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Les réactions consécutives à l’incendie

Dans le document La cathédrale de Reims (Page 192-199)

Alors qu’elle était considérée comme violemment anticléricale, la municipalité rémoise se soucie la première du devenir de la cathédrale qui sort des clivages partisans. Un véritable consensus s’opère autour de ce monument. Par ailleurs, lors de la réorganisation de l’administration municipale du 7 septembre 1914, le maire de Reims, Jean-Baptiste Langlet, se réserve les fonctions relatives à la bibliothèque, au musée des Beaux-Arts, aux travaux d’architecture et au domaine communal. C’est donc le maire qui est responsable directement de la protection des monuments historiques et des objets d’art2. Sous son impulsion et dès les premiers jours de bombardements, un rempart constitué de sacs de terre est dressé devant les statues du portail et les vitraux les plus précieux sont mis à l’abri dans les caves. S’il supplée, le maire de Reims rappelle à plusieurs reprises qu’une telle protection dépend du sous-secrétariat d’Etat aux Beaux-Arts et plus particulièrement la commission des monuments historiques.

La commission des monuments historiques

Sitôt connu, l’incendie de la cathédrale de Reims revêt une valeur exemplaire. Dès le 20 septembre, la préfecture de police de Paris lance un ensemble de mesures de protection

1 Paul LEON, La protection des monuments, La Documentation Française Illustrée, n°64, Paris, La Documentation Française, avril 1952, 31 p.

2 LaurenceSIRGUEY, op. cit., p.61.

concernant le Dôme des Invalides, la Sainte-Chapelle et le musée de Cluny. C’est cependant à la commission des monuments historiques qu’échoit la protection des monuments contre les faits de guerre.

Cette question même de l’embrasement d’un échafaudage inquiète la commission des monuments historiques qui craint que des dommages similaires ne menacent d’autres monuments prestigieux. Ce sont les décors de l’Opéra qui attirent en premier l’attention de la commission réunie le 30 octobre 1914. A ce propos, une circulaire est envoyée à tous les architectes ordinaires concernant les précautions immédiates à prendre : enlèvement des échafaudages et du mobilier combustible ; installation de seaux, de prises d’eau, de postes de secours… Les premiers échafaudages à être ainsi démontés, en toute hâte, sont ceux des cathédrales de Rouen et de Beauvais. La commission s’interroge également sur les possibilités d’assurer les cathédrales à l’instar de l’abbaye de Westminster. Enfin, les préfets des départements envahis sont tenus de signaler tous les dégâts causés aux édifices classés.

Une fois libérés, ces monuments recevront la visite des architectes en chef3.

Il paraît alors évident que l’incendie de la cathédrale de Reims n’est que l’avatar d’un plan systématique de destruction du patrimoine historique et artistique français. Ainsi, dès cette première réunion, les membres de la commission s’interrogent à propos du bombardement par aéroplane de la cathédrale de Paris, le 11 octobre précédent. Pour le préfet de police de Paris, il ne fait aucun doute que la cathédrale de Paris – ou du moins le parvis – a été visée car la première bombe est tombée dans la Seine, la deuxième sur le transept nord et la troisième dans le jardin contigu à l’édifice. La possibilité que l’échafaudage ait été visé en vue de provoquer son embrasement est rejetée par Paul Boeswillwald en raison de la nature des projectiles4 et de l’impossibilité de viser un tel détail à grande vitesse5. Mais le doute subsiste et tout de suite le spectre de l’incendie de la cathédrale de Reims ressurgit.

Concernant la cathédrale de Reims, l’attention des membres de la commission n’est pas focalisée sur la destruction de la toiture mais sur les pertes irrémédiables causées à la statuaire, notamment du porche de gauche de la façade occidentale. D’ailleurs, il n’est pas certain que l’incendie de la toiture ait été la conséquence de l’embrasement de l’échafaudage, mais aurait pu être causé par des obus incendiaires.

3 CMH, 30 octobre 1914, MAP, 80/15/22.

4 Un obus non éclaté a été découvert. Il s’agit d’un projectile à fragmentation, contenant des balles. C’est une arme de terreur, prévue pour tuer ou mutiler un maximum de personnes mais inefficace sur un bâtiment.

5 CMH, 30 octobre 1914, MAP, 80/15/22.

Les destructions causées à la statuaire du porche de gauche de la façade occidentale sont dues à la présence d’un échafaudage, installé entre la fin du mois de juillet et le 28 août 1914 à l’aide des bois provenant de la partie supérieure de la sapine. Une enquête administrative est diligentée pour comprendre les raisons de l’embrasement et des destructions causées par l’échafaudage. Cette enquête, dite « affaire de l’échafaudage », est dirigée à l’encontre des architectes en charge de la protection de la cathédrale de Reims, Paul Gout et Léon Margotin.

L’affaire de l’échafaudage

Comme nombre de Rémois, l’architecte ordinaire Léon Margotin (1859-1937) avait préféré fuir l’avancée allemande. La municipalité rémoise, peu encline à tolérer les abandons de poste par les fonctionnaires, le rappelle à plusieurs reprises. Sollicité par le maire à propos de l’état de la galerie supérieure de l’abside qui a reçu un obus, Léon Margotin l’informe, au début novembre, de sa venue prochaine. Plein de projets, il compte organiser une exposition des tapisseries de la cathédrale à Toulouse dont le produit des entrées serait versé dans la caisse de secours des Marnais6.La visite est bien plus tardive et dure seulement trois jours. Cette visite éclair indigne particulièrement le maire de Reims ainsi que le sous-préfet. Par une lettre du 12 janvier 1915, tous deux réclament à sa hiérarchie le retour immédiat de l’architecte Léon Margotin, pour les travaux de protection de la façade occidentale7. Quant à l’architecte en chef Paul Gout (1852-1923), rien ne nous permet de connaître ses occupations durant cette période, certes troublée.

Parallèlement, l’enquête administrative interne concernant les causes de l’incendie relève une irrégularité dans la réalisation de l’échafaudage du porche. Léon Margotin avait pris l’initiative, en accord avec son supérieur Paul Gout, de réaliser cet échafaudage pour servir à une restauration dont un devis devait être communiqué ultérieurement. Ces travaux ainsi réalisés durant l’été 1914 avaient été payés à l’entrepreneur dès la fin 1913. Il s’agit donc d’un échafaudage mis en place pour un projet de restauration non encore approuvé par la commission des monuments historiques8. Même si de tels manquements à la règle administrative sont probablement courants à l’époque et consistent à dépenser les reliquats de crédits, les circonstances extraordinaires appellent une sanction. Ce qui d’ordinaire serait passé inaperçu va entraîner le renvoi des deux architectes. Le comité consultatif des monuments historiques, réuni le 21 décembre 1914 pour examiner les responsabilités résultant

6 Lettre de Léon Margotin au maire de Reims, 5 novembre 1918, AMR 175W1.

7 Lettre du sous-préfet de Reims au préfet de la Marne, 12 janvier 1915, ADM, 4T 43.

8 Procès verbal du comité consultatif des monuments historiques, 21 décembre 1914, MAP, 80/3/11.

de l’incendie de l’échafaudage dressé devant le portail de la tour nord, émet l’avis que les faits dont il a été saisi « sont profondément blâmables et renvoie à l’administration l’examen des sanctions nécessaires ». Les architectes de la cathédrale sont ainsi désavoués par leurs supérieurs. Léon Margotin, architecte ordinaire des monuments historiques, est remplacé par arrêté du 16 janvier 1915 par Max Sainsaulieu, alors résidant à Reims9. Paul Gout est, pour sa part, invité à prendre sa retraite. Le couperet est particulièrement dur pour l’architecte Léon Margotin qui, à la fin de janvier 1915, tente d’expliquer au maire de Reims son éviction « soit par un confrère jaloux soit par un entrepreneur peu satisfait de mon règlement dans les travaux »10.

Il s’agit d’un véritable changement d’attitude, car cette même commission avait émis, le 30 octobre 1914, un avis favorable concernant le personnel de la cathédrale de Reims. Elle désirait toutefois adjoindre à Paul Gout un collaborateur continuellement sur place qui suivrait le travail. Le nom de l’architecte en chef Henri Deneux avait alors été proposé en raison de sa parfaite connaissance du monument et de compétences techniques en matière de charpente11. Henri Deneux, sur proposition directe de Paul Léon, complète dès lors l’équipe bien que l’on ne sache pas s’il parvient effectivement à se rendre à Reims.

L’affaire n’est néanmoins pas close et d’autres sanctions tombent. Dans son rapport du 12 décembre 1914, l’inspecteur des Finances et contrôleur des dépenses engagées, Antoine-Paul Selmersheim (1840-1916), souligne que les « mémoires, présentés sur l’exercice 1913, étaient fictifs, et que les certifications tant de l’architecte ordinaire, M. Margotin, que de l’architecte en chef, M. Gout, et de l’entrepreneur, M. Prud’hon, étaient fausses. »12 Le 24 mars 1915, la responsabilité pécuniaire des deux architectes est engagée. Ils devront reverser au Trésor Public leurs honoraires et rembourser les sommes versées sur ces travaux non autorisés.

Les architectes Léon Margotin et Paul Gout étaient peut-être également peu enclins à poursuivre leurs travaux sous les bombes. Dès lors, à partir de l’arrêté du 15 janvier 1915, les nouveaux architectes de la cathédrale de Reims sont respectivement Max Sainsaulieu et Henri Deneux.

9 Lettre du sous-secrétaire d’Etat aux Beaux-Arts au préfet de la Marne, 3 février 1915, ADM, 4T 43.

10 Lettre de Léon Margotin au maire de Reims, 28 janvier 1915, AMR 151W79.

11 CMH, 30 octobre 1914, MAP, 80/15/22.

12 Rapport de l’inspecteur des Finances, contrôleur des dépenses engagées au chef de la division des services d’Architecture, 12 décembre 1914, MAP, 80/3/11.

L’architecte ordinaire Max Sainsaulieu13

Il convient de rappeler qu’en période de guerre, tout homme en âge de tenir les armes doit être mobilisé. Comme de nombreuses administrations, le service des monuments historiques a perdu une grande partie de son personnel. Toutefois, les anciens architectes de la cathédrale étaient relativement âgés et n’étaient plus concernés par la conscription. En revanche, Henri Deneux et Max Sainsaulieu sont en âge d’être mobilisés.

Né à Péronne en 1870, Max Sainsaulieu est d’abord placé comme dessinateur chez un architecte d’Amiens avant d’intégrer, en 1891, l’Ecole des Beaux-Arts de Paris et plus particulièrement l’atelier de Constant Moyaux (1837-1889). Il suit également les cours de Paul Boeswillwald (1844-1931). En 1898, il obtient son diplôme d’architecte suite à un brillant sujet d’étude sur la restauration de l’abbaye de Fontenelle à Saint-Wandrille-Rançon (76). Il vient à Reims collaborer à l’achèvement de l’église Sainte-Clotilde et épouse la fille de l’architecte rémois Alphonse Gosset (1835-1914)14. Il s’installe ensuite à Soissons et en 1903 est nommé architecte ordinaire des monuments historiques de cet arrondissement. Il revient à Reims vers 1909 pour reprendre peu à peu les activités d’Alphonse Gosset. Il réalise plusieurs maisons, hôtels particuliers et églises. Lors de la déclaration de guerre, Max Sainsaulieu, alors père de six enfants, est soutien de famille. Il est néanmoins mobilisé quelques temps pour la réquisition des chevaux. Juste avant l’occupation allemande de Reims, il quitte la ville et y revient après la victoire de la Marne. Il est donc présent à Reims lors de sa nomination comme architecte ordinaire attaché à la cathédrale15.

Ses compétences en dessins et donc en relevés d’architecture sont particulièrement appréciées alors par le service des monuments historiques. De plus, il dispose du matériel suffisant pour réaliser des clichés photographiques nécessaires à l’inventaire mais également à la communication. Il est fort probable qu’il ait bénéficié du soutien effectif de son ancien professeur et membre influent de la commission, Paul Boeswillwald. D’ailleurs le nom de Max Sainsaulieu avait déjà été proposé en décembre 1914 pour superviser l’installation de sacs de sable16.

13 YannHARLAUT, « Max Sainsaulieu et la cathédrale de Reims durant la Première Guerre mondiale », La Vie en Champagne, n°41, janvier / mars 2005, p.17-24.

14 Olivier RIGAUD, « Alphonse Gosset (1835-1914). Un architecte dans sa ville natale », Regards sur notre patrimoine, n°10, décembre 2001, p.4-7.

15 Olivier RIGAUD et Lionel GALLOIS, Le temps s’efface… L’œuvre demeure. Max Sainsaulieu (1870-1953) : un architecte de la Reconstruction, catalogue de l’exposition, 2003.

16 Procès verbal du comité consultatif des monuments historiques, 21 décembre 1914, MAP, 80/3/11.

La première mission du nouvel architecte ordinaire est de protéger le portail de gauche de la façade occidentale de la cathédrale. Au jour le jour, il doit rendre compte à l’administration des Beaux-Arts, des effets du bombardement de la cathédrale et des autres monuments classés de la ville de Reims et prendre, en urgence, toutes les mesures utiles concernant ces édifices.

Les missions qui lui sont confiées sont à durée réduite, renouvelées continuellement durant la guerre, d’abord par trimestre puis par semestre. Il reçoit, à ce titre, une indemnité de 800 F par mois17. Il s’agit bien d’une indemnité et non d’un salaire, car d’ordinaire, les architectes des monuments historiques sont rétribués par un pourcentage sur les travaux entrepris. Mais à Reims, les travaux sont souvent minimes et ne lui assurent que de maigres revenus.

D’ailleurs, c’est en raison de réelles difficultés financières que Max Sainsaulieu demande à percevoir cette indemnité qui sera calculée à partir de mai 1915 mais perçue bien après de façon rétroactive18.

A ces difficultés financières s’ajoutent les difficultés de circulation dans la « zone réservée ».

Quitter Reims c’est s’exposer à ne plus pouvoir y revenir. Par une lettre du 23 novembre 1915, Max Sainsaulieu sollicite un laissez-passer sans restriction pour les départements de la Marne et de la Meuse. Il est débouté de sa requête et doit demander systématiquement des laissez-passer spéciaux aux divers commandants. Pour Reims, il obtient le précieux sésame le 4 décembre 191519. Par peur de l’espionnage, les prises de clichés nécessitent également une autorisation spéciale.

Les missions de Max Sainsaulieu pour le compte du service des monuments historiques ne se limitent pas, durant la guerre, à la seule ville de Reims. En mai 1915, il accompagne Paul Léon lors d’une tournée d’inspection dans la Marne, la Meuse et la Meurthe-et-Moselle20. Après l’évacuation de la ville de Reims, il est chargé, à partir du 1er juillet 1918, de la surveillance de l’évacuation des objets d’art de la région parisienne21.

Le 12 janvier 1918, Paul Léon propose, au ministre de l’Instruction Publique et des Beaux-Arts, d’élever Max Sainsaulieu au rang de chevalier de la Légion d’honneur. Il souligne ainsi

« la haute conscience professionnelle et le mépris absolu du danger dont ce fonctionnaire fait

17 Divers arrêtés du ministre de l’Instruction Publique et des Beaux-Arts, MAP, 80/11/61.

18 En juillet 1915, Max Sainsaulieu avertit ses supérieurs qu’il allait bientôt se trouver à court d’argent, dans rapport de Max Sainsaulieu, 20 juillet 1915, MAP, 80/11/61.

19 Autorisation de circulation du ministère de la Guerre, 4 décembre 1915, MAP, 80/11/61.

20 Rapport de Max Sainsaulieu, 21 juin 1915, MAP, 80/11/61.

21 Arrêté du ministre de l’Instruction Publique et des Beaux-Arts, 8 août 1918, MAP, 80/11/61.

preuve »22. En effet, Reims est continuellement bombardée et il existe, pour le personnel sur place, des risques non négligeables. Il fait ainsi référence au fait que lors de travaux d’évacuation d’ouvrages précieux, le 1er juin 1917, Max Sainsaulieu est blessé par l’explosion et le menuisier qui l’accompagne est tué.

L’architecte en chef Henri Deneux

La situation militaire est extrêmement précaire pour l’architecte en chef Henri Deneux qui fait partie de la classe 1894. Il a été primitivement ajourné, puis réformé et finalement reconnu apte, mais n’ayant fait aucun service militaire, il est simple soldat dans l’infanterie territoriale.

Son dernier sursis d’appel était valable jusqu’au 31 décembre 1915 mais, en raison de son affectation comme architecte en chef des monuments historiques chargé de la ville de Reims et du département de la Somme, notamment des cathédrales d’Amiens, de Soissons et de Reims, il est maintenu à son poste car jugé indispensable au bon fonctionnement de celui-ci23. Rémois de naissance, Henri Deneux (1874-1969) effectue ses études à l’école régionale des Arts Industriels de Reims, avant d’entrer, en 1892, dans le cabinet d’architecte Thierot et Margotin, chargé des travaux des édifices diocésains de Reims. Il se trouve dès lors plus particulièrement attaché à l’Agence de la Cathédrale de Reims jusqu’en 1898, sous la direction de Denis Darcy (1823-1904). A maintes reprises, il envoie des relevés de la cathédrale de Reims au Salon des Artistes français24. En 1905, il est reçu premier au concours des architectes en chef des monuments historiques. Il occupe successivement des postes dans les départements du Nord, de la Somme, de l’arrondissement de Saint-Quentin et à Paris pour la restauration de Saint-Martin-des-Champs.

Henri Deneux est un spécialiste des charpentes. Il demande d’ailleurs à la commission des monuments historiques l’achat de modèles des XIIe, XIIIe, XIVe, XVe, XVIe et XVIIIe siècles,

22 « Père de sept enfants, et dégagé de toute obligation militaire, M. Sainsaulieu, nommé architecte des Monuments de Reims le 16 janvier 1915, n’a cessé depuis lors d’assurer, dans des conditions souvent périlleuses, l’évacuation ou la préservation des œuvres d’art menacées C’est ainsi qu’au cours des bombardements répétés dont la cathédrale a été l’objet il a procédé immédiatement aux constatations utiles et pris au jour le jour les mesures nécessaires pour limiter l’étendue des dégâts. Pendant le violent bombardement d’avril 1917, notamment, il a fait exécuter, par les moyens de fortune dont il disposait, des travaux de consolidation qui ont empêché l’écroulement d’une partie de l’édifice. Il a failli être victime de son dévouement : tandis qu’il procédait au déménagement de la bibliothèque municipale, il a été légèrement atteint par l’éclatement d’un projectile qui a tué à côté de lui son compagnon de travail. », dans rapport de Paul Léon au ministre de l’Instruction Publique et des Beaux-Arts, 12 janvier 1918, MAP, 80/11/61.

23 Application des articles 1 et 2 de la loi du 17 août 1915, MAP, 80/3/11.

24 En 1892, relevé des contreforts et des pinacles du sud ; en 1894, la face du portail occidental ; en 1895, la perspective du même portail ; en 1897, la façade latérale nord ; 1900, la charpente de l’abside ; en 1902, la galerie des rois et ses vitraux… d’après André HALLAYS, « La Cathédrale qui renaît », La Revue des Deux Mondes, 1er juin 1925, p.566.

destinés notamment à l’enseignement au cours d’architecture du Trocadéro. Il propose d’ailleurs de rédiger un ouvrage sur l’histoire de l’architecture au point de vue des charpentes25. Le 25 septembre 1917, Henri Deneux accompagné de Camille Enlart (1862-1927), directeur du musée du Trocadéro, part en mission pour effectuer des relevés des charpentes anciennes d’Etampes, d’Orléans, de Blois, de Tours et d’Angers26. Cette mission se prolonge jusqu’en mars 1918 mais elle est finalement ajournée27. Ces recherches serviront à l’élaboration des nouvelles charpentes de l’église Saint-Jacques et de la cathédrale de Reims28 et à la publication en 1927 de la première étude consacrée à l’évolution des charpentes à partir du XIe siècle29.

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