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a. Au sujet des démons présentés comme des intermédiaires

Après avoir décrit l'accord de la philosophie platonicienne et de la vérité chrétienne, Augustin avertit qu'il y a désaccord sur beaucoup de points. Un seul sera traité : « à quels dieux faut-il, à leur avis, rendre un culte ? Aux bons ? Aux mauvais ? Ou à la fois aux bons et aux mauvais ? »258

Augustin commence par rappeler le sentiment de Platon : « pour lui, tous les dieux sont bons absolument aucun n'est mauvais. D'où il suit que c'est aux bons qu'il faut rendre un culte : alors, en effet, on le rend à des dieux. »259

Cette remarque pourrait suffire à rassurer ceux qui croient qu'il faut sacrifier aux mauvais dieux pour se les concilier, par peur qu'ils nous fassent du mal. Pourtant, Augustin note qu'il existe des sacrifices offerts à des dieux mauvais. « Quels sont alors les dieux qui aiment les jeux scéniques, en exigent l'admission parmi les choses divines et la représentation en leur honneur ? Leur influence montre qu'ils existent, mais leur amour prouve évidemment qu'ils sont mauvais. »260

Augustin identifie ici les dieux païens à des mauvais anges et il leur reconnaît un certain pouvoir qui tient précisément au fait que des hommes leur rendent un sacrifice et se font dépendre d'eux. Augustin rappelle l'opinion de Platon sur les jeux, qu'il juge mauvais et se tourne vers les disciples de Platon pour voir comment ils expliquent l'existence et l'influence de démons. Il se tourne, pour commencer, vers Apulée, lequel a présenté les démons comme étant des intermédiaires261

entre les hommes et les dieux et a proposé d'eux une définition comprenant cinq points : « ils sont, quant au genre, des êtres vivants, quant à l'âme, sujets aux passions, quant à l'esprit, doués de raison, quant au corps, aériens, quant au temps éternels »262

Augustin remarque que les trois premiers caractères

257P. Courcelle, Les lettres grecques en occident de Macrobe à Cassiodore, Paris, E de Boccard, 1943, p. 164. 258La cité de Dieu, VIII, 12, BA 34, p. 273.

259La cité de Dieu, VIII, 13, BA 34, p. 275. 260La cité de Dieu, VIII, 13, BA 34, p. 275.

261La cité de Dieu, VIII, 13, BA 34, p. 275. « Tous les êtres vivants doués d'âme raisonnables, déclarent-ils

[les platoniciens], se partagent en trois classes : les dieux, les hommes, les démons. Les dieux occupent la région la plus haute, les hommes la plus basse, les démons l'entre-deux, car les dieux résident dans le ciel, les hommes sur la terre, les démons dans l'air. La différence de dignité dans ces lieux correspond à celle des natures. »

leur sont communs avec les hommes, que le quatrième leur est propre et qu'ils partagent le cinquième avec les dieux et il demande quelle sorte de supériorité ces démons peuvent avoir sur les hommes. On a ainsi, certes, imaginé une nature intermédaire en la présentant comme aérienne. Cependant, puisque les démons sont soumis au passions, on ne peut penser que leur éternité soit bienheureuse. Parmi les qualités qu'il a attribuées aux démons, Apulée n'a pas compté celles qui les auraient, dans leur éternité, identifiés à des dieux. Augustin peut alors conclure : « Et Apulée lui-même, que trouve-t-il à louer chez les démons en dehors de la subtilité et de la vigueur de leur corps et du lieu plus élevé où il résident ? De leurs moeurs en tous cas, quand il parle d'eux en général, non seulement il ne dit aucun bien, mais encore, beaucoup de mal. [...] Loin donc d'une âme véritablement religieuse et soumise au Dieu véritable de croire, en considérant ces faits, que les démons soient meilleurs qu'elle, parce qu'ils ont des corps plus parfaits. »263 Pour Augustin, la véritable religion conduit les hommes vers la vertu et il est insensé de sacrifier à des démons esclaves des passions264

. Or il remarque que : « tous ces mouvements du coeur, toutes ces agitations de l'esprit, tous ces orages et tempêtes de l'âme qui, d'après notre auteur, soulèvent et font bouillonner les démons, la vraie religion nous commande de les apaiser. Quelle raison as-tu donc, ô Apulée, sinon ta sottise et ton erreur misérable, pour t'humilier respectueusement devant un être auquel tu ne désires pas ressembler dans ta vie, pour rendre un culte religieux à cet être que tu ne voudrais pas imiter, alors qu'imiter ce qu'on adore, c'est toute la religion ? »265

C'est en comparant ces mauvaise pratiques à ce que doit être la véritable religion qu'Augustin les condamne. Il faudrait noter aussi que pour Augustin, les mauvais anges ne peuvent être suceptibles de passions, mais c'est leur orgueil qui est l'origine de leurs péchés et du fait qu'ils réclament de la part des hommes un culte pour eux-mêmes. Augustin reconnaît aussi qu'ils peuvent être victimes de l'envie.

Il nous faut ici rappeler l'enjeu qui avait poussé Apulée à concevoir les démons comme des esprits aériens bons ou mauvais. En plaçant les démons à hauteur médiane, entre ciel et terre, Apulée se les représente comme des intermédiaires (medii) entre les dieux et les hommes. Augustin note qu'il répugne aux platoniciens de penser que « les hommes 'se mèlent' aux dieux et les dieux aux hommes, mais il ne leur déplaît pas que les

263La cité de Dieu, VIII, 15, BA 34, p. 287. Augustin appuie aussi son raisonnement sur le fait que des

animaux ont un corps supérieur au nôtre, mais que notre nature raisonnable nous rend supérieur à eux et il conclut : « Nous voyons par là que losqu'il s'agit d'apprécier la valeur des âmes, il ne faut pas s'en tenir à l'ordre qui apparaît dans les degrés corporels. Il se peut, en effet, qu'un corps inférieur abrite une âme meilleure et un corps supérieur un âme moins parfaite. »

264La cité de Dieu, VIII, 13, BA 34, p. 275. 265La cité de Dieu, VIII, 17, BA 34, p. 293.

démons 'se mèlent' et aux dieux et aux hommes, pour transmettre aux uns les requêtes et apporter aux autres les faveurs ». Augustin va répondre à cette idée selon laquelle le vrai dieu n'aurait pas de commerce avec l'homme en montrant qu'il serait d'autant plus insensé de penser que Dieu pourrait avoir un commerce avec les démons : « La magnifique sainteté de Dieu ! Il n'a pas de contact avec un homme qui le supplie, et il en a avec un démon arrogant ; il n'en a pas avec un homme repentant, et il en a avec un démon trompeur ; il n'en a pas avec un homme qui cherche refuge dans la divinité, et il en a avec un démon qui se fabrique une divinité. »266

Pour Augustin, la médiation des démons serait une injure à la science et à la providence des dieux bons. Il refuse donc le rôle d'intermédiaire aux démons tout en reconnaissant qu'ils peuvent être des êtres aériens267. Augustin nous invite à ne retenir des démons présentés par Apulée que le nocivité de leurs passions mauvaises et il note que Platon lui-même critiquait les pratiques qui allaient contre la pudeur.

Il nous faut encore dire un mot au sujet des dieux créés par les hommes et de ceux créés par Dieu selon Hermès car Augustin le commente dans les chapitres 23 à 27 du livre VIII de La cité de Dieu. La position d'Hermès Trimégiste, auteur égyptien dont Augustin cite l'Asclépius, diffère sensiblement de celle d'Apulée : certains dieux sont [faits] les uns par le Dieu suprême, les autres par les hommes. »268

Cet auteur remarque que les dieux faits par les hommes ne peuvent servir d'intermédiaires entre ceux-ci et Dieu, ils détournent du culte véritable. Hermès prédit la disparition des idoles en Égypte, mais il s'en afflige ; Augustin commente l'affliction d'Hermès : « ce n'était pas du Saint-Esprit qu'il avait reçu cette révélation, comme les saints prophètes »269

, eux l'Écriture en témoigne, se sont réjouis de l'annonce de la vraie religion. Augustin note « Hermès s'étend longuement sur cette question ; il semble y prédire une époque où la religion chrétienne renversera ces idoles fallacieuses avec d'autant plus de force et de liberté qu'elle est la plus véritable et la plus sainte, pour que la grâce du très véritable Sauveur délivre l'homme des dieux que fait l'homme et le soumette au Dieu qui a fait l'homme. Mais en parlant de cette prédiction, Hermès parle avec sympathie des mystifications des démons, sans exprimer clairement le

266La cité de Dieu, VIII, 20, BA 34, p. 301.

267La cité de Dieu, VIII, 22, BA 34, p. 307. « Ce sont au contraire des esprits avides de nuire, absolument

étrangers à la justice, bouffis d'orgueil, blêmes d'envie, experts en tromperies. Ils habitent l'air assurément, parce que précipités des hauteurs du ciel supérieur en raison d'une faute inexpiable, ils sont condamnés à habiter cette sorte de prison appropriée à cet état. Toutefois, parce que l'air est situé au dessus de la terre et des eaux, ils ne sont pas pour cela supérieurs aux hommes en mérite. Ceux-ci les surpassent très facilement non par leur corps terrestres, mais par la piété de leur coeur qui, pour appui, a fait choix du vrai Dieu. »

268La cité de Dieu, VIII, 23, BA 34, p. 309. 269La cité de Dieu, VIII, 23, BA 34, p. 315.

nom de chrétien. »270

Augustin met en perspective les vérités révélées par Hermès avec la révélation de la vraie religion et note que le fait qu'Hermès s'attriste de la fin des idoles indique qu'il n'a pas été inspiré par l'Esprit Saint dans ses révélations. Augustin termine cette étude en remarquant que « leurs fabricateurs se sont octroyé à eux-mêmes des dieux qui n'étaient pas des dieux. Car elle reste vraie la parole du prophète : L'homme se fera des dieux et voici que ce ne sont pas des dieux. »271

Augustin commente donc l'histoire des hommes à partir de ce qui est révélé dans la bible. Il pense, en effet, qu'il est le témoin des « tempora christiana », c'est-à-dire du moment de l'histoire où le message porté par le Christ est connu par les hommes et influence leur histoire272

.

L'occasion de réfléchir sur les idoles que font les hommes, offre, ensuite, à Augustin l'occasion de préciser le sens de la dévotion que les chrétiens accorde aux martyrs. Comme les saints anges, ceux-ci ne servent pas d'intermédiaires, mais sont des modèles qui peuvent nous exhorter à rendre un juste culte au Dieu unique. Il note que l'auteur païen semble se désoler qu'aux sanctuaires des idoles semble succéder les monuments des martyrs et il souligne que les chrétiens ne font pas la même erreur que les païens, pour qui, Hermès l'avoue, une grande partie des dieux sont des hommes morts divinisés. Augustin explique : « et cependant nous n'avons pas institué pour ces mêmes martyrs ni temples, ni sacerdoces, ni cérémonies, ni sacrifices, car ils ne sont pas pour nous des dieux : c'est leur Dieu qui est le nôtre. »273

Augustin veut établir que les dieux bons sont les saints anges et que l'homme s'unit à eux sans l'aide des démons. Après avoir rappelé que les saints anges ont une disposition de coeur pure et tournée vers le bien, Augustin conclut : « D'aucune façon donc, nous ne devons chercher la bienveillance et la bienfaisance des dieux bons ou plutôt des bons anges, par la prétendue médiation des démons, mais par l'imitation de la bonne volonté de ces anges. »274

On peut voir déjà l'esquisse du nouveau culte qui est fondé par le Christ selon Augustin, il ne s'agit pas d'offrir des biens matériels pour marchander la bienveillance de Dieu, mais ce qui est en

270La cité de Dieu, VIII, 23, BA 34, p. 313. 271La cité de Dieu, VIII, 24, BA 34, p. 325.

272On peut remarquer qu'Augustin va même jusqu'a affirmer que l'esprit de désolation dont fait preuve

Hermès exprime la douleur des démons eux-mêmes qui sont chassés de leurs temples ou des corps qu'il possèdent grâce aux sancuaires saints. (voir La cité de Dieu, VIII, 26, BA 34, p. 335. « L'esprit de mensonge qui lui inspirait ces lamentations a été contraint d'avouer par sa bouche que cette terre [d'Égypte] était d'ores et déjà toute pleine et de sépulcres et de morts adorés par les Égyptiens comme des dieux. Mais c'était la douleur des démons qui s'exhalait par sa voix : ils se désolaient des supplices tout proches qui les attendaient auprès des monuments des martyrs ; car en beaucoup de ces endroits, ils souffrent des tortures, font des aveux et sont chassés du corps des possédés ».

273La cité de Dieu, VIII, 27, BA 34, p. 337. 274La cité de Dieu, VIII, 25, BA 34, p. 329.

jeu sera la disposition de la volonté et l'institution d'un culte intérieur. Les saints anges, comme les martyrs, ne peuvent donc pour Augustin que servir de modèles dans l'adoration du vrai Dieu.275

Augustin ne conclut pas pourtant ici l'examen de cette question, mais il annonce qu'il va examiner encore au livre IX la question de savoir si un culte ne doit pas être rendu aux bons démons d'après les platoniciens. Ce livre sera pour lui l'occasion de dévoiler conjointement la situation de l'homme devant Dieu et la nécessité de l'unique Médiateur qu'il reconnaît en Jésus Christ.

b. De la nécessité de l'unique médiateur

Augustin revient, au début du livre IX sur la définition des démons proposée par Apulée et s'interroge sur ce que peut signifier le fait que leurs esprits soient soumis à des passions276

. Nous ne rentrerons pas dans les détails de cette argumentation, mais il nous paraît ici nécessaire de mettre en avant le thème de la médiation. Dans son commentaire suivi de La cité de Dieu, P. Piret rappelle « de prime abord, la médiation signifie un terme moyen qui relie deux termes irréductibles l'un à l'autre. »277

Il faut donc que l'intermédiaire ait une chose en commun avec chacun des termes qu'il relie. Augustin montre, avec ironie, que « ce qui constitue la meilleure partie de l'être animé, l'âme, est chez eux [les démons] inférieure et les rapproche des hommes, tandis que ce qui constitue la partie inférieure de l'être animé le corps, est ce qu'ils ont de meilleur et les rapproche des dieux. »278Par là, les démons sont comme « liés et suspendus à l'envers »279 : ils possèdent un corps éternel qui

275La cité de Dieu, VIII, 27, BA 34, p. 337. Augustin décrit ainsi le culte qui leur est rendu dans les

monuments qui leur sont consacrés : « Qui jamais parmi les fidèles a entendu un prêtre, debout devant un autel et même devant un autel construit à la gloire et au culte de Dieu sur le corps d'un saint martyr, dire dans ses prières : je t'offre ce sacrifice, ô Pierre, ô Paul, ô Cyprien ! Puisque devant leurs monuments, le sacrifice est offert au Dieu qui les a fait hommes et martyrs, les associant à ses saints anges dans la gloire céleste ? Aussi dans cette solennité, rendons-nous grâce au vrai Dieu pour leur victoire, et nous exhortons-nous par le renouvellement de leur mémoire à partager leurs couronnes et leurs palmes en invoquant le secours de Dieu. »

276Augustin note qu'Apulée a le plus souvent décrit des démons en proie à des passions qui paraissent

semblables à des passions humaines, il semble cependant que lui-même ne soit pas favorable à l'identification de ses passions avec des passions humaines puisqu'il prend la peine de modaliser cette ressemblance et que par ailleurs il avait reconnu l'orgueil comme la cause unique du péché du premier ange. Ce ne sont que des passions semblables à celles que subissent les hommes car Augustin précise : « Mais c'est aux mortels insensés et iniques que, non par leurs corps, mais par leurs moeurs, ils sont semblables (pour ne pas dire pire puisque leur mal est plus ancien) et, par une juste peine, incurable. Ils flottent donc au gré des agitations de leur esprit, selon le mot d'Apulée, sans pouvoir s'appuyer par aucune partie de leur âme sur la vérité et la vertu grâce auxquelles on résiste à la turbulence des passions dépravées. », La cité de Dieu, IX, 3, BA 34, p. 351.

277P. Piret, La destinée de l'homme : la Cité de Dieu, un commentaire suivi du « De Civitate Dei » d'Augustin,

Éditions de l'Institut d'Études Théologiques, Bruxelles, 1991, p. 129.

278La cité de Dieu, IX, 9, BA 34, p. 373. 279La cité de Dieu, IX, 9, BA 34, p. 373.

enchaîne leur âme. Augustin remarque que cette éternité de souffrance rend les démons inférieurs aux hommes. On peut remarquer qu'Augustin se place sur le terrain de l'éthique chrétienne pour critiquer le rôle intermédiaire des démons chez Apulée et que le fait qu'il ne prenne pas en compte la perspective générale du néoplatonicien rend ses critiques superficielles280

. L'enjeu est cependant de poser le problème de la médiation et c'est ici qu'il présente le thème du Christ médiateur : si, en tant que mortels, les hommes sont malheureux, « il faut chercher un médiateur qui soit non seulement homme, mais encore Dieu. Car il pourra ainsi par l'entremise de sa bienheureuse immortalité acheminer les hommes de leur mortalité misérable à l'immortalité bienheureuse. Il fallait donc qu'il ne fût ni exclu de la mortalité, ni astreint à y rester. Il a été fait mortel, en effet, non par un affaiblissement de la divinité du Verbe mais en assumant la faiblesse de la chair, et il n'est pas demeuré mortel dans cette chair, qu'il a ressuscitée d'entre les morts ; car tel est le fruit de sa médiation que ceux-là-mêmes pour la délivrance desquels il a été fait médiateur ne demeurent pas non plus dans la mort perpétuelle même dans la chair. Il a donc fallu que le médiateur entre Dieu et nous possédât une mortalité transitoire et une béatitude permanente, pour être conforme, par ce qui passe, aux hommes voués à la mort et les transférer d'entre les morts à ce qui demeure. »281

Augustin expose ainsi dans une synthèse très complète l'enjeu christologique de sa théologie : le Christ nous sauve parce qu'il est le Verbe fait chair, c'est en tant qu'il a assumé notre humanité qu'il a pu la sauver et conduire les hommes qui se convertissent à lui jusqu'à la vie éternelle. Le Christ est la voie universelle de salut pour Augustin. P. Piret note à ce sujet : « En confessant le Verbe fait chair comme Médiateur, Augustin transforme la conception philosophique de la médiation. Contrairement au démon qui n'est ni dieu, ni homme, le Médiateur est en plénitude Dieu et homme. Sa médiation, en sauvegardant les caractérisques de la divinité et de l'humanité, peut les composer les unes avec les autres : Dieu éternellement bienheureux fait passer sa propre chair humaine de la mort à la résurrection, afin de sauver l'homme du malheur éternel. Dieu unique et homme individuel, lui seul est le Médiateur qui conduit l'homme à

280Pour G. Rémy, Le Christ médiateur dans l'oeuvre de saint Augustin, thèse présentée devant la faculté de

théologie catholique de Strasbourg, Librairie Honoré Champion, Paris, 1979, t. 1, pp. 255-256, « le sens même de la médiation chez Apulée échappe à Augustin dans la mesure où la logique des croyances