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PARTIE 2 : L’ANATOMIE

B. Anatomie fonctionnelle

II. Le genou

1. Les différents axes de mouvements du genou

Les différents axes de mouvements du genou se retrouve sur un genou fléchi à 90°.

Le premier est l’axe transversal XX’ (Figure 63), passant par les deux condyles fémoraux. C’est l’axe de flexion-extension dans un plan sagittal (Figure 64). C’est le mouvement principal du genou. Son amplitude s’apprécie à partir de la position de référence : l’axe de la jambe se situe dans le prolongement de l’axe du fémur.

L’extension est le mouvement qui éloigne la face postérieure de la jambe de la face postérieure de la cuisse. Nous différencierons l’extension active et l’extension relative. L’extension active peut être assimilée à la position de référence puisque le membre inférieur est déjà dans son état d’allongement maximum. Il est possible d’effectuer une « hyper-extension », de manière passive, c’est-à-dire un mouvement de 5 à 10° à partir de la position de référence : c’est l’extension relative (Figure 65). C’est le mouvement qu’effectue normalement la jambe d’appui lors de la marche quand le membre oscillant se projette vers l’avant pour prendre contact avec le sol. Si cette hyper-extension est exagérée, nous parlerons de genu recurvatum.

Figure 64 : Mouvements de flexion et d’extension du

genou

http://www.corpshumain.ca/muscle_articula tion.php

La flexion est le mouvement qui rapproche la face postérieure de la jambe à la face postérieure de la cuisse.

La flexion absolue est le mouvement réalisé à partir de la position de référence (hanche en extension). L’amplitude de flexion du genou peut atteindre 120°.

La flexion relative est celui réalisé à partir de n’importe qu’elle position. Si la hanche est fléchie, la flexion du genou peut atteindre 140°, voire 160° si le talon touche la cuisse. Le deuxième axe de mouvement du genou consiste en sa rotation autour de l’axe

longitudinal YY’ (Figure 63). Ce mouvement est impossible si le genou est fléchi car le

vérouillage articulaire rend le tibia solidaire du fémur. Il existe trois types de rotation axiale :

- la rotation axiale active (Figure 66): pour la mesurer, le sujet doit être en position de référence, c’est-à-dire assis au bord d’une table les jambes pendant dans le vide, la pointe du pied légèrement dirigée en dehors. Une rotation interne peut porter la pointe de pied en dedans d’une amplitude de 40° (intervient dans le mouvement d’adduction du pied). Une rotation externe porte la pointe du pied en dehors de 30° (intervient dans le mouvement d’abduction du pied). Ces amplitudes peuvent varier en fonction du degré de flexion du genou ;

- la rotation axiale passive s’effectue lorsque le sujet est allongé sur le ventre, genou fléchi en angle droit. C’est l’examinateur qui fait tourner le genou ;

Figure 66 : Mouvements de rotation interne (à gauche) et de rotation externe (à droite) du genou par rapport à la position

de référence (au centre)

- la rotation axiale dite « automatique » est inévitable et incontrôlable. Elle est liée aux mouvements de flexion et d’extension. En effet, en fin d’extension, le genou réalise une rotation externe. En début de flexion, ce dernier se porte en rotation interne.

Enfin, le dernier axe ZZ’ (Figure 63) est un axe antéro-postérieur. Il permet des mouvements de latéralité de quelques centimètres, seulement quand le genou est fléchi.

2. La stabilité du genou (34)

La stabilité transversale (Figure 67) du genou est maintenue par le système ligamentaire latéral. Le ligament latéral interne va s’opposer au valgus (=dévié en dehors) du genou inférieur à 170°, c’est-à-dire au valgus physiologique.

Lors de la marche ou de la course, les efforts réalisés par le genou sont majoritairement transversaux. Cela se produit généralement sur la phase oscillante, lorsque le pied porteur est en déséquilibre. Si celui-ci est interne, c’est le ligament latéral interne qui va être sollicité afin de maintenir la stabilité. Il sera accompagné par la contraction des muscles de la patte d’oie (sartorius, gracile et semi-tendineux). Si c’est un déséquilibre externe, c’est le ligament latéral externe qui est mis en jeu, ainsi que le tendon des muscles tenseurs du fascia lata qui se trouve en contraction. Le muscle quadriceps et ses tendons vont également jouer un rôle dans la stabilité transversale du genou.

La stabilité antéro-postérieure du genou est différente s’il est en flexion ou en hyperextension.

Figure 67 : Les différents mouvements transversaux du genou https://www.pinterest.fr/pin/161214861641049160/

L’hyperextension va être bloquée par la capsule articulaire et les ligaments (collatéraux et le ligament croisé postérieur) : c’est ce que l’on appelle le verrouillage du genou. Les muscles fléchisseurs interviennent également dans ce système.

S’il est en position de référence avec une légère flexion, la force représentant le poids du corps passe en arrière de l’axe flexion-extension. C’est le quadriceps qui intervient pour éviter que la flexion ne s’accentue.

Enfin, la stabilité rotatoire va dépendre de la tension des ligaments du genou. En effet, en extension complète, les quatre ligaments sont tendus et la rotation est impossible. Ce sont les ligaments croisés qui vont limiter les rotations.

En position assise de référence, ces deux ligaments sont obliques dans le plan frontal et dans le plan horizontal, ils sont positionnés de manière parallèle, mais ils restent au contact au niveau axial.

La rotation interne va accentuer leur croisement dans le plan frontal, ce qui va entrainer leur mise en contact au niveau axial. Ils s’enroulent l’un autour de l’autre ce qui va bloquer la rotation interne très rapidement.

Lors de la rotation externe, les positions vont s’inverser : les ligaments croisés antérieurs

et postérieurs vont devenir obliques dans le plan frontal et ils perdent le contact axial dans le plan horizontal. Ils n’auront aucune action sur la rotation externe.