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Le réseau de transport d’Hydro-Québec

Les aspects structuraux du réseau

1.1 Le réseau de transport d’Hydro-Québec

Le réseau de transport d’Hydro-Québec comporte deux axes principaux. L’axe nord-est achemine l’énergie produite par les centrales de Churchill Falls, au Labrador, par celles du Complexe Manic-Outardes et de Bersimis vers Montréal tandis que l’axe nord–nord-ouest sert à transporter l’énergie produite par les centrales du Complexe La Grande de la Baie James vers Montréal.

Figure 1

Le réseau de transport d’Hydro-Québec

Source : Hydro-Québec.

Centrale de 300 MW et plus

Centrale de 300 MW et plus en construction Poste à 735 kV Interconnexion Ligne à 735 kV Ligne à 765 kV Ligne à 450 kV à courant continu

L’axe nord-est est formé des lignes suivantes :

• Trois lignes17 à 735 kV partent du poste de Churchill Falls, de la Churchill Falls Labrador Corporation (CFLCo), pour se rendre jusqu’aux postes Micoua (735/315 kV) et Manicouagan (735/315 kV) – Sauf pour un tronçon de 75 kilomètres au nord du poste Manicouagan, ces lignes sont situées dans un même couloir. (Période de mise en service : entre 1971 et 1975.)

• Cinq lignes à 735 kV partent du Complexe Manic-Outardes, trois longent la côte nord du Saint-Laurent dans un même couloir, pour se rendre au poste Manicouagan, et deux empruntent des couloirs indépendants, pour aboutir au poste Jacques Cartier (735/315 kV). (Période de mise en service : entre 1965 et 1975.)

• Deux lignes à 735 kV, situées dans un même couloir sur la rive sud du fleuve Saint-Laurent, partent du poste Lévis, l’une pour aboutir au poste Boucherville (735/315/230 kV) et l’autre au poste Hertel (735/315 kV), en passant par le poste Nicolet (735/230 kV). (Période de mise en service : entre 1965 et 1969, sauf pour le tronçon compris entre les postes Boucherville et Hertel, mis en service en 1982.)

• Deux lignes à 735 kV partent du poste Jacques Cartier, dans des couloirs distincts ; les deux aboutissent au poste de Duvernay (735/315/120 kV). (Période de mise en service : entre 1970 et 1975.)

• Trois lignes biternes à 315 kV partent des centrales Bersimis 1 et 2 pour se rendre, essentiellement dans un même couloir, jusqu’au poste Laurentides (735/315 kV).

(Période de mise en service : entre 1956 et 1960.)

• Deux lignes biternes à 315 kV partant du poste Laurentides, parcourent des couloirs distincts jusqu’aux postes Duvernay et Bout-de-l’Île (315/120 kV). (Période de mise en service : entre 1956 et 1960.)

• Deux lignes biternes à 315 kV acheminent l’énergie des centrales 5 et Manic-5-PA au poste Micoua. (Période de mise en service : 1968 et 1969.)

L’axe nord-nord-ouest, servant à transporter l’énergie produite par les centrales du Complexe La Grande, est formé de six lignes à 735 kV et d’une ligne à courant continu à 450 kV.

• Les deux premières lignes, partant du poste Radisson (735/315 kV), empruntent le même couloir et aboutissent au poste Chénier (735/315/230 kV). (Période de mise en service : 1979 et 1980.)

• La troisième ligne, partant également du poste Radisson, emprunte un couloir distinct des deux premières et aboutit au poste Duvernay. (Période de mise en service : 1982.)

• Les quatrième et cinquième lignes à 735 kV partent du poste Tilly (735/315 kV) et aboutissent, l’une au poste Jacques-Cartier (735/120 kV) et l’autre au poste Saguenay (735/120 kV), en empruntant le même couloir, jusqu’au poste Chamouchouane. (Période de mise en service : entre 1983 et 1985.)

17. Dans cette section du rapport, on décrit les lignes en identifiant la tension et les postes situés à chacune des extrémités de ligne sans considération des postes intermédiaires. Dans les autres sections du rapport, on traitera plutôt de circuits, lesquels correspondent au numéro des tronçons de ligne entre deux postes.

Livre 2 L’approvisionnement en énergie 151

(735/120 kV). (Période de mise en service : 1994.)

• Une ligne à 735 kV relie aussi les postes Radisson, Lemoyne et Tilly ; des lignes biternes à 315 kV acheminent l’électricité des centrales Brisay, Laforge 1 et 2 au poste Tilly de même que de la centrale LG-1 au poste Radisson. (Période de mise en service : entre 1981 et 1995, par sections.)

• Une ligne à courant continu à 450 kV relie les postes Radisson, Nicolet, et des Cantons au poste Sandy Pond, au Massachusetts. (Période de mise en service : 1991.)

Ces deux grands axes de transport d’électricité aboutissent aux postes Chénier, Duvernay, Boucherville, Hertel et Châteauguay reliés entre eux par une ligne à 735 kV, pour former une boucle autour de la région métropolitaine de Montréal. Une ligne à 765 kV relie le poste Châteauguay au poste Massena, dans l’État de New York.

La partie sud de l’Île de Montréal est alimentée par une ligne biterne à 315 kV et une ligne biterne à 120 kV situées de part et d’autre du pont Victoria pour relier les postes Hertel et Viger (315/120 kV). À l’ouest, une ligne biterne à 315 kV alimente le poste Aqueduc à partir du poste de La Prairie et une ligne biterne à 120 kV relie les postes Beauharnois et Baie d’Urfé.

Au nord-ouest, le poste Saraguay (315/120 kV) est alimenté par deux lignes biternes à 315 kV en provenance du poste Chomedey (315/120 kV). Au nord, une ligne biterne à 315 kV relie le poste Boucherville au poste Bout-de-l’Île tandis qu’une autre en provenance du même poste rejoint celui de Notre-Dame. Enfin, une ligne à 315 kV relie le poste Duvernay et celui de Montréal-Est. Le réseau de répartition souterrain montréalais compte 8 km de lignes à 315 kV et plus de 100 km de lignes à 120 kV.

À l’extérieur de la région métropolitaine, des lignes de répartition émanent des postes principaux pour alimenter les différentes régions du Québec.

Dans plusieurs régions, on trouve des liens de raccordement relativement modernes constitués d’une ligne 315 kV biterne reliant un poste 735 kV au réseau local à 120 kV; c’est le cas en Abitibi, dans l’Outaouais, les Laurentides, Lanaudière et la Gaspésie. Dans d’autres régions, la répartition primaire se fait par des lignes à 230 kV, plus anciennes ; c’est l’installation retrouvée en Mauricie, dans la région de Sorel, en Montérégie, en Estrie, dans les Bois-Francs, à Thetford, dans la Beauce et dans la région de Québec. Quant à la répartition à l’intérieur des régions, elle se fait généralement au moyen de lignes à 120 kV et à 44 ou 69 kV. On trouve toutefois, dans la région de la Côte-Nord, une ligne à 161 kV allant du poste Arnaud vers Hauterive, au sud, et vers Natashquan, au nord-est.

Dans son ensemble, peu avant la tempête de verglas de janvier 1998, le réseau d’Hydro-Québec comptait plus de 500 postes et près de 32 000 km de lignes.

Tableau 1

Les postes et les lignes des réseaux de transport et de répartition d’Hydro-Québec

Tensions Nombre de postes Longueur de lignes (km)

735 et 765 kV 36 10 588

450 kV courant continu 4 1 896

315 kV 59 4 958

230 kV 42 3 057

161 kV 37 1 767

120 kV 218 6 494

49 et 69 kV 110 3 330

Total 505 31 964

Source : TransÉnergie,Rapport d’activités 1997, 2e trimestre, 1998.

Globalement, en incluant lignes et postes, TransÉnergie18 évalue à 17 milliards de dollars la valeur de ses infrastructures de transport d’électricité.