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Chapitre 1 Histoire de l’enseignement du français en Chine

1.2.3 La récession au cours de la Révolution Culturelle (1967-1977)

Shanghai(2) et Guangzhou(2). Cela répondait à un principe important de cette période où l’accent était mis sur le besoin politique. Les deux plus grandes villes économiques, Shanghai et Guangzhou, prirent la tête dans le développement de l’enseignement du français.

- Enfin, la diplomatie a joué un rôle important. A l'initiative du général de Gaulle, la France établit un dialogue diplomatique avec la RPC le 27 janvier 1964. Avec l’aide du gouvernement français, le développement du département de français reçut plus de facilités administratives. En conclusion, le soutien du gouvernement et l’esprit d’initiative des enseignants ont agi ensemble pour le développement de la discipline du français. Nous avons consulté les documents du département de français de l’Université des langues étrangères de Beijing (Beiwai). Avant la Révolution Culturelle, Beiwai recrutait 120 lycéens chaque année : il y avait 450 étudiants et 80 enseignants chinois et étrangers, trois fois le nombre des enseignants actuels. Mais la Révolution Culturelle arrêta toute possibilité de développement.

1.2.3 La récession au cours de la Révolution Culturelle (1967-1977)

La Révolution Culturelle, dont le nom complet est la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne, représente l’un des événements marquants dans l’histoire de la Nouvelle Chine et son retentissement politique, social et même international fut considérable.

Nous ne voulons pas reprendre ici toutes les activités de la Révolution Culturelle, mais souligner son impact pédagogique sur l’enseignement du français pendant cette révolution. De 1966 à 1970, toutes les universités chinoises furent obligées d’arrêter le recrutement. Tous les professeurs et étudiants allèrent à la campagne afin d’éprouver la vie des paysans et de se rééduquer au socialisme. Dans les meilleures universités chinoises, telles que l’Université de Beijing, l’Université normale de Beijing, les jeunes maltraitèrent les professeurs parce que les professeurs ne voulaient pas arrêter les cours qui correspondaient à l’objectif principal de la Révolution de l’enseignement. Outre les mauvais traitements physiques et psychologiques qu’ils eurent à subir, les professeurs chinois ne purent pas défendre les matériels pédagogiques nécessaires qui furent détruits (ZHOU Quanhua, 1997 : 7-11 ;25-33). Jusqu’en 1971, l’Université des langues étrangères de Beijing reprit le recrutement des étudiants selon la demande du Conseil des Affaires d’État. Mais à cette période-là, tous les lycéens avaient été déplacés de force à la campagne selon la lettre initiative du président du Parti Communiste chinois MAO Zedong.

Aujourd’hui, les dégâts sur l’enseignement du français peuvent se résumer à trois points principaux :

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professeurs chinois travaillaient toujours avec effort et étaient pleins d’enthousiasme dans leurs travaux. Mais cette révolution changea tout.

Le 8 août 1966, le comité central du parti communiste chinois émit un projet de loi concernant les « décisions sur la grande révolution culturelle prolétarienne » qui constitua une forme de charte de la Révolution culturelle. Dans ce texte, le gouvernement chinois se déclarait en faveur d’une purge au sein du parti communiste et parmi les intellectuels. La révolution culturelle visait les « quatre vieilleries », y compris les enseignants. Les professeurs, même les experts célèbres ou les présidents des universités, surtout ceux qui vinrent des pays étrangers, considérés comme les plus mauvais éléments ou antirévolutionnaires, étaient escortés au défilé dans la rue ou étaient forcés de s’agenouiller devant les gardes rouges qui étaient composés des étudiants, des collégiens ou des enfants des pauvres. Pendant cette période, beaucoup d’intellectuels chinois décidèrent de renoncer à leurs études et à leur vie.

- Ensuite la perte des étudiants. Cependant une ou deux universités de Beijing ou de Shanghai recommencèrent le recrutement annuel des « Gong Nong Bing» (ouvriers, paysans, soldats) à partir de 1971. Mais leur niveau de connaissances fondamentales ne pouvait pas être assuré car ces étudiants n’étaient plus lycéens, mais ouvriers, paysans ou soldats, et ils vivaient difficilement l’écart avec le niveau de compétences des étudiants recrutés par le concours. Pour le concours national d’entrée universitaire, l’université était obligée de faire la sélection parmi les enfants issus des « cinq Espèces rouges » : fils de paysans pauvres, d'ouvriers, de martyrs, de soldats et de cadres révolutionnaires. Ces enfants avaient l’origine exigée, mais manquaient des connaissances nécessaires. Ils se consacraient à la lutte des classes, mais ils manquaient d’intérêt pour les études.

- Enfin, la perte des ressources matérielles.

Afin de liquider l’idéologie bourgeoise et d’implanter l’idéologie prolétarienne, les gardes rouges étaient envoyées aux universités et avaient détruit des matériels pédagogiques qui étaient considérés à leurs yeux comme instruments de propagande de l’esprit capitaliste.

Nous citerons l’exemple du département de français de l’Université des langues étrangères de Beijing :

Tableau 2 : Etudiants de français à Beijing

Année 1950 1965 1966-1970

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D’un autre côté, entre 1971 et 1976, le Ministère d’Education chinois rouvrit dix autres

nouveaux départements de français, principalement dans les universités générales et normales.

La croissance du nombre des départements de français pouvait ainsi d’une part répondre au manque d’ interprètes et des traducteurs causé par la grande révolution et d’autre part former à la fois les connaissances linguistiques et spécialisées des étudiants.

La réforme et l’ouverture.

Bien que l’enseignement de français recommence en 1971, nous ne définissons la période de la restauration qu’entre 1977 et 2001, parce qu’en 1977, le gouvernement venait de rétablir le système du concours national d’entrée universitaire. En 2001, la Chine est devenue finalement membre de l’OMC. Pendant cette période, le développement de l’enseignement universitaire du français a fait preuve de quatre particularités.

-La première particularité est l’augmentation du nombre des départements de français. Jusqu’en 2002, il y avait au total 35 départements de français par rapport à 23 en 1972, dont 350 enseignants et 4000 étudiants. Mais la tendance de cette augmentation était loin d’être stable. Entre 1978 et 1995, il n’y a eu que 7 nouveaux départements. Dans les années 1980, à cause du manque des enseignants et de la lenteur du développement économique, il n’y a eu aucun nouveau département de français. C’est seulement à partir de l’année 2000 que débutera une nouvelle période d’or de la discipline du français en Chine. En vue de la préparation aux langues étrangères destinées à l’intégration économique dans le monde entier et de l’entrée dans l’OMC, cinq nouveaux départements de français s’ouvrirent en 2000 et en 2001.

-La deuxième particularité est la bipolarisation des enseignants chinois. À cause de la suspension de la formation universitaire au cours de la Révolution Culturelle, on manquait de professeurs pendant cette période, surtout de professeurs d’âge moyen. Les professeurs âgés étaient obligés de rester en première ligne de l’enseignement, même s’ils n’avaient plus assez d’énergie ni de motivation. L’université n’avait alors pas d’autre choix que de former rapidement de jeunes enseignants.

En 2002, la Commission nationale de la direction de l’enseignement universitaire de français a montré en quelle année les 350 enseignants de français avaient été recrutés :

18 Tableau 3 : Enseignants de français

Année de travail Avant 1970 Dans les années 70 Dans les années 80 Dans les années 90 Après 2000 Total Nombre 98 96 59 66 31 350 Pourcentage 28% 27% 17% 19% 9% 100

Elle montre aussi que la moitié des enseignants de français avaient plus de 55 ans. Selon la loi chinoise concernant les retraites, plus de 100 professeurs ou maîtres de conférence étaient ou allaient partir à la retraite en 2002. Parmi les 35 départements de français, 30 rencontraient ce problème de la bipolarisation. Dans 9 instituts, il n’y avait même aucun jeune enseignant. Selon l’enquête de Wang Huide, parmi 350 enseignants en 2002, il y avait 20% de professeurs, 47% de maîtres de conférence, 18% de maîtres-assistant et 15% d’assistants. Bien que le pourcentage important des titres de fonction (professeur et maître de conférence) indique une grande compétence dans l’enseignement du français, le problème du renouvellement des générations se pose dans un futur proche. Aux yeux de WANG Huide(2005), il existe des problèmes de générations de professeurs dans trente universités sur trente-cinq. Dans quelques universités, le recrutement des professeurs avait été arrêté il y a vingt ans. Afin de surmonter cette difficulté, 18 universités ont été obligées de publier des offres d’emploi pour recruter des diplômés en licence (la licence chinoise est égale à BAC+4).

En même temps, beaucoup de jeunes enseignants profitaient de l’efficacité de la formation à l’université. Pendant cette période, afin d’aider les jeunes enseignants chinois et promouvoir le développement à long terme du département, les universités ont publié certaines politiques spéciales pour les encourager à poursuivre leurs études en master et en doctorat. Ces aides étaient généralement des soutiens financiers. Grâce à ces soutiens, certains d’entre eux sont devenus chef du département de français ou président de l’université par exemple à l’Université des études internationales de Shanghai, l’Institut des langues étrangères de Sichuan, ou encore l’Université des langues étrangères de Xi’an.

- La troisième particularité est le commencement de la normalisation de la formation universitaire de français, y compris le cadre de formation, le manuel et la création de la Filiale de français de la Commission nationale de la direction de l’enseignement supérieur des langues étrangères du Ministère de l’ éducation, etc. En 1978, l’Université des langues étrangères commença à établir l’examen de sélection en master et définissait quatre dimensions : sciences du langage, littérature, traduction et civilisation. Cette quadripartition uniformise durablement

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les études de français en Chine. Pendant cette période, le ministère de l’éducation confia à la Filiale de français la planification du TSF4 et du TSF8 pour examiner les niveaux des étudiants de français. A présent, ces deux examens nationaux sont devenus les plus importants.

- La dernière particularité est la fondation de trois cycles de formation : licence, master et doctorat. En 1978, l’Université des langues étrangères de Beijing fut la première à créer des masters. Aujourd’hui, il y en a 30. En 1981, l’Université de Nanjing fut la première qui recruta les doctorants. Aujourd’hui, il y a 6 établissements de formation supérieure qui ont le droit de diriger une thèse. Chaque année, le nombre des admis est limité à 18. Bien que cette quantité ne soit pas suffisante pour améliorer la poursuite de la formation des jeunes enseignants chinois, cette fondation ouvre sans aucun doute un nouveau chapitre du développement de l’enseignement de français.

En fait, bien que cette restauration soit impressionnante, le français s’est développé moins vite par rapport au développement universitaire chinois de cette période-là. Entre 1998 et 2002, les universités chinoises ont toutes commencé à recruter de plus en plus d’étudiants avec le soutien du Ministère de l’Education chinois. Selon WANG Huide, en 1998, la totalité du recrutement des lycéens chinois était d’un million quatre-vingts mille, et en 2002, trois millions quatre cent mille. Le chiffre a triplé, contre une augmentation de 46% de celui des départements de français. Aujourd’hui, quand nous interrogeons les universités chinoises sur l’impact négatif de cette expansion, nous ne pouvons pas nier sa nécessité historique et son importance pratique pour le développement futur.

Trois raisons suscitent l’expansion de l’éducation supérieure.La première raison est le besoin du développement social... En 1999, le Conseil des Affaires d’État a élaboré « la stratégie de redressement de l’éducation supérieure face au nouveau siècle » dont l’un des objectifs principaux était d’améliorer la qualité et le niveau d’enseignement de la population chinoise. La deuxième raison c’est le besoin de développement économique. À partir de l’année 1997, en face de la crise financière de l’Asie du sud-est, le gouvernement chinois considère le développement de l’éducation supérieure comme le soutien le plus important pour surmonter les difficultés économiques et étendre le marché intérieur. La troisième raison est la sortie du piège que représentait une éducation uniquement axée sur l’examen. En Chine, ce sont non seulement des parents, des lycéens, mais aussi toute la société chinoise qui ont pris de plus en plus en considération les problèmes de cette’éducation secondaire. C’est dans ce contexte que le gouvernement chinois a décidé de faciliter l’entrée universitaire aux lycéens. (KANG Ning, 2000 : 31-38 )

En tant que vice-chef du bureau général du Conseil des Affaires d’État, l’explication de KANG Ning porte sur la compréhension officielle du gouvernement de cette période-là. Et ces trois raisons ont aussi été vérifiées. Ici, nous ne voulons pas analyser si l’orientation de cette décision est correcte. En tout cas, aujourd’hui, les résultats nous permettent de conclure à deux résultats importants de la restauration : moins de qualité et niveau moins élevé du recrutement d’entrée à l’université via le Gaokao, et moins d’accès au recrutement professionnel après la fin des études universitaires.

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D’un autre côté, cette rapidité dans le développement des départements de français a épargné le risque du chômage. À partir de l’année 1996, le gouvernement ne s’occupait plus des travaux des diplômés universitaires sauf des étudiants des écoles militaires. À cette période, toutes les universités chinoises faisaient face à des problèmes d’embauche. Selon le journal «The Economic Observer » du 14 juillet 2003, jusqu’au 20 juin 2003, 40% des diplômés chinois en licence n’avaient pas encore trouvé de poste acceptable. Selon WU Yaowu, ZHAO Quan (2010 : 93-108), XING Chunbing, LI Shi (2011 :1187-1208) et CHEN Hongling (2008 :25-27), en même temps que se confirmaient les avantages de l’expansion de l’éducation supérieure (tels que le niveau de connaissances de la population chinoise et la contribution au développement économique), le niveau de la demande, l’absence d’expérience et l’inadaptation des connaissances aux besoins sociaux sont devenus les trois obstacles majeurs des diplômés chinois.

Une autre étude sur l’ajustement du salaire des nouveaux diplômés chinois après l’expansion (YUAN Huiguang, 2010 : 3) a aussi montré que les jeunes avaient de plus en plus de problèmes à l’embauche, parce qu’avec l’augmentation de la concurrence sur le marché de l’emploi, la baisse du salaire était devenue un obstable majeur pour trouver un bon emploi.

Par chance, la restauration du français a objectivement évité le piège « plus de recrutement, plus de chômeurs ». D’autre part, cette restauration a conservé l’opportunité du développement futur. Bien qu’après la grande Révolution culturelle, l’importance de l’anglais dans l’éducation et le manque d’enseignants satisfaisants aient restreint le développement de la discipline du français, cette restauration progressait par étapes et a réalisé une grande contribution au développement d’aujourd’hui. D’abord, c’est une période propice à la formation d’enseignants de talent. La création de trois cycles permettait aux jeunes enseignants de poursuivre leurs formations en master ou en doctorat. En outre, l’orientation de la formation est devenue plus variée. Certaines universités ont commencé à tester des formations comme « français + commerce », « anglais + français» ou « français + tourisme », etc. C’est LI qui a proposé la formation composée qui consiste en une compétence composée des étudiants. (LI Zhiqing, 2005 : 35-40) Aujourd’hui, cette proposition a reçu l’accord du grand public. Par ailleurs, un meilleur contrôle de la restauration du français facilite l’entrée sur le marché de l’emploi des étudiants. Cela ne signifie pas seulement la limite des demandes sur le marché d’emploi mais aussi la garantie de la qualité de l’enseignement. Ces deux facteurs jouent un rôle important dans la prospérité de la discipline de français.

21 Explosion du français et globalisation.

La globalisation économique et l’entrée à l’OMC sont les forces motrices du développement des spécialités des langues étrangères en Chine.

Après la fin de l’année 2001 où la Chine est devenue finalement membre de l’OMC, une nouvelle ère s’est ouverte pour la formation supérieure en langue étrangère (ZHUANG Zhixiang, LIU Huachu, XIE Yu, YAN Kai, HAN Tianlin, SUN Yu, 2012 : 41-48 ; CHEN Naifang, 2001 : 23-25).

Avec l’augmenation du taux de chômage des étudiants chinois, les besoins du marché de l’emploi sont décisifs pour le recrutement des lycéens et la vigueur de la discipline. Après l’entrée à l’OMC, le marché chinois a pris une vigueur énorme et offert de vastes perspectives qui intéressaient les inverstisseurs étrangers. Au fur et à mesure que s’approfondissait la politique d’ouverture de la Chine et que s’accroissait sa puissance économique, les relations entre l’économie chinoise et l’économie mondiale sont devenues plus étroites. De plus en plus d’entreprises internationales s’installaient en Chine grâce à la disparition des barrières commerciales, de sorte qu’elles pouvaient partager les fruits du développement économique de la Chine. À ce moment-là, les spécialités de langues étrangères ont montré tous leurs avantages en matière de communication et d’adaptation au marché. Le grand nombre de diplômés de langues étrangères répondait aux besoins du marché et au problème du taux élevé de chômage des licenciés pour les universités chinoises. Entre 2002 et 2005, le nombre des départements de français est passé de 31 à 59. En fait, cette tendance d’augmentation ne s’est jamais ralentie.

Selon les données de la Filiale de français de la Commission nationale de la direction de l’enseignement supérieur des langues étrangères du Ministère de l’éducation, l’augmentation du nombre des établissements supérieurs de français est considérable et convaincante.

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Tableau 4 : Augmenation du nombre des établissements supérieurs de français Année scolaire 05-06 06-07 07-08 08-09 09-10 10-11 Croissance

Moyenne Nombre des départements 59 69 78 86 93 103 8.6 Taux de croissance annuelle (%) - 16.95% 13.04% 10.26% 8.14% 10.75% 11.9% Nombre des étudiants 2132 2371 2639 3406 3461 3857 345 par an Taux de croissance annuelle (%) - 11.2% 11.3% 29.06% 1.61% 11.38% 12.7%

À part l’augmentation du nombres des étudiants de français et des départements, le nombre de professeurs a augmenté aussi. Jusqu’en 2010, il y avait 736 enseignants de français dans 93 établissements supérieurs contre 393 en 2006. Bien que toutes les universités aient essayé de recruter des diplômés comme jeune enseignant, il en manquait quand même environ 200. Ce gros recrutement des étudiants et des enseignants a apporté beaucoup de problèmes tels que le manque d’expérience des jeunes, la difficulté à normaliser l’enseignement, l’inorganisation des activités scolaires, etc. Parmi ces 736 enseignants, il y avait 91 professeurs, 196 maîtres en conférence et 449 jeunes enseignants titulaires. En comparaison avec les années de la première période d’explosion (2001-2005), une autre particularité est que le niveau des diplômes des enseignants a marqué une tendance à l’amélioration. (CAO Deming, WANG Wenxin, 2011 : 6-7). Parmi ces 736 enseignants, il y avait 106 doctorats et 430 masters et les enseignants en licence étaient plutôt les plus âgés et expérimentés.

Outre l’augmentation du nombre des départements de français, la coopération universitaire franco-chinoise est aussi en pleine expansion. Par rapport à la période de la restauration, les universités chinoises attachent de l’importance à la coopération internationale. Selon notre enquête, la moitié des universités chinoises, environ une cinquantaine, a établi une coopération à des niveaux différents. Les projets d’échanges des étudiants, de coopération des recherches ou de l’éducation et de cotutelle, tels que la coopération entre l’Institut Normal de Huaiyin et l’Université de Toulouse II, le projet de formation 3+1 entre l’Institut indépendant d’arts et de science de l’Université Normale de Yunnan, et le projet de formation à la française de l’Université de Communication de Chine, sont devenus très populaires parmi les étudiants

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chinois en licence, en master ou en doctorat. Si ce sont des projets intéressants pour les départements de français, l’exemple de l’Université de Wuhan est plus concluant aux yeux de l’université chinoise. Au séminaire de 2011 des enseignants de français en Chine organisé par l’Ambassade de France, le doyen de l’Université de Wuhan, le responsable de l’Université de Lyon I et l’attaché de service culturel de l’Ambassade de France, ont présenté les particularités de cette coopération pour la spécialité de physique. Ce projet visait à former les meilleurs lycéens qui sont forts non seulement en français, mais aussi en mathématiques. Pendant les deux premières années à Wuda (Université de Wuhan), les étudiants font leurs études de physique et de français assidûment et avec efficacité. Ils doivent saisir assez de connaissances en physique comme les autres étudiants de la même spécialité, mais aussi maîtriser le français. Ensuite, ils peuvent entrer à l’université de Lyon I en licence II de physique après avoir réussi le concours. Selon la convention universitaire, les étudiants chinois obtiendront deux diplômes