien été identifiés préalablement à leur acceptation au sein du programme Sport-études. À la lecture des résultats obtenus, force est de constater que nos participants ont une méconnaissance de leur propre statut. Pour arriver à ce constat, nous avons comparé nos résultats aux données officielles du MÉES pour l’année 2014-15 (MÉES, 2015). Même si l’année scolaire diverge, il serait très étonnant que les chiffres aient drastiquement changé. Les résultats sont dans le graphique ici- bas.

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Figure 11 - Statut d'identification des athlètes-élèves

Comme on peut le voir, il y a une dichotomie entre notre échantillon et les chiffres officiels. Par exemple, 5% de nos participants se sont déclaré « espoir » alors que pour l’ensemble du Sport-études au Québec, cette proportion se situerait à 92%. Pour les athlètes identifiés « excellence », on en retrouve moins d’un pour cent dans la population totale du programme Sport-études alors que près de 10% de nos participants se sont déclarés « excellence ». En chiffre absolu, notre échantillon (N=21) compte plus d’élèves-athlètes que dans l’ensemble des établissements scolaires Sport-études au Québec (N=14) ! Bien évidemment, nous comprenons que les répondants ont probablement une méconnaissance de leur statut auprès de la fédération. À raison, 15% de notre échantillon a déclaré ne pas savoir quel était leur statut alors que 24,3% ont dit ne pas en avoir.

Notre hypothèse pour expliquer cette situation est probablement que les participants ne savent pas quel est le statut auprès de la fédération ou encore, ils confondent ce statut avec les différents systèmes de classement basés sur l’âge et la performance propre à chaque sport. Dans tous les cas, considérant le peu de potentiel de cette question, elle n’a pas été utilisée dans nos analyses.

27% 5% 8% 15% 10% 17% 19% 0% 92% 7% 1% 0% 0% 0% 0% 20% 40% 60% 80% 100%

Non Espoir Relève Élite Excellence Oui, ne sais

pas niveau Ne sais pas

Profil de l'échantillon et de la population en fonction de l'identification de l'élève-athlètes

Échantillon Population

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Cours d’éducation physique (Q22)

À la vingt-deuxième question, nous avons sondé les jeunes à savoir s’ils avaient un cours d’éducation physique. Bien que l’horaire des élèves-athlètes soit altéré afin de dégager du temps dédié à la pratique sportive, rappelons que toutes les matières prévues au curriculum scolaire doivent être enseignées, incluant l’éducation physique et à la santé. Nos données laissent peu de place à l’interprétation avec 99,5% des répondants ayant répondu avoir un cours d’éducation physique. Un seul répondant a mentionné ne pas avoir de cours d’éducation physique, mais puisqu’il est à l’école privée et que l’ensemble de ses collègues a répondu oui, nous pensons qu’il s’agit peut-être d’une erreur de saisie.

Effets des caractéristiques personnelles sur les conditions de participation

Ayant désormais une idée plus claire des conditions de participation et du profil sportif des élèves-athlètes, nous souhaitons voir si ce qui a été observé plus tôt évolue en fonction du niveau de scolarité et du sexe des participants.

L’effet du niveau de scolarité

D’entrée de jeu, rappelons à nouveau que le recrutement de nos candidats a occasionné un important déséquilibre dans la distribution des participants par année scolaire; les élèves- athlètes de cinquième secondaire composant 59% (N=133) de notre échantillon. Cette situation engendre évidemment des effectifs très bas pour les autres niveaux de scolarité – 21 participant pour les première secondaire, 28 pour les deuxième secondaire, 12 pour les troisième secondaire et 30 pour les quatrième secondaire. De ce fait, afin d’éviter de procéder à des analyses sur des sous-groupes trop petits, nous avons réduit le nombre de catégories pour ainsi augmenter les effectifs dans chacune d’elles et de surcroit, la puissance des analyses. Le tableau 21 présente la recodification de la variable « Niveau de scolarité » :

Tableau 21 - Recodification de la variable "Niveau de scolarité"

N % % N

Variable originale 224 224 Variable recodée

Sec.1 21 9% 22% 49 Sec. 1 et 2 Sec.2 28 13% Sec.3 12 5% 19% 42 Sec. 3 et 4 Sec.4 30 13% Sec.5 133 59% 59% 133 Sec. 5

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Pour générer les nouvelles catégories de regroupement, nous nous appuyons à nouveau sur le modèle développemental de la participation sportive de Côté et Fraser-Thomas (2016) présenté plus tôt, dans le cadre théorique. Rappelons que ce modèle définit différents stades à la participation sportive ainsi que différentes trajectoires qui varient en fonction des objectifs à la pratique sportive ainsi que les moyens pris pour y arriver. Par exemple, pour la trajectoire menant à l’expertise sportive par la diversification des activités, le MDPS détermine une première phase d’échantillonnage qui s’étend de 6 à 12 ans. Ensuite, le modèle parle d’une phase de spécialisation sportive qui s’amorce vers l’âge de 12 ans et se termine vers l’âge de 15 ans. Finalement, pour les jeunes encore engagés dans une démarche de performance sportive, on considère qu’ils entrent dans la phase d’investissement vers l’âge 16 ans.

En ce qui concerne plus précisément notre échantillon, puisque nos participants sont tous à l’école secondaire et dans un programme facilitant la spécialisation dans une seule discipline sportive, il est peu probable qu’un élève-athlète se situe dans la phase d’échantillonnage telle que définie par le MDPS. Ensuite, les balises d’âge suggéré pour la phase de spécialisation proposée par le MDPS s’étendent entre 12 et 15 ans – soit l’équivalent de la première à la quatrième année du secondaire. Or, en raison des nombreux changements que l’on peut observer dans un court laps de temps à l’adolescence, particulièrement durant cette phase