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6. La recherche

6.1. Analyse des entretiens

6.2.3. La question du genre et de l’ethnie

Tout au long des entretiens, les questions du genre et de l’ethnie sont revenues.

Premièrement, le fait que Manuela ait été une femme dans la militance armée n’est pas anodin et il est intéressant de se pencher sur la problématique du genre dans les mouvements militants. Cette question suscite un vif intérêt dans la littérature et pour cause. « À l’heure actuelle, toutes les formes d’engagement des femmes dans la violence armée ne sont pas perçues de la même manière selon le groupe combattant dont elles font partie et si celui-ci est considéré comme légitime ou non. » (Boutron & Le Basque, 2019, p.92). Dans le sens commun et traditionnaliste, la place de la femme se situe dans un environnement familial qui comporte un mari et des enfants. Cependant, de nombreux mouvements militants ont prôné l’égalité homme-femme et ainsi favorisé l’engagement des femmes dans la militance armée.

La violence politique féminine devient dès lors synonyme de résistance et non d’une pathologie psychique ou sociale. Au contraire, chez les hommes qui y ont recours, cela est souvent lié à la dimension de la masculinité. « La violence des hommes reste communément considérée comme un phénomène directement associé à la condition masculine, cette « explication clinique » a pour effet de minimiser la dimension collective de leur engagement, et d’en nier les causes structurelles. » (Boutron & Le Basque, 2019, p.93).

Par ailleurs, dans les entretiens, on observe des phénomènes de différenciation entre les individus d’ethnies différentes notamment dans les rôles sociaux.

76 [Les entretiens suggèrent que] les services de l’État peuvent produire des discriminations ethniques indirectes [impliquant alors] que leurs agents mobilisent des catégories ethniques dans leurs activités pratiques ordinaires, dans certaines conditions, avec un niveau d’intentionnalité plus ou moins élevé, et avec pour effet de défavoriser des individus exposés. (Lorcerie, 2010, p. 33).

La question de la représentation des personnes issues d’ethnies minoritaires dans les mouvements contestataires mais aussi à l’État fait question. Plusieurs passages relevaient cette différenciation. C’est pour ces diverses raisons que nous avons voulu dédier une section quant à la problématique du genre qu’à celle des différenciations ethniques.

a. Les femmes dans la militance

Manuela témoigne à différentes reprises de la militance féminine. Il est pertinent de voir comment l’engagement des femmes était perçu non seulement dans le récit de Manuela mais encore à travers la recherche. On s’aperçoit que la littérature avance que « l’engagement des femmes dans la violence armée a le plus souvent été considéré comme un symbole de résistance, notamment dans le cadre de luttes révolutionnaires bénéficiant d’un fort soutien populaire. ». (Boutron & Le Basque, 2019, p. 92). Dans l’histoire, on observe que les femmes ont pris part à un grand nombre de luttes armées puisque :

Les femmes ont pris part aux guerres de décolonisation et entreprises révolutionnaires qui se sont multipliées dans la seconde moitié du xxe siècle et qui ont provoqué l’effondrement des empires coloniaux. Elles participent par ailleurs activement aux guérillas marxistes qui émergent dans le sillage de la révolution cubaine, en Amérique latine notamment. (Boutron & Le Basque, 2019, p. 92). Manuela explique qu’ils étaient une soixantaine de personnes dans le camp où elle a vécu, elle précise la proportion de femmes lorsqu’on le lui demande :

Bah je dirais un petit peu moins que la moitié, je dirais 40%, 40% oui. Alors il y avait toujours plus d’hommes bien sûr. Eh il manquait toujours des femmes et pis la relation entre hommes et femmes c’était assez intéressant dans le sens où on avait tous...toutes le... nous les femmes, les possibilités vraiment d’avancer, d’étudier, de de se lancer mais il y a toujours aussi, il y a eu toujours aussi des des femmes qui se sont gardées un peu à la... je sais pas si nous-mêmes on s’autorisait pas à à aller plus loin. Bah il y avait des femmes que c’était très très bons pour le côté militaire qui étaient même plus mieux que certains hommes. Il y avait toujours la revendication de part...des femmes, de la position

77 que que doit avoir la f...les femmes dans un groupe comme ça, mais il y avait aussi toujours, je sentais aussi, je pensais que ça venait peut-être de de la vie paysanne hmm des femmes qui ont essayé de ne pas trop sortir de quelque chose qui était attendu pour les femmes, c’est pas un cadre social non ? Être une bonne compagne, aider son compagnon, et puis pas trop parler, un peu timide euh et je pense que ça a... ça répond d’une certaine façon à toute une, une vie qu’on a au niveau des paysans etcetera etcetera mais il y avait un groupe de femmes qui était vraiment à à l’avant-garde et qui qui exigeaient d’être traitées pas comme une femme mais comme quelqu’un qui fait la vie comme comme un homme parce que finalement les tâches de... militaires c’était assez forts et puis les femmes elles pouvaient le développer. Alors il y avait toujours cette cette discussion autour de ça. (Extrait du deuxième entretien de Manuela)

Les femmes dans la militance disposaient d’un statut privilégié les mettant sur un pied d’égalité avec les hommes. Manuela précise que certaines femmes désiraient être traitées de manière égalitaire par rapport aux hommes du campement. On remarque alors qu’elles s’engageaient dans la lutte non seulement pour l’idéologie que la militance prônait au niveau sociopolitique mais également pour l’idéologie que la militance prônait concernant le rôle des femmes et des hommes dans la société. En effet, la femme était valorisée dans ce genre de militance.

Plusieurs travaux ont par ailleurs établi un lien de cause à effet entre l’engagement des femmes dans la lutte armée et l’idéologie spécifique du groupe combattant auquel elles appartiennent. Ainsi, les organisations armées dites « révolutionnaires » influencées par les théories marxistes se montreraient plus favorables au recrutement des femmes que celles défendant des convictions religieuses fondamentalistes. (Boutron & Le Basque, 2019, p. 95)

Il n’y a donc rien d’étonnant à ce que près de 40% des militants soit des femmes. Le recrutement de ces dernières était largement favorisé par l’idéologie de gauche qui était prônée dans les camps militants. Les femmes, selon les récits de Manuela n’hésitaient pas à se réclamer comme l’égale de l’homme dans ce type de regroupement militant mettant en exergue une forme d’émancipation. Dès lors, «la lutte armée peut être présentée comme un instrument d’émancipation féminine et de destruction du patriarcat, la participation des femmes faisant l’objet de discours spécifiques au travers d’une réappropriation des théories du féminisme de la seconde vague.» (Boutron & Le Basque, 2019, p. 95). L’égalité homme-femme fait alors partie intégrante du mouvement militant tel qu’il est présenté dans les

78 mouvements de gauche en Amérique Latine. Cependant, si l’égalité homme-femme était prônée, Manuela explique qu’il était rare que les personnes à la tête du commandement soient des femmes : « C’était... c’est très rare, c’était rare dans le sens où il y avait ce... pour la commandance la plus haute pas trop mais dans les... intermédiaires il y avait plus. Il y avait plus. » (Extrait du deuxième entretien de Manuela). L’émancipation de la femme dans la militance n’était donc pas complète. Peu de femmes accédaient aux postes de commandement. On remarque donc une certaine forme de discrimination des genres y compris dans les mouvements militants et plus particulièrement dans les camps.

b. La discrimination ethno-raciale

Lors de la relecture des retranscriptions, la question de l’ethnie nous est apparue. Le premier exemple provient d’un extrait d’entretien avec Bruno. Lorsque l’on questionne ce dernier sur les différences ethniques :

Pour moi la discrimination d’autrui quel que soit le motif ça me parait dé-gueu-lasse [il décompose le mot comme pour insister dessus puis s’en suit quelques secondes de silence]. Hmmm j’ai été témoin de beaucoup de de gestes de de d’actes de gestes des insultes complètement intolérables insupportables hmmm des gens euh qui étaient ceux que je devais entre guillemets « fréquenter » et que je fréquentais évidemment euh par rapport à à des personnes modestes moins blanches ou ou ou peut-être euh mulâtres ou métisses euh ou noires des des choses insupportables quoi c’est ignoble. Je je me rappelle d’avoir eu des bagarres parce qu’un copain à moi qui était noir a été insulté et a été insulté par des amis à moi de l’enfance tous fils d’Officiers. (Extrait du premier entretien de Bruno)

Il ajoute également que la discrimination persistait dans le milieu professionnel et plus spécifiquement du militaire : « L’académie navale qui était extrêmement exigeante, extrêmement raciste, extrêmement chic pour le dire d'une certaine façon [...]. » (Extrait du deuxième entretien de Bruno). Comme mentionné plus tôt, l’État peut parfois être à l’origine de phénomènes de discrimination. C’est le cas présenté dans le second extrait. Si l’on se penche sur le type de discrimination, il s’agit de discrimination « indirecte ». Il s’agit en fait d’un phénomène qui peut parfois paraître neutre mais qui peut engendrer un désavantage spécifique aux personnes qui en sont les objets par rapport à d’autres individus qui eux, n’auront pas ce désavantage. « Autrement dit, la discrimination indirecte caractérise non des actes, mais des fonctionnements apparemment normaux qui ont un impact négatif sur certaines catégories de personnes » (Lorcerie, 2010, p.32). On remarque alors que l’État

79 devient source de discrimination en ne permettant pas l’accès à des postes de commandement dans le domaine militaire à des personnes d’origines ethnique diverses de la même manière.

Or l’État « d’une part, en tant que source normative, [...] est l’acteur majeur de la lutte contre la discrimination ethnique ; d’autre part, en tant que producteur de catégorisation ethnique, il est aussi un producteur majeur de la discrimination ethnique » (Lorcerie, 2010, p. 33).

Comme pour la notion du genre, on trouve une forme de différenciation dans l’accès à certains rôles sociaux y compris dans le gouvernement et dans l’armée. L’accès à certains postes n’est pas le même pour tous.

Les raisons de ces différenciations sont à chercher dans les processus de socialisation et la construction de repères identitaires. Bruno explique que par exemple, tous les fils d’Officiers insultaient un autre enfant dont la couleur de peau était noire. La construction des repères identitaires entre donc dans ce type de phénomènes de discrimination. Les enfants apprennent des parents. Les parents transmettent un certain nombre de valeurs quant à des choses très diverses. « Donc j’ai grandi avec tout naturellement avec des gens blancs moins blancs et des gens noirs ou moins noirs le mulâtre par exemple pour moi c’était tout à fait naturel par ailleurs depuis tout petit ma mère a trouvé quelqu’un qui l’accompagnait à m’élever » (Extrait du premier entretien de Bruno). En suivant l’entretien, on apprend que cette femme était une femme de couleur. La socialisation de Bruno était donc différente de celle de ses camarades. Manuela témoigne du même type de socialisation en termes de valeurs inculquées par rapport à l’ethnicité des personnes.

Parce que en tout cas ma mère et mon père ça il faut le dire ils ont jamais eu cette euh différenciation. Mais je me souviens de l’avoir reçu en tout cas de ce...cette grand-mère et par rapport la classe sociale et par rapport au des rapports ethniques aussi noirs indiens et pauvres et riches. » (Extrait du premier entretien de Manuela)

Cependant, c’est sa grand-mère qui faisait des différenciations. Manuela a acquis les valeurs de ses parents, du cercle primaire, comme Bruno. Un certain nombre de valeurs et de normes sont prônés en Amérique Latine par rapport à la couleur de peau et plus globalement à l’ethnie des personnes. Néanmoins, c’est la socialisation de chacun qui va jouer un rôle dans l’apparition de phénomène de différenciation. Encore une fois, on remarque au travers des entretiens, que Bruno et Manuela ont suivi une ligne de conduite en lien avec les valeurs et les normes qui leur ont été inculquées. En outre, contrairement à d’autres repères identitaires, ces représentations n’ont pas été ébranlées par la violence symbolique, Manuela et Bruno n’ont pas eu à remettre en perspective leurs repères identitaires confirmant ainsi leur manière d’agir.

80 6.2.4. La démobilisation

Plusieurs facteurs viennent expliquer le désengagement de la militance d’un individu.

L’exemple de Manuela exprime plusieurs de ces facteurs. Si l’on reprend les différents niveaux il est possible de faire une analyse transversale. Au niveau macro, ce sont les politiques de répression qui sont à mettre en avant dans l’explication d’un désengagement. En effet, « la répression étatique – envisagée comme baromètre des opportunités politiques – exerce ici une influence majeure. » (Bosi, 2012, p.183). Les politiques répressives alors en vigueur dans le pays étaient violentes. Cependant, lorsque l’on demande à Manuela si elle avait peur elle répond :

Hmm (elle réfléchit plusieurs secondes) à vrai dire ça, là-bas pas trop, pas trop parce que finalement on disait que s’il y avait un affrontement soit on fuit et puis finalement on sortait en vie soit on était tué ou à un moment donné bien sûr on pense « si je suis tout seul et que je vois qu’ils viennent me prendre est-ce que je vais me laisser prendre ? Est-ce que je vais me tuer ? Comment je vais réagir ? ». Il y avait toujours bien sûr ça et ce qu’on disait souvent c’est que c’était voilà c’est mieux de se tuer soi-même que de se laisser prendre. (Extrait du deuxième entretien de Manuela)

Les politiques répressives n’ont pas poussé Manuela à quitter la militance armée, bien au contraire. L’explication du désengagement de Manuela doit se trouver à un autre niveau. Au niveau méso, Bosi (2012), présente les stratégies utilisées par certains groupes militants armés. Dans son article, l’auteur explicite le phénomène par lequel certains groupes se sont progressivement isolés de manière volontaire.

[En effet] d’un point de vue stratégique, les groupes armés ont le choix entre s’isoler davantage – en affichant une exigence de pureté idéologique accrue afin de prévenir d’éventuelles défections, y compris dans des conjonctures défavorables – ou adopter une approche plus inclusive qui, prenant acte des doutes émis sur l’avenir de la lutte armée, renonce progressivement aux formes d’action les plus radicales. (Bosi, 2012, p.182)

Dans le second cas, le groupe se retrouve contraint non seulement par des éléments extrinsèques au groupe comme les opportunités politiques et les perceptions qu’a le public du groupe, mais également par des éléments intrinsèques correspondant aux ressources et dynamiques intra-groupes. Dès, lors les groupes militants les moins avancés sont souvent tentés de s’isoler géographiquement pour éviter cette double contrainte et peuvent dès lors

81 tendre vers une radicalisation idéologique pouvant transformer ce type de militance en approche sectaire.

[Dans ce cas] des changements de stratégie organisationnelle sont susceptibles d’influencer aussi les démobilisations : un groupe peut abandonner la lutte armée ou encourager les militants qui ne partagent plus les valeurs de celle-ci (ou, en cas de scission interne, celles des parties en conflit) à se retirer. (Bosi, 2012, p.183)

Au contraire, dans le témoignage de Manuela, il est plutôt question d’une conscience collective qu’elle valorise dans son deuxième entretien. L’explication de son désengagement n’est donc également pas au niveau méso. Finalement, c’est au niveau micro qu’il faut trouver une explication à la démobilisation de Manuela. Elle nous raconte dans son second entretien :

C’était toujours un problème en moi de d’être (elle s’interrompt quelques secondes et reprend) quand on rentre à la [organisation militante armée] c’est un engagement que tu fais euh pour toute la vie en tout cas c’est comme ça qu’on le voit depuis le début et c’est comme ça qu’on te dit que tu vas rentrer tu dis... on te dit « mais tu sais que ça c’est pour toute la vie ? Parce que maintenant tu tu passes de l’autre côté et tu vas connaitre beaucoup de choses, tu vas connaitre du monde, tu vas connaitre comment on travaille etcetera » alors c’est pas possible que après tu que tu puisses sortir à moins que ce soit pas une question de santé, pas une question de... certaines questions donc finalement plus... pour sortir mais sinon c’est vraiment un engagement de toute la vie.

Et hmm alors j’ai décidé quand j’étais là-bas en [nom d’un pays] bah, il y avait quelque chose qui me manquait, qui me manquait d’être plus souple dans la vie, de pouvoir faire d’une certaine façon ce que je voulais faire de m’engager aussi dans d’autres choses, de pouvoir réaliser d’autres choses et moi je voyais que ça n’allait pas trop avec la vie de [organisation militante armée]. Alors je pense qu’à ce moment-là j’étais engagée politiquement et je n’avais pas je pense la mystique que doit avoir un [militant] que je crois que (XXX) je crois par exemple que mon père il a cette mystique et beaucoup de gens de la [organisation militante armée] ont ce mystique de se dire « c’est ça et c’est très clair comme ça et les autres choses passent à côté ». Et moi à un moment donné je pense que j’ai dit « je ne veux pas que les autres choses passent à côté non plus ». Je voulais avoir un enfant et ça c’est une chose que c’est très difficile à à...c’était très difficile à ce moment-là dans le mouvement de [organisation militante armée] et c’était très contrôlé. (Extrait du deuxième entretien de Manuela)

82 Ici, c’est le désir de fonder une famille, de s’engager dans d’autres choses mais plus généralement la souplesse et la liberté de pouvoir choisir quoi faire qui semblent être à l’origine de la démobilisation.

Elle précise ensuite :

C’était des moments très très difficile pour moi, moi j’étais vraiment dans une crise parce que c’est comment comment laisser aussi toute une partie des croyances que tu as par rapport à ta vie : le futur, l’avenir, tes idées...et c’est un moment assez compliqué pour tout ça parce que finalement moi j’avais comment dire vergüenza [honte en espagnol]. Honte honte de un peu laisser tomber ma participation à la construction de tout ce qui se faisait. Et moi j’ai jamais dit ça à mon père mais moi j’ai senti devant lui honte et devant tout le monde en fait, mais je pense qu’à un moment donné on doit être soi-même et et si on le sent comme ça on doit vraiment prendre le risque et voilà. A un moment j’ai pris le risque de l’autre côté, c’est-à-dire de laisser tout tomber et partir là-bas mais à ce moment-là c’était le contraire (elle rit) alors j’ai j’ai essayé de faire d’être le plus sincère surtout avec moi-même. Mais c’est vrai que maintenant, maintenant que le temps est passé, finalement j’ai dit « bah c’est quoi c’est quoi mon engagement vraiment et avec quoi ? » je te dis maintenant hein. (Extrait du deuxième entretien de Manuela)

Cet extrait met en avant des éléments qui relèvent du niveau micro. Bosi (2012) explique dans son article :

Les militants armés qui envisagent une démobilisation doivent franchir une sorte de barrière socio-psychologique (en rompant les liens étroits d’amitié et de loyauté qui les unissaient aux autres acteurs armés) et affronter le risque d’un rétrécissement de leur univers social et de leur horizon d’avenir. (p. 182)

On peut donc expliquer que certains militants ne se démobilisent pas à cause de ce que cela leur couterait psychologiquement. En d’autres termes, un désengagement coûte psychologiquement. Bosi (2012) explique en quoi ce coût psychologique empêche les individus de se démobiliser :

Sentiments d’appartenance, difficulté à envisager un futur en dehors du groupe armé,

Sentiments d’appartenance, difficulté à envisager un futur en dehors du groupe armé,