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Le projet de recherche s’inscrit dans une démarche compréhensive. Dans cette perspective, « cette recherche ne prétend pas confirmer ni infirmer une théorie (Dumez, 2013), mais mobiliser les apports théoriques pertinents afin de conduire à une compréhension nouvelle sur le matériau produit lors des échanges avec les témoins. » (Carvajal Sànchez, 2019, p. 4).La compréhension relève de plusieurs dimensions et éléments qu’il faut considérer. Ce type de démarche vise « à envisager la personne humaine en tant qu’acteur et à centrer l’analyse sur la dialectique individuel/collectif. » (Charmillot & Dayer, 2007, p.

132). Il s’agit donc de percevoir et d’analyser le sujet social dans une perspective plus large que le niveau individuel. Pour tout acteur, il est nécessaire de prendre en considération tant l’individu que le collectif dans lequel il s’inscrit.

Schurmans (2003) : résume cela ainsi :

Si les déterminismes existent - biologiques, environnementaux, historiques, culturels, sociaux -, ils ne suffisent pas à la saisie des phénomènes sociohumains. Car ils ne permettent pas d’aborder le travail constant de production de sens qui caractérise notre humanité. L’approche compréhensive se focalisera donc sur le sens : d'une part, les êtres humains réagissent par rapport aux déterminismes qui pèsent sur eux ; d'autre part, ils sont les propres créateurs d’une partie de ces déterminismes. (p.57)

Les manières d’agir de chacun mais également d‘un collectif donné sont déterminées par la production de sens qui se fait chez un individu lorsqu’il donne une signification à ses actions mais également sur les activités collectives.

Par conséquent, la méthode la plus appropriée pour identifier et interroger les diverses manières de produire du sens est le récit de vie aussi connu comme histoire de vie. Cette méthode est souvent utilisée dans les recherches de type qualitatives et pour cause. Il s’agit d’une méthode de type inductive où « l’histoire de vie est définie ici comme recherche et construction de sens à partir de faits temporels personnels, elle engage un processus d’expression de l’expérience ». (Pineau & Legrand, 2013, p. 3). Avant d’aborder les raisons qui ont mené à ce choix de méthodologie il est important de s’intéresser au concept de récit de vie.

Ainsi, selon Vincent-Ponroy & Chevalier (2018) :

Le récit de vie comme méthode est [...] une approche biographique visant à appréhender les phénomènes à l’étude via la narration que le sujet fait de son expérience vécue. [...]Il

43 s’agit de produire une description fine et approfondie d’un phénomène, d’un parcours, d’une situation, à partir du récit qu’un « sujet » fait de sa vie ou d’une période donnée de sa vie. (p. 162)

Avec le récit de vie, le chercheur va partir du vécu du témoin afin d’approfondir un phénomène ou un parcours. Il s’agit également de restituer le vécu d’une personne aussi subjectif qu’il puisse l’être.

Fort de cette première définition, il est pertinent de s’interroger sur différentes méthodes qualitatives. En effet, il existe bien entendu plusieurs méthodes qui comportent chacune des avantages mais également des inconvénients et/ou des risques. Nous allons voir, grâce notamment à la recherche menée par Bah, Ndione & Tiercelin (2015), en quoi la méthode du récit de vie se détache des autres et parait être la plus adaptée à notre type de recherche en particulier. Les auteurs ont résumé les avantages et inconvénients de chacune des méthodes sous forme d’un tableau récapitulatif (Tableau 1).

44 Tableau 1 : Tableau comparatif des méthodes qualitatives (Adapté de Bah et Mahé de Boislandelle, 2010 et tiré de Bah, Ndione & Tiercelin,

2015, p. 37.)

45 Le récit de vie ou méthode biographique offre quatre avantages distincts par rapport aux autres méthodes. Premièrement, il permet de mettre en exergue des informations et jugements de valeurs de manière spontanée. Pour cette recherche, nous avons voulu restituer le récit de vie de nos témoins de la manière la plus naturelle possible afin que l’information soit la plus authentique. En outre, les informations obtenues avec ce type de méthode sont souvent riches et variées. L’expérience de nos témoins et la période de vie nous intéressant étant large, le récit de vie nous permet de recueillir le plus d’informations et de données, toutes aussi diverses les unes que les autres. Deuxièmement, le Tableau 1 montre que le récit de vie permet d’obtenir des informations qu’il est souvent complexe d’obtenir car elles sont cachées voire occultées de par leur nature même. Notre recherche vise à restituer des évènements de vie difficile voire traumatisants et des souvenirs enfouis pour en dégager des phénomènes sociaux plus globaux. Nous partons d’évènements particuliers et personnels pour en faire une analyse sociologique. Le récit de vie va nous permettre de faire ressortir ces éléments parfois complexes à restituer pour les témoins puisqu’ils sont souvent cachés ou gardés de manière consciente ou non. Il s’agit là de mécanismes psychologiques qu’il sera, nous l’espérons, possible de contourner par le recours au récit de vie. La nature même de cette méthode invite à la confidence si les entretiens sont bien menés par l’interviewer. Un troisième avantage et le fait qu’il est possible de s’adapter à la disponibilité de chacun des intervenants et plus spécifiquement des témoins. Il n’est en effet pas toujours évident de coordonner les différents agendas pour fixer des entretiens notamment à cause du rythme de vie de chacun des intervenants (autant des témoins que des chercheurs). Le récit de vie peut en effet se faire sur des laps de temps de courte durée et en peu de rencontres. Pour cette recherche, nous avons choisi de réaliser trois interviews avec chacun de nos témoins. Ces entretiens ont une durée d’entre une heure et demie et deux heures, maximum. Ce choix paraissait le plus adapté puisqu’il évite une surcharge de données en limitant les entretiens mais également en délimitant les thèmes à aborder lors de chaque entretien. Pour ce faire, les entretiens ont été divisés en trois parties distinctes correspondant chacune à un entretien. En effet, chacun des entretiens avait pour objet une période de vie distincte. Le premier entretien a été consacré principalement à l’enfance et s’arrête autour du moment de sa majorité légale.

Le deuxième portait quant à lui sur la période dite de militance politique dans leur pays d’origine. Il s’agit pour les deux, d’une période où ils étaient actifs dans différents groupements armés, et cette période est plus ou moins longue en fonction du parcours de vie du témoin. Enfin, le troisième et dernier entretien était consacré aux processus d’intégration dans le pays d’exil et retrace leur arrivée. L’organisation au préalable en trois entretiens

46 distincts a facilité la production d’informations mais également son traitement lors de l’analyse. Par ailleurs, le quatrième et dernier avantage réside en le fait que la méthode est douce, souple, peu invasive et aisée à mettre en place. Les entretiens limités en temps et en nombre font gagner un certain temps dans la recherche.

Si le récit de vie dispose de nombreux avantages il existe également des écueils et des inconvénients au recours de cette méthode. Les auteurs mentionnent le fait qu’il exige une certaine mise en confiance de l’interviewé. Sans cette confiance, le récit de vie perd en pertinence puisque la personne interviewée peut refuser ou éviter de délivrer certaines informations aux chercheurs qui mènent les entretiens. Pour notre recherche, et aux vues des thèmes que nous désirerions aborder, la confiance a été une question primordiale. La prise de contact a été effectuée par l’un des chercheurs au printemps 2019. Ce dernier étant en lien avec les deux témoins préalablement à la recherche, il était envisagé qu’il soit à l’origine de la prise de contact pour que ces derniers se sentent le plus à l’aise possible. Le chercheur a explicité les objectifs et le déroulement de la recherche aux deux témoins qui ont ensuite décidé d’y participer. En outre, les deux témoins désiraient réaliser les entretiens avec le chercheur qu’ils connaissaient déjà et ce, dès le début de la recherche. De ce fait, les entretiens ont été menés par le chercheur en question afin de respecter leur demande.

Le lien de confiance s’étant établi entre ce chercheur et les témoins, l’étudiante n’a pas participé aux entretiens en présentiel. Il était alors question pour le premier chercheur de récolter les informations en respectant le rythme, le désir et les réticences des témoins. Malgré ces précautions, notre recherche a fortement été ralentie pour différentes raisons qu’il ne nous a pas été possible de contourner. En effet, la prise de contact avec les témoins s’étant effectuée en avril 2019, les entretiens se sont pourtant déroulés jusqu’en mai 2020 soit sur une totalité de treize mois. S’il a été difficile de relancer les témoins pour de nouveaux entretiens pour des raisons personnelles inhérentes à ces derniers (horaires, déplacements, réticences, etc.), il a également été compliqué de nous coordonner avec la crise sanitaire due à la Covid-19. Les rencontres en présentielles ont dû être suspendues durant plusieurs mois afin de respecter les recommandations fédérales quant aux mesures barrières mettant alors en suspens la recherche. Cependant, le choix de faire faire les entretiens avec un seul chercheur a permis de mettre en place un espace privilégié pour réaliser les entretiens et de renforcer le lien de confiance entre les intervenants. En outre, l’un des risques inhérents au récit de vie est le biais de désirabilité sociale. En procédant à des entretiens semi-directifs, les chercheurs se risquent à récolter des informations transformées de la part de l’interviewé dans le but de remplir les

47 attentes du chercheur voire de combler leurs propres attentes. Notre recherche s’inscrivant dans une démarche compréhensive, il était important pour nous d’obtenir des informations authentiques, spontanées et variées. En outre, nos deux témoins disposent de personnalités très fortes, affirmées mais également éprouvées par leurs existences riches, ce qui nous fait croire qu’ils sont peu enclins à tomber dans un quelconque biais de désirabilité sociale. Ce type de recherche met en avant un sens produit par les témoins eux-mêmes ainsi qu’un sens qui se dégage et résulte de l’interaction avec le chercheur qui est présent lors de l’entretien.

Ensuite, le chercheur, qui transcrit et analyse, produit aussi un travail compréhensif dont le matériau et le sens qu’il lui accorde. La subjectivité est donc acceptée et revendiquée pour notre recherche.

Un autre inconvénient est le coût de la procédure en termes d’investissement et de temps pour les chercheurs. Bah, Ndione & Tiercelin (2015) explicitent dans le Tableau 1 que la compilation et le traitement des données recueillies sont couteux, longs. En effet, chacun des entretiens a fait l’objet d’une transcription au mot près. L’exercice est difficile et fastidieux mais nécessaire au bon déroulement de l’analyse. Si les entretiens et le choix du récit de vie sont peu chronophages en ce qui concerne leur mise en place et leur réalisation, ils sont très complexes à traiter. Pour exemple, nous avons eu énormément de peine à obtenir le troisième et ultime entretien avec l’un des témoins. Il s’est écoulé six mois entre le deuxième et le troisième entretien ralentissant ainsi l’analyse des données. Il s’agit d’un choix assumé pour notre recherche. Finalement, au regard de l’ensemble de la méthode de recherche les couts en termes d’investissement n’est pas inférieur ou supérieur à une autre méthode.

Le récit de vie dispose d’un bon nombre d’avantages et nous permet d’une part de faire ressortir des éléments pertinents et d’autre part de comprendre certains phénomènes sociaux à partir de l’expérience individuelle des témoins qui la partagent. Ces parcours de vie et ces expériences sont en effet essentiels à la compréhension de certains phénomènes d’autant plus que pour cette recherche, les récits de vie choisis se situent chacun dans un contexte socio-historique proche. Il est donc envisageable de faire des corrélations entre les deux séries d’entretiens. C’est donc à partir de ces entretiens semi-directifs que notre analyse pourra se construire en donnant du sens et un ensemble de signification à des dynamiques tant sociales, personnelles que culturelles.

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4.1. Les témoins

Le choix des témoins a été réfléchi en fonction de plusieurs facteurs qu’il est pertinent de présenter ici. Ainsi, nous avons choisi ces deux témoins principalement de par certaines caractéristiques de leurs parcours de vie qui sont assez proches. Premièrement, les deux témoins sont issus du même pays d’Amérique Latine et sont de langue maternelle espagnole.

Ils parlent néanmoins couramment le français, ce qui était important pour le déroulement des entretiens. Deuxièmement, les deux témoins ont été engagés dans la militance armée à un moment donné de leur vie dans leur pays d’origine. En outre, les deux parcours de vie se rejoignent sur le plan géographique mais également temporel puisque la chronologie de la militance prend place sur les mêmes périodes de même que les événements ont lieu dans le même pays. En effet, les témoins se sont engagés dans les mouvements armés à peu près dans les mêmes époques et ce, même s’ils ont une différence d’âge. Ayant participé à la lutte armée dans leur pays d’origine, ils ont été opposés au gouvernement et sont considérés dans leur pays comme étant coupables de délits d’ordre politique. L’un des témoins, de par son engagement politique et celui de sa famille, a dû à plusieurs reprises quitter son pays pour finalement trouver l’asile dans un pays d’Europe. L‘autre témoin, également engagé dans la lutte armée, a lui été capturé et emprisonné dans son pays d’origine pendant plusieurs années.

Il a été libéré et a fini par trouver l’asile dans un pays francophone en Europe également. Ils ont aujourd’hui tous les deux la nationalité du pays qui les a accueillis et sont toujours activement engagés dans différents domaines en lien avec la situation politique de leur pays d’origine. Ils ont en effet rejoint des groupes ayant pour objectif de continuer à lutter contre les injustices qui perdurent dans leur pays tout en les faisant connaitre au reste du monde. Ils sont également engagés dans la politique dans leur pays d’accueil démontrant une forte intégration.

Aux vues de ces différents éléments, on retrouve un certain nombre de similitudes dans leurs parcours mais également des différences. C’est en fait tant les premières que les secondes qui nous ont conduits à sélectionner ces deux témoins nous permettant de faire des liens et d’établir des récurrences. En effet, ce sont ces récurrences qui vont nous permettre d’analyse les phénomènes sociaux qui nous intéressent. Leurs parcours de vie étant similaires sur de nombreux points, nous pourrons faire des déductions quant à l’apparition de certains phénomènes sociaux et ainsi les mettre en lien avec des phénomènes sociaux plus globaux.

La question également de la nature même des entretiens est à présenter puisqu’elle détermine le choix de ne pas présenter les retranscriptions en tant que telles dans les annexes de la

49 recherche. Les entretiens peuvent constituer une mise en danger éventuelle de nos témoins et c’est pourquoi ils nous ont demandé de ne pas mettre à disposition du lecteur les transcriptions intégrales afin de respecter la volonté et la sécurité des témoins qui se sont livrés à l’exercice. Néanmoins, en anonymisant les personnes et les lieux, il est possible de mettre à disposition un certain nombre d’extraits au lecteur afin de soutenir le discours de la recherche.

Ainsi, pour analyser des données et conserver l’anonymat des témoins ainsi que dans le but de les protéger face à de représailles éventuelles de la part de leurs anciens adversaires, nous avons dû retravailler les entretiens et les retranscriptions de façon à ne pas pouvoir identifier de lieux ni de personnalités. Les noms utilisés dans les retranscriptions sont des prénoms fictifs. Ainsi, chacune des données pouvant permettre une quelconque identification a été modifiée ou supprimée. Pour ce faire, nous avons par exemple supprimé les noms de villes et des pays dans lesquels nos témoins ont évolué dans chacune des retranscriptions toujours dans la perspective de garantir leur anonymat. En outre, même si les entretiens ont tous été retranscrits, il est impossible de les utiliser tel quel.

4.2. Les entretiens

Chacun des entretiens a été construit de manière à ce que nos témoins puissent se livrer sans craintes et partager leurs expériences de même que leur vécu sans en être contraints. Premièrement, le canevas d’entretien a été construit en lien avec mes propres interrogations mais aussi sur la base des éléments que nous désirions faire ressortir.

La démarche s'inspirant de l’épistémologie compréhensive, il était important qu’aucune question de nature intrusive ne soit posée aux témoins. Ainsi, ils ont été libres d’aborder ou non, les différents thèmes proposés et ce en fonction de leur propre intérêt. Nous nous sommes permis par moment de relancer certains sujets en lien avec notre canevas d’entretiens, mais les témoins étaient tout à fait libres de ne pas y répondre. En outre, les évènements abordés dans les entretiens pouvant être très personnels, il était important que les témoins se sentent à l’aise face à l’interviewer, en tenant compte des recommandations inhérente à la méthode du récit de vie. Nous avons donc décidé en commun accord avec les témoins, que Monsieur Fernando Carvajal Sanchez soit l’interviewer puisque c’est avec lui que le premier lien a été établi. C’est un élément qui est d’importance car comme le souligne Vincent-Ponroy & Chevalier (2018), « la prise de contact revêt une importance considérable dans le bon déroulé de l’entretien. Elle détermine la réception que le futur interviewé fait de

50 la demande d’enquête. » (p.167). En effet, en évitant d’intégrer une personne avec laquelle ils n’étaient pas familier, il leur était possible de se confier plus aisément. Il aurait été plus délicat pour eux de se confier à moi puisqu’ils ne me connaissaient pas. L’interviewer a veillé à ce que les entretiens restent spontanés et chacune des relances avaient pour but de revenir sur les questions du canevas d’entretien qui n’avaient pas été abordées. Les entretiens n’ont pas suivi une ligne précise d’interrogations, les témoins étaient libres de raconter leur récit le plus souvent suivant une ligne chronologique.

La question de la langue des entretiens a également été au centre de réflexions. Les deux témoins étant de langue maternelle espagnole, il était pertinent de s’interroger sur la langue des entretiens. Malheureusement, la possibilité a rapidement été écartée, l’étudiante n’étant pas hispanophone. Il est cependant important de préciser que la nature des entretiens a donc pu être influencée par ce choix. Si le discours des témoins a pu se retrouver moins fluide, les entretiens ont aussi nécessité des ajustements supplémentaires au fil de la discussion et notamment en termes de relances de la part de l’interviewer. De plus, certaines expressions n’étaient pas toujours traduisibles de même que certains noms propres, il a donc fallu créer des lexiques. Les transcriptions mettent en avant des problèmes d’incompréhension parfois et ont nécessité du travail supplémentaire. Il était fondamental de comprendre chacune des expressions utilisées pour avoir toutes les informations. Cependant, malgré ces quelques

La question de la langue des entretiens a également été au centre de réflexions. Les deux témoins étant de langue maternelle espagnole, il était pertinent de s’interroger sur la langue des entretiens. Malheureusement, la possibilité a rapidement été écartée, l’étudiante n’étant pas hispanophone. Il est cependant important de préciser que la nature des entretiens a donc pu être influencée par ce choix. Si le discours des témoins a pu se retrouver moins fluide, les entretiens ont aussi nécessité des ajustements supplémentaires au fil de la discussion et notamment en termes de relances de la part de l’interviewer. De plus, certaines expressions n’étaient pas toujours traduisibles de même que certains noms propres, il a donc fallu créer des lexiques. Les transcriptions mettent en avant des problèmes d’incompréhension parfois et ont nécessité du travail supplémentaire. Il était fondamental de comprendre chacune des expressions utilisées pour avoir toutes les informations. Cependant, malgré ces quelques