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Réseau hydrographique favorisant le transfert des phytosanitaires vers la Merja Zerga

PARTIE III. UNE EXPERIENCE DE CO-CONSTRUCTION D’UN MODELE

2. Espace structuré par des conditions naturelles et des aménagements hydro-agricoles

2.1.2 Réseau hydrographique favorisant le transfert des phytosanitaires vers la Merja Zerga

Le réseau hydrographique dont la Merja Zerga constitue l’exutoire est issu d’un travail de SIG par digitalisation des cartes topographiques des zones de Kénitra, Sidi Allal Tazi, Souck Larbâa, Moulay Boucelhem, Région du Loukkos, Machra Bel Ksiri, Lalla Mimouna (Direction de la Conservation Foncière et des Travaux Topographiques division de la Cartographie de Rabat, 1996) et d’analyse spatiale en 3D des expositions issues du modèle numérique de terrain (MNT) de la région du Gharb-Chrarda-Bni-Hssen (Figure 27). Il a aussi fait l’objet d’un travail de validation auprès des acteurs de la gestion de l’eau agricole au niveau du bassin versant de la Merja Zerga.

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113 Figure 27. Expositions de surface issues de l’analyse spatiale en 3D du MNT de la région du

Gharb-Chrarda-Bni-Hssen (Réalisation : Ayadi H., 2012)

À l’issu de ce travail, nous avons constaté que la Merja Zerga reçoit les eaux du bassin versant par deux voies principales : oued Drader au nord et le canal de Nador au sud.

L’oued Drader draine un sous-bassin versant de 318 km2 et aboutit dans la Merja Zerga à deux endroits, le premier à l’extrémité du chenal principal alors que le second se termine par un delta dans la partie nord-est de la Merja Zerga. Ces dernières années son débit est fortement affaibli sous l’effet de prélèvement et de pompage d’eau à des fins agricoles (GAM 2008).

Le canal de Nador, grand affluent artificiel débouchant dans la partie sud de la Merja, a été creusé en 1953 avec pour objectif le drainage des eaux des marécages de la région agricole du « Gharb ». Le canal de Nador est alimenté par plusieurs groupes d’assainissement en rive droite du Sebou constitués par le groupe de l’oued Mda, les groupes de Madegh et de la Merja Merktane (ORMVAG 2010).

Le groupe de l’oued Mda prenant naissance dans les collines au Nord et Nord Est de Souck Larbâa. Il reçoit les eaux des oueds Kerouta et Kebir puis celle de l’oued Akehal. Après leur confluence en limite des secteurs N2 et N9, l’oued est calibré et rectifié. Il franchit le seuil du Segmat, prend le nom de Segmat Haut et traverse les zones non équipées de la zone côtière pour rejoint le canal Nador en assurant la jonction avec la Merja Zerga.

Le groupe de Madegh qui collecte les bassins versants des collines situées à l’Est d’une ligne Souk Larbâa Mechra belksiri. Cet oued est calibré sur une partie de son tracé à l’intérieur des secteurs N5 et N4 sous la désignation de canal Harhar puis N3, N2 et N1 ; il est alors désigné par canal Madegh. Il franchit le seuil du Segmat, prend la désignation de Segmat Bas et

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114 traverse les zones non équipées de la zone côtière ; Il rejoint ensuite le canal Nador assurant la jonction à la Merja Zerga. Les canaux Segmat Haut et Segmat Bas sont deux émissaires parallèles mais décalés en altitude. Le Segmat bas assainit des zones plus basses que le Segmat Haut, il est plus profond à l’origine.

Le groupe d’assainissement de la Merja Merktane (désigné par groupe CA-CE-CK), est constitué des fossés primaires d’assainissement des secteurs C1, C2, C3 et C4 (Figure 28). Ce réseau a la particularité d’avoir deux exutoires : le premier est le canal du Segmat Bas où se déversent les eaux d’assainissement des secteurs C2, C3, et C4, le deuxième est un rejet à l’oued Sebou à 1,5 km en aval de Sidi Allal Tazi et dont l’exutoire nécessite un pompage : SP d’exhaure Ouled Khalifa située sur la berge RD du Sebou. Le canal CK assaini le secteur C1 et arrive à cette station de pompage. Les canaux CE et CK forment un ouvrage continu permettant d’évacuer les inondations vers le Segmat et en régime normal (pas de crues, pas d’inondation) l’assèchement de la merja Mektane. Il est à noter que plus de la moitié de cette zone est équipée en réseaux rizicoles.

Figure 28. Secteur de gestion de l’eau agricole et leur réseau d’assainissement (Réalisation : Ayadi H., 2012)

Une étude faite par Taky en 2008 sur le mode d’exploitation du réseau d’assainissement a montré qu’il s’agit d’un réseau enchevêtré avec une dépendance fonctionnelle de l’aval vers l’amont, qui est composé des colatures quaternaires qui recueillent les excédents d’eaux au niveau des parcelles des agriculteurs, utilisés pour rejeter les eaux dans les fossés tertiaires. Les fossés tertiaires sont reliés aux fossés secondaires qui constituent aussi les exutoires des eaux de drainage souterrain. Ensuite, les eaux sont véhiculées par les canaux primaires pour rejoindre soit la lagune de Merja Zerga pour la Seconde Tranche d’Irrigation (STI) nord, où l’oued Sebou pour la Première Tranche d’Irrigation (PTI), la STI sud et le périmètre du Beht

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115 (Taky 2008). En se basant sur la carte des directions des écoulements (Figure 29) nous avons découpé le bassin versant en zone morphologique et mico-bassins de drainage.

Figure 29. Directions des écoulements du réseau hydrographique du bassin versant de la Merja Zerga (Réalisation : Ayadi H., 2011)

Trois zones morphologiques sont issues de ce découpage (Figure 30) :

- La zone de Drader-Souière, qui couvre la zone nord du bassin versant sur une superficie de 279 km2 ;

- La zone côtière, qui couvre la zone est du bassin versant sur une superficie de 101 km2 ;

- La zone centrale, qui couvre une partie de la plaine du Gharb sur une superficie de 538 km2.

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116 Figure 30. Grandes zones morphologiques du bassin versant de la Merja Zerga (Réalisation : Ayadi H., 2012)

Chaque grande zone morphologique a été découpée en mico-bassins par cours d’eau naturel ou artificiel (drain). L’objectif visé de ce travail est la détermination des exutoires secondaires et qui peuvent être des points critiques de pollution. De ce travail, 32 micro-bassins ont été délimités (Figure 31).

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117 Figure 31. Carte des micro-bassins (Réalisation : Ayadi H., 2012)

Les superficies des micro-bassins varient de 104, 29 km2 (surface du micro-bassin Gharb) à 1,18 km2 (surface du micro-bassin de Bradé) (Tableau 13).

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118 Tableau 13. Superficies des micro-bassins du réseau hydrographique

id Nom du micro-bassin Surface (Km2)

15 Micro-bassin Gharb 104,29

19 Micro-bassin de la réserve biologique 81,35

31 Micro-bassin M'da 79,72

14 Micro-bassin Hraid 73,42

1 Micro-bassin Drader Nord 61,29

13 Micro-bassin Bas Drader 53,31

5 Micro-bassin Bouhrira 51,11

21 Micro-bassin Oued Mekada 49,25

27 Micro-bassin Haut Segmat 2 46,37

16 Micro-bassin Khlit 35,77

26 Micro-bassin_Azib Remiki 28,53

12 Micro-bassin Nador 26,77

32 Micro-bassin_Haut Segmat 26,48

30 Micro-bassin Oued Melleh 23,74

2 Mircro-bassin Bridia 22,86

3 Micro-bassin Zarmane 16,47

24 Micro-bassin Oued Cherchara 16,46

7 Micro-bassin Souck El Jema 16,29

20 Micro-bassin Oued Boutouil 14,54

4 Micro-bassin El Hamra 12,72

18 Micro-bassin Khrouta 12,64

17 Micro-bassin Abbou 12,43

28 Micro-bassin Oued Akehal 11,85

6 Micro-bassin desbas 10,87

11 Micro-bassin Oguil 8,13

29 Micro-bassin Oued el Karrab 7,33

23 Micro-bassin Bled Halloufa 6,84

22 Micro-bassin Bouailha 5,97

25 Micro-bassin Oued Haddou 5,95

10 Micro-bassin El Mers 5,84

9 Micro-bassin_Sakhsouk 3,95

8 Micro-bassin Bradé 1,18

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2.2 Nappes du bassin versant de la Merja Zerga et risque de transfert vertical des

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