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Le dribble (Figure 18) est le seul moyen de déplacement autorisé pour un joueur ayant le ballon en sa possession. C’est une action de jeu qui consiste à faire rebondir le ballon au sol à l’aide du bout des doigts d’une seule main (le dribble à deux mains n’étant pas autorisé par le règlement) afin de garder un meilleur contrôle sur le ballon. Le joueur doit se trouver fléchi sur ses appuis afin que le dribble ne soit pas trop haut, et par conséquent plus rapide. Enfin, le dribbleur doit, avec sa main libre, protéger son ballon afin de ne pas se le faire prendre par son défenseur.

Il existe différents dribbles :

- le dribble de progression : c’est un dribble long et assez haut qui permet à l’attaquant d’avancer plus vite avec le ballon sur le terrain ;

- le dribble de protection : on l’appelle aussi dribble d’attente. Il est réalisé lorsque le défenseur devient dangereux. L’attaquant met alors son corps en opposition afin de protéger le ballon, il sacrifie alors la vitesse pour la sécurité. C’est un dribble bas et tonique ;

- le dribble de pénétration : c’est un intermédiaire entre les deux premiers. L’attaquant met son corps en opposition entre le défenseur et la balle mais le dribble reste rapide ;

- le dribble de fixation : le joueur en possession du ballon dribble en direction du panier afin d’attirer les défenseurs vers lui et ainsi libérer l’espace pour ses coéquipiers. Il utilise des dribbles bas.

Figure 18 : Attitude du dribbleur : jambes fléchies, dribble d’une seule main, main opposée en protection

et regard en direction du panier https://avcssbasketball.com/point-guard/

Pour se dégager dans les situations difficiles, le dribble et le changement de direction sont des atouts primordiaux, il faut donc pouvoir les maitriser :

- dribble en changement de main simple ;

- dribble dans le dos : le joueur fait rebondir le ballon derrière son dos afin de changer de main ;

- dribble entre les jambes : le ballon doit rebondir entre les jambes qui sont placées l’une devant l’autre ;

- dribble avec pivot de renversement appelé le « rivers » : le dribbleur va changer de direction et de main de conduite tout en pivotant sur la jambe opposée à cette dernière d’un angle de 360°.

Afin d’améliorer le dribble, il est important de répéter un très grand nombre de fois les gestes en imposant des changements de direction, des changements de rythme, avec ou sans défenseur.

La passe est la transmission du ballon entre deux partenaires. Elle doit être forte et tendue afin d’éviter d’éventuelles interceptions. En fonction du positionnement du passeur, du récepteur, de la défense et de la distance qui sépare les deux attaquants, nous différencierons plusieurs types de passe.

Tout d’abord, la passe directe à deux mains (Figure 20) qui est la passe la plus fondamentale. Elle est utilisée lors de petites distances (entre 3 et 10 mètres). Elle

Figure 19 : exemple de différents types de dribble : de protection (à gauche) et de pénétration (à droite)

http://www.opencourt-basketball.com/stephen-curry-intentionally-walked-austin-rivers-face/ https://fullpresscoverage.com/2018/03/02/nba-weekend-wagers-week-1/

nécessite la participation de tout le corps à la poussée : extension des jambes et travail musculaire des bras et des poignets qui se font simultanément. Pour qu’une telle passe soit réussie, le geste doit se terminer les bras parallèles et les paumes de main tournées vers l’extérieur.

La passe directe à une main (la passe base-ball) est utilisée lorsqu’une longue distance sépare le passeur du receveur, entre 10 et 12 mètres. C’est souvent une passe de contre- attaque.

La passe à terre à deux mains (Figure 21) garde les mêmes caractéristiques que les passes directes, à la seule différence que le passeur doit faire rebondir le ballon au sol entre lui et le receveur. Elle est plus lente que les autres types de passe et nécessite une plus grande précision. Elle est utilisée lorsque la défense est agressive et contrôle bien les lignes de passe.

La passe à terre à une main est surtout utilisée lorsqu’un joueur extérieur (meneur, ailier ou arrière) cherche à transmettre la balle à un pivot. Elle permet au passeur d’ouvrir sa ligne de passe.

La passe main à main est utilisée seulement lors de situations de jeu placé. Le passeur présente le ballon sur sa main extérieure par rapport à son défenseur pour que le receveur puisse la prendre directement des mains de son coéquipier.

Figure 20 : Passe à deux mains http://jo.alder.free.fr/com_technique/Fondamentaux.htm

Figure 21 : Une passe à terre à deux mains

https://www.complementsetproteines.com/blog/passe-et- va-n192

Les différents mouvements de passe seront d’abord réalisés à l’arrêt afin d’acquérir la meilleure technique possible, puis en mouvement afin de se placer dans les conditions de match.

Le tir est l’élément le plus fondamental du basket-ball car il agit directement sur le résultat. La réussite d’un tir (ou l’adresse) repose sur plusieurs facteurs (Figure 23) :

- sa trajectoire : l’angle de tir imposé par le shooteur ne doit pas être trop plat (inférieur à 30°) ni trop droit (supérieur à 45°) car le tir perdra en précision et en vitesse. La meilleure trajectoire sera un lancer en cloche (Figure 22) ;

- la tenue du ballon : il doit se faire à une seule main, que l’on appelle la main directrice. La deuxième main est posée sur le côté du ballon et ne sert seulement qu’à le soutenir et à guider sa trajectoire. La balle repose sur la paume de la main et les extrémités des doigts écartés. Le poignet est fléchi en arrière, en un angle se rapprochant des 90°. Le pied, le genou, le coude et le poignet sont alignés face au panier ;

- les appuis : le pied fort (c’est-à-dire le pied se trouvant du même côté que la main directrice, en général le pied et la main droits pour les droitiers et gauches pour les gauchers) est légèrement avancé. Les deux pieds sont écartés de manière à reproduire la même distance que la largeur d’épaules.

Figure 22 : Différents types de courbes de tir http://nba233.skyrock.com/15.html

Au basket-ball, il faut différencier trois types de tirs : les lancer-francs, les tirs en course et les tirs arrêtés.

Le lancer-franc (Figure 24) est la réparation d’une faute adverse commise au moment du tir ou lorsque le total des fautes d’équipe autorisé est atteint. Le joueur lésé se place au niveau de la ligne des lancer-francs (positionnée à 4,60 mètres du panier), et ce, sans opposition ni gène. Le taux de réussite de cette forme de tir dépendra de la qualité technique de la gestuelle, de la répétition du geste aux entrainements et de la condition physique. C’est pour cela, qu’il est important de réaliser des séries de lancer-francs aux entrainements dans des situations de fatigue, pour reproduire les conditions de match.

Le tir en mouvement est le geste le plus employé pour terminer une contre-attaque. C’est le premier mouvement que l’on apprend au basket-ball. C’est un tir à une main suite à la prise de deux appuis au sol sans dribbler, que l’on appelle le « double pas ».

Figure 23 : Position du tireur Noel LEFRERE, Les fondamentaux du basket, Amphora,

2001, p120

Figure 24 : Tir d’un lancer-franc https://fr.wikipedia.org/wiki/Lancer_franc

Le premier appui (Figure 25, 2) permet de se rapprocher du panier, il doit donc être long.

Le deuxième appui (Figure 25, 3) donne l’impulsion verticale en transformant le déplacement horizontal en saut (Figure 25, 4). La balle doit être gardée près du corps afin de la protéger du défenseur (Figure 25, 2), puis elle est rapidement passée au- dessus de la ligne des yeux au moment des deux derniers appuis. Le lâcher de balle s’effectue au sommet de l’impulsion (Figure 25, 5).

Le lâcher de balle lors d’un tir en course peut se faire de différentes façons. Il y a le tir

classique, le poignet est fléchi en arrière (Figure 26).

Il existe aussi le lay-up où la paume de la main est tournée vers soi et le poignet est en extension. Le tireur porte alors le ballon jusqu’au panier (Figure 26).

La technique du shoot du tir croisé ou lay-back est la même que celle du lay-up (paume tournée vers soi), mais le joueur effectue son premier appui sous le panier parallèle à la ligne de fond et le deuxième dans un angle d’environ 45° de cette ligne, afin de positionner son corps de la manière la plus favorable au tir. Le joueur remonte son bras jusqu’au-dessus de sa tête pour accompagner le ballon jusqu’au panier (Figure 26).

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C 4 C 3 C 2 C C

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Figure 25 : Tir en course après une passe http://f2.quomodo.com/A55E590E/uploads/600/Les%20differents%20typ

Enfin, il existe le tir crochet ou « bras roulé » (Figure 27). Le tireur va initier son double- pas d’un côté de la raquette, les appuis perpendiculaires au panier, pour le terminer de l’autre côté. Il enroulera son bras du bas vers le haut en continuité du corps.

Les différents gestes devront être travaillés à l’entrainement lors d’exercices de répétition afin d’assimiler un geste régulier et efficace. Une fois acquis, ils devront être réalisés lors de situations de jeu qui permettent une adaptation du tir aux conditions de match (exercices de 1 contre 1 par exemple).

Enfin, les tirs arrêtés comprennent les tirs en suspension et les tirs en extension.

Le tir en extension est un tir à une main, identique à un lancer-franc en termes de gestuelle, cependant il peut être effectué à partir de n’importe quel endroit du terrain. L’extension des jambes et des bras est simultanée. La force du tir est la conséquence de

Figure 26 : Illustration des différents types de tirs en course http://f2.quomodo.com/A55E590E/uploads/600/Les%20differents%20types%20de%20tirs.pdf

Figure 27 : Illustration d’un tir crochet http://www.penjasorkes.com/2017/10/pengertian-dan-cara-melakukan-

l’impulsion et la puissance donnée par les jambes. Les bras, eux, sont là pour guider la trajectoire du tir.

Le tir en suspension (Figure 28) est également un tir à une main effectué au point culminant d’un saut qui doit être le plus vertical possible. Le geste du bras reste identique à celui du lancer-franc. Pour une réussite de ce tir, il est nécessaire de rechercher un équilibre au moment du shoot. Cela passe par la musculation, et notamment par un gainage le plus développé possible.

Comme tous les autres types de tirs, il est indispensable d’acquérir une gestuelle régulière et efficace avant de les réaliser lors d’exercices d’opposition reproduisant des conditions de match.

Les qualités physiques précédemment traitées seront utiles pour développer des qualités techniques de bon niveau :

- l’endurance sera un atout majeur pour conserver la lucidité du jeu : les décisions de jeu seront plus justes et entraineront moins de pertes de balle ;

- la vitesse est une qualité essentielle pour le dribble et les changements de direction ;

- le renforcement musculaire permettra au joueur de garder son équilibre lors des différentes phases de jeu, surtout au moment des passes ou du shoot où il est primordial de rester équilibré ;

- la souplesse aidera le sportif à sauter plus haut, faire des passes de meilleure qualité (plus les bras sont souples, plus la passe sera tendue et aura de meilleures chances d’arriver dans les mains du receveur de manière optimale).

Figure 28 : Tir en suspension https://fr.dreamstime.com/images-stock-2012-basket-