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et activités de planification préliminaires

RÉPERCUSSIONS SUR LE BUDGET DE L’AVS ET LES BESOINS EN PERSONNEL

COMMUNAUTÉS POUR LESQUELLES CETTE STRATÉGIE SERA LA PLUS EFFICACE

RÉPERCUSSIONS SUR LE BUDGET DE L’AVS ET LES BESOINS EN PERSONNEL

Poste fixe (permanent et/ou temporaire)

Les communautés qui acceptent la vacci-nation, qui peuvent se rendre facilement au poste de vaccination, qui se montrent préoccupées par la maladie et qui ont déjà montré qu’elles étaient disposées à se faire vacciner dans un poste fixe par le passé.

Équipe requise : au moins 1 vaccinateur + au moins 1 volontaire formé + au moins 1 annonceur.

Cette stratégie peut nécessiter moins de personnel et est la plus facile à mettre en œuvre.

Poste mobile Les communautés acceptant la vaccina-tion, mais situées dans des villages et/ou des zones rurales qui sont trop éloignés ou de trop petite taille pour disposer d’un établissement de santé/poste de santé communautaire.

Équipe requise : au moins 1 vaccinateur + au moins 1 volontaire formé + au moins 1 annonceur.

La composition de l’équipe de vaccination est fonction du nombre attendu d’enfants à vacciner en une journée dans un lieu donné. Le transport vers les zones rurales et difficiles d’accès, et les frais de déplace-ment peuvent augdéplace-menter les coûts Poste fixe ou

mobile avec démarchage porte-à-porte

Les communautés qui acceptent la vaccination, mais pour lesquelles les préoccupations vis-à-vis de la maladie et la propension à se faire vacciner au poste fixe ne sont pas connues ou sont suscep-tibles de varier.

Équipe requise : au moins 1 vaccinateur + au moins 1 volontaire formé + au moins 1 démarcheur formé.

Cette stratégie repose sur des postes fixes, mais nécessite en plus au moins un démarcheur formé par équipe, ce qui peut accroître les coûts de la supervision et aug-mentera les coûts totaux.

Vaccination porte-à-porte

Les communautés qui ne sentent pas concernées par la maladie, qui n’accept-ent pas facilemn’accept-ent la vaccination, qui se montrent exagérément suspicieuses vis-à-vis de l’innocuité de la vaccination, qui rejettent tout ce qu’elles considèrent comme étant une « ingérence de la part du gouvernement », y compris la vaccina-tion, ou qui ont montré, au cours d’activi-tés de RCM intra ou post AVS, qu’elles ne sont pas disposées à aller se faire vac-ciner activement. En règle générale, cette stratégie est utilisée en tant que straté-gie de ratissage si les données de suivi de l’AVS montrent qu’une couverture élevée n’a pas pu être obtenue dans ces communautés avec les autres stratégies utilisées durant l’AVS.

Équipe requise : 1 vaccinateur + 1 volo-ntaire formé et 1 responsable communau-taire.

Cette stratégie permet d’obtenir la meil-leure couverture par AVS, mais nécessite beaucoup plus de temps et de ressources : pour couvrir la zone préalablement définie, il peut être nécessaire de faire appel à un nombre plus important d’équipes (augmen-tant les coûts). Veiller à ce que les pratiques de vaccination soient sûres peut également augmenter les coûts.

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particulièrement utiles dans les zones urbaines et dans les zones rurales où les

populations sont concentrées. Durant les premiers jours de l’AVS, lorsque l’on s’attend à une forte demande pour se faire vacciner, deux équipes de vaccination distinctes sont en principe présentes à ces postes. Lorsque la demande diminue, l’une des équipes de vaccination peut être envoyée sur un poste temporaire.

b) Postes de vaccination temporaires

Ces postes sont répertoriés à l’avance et peuvent être établis dans des établissements scolaires, des églises, des mosquées, les bureaux d’administrateurs locaux, des gares routières, ou au niveau de barrages routiers, des zones de marché, des points de pas-sage frontalier, des places des villages, etc. Les sites utilisés en tant que dispensaires de proximité peuvent également être utilisés pour mettre en place des postes de vaccina-tion temporaires. Les villages et les localités où les populavaccina-tions sont de petite taille peu-vent également être desservis au moyen de ce type de sites temporaires À ces postes, la vaccination est proposée pendant la durée que l’on a estimée nécessaire pour réaliser la vaccination de la population ciblée, une durée qui peut être inférieure à celle de l’AVS dans sa globalité. Généralement, une équipe de vaccination est affectée à chaque poste.

Pour les besoins de la planification de l’AVS, le fonctionnement de ces postes tempo-raires peut être assuré par des équipes de vaccination en milieu scolaire, des agents de santé, des équipes de vaccination et des équipes pour la vaccination de populations particulières.

c) Postes de vaccination mobiles

Les postes de vaccination mobiles sont nécessaires pour les villages dont les populations sont très petites et/ou dispersées et pour les communautés rurales qui sont trop éloi-gnées ou trop petites pour disposer d’un établissement de santé ou d’un poste de santé communautaire. Chaque équipe de vaccination mobile se compose de deux personnes qui travaillent sur le poste (un vaccinateur et un volontaire formé) et d’un volontaire supplémentaire agissant en qualité d’annonceur (dans l’idéal, il est équipé d’un haut-parleur) qui fait connaître les activités de vaccination à la communauté. Les équipes mobiles mettent en place le poste de vaccination mobile le temps que la mission soit réalisée (d’ordinaire, moins d’une journée) avant de se déplacer vers le prochain lieu. Le plus souvent, les équipes mobiles disposent de leur propre moyen de transport indépen-dant (motocyclette, véhicule à quatre roues motrices, embarcation, etc.) dont le type dépend du moyen d’accéder à chaque emplacement, et de la distance à parcourir.

Postes fixes ou mobiles avec démarchage porte-à-porte

Le démarchage porte-à-porte ajouté comme élément de mobilisation sociale à une stratégie reposant sur un poste de vaccination fixe ou mobile est recommandé unique-ment dans les zones où les communautés peuvent se montrer réticentes à la vaccination ou avoir besoin d’une motivation supplémentaire pour aller se faire vacciner. Il repose sur des équipes de vaccination travaillant sur des postes de vaccination permanents,

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temporaires ou mobiles. Un volontaire formé/mobilisateur communautaire, appelé « démarcheur », s’ajoute à l’équipe de vaccination et fait du porte-à-porte pour recens-er l’ensemble des enfants en âge d’être vaccinés dans chaque foyrecens-er dans les quart-iers sélectionnés et inciter la population à se rendre au poste de vaccination. Les dé-marcheurs sont en règle générale habitués à travailler spécifiquement dans les quartiers à haut risque de la communauté. Le démarchage permet de susciter une communication interactive et interpersonnelle entre un protagoniste avisé (le démarcheur qui a été formé) et les membres du foyer (les parents ou personnes s’occupant d’enfants). Cette stratégie permet également de fournir aux membres du foyer des informations factu-elles sur la vaccination et leur donne l’occasion de poser des questions et de dissiper les inquiétudes qui ne l’ont pas été par d’autres moyens. Les démarcheurs peuvent être des membres du comité sanitaire du quartier ou du village, les chefs des villages/quartiers, des agents de santé ou d’autres volontaires communautaires. S’ils sont bien choisis, formé et supervisés, ils peuvent aider à améliorer non seulement la couverture de l’AVS, mais également la demande globale de la communauté en ce qui concerne la vacci-nation. Voir l’Annexe 5a pour une description détaillée de la stratégie de démarchage porte-à-porte.

Vaccination porte-à-porte

La stratégie de vaccination porte-à-porte est à envisager dans les zones où la demande en matière de vaccination a diminué et où un refus de la vaccination a été observé par le passé. Cette stratégie a été utilisée à grande échelle dans les pays de la Région des Amériques, et le plus souvent, elle est utilisée en tant que stratégie de ratissage pour les zones où des communautés refusent la vaccination ou se montrent hésitantes (tel que cela est déterminé d’après les informations programmatiques, les données issues du RCM intra-AVS ou le RCM indépendant post-AVS). Dans cette stratégie, les équipes de vaccination (et un membre influent de la communauté ou un responsable com-munautaire lorsque cela est possible) se rendent dans tous les foyers d’un quartier ou d’une zone défini(e), et vaccinent les enfants concernés. La vaccination porte-à-porte est l’occasion qu’un dialogue profitable s’ouvre entre l’équipe de vaccination et le chef de famille. Lorsqu’elle n’est pas réalisable sur le plan logistique, il est possible d’avoir recours au démarchage porte-à-porte à la place. Pour ces populations, une stratégie à long terme visant à accroître l’engagement communautaire dans les activités de vac-cination sera également nécessaire et devra être prévue dans les plans concernant les activités à exercer après l’AVS.

La vaccination porte-à-porte exige un travail de grande ampleur et du fait que les équi-pes doivent se rendre de domicile en domicile, elles ne peuvent visiter qu’un nombre restreint de maisons par jour. L’équipe de vaccination doit être particulièrement bien formée afin d’éviter de commettre des erreurs liées à la vaccination (auparavant ap-pelées erreurs programmatiques). Voir l’Annexe 5b pour une description détaillée de la stratégie de vaccination porte-à-porte.

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24 OMS (2013). Outil d’évaluation de l’état de préparation à la vaccination en milieu scolaire. Genève : Organisation mondiale de la Santé.

Vaccination dans les écoles, les maternelles et les crèches/garderies

Cette stratégie est recommandée dans la plupart des communautés. En fonction de la tranche d’âge ciblée par l’AVS, il faut mettre en œuvre des activités de vaccination dans les établissements préscolaires et/ou scolaires. La liste des maternelles/écoles et des crèches/garderies présentes dans la communauté doit être complète et à jour, et comprendre l’effectif approximatif de la population d’enfants concernée. En outre, il faut entrer en contact avec les directeurs des établissements afin d’obtenir leur entière collaboration.

Le coordonnateur de l’AVS doit collaborer sans réserve avec les autorités en charge de l’éducation afin de mener les activités suivantes.

Établir et maintenir à jour une liste complète de l’ensemble des établissements d’enseignement (publics, privés, religieux) dans chaque zone dont il a la charge - pour l’AVS elle-même, pour faciliter la campagne visant à renforcer la vaccination systématique après l’AVS ou pour l’introduction de nouveaux vaccins dans les calendriers de vaccination systématique et administrés aux enfants d’âge scolaire, comme le vaccin contre le virus du papillome humain [PVH] ou des doses de rappel du vaccin antidiphtérique-antitétanique (avec une teneur réduite en anatoxine diphtérique).

Préparer et mettre en œuvre la vaccination en milieu scolaire et préscolaire de tous les enfants qui ont l’âge approprié.

Élaborer des stratégies pour faire en sorte que les enfants d’âge scolaire et préscolaire (ainsi que leurs parents/les personnes qui s’occupent d’eux) deviennent des partici-pants actifs de la mobilisation sociale pour l’AVS et la vaccination systématique.

a) Rôle du personnel scolaire

Une personne de l’établissement scolaire doit être recrutée pour fournir un emplace-ment/une table/des chaises, et aider à contrôler le flux des élèves. Les enseignants doivent faire régner l’ordre, préparer les enfants pour la vaccination, calmer les élèves pour qu’ils ne soient pas effrayés par l’injection que l’on fait aux autres et assister l’équi-pe en cas d’urgence. L’Annexe 5c contient un exemple de stratégie en milieu scolaire.

En raison du potentiel qu’offrent les établissements scolaires en ce qui concerne la vaccination de la population, la vérification du statut vaccinal et la mobilisation sociale, il faut tout mettre œuvre pour pérenniser ce partenariat. À cette fin, il est important d’évaluer la propension de l’établissement scolaire et du système de santé à soutenir les activités de vaccination. Le document disponible à l’adresse http://apps.who.int/iris/

bitstream/10665/90568/1/WHO_IVB_13.02_fre.pdf?ua=1 contient des informations concernant l’évaluation de l’état de préparation des établissements scolaires.24

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Voir le Chapitre 9 et l’Annexe 5c pour en savoir plus sur les aspects de plaidoyer et de mobilisation sociale de la stratégie en milieu scolaire.

5.2.8 Choix des vaccins – vaccins antirougeoleux et antirubéoleux recommandés

Les vaccins contre la rougeole et la rubéole sont disponibles sous la forme de vaccins monovalents ou de vaccins combinés, comme le vaccin antirougeoleux-antirubéoleux (RR), le vaccin antirougeoleux-antiourlien-antirubéoleux (ROR) et le vaccin antirougeo-leux-antiourlien-antirubéoleux-antivaricelleux (RORV). Lorsqu’ils sélectionnent les vac-cins, les pays doivent examiner les objectifs et les cibles en matière de lutte contre les maladies, les priorités nationales, le coût des vaccins et les autres répercussions, réelles ou potentielles, sur la viabilité à long terme du programme de vaccination. L’Annexe 1 contient davantage d’informations sur les vaccins antirougeoleux et antirubéoleux qui sont recommandés.

5.2.9 Fusionnement avec d’autres interventions sanitaires

Les AVS représentent une structure de premier plan pour fournir d’autres interventions en matière de santé publique et de nutrition, y compris la supplémentation en vitamine A, la vermifugation et d’autres vaccinations (voir le Tableau 5.2). Même si la fusion de diverses interventions peut engendrer des problèmes logistiques supplémentaires, les études ont montré que les interventions sanitaires intégrées sont avantageuses sur le plan économique et sauvent davantage de vies.25

La décision d’intégrer d’autres interventions sanitaires à une AVS antirougeoleuse/

antirougeoleuse-antirubéoleuse doit être prise au cas par cas et dépendra principalement de ce qu’elles apportent : les activités ajoutées contribuent-elles au principal objectif de l’AVS, à savoir atteindre les personnes encore non vaccinées ? Et, le cas échéant, le coût est-il abordable ?

Des informations sur les interventions qui ont été intégrées avec succès à des campagnes de vaccination sont disponibles à l’adresse suivante : http://www.who.int/

immunization/programmes_systems/interventions/fr/. Elles peuvent être utilisées pour permettre aux pays de prendre des décisions éclairées quant à l’intégration d’autres interventions à une AVS.

25 Verguet S, et al. (2013). Supplementary immunization activities (SIAs) in South Africa: comprehensive economic evaluation of an integrated child health delivery platform. Global Health Action. 6:20056

(http://www.globalhealthaction.net/index.php/gha/article/view/20056, consulté le 15 juin 2016).

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TABLE 5.2

Exemples d’interventions pouvant être intégrées à une AVS

INTERVENTIONS POUVANT ÊTRE INTÉGRÉES À UNE AVS