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Les autres produits retrouvés en pharmacie dans la prise en charge des entorses

PARTIE 4 : LA PRISE EN CHARGE À L’OFFICINE DES ENTORSES DE LA CHEVILLE ET

E. Les autres produits retrouvés en pharmacie dans la prise en charge des entorses

1. Les produits d’orthopédie

a. Les cannes anglaises (80)

Elles sont utilisées lorsque l’appui est impossible afin de mettre la jambe blessée en décharge (Figure 146).

Elles sont constituées d’un tube en aluminium dont la hauteur est réglable surmonté d’un appui brachial. Ce dernier est constitué d’un large croissant afin de répartir les pressions sur l’avant-bras, d’assurer le confort et la sécurité du patient et d’une poignée munie d’une butée afin d’éviter que la main ne glisse. Enfin, le tube en aluminium est inséré dans un embout de canne en caoutchouc qui est plus large que le tube afin de procurer une certaine stabilité au patient.

C’est un dispositif médical inscrit sur la liste des produits et prestations remboursés et Embout de canne Butée Poignée Hauteur réglable

Figure 146 : Description d’une canne anglaise http://www2.thuasne.fr/produit/canne-globe-trotter-plus/

b. Les bandes cohésives de contention (81)

Ce sont des bandes élastiques ayant plusieurs indications dont la contention souple en pathologies articulaires, tendineuses et ligamentaires.

Dans le cas des entorses ligamentaires, elles peuvent être utilisées à deux moments : - lors de la survenue de l’entorse, afin d’exercer une compression sur l’articulation

dans le cadre du protocole GREC ;

- lors de la reprise du sport afin de sécuriser le sportif.

Dans le premier cas, le type de bande utilisé sera plutôt une bande cohésive auto- agrippante, alors que dans le second cas, ce sera une bande cohésive adhésive à la peau ; cette dernière est communément appelée « le strap ». Elles se présentent sous la forme de rouleaux de bandes à découper. Elles existent en différentes largeurs.

La bande auto-adhésive

Bande adhérant sur elle-même, elle peut être utilisée chez les patients ayant une peau sensible. Elle est conformable, repositionnable et réutilisable. Elle peut se laver à la main ou à la machine.

La bande adhésive à la peau

La trame, aérée par des stries afin d’éviter la macération, est réalisée avec du coton sur laquelle est apposée une masse adhésive sans latex. Elle adhère immédiatement à la peau. Elle crée un effet de rappel élastique et a une grande résistance aux contraintes de force. Elle assure le maintien tout en évitant l’immobilisation complète de l’articulation. Ces deux types de bandes sont considérées comme des dispositifs médicaux (de classe I) et sont donc inscrits sur la LPP. La base de remboursement varie en fonction de la largeur de la bande.

c. La compression médicale (68,82)

Lors d’une phase d’immobilisation, un risque d’événement thromboembolique apparaît à cause de la stase veineuse. La prise en charge d’une personne immobilisée par de la compression médicale améliore le retour veineux, ce qui entraine une diminution de la stase et donc du risque thromboembolique.

Cette compression médicale peut se faire par le biais de chaussettes (mi-bas), de bas ou de collants de « contention » (c’est un abus de langage). Dans le cas d’une entorse de la cheville, des chaussettes sont préconisées alors que pour une entorse du genou, ce sera plutôt des bas voire des collants.

En France, il existe quatre classe de compression médicale : - la classe I : entre 10 et 15 mmHg ;

- la classe II : entre 15 et 20 mmHg ; - la classe III : entre 20 et 36 mmHg ; - la class IV : supérieur à 36 mmHg.

Ces valeurs correspondent à la compression au niveau de la cheville, car la pression décroit de la cheville à la taille (Figure 147).

La classe la plus communément utilisée est la classe de compression II.

Ce sont également des dispositifs médicaux inscrits sur la LPP et dont la base de remboursement est de :

- 22,40€ pour les chaussettes ; - 29,78€ pour les bas ;

Figure 147 : Description des différentes pressions exercées par une chaussette (à

gauche) et un bas (à droite) sur les différentes parties de la jambe http://www.phlebologue.fr/contention-veineuse/

2. La cryothérapie

C’est l’un des premiers réflexes à avoir lors de la survenue d’une entorse. En effet, le glaçage occupe une place prépondérante dans le protocole GREC. En effet, il est nécessaire d’appliquer du froid pendant 20 à 30 minutes 4 à 6 fois par jour sur l’articulation lésée afin de limiter l’apparition d’un œdème et de favoriser la cicatrisation.

A l’officine, plusieurs types de produits sont commercialisés.

Les bombes de froid (Figure 148)

Elles sont composées d’un mélange de gaz qui est propulsé par le biais d’un spray. Au contact de la peau, un effet de froid est immédiatement ressenti.

Elles sont généralement utilisées au moment même du traumatisme sur le terrain de basket-ball. C’est un traitement d’urgence.

Les packs de froid

Il existe deux types :

- le pack instantané : il suffit de percuter le pack avec le point pour que ce dernier se refroidisse instantanément grâce à une réaction chimique. Il est à usage unique et son utilisation dure entre 10 et 15 minutes. C’est un traitement d’urgence que l’on peut facilement utiliser lors d’un traumatisme sur le terrain de basket-ball ;

- le pack réutilisable : c’est un coussin thermique pouvant être utilisé froid (entorses, contusions, coups, …) ou chaud (contractures musculaires, rhumatismes,…). Il est constitué d’une enveloppe contenant une matière pouvant

Figure 148 : Bombe de froid

être chauffée ou refroidie : un gel, des billes de gel, ou plus récemment de l’argile (Argicalme®-Thuasne). Dans le cas de l’entorse, le pack est placé au congélateur pendant deux heures afin que cette matière se glace. Ce pack réutilisable ne sera pas utilisé en situation d’urgence, mais plutôt pendant la phase post-traumatique et toute la durée du protocole GREC.

III. Le conseil à l’officine