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que ces propositions sont distinctes des relatives libres (free relatives). Baker utilise

plus ou moins les mêmes caractéristiques syntaxiques des subordonnées interrogatives et relatives libres pour soutenir ces trois hypothèses. Dans le chapitre deux de sa thèse (1968, pp. 15-24), il utilise tout d’abord ses arguments pour montrer que les interrogatives et les relatives constituent bien deux constructions différentes. Il propose treize arguments :

- Les exemples ambigus tels que What John has been writing so far isn’t at all obvious ou I know what he knows (repris à Lees, 1960)1 ne peuvent s’expliquer que si l’on considère qu’il y a deux constructions différentes.

- Si des phrases comme John knew what Bill told Harry but he did not believe what

Bill told Harry sont sémantiquement bien formées alors que ce n’est pas le cas de phrases comme *John knew that the Russians were coming, but he certainly didn’t

believe that the Russians were coming, cela laisse supposer que c’est parce que les deux constructions en what ne sont pas identiques.

- Il est possible de coordonner deux éléments seulement si leurs structures de surface et leurs structures profondes sont les mêmes. Or, il est agrammatical de dire *John

learned what his math teacher was trying to teach him (relative libre) and what the

Eskimos use for bait (interrogative).

- Généralement, si un verbe accepte un type de question indirecte, il accepte les autres. Ainsi, know et unclear acceptent à la fois what et which, whether, why, tandis que

believe et delicious n’acceptent que what.

1 Pour le premier exemple, Baker propose les deux interprétations : « You have to have a very sensitive feeling for the English language or you can’t make any sense of it » et « He keeps it locked in his top desk drawer so that no one ever gets to see what it is ». La deuxième interprétation peut sembler un peu exagérée. Nous verrons des exemples ambigus introduits par be obvious aux §§ 2.2.5 et 3.1.2.1.2.2.

- Il est impossible d’avoir deux relatives libres en when ou deux circonstants de temps (time adverbials) en même temps dans la même phrase. Or, When George arrived in

town, he found out when his train would leave for Denver est grammatical2.

- Quand la proposition en Wh- est sujet, le verbe principal est toujours au singulier dans les interrogatives alors qu’il peut être pluriel dans les relatives libres (What were

considered by Shakespeare to be his best plays don’t appeal to Albert / what were considered by Shakespeare to be his best plays remains uncertain to this day).

- Il est possible de cliver3 une interrogative indirecte, (Anna knows what it was that

Alfred ate for breakfast), mais pas une relative (* Anna believes what it was that Alfred

told Morton)

- What ne peut être remplacé par what else que dans une interrogative (Anna asks what

else Alfred ate for breakfast / * Anna believed what else Alfred told Morton).

- Une relative en what est reprise par it, tandis que pour l’interrogative correspondante il y a effacement : Anna didn’t believe what Alfred told Morton, and Sarah didn’t

believe it either / * Anna didn’t know what Alfred ate for breakfast and Sarah didn’t know it either. De même le where relatif est repris par there, alors que ce n’est pas possible avec le where interrogatif (*John knows where Bill lives and Albert knows

there too / John lives where Bill lives and Albert lives there too).

- Avec les interrogatives indirectes, la proposition subordonnée peut être réduite lorsque son sujet est identique au sujet ou à l’objet du verbe principal et qu’elle contient l’auxiliaire should (Bill doesn’t always know what he should believe = what to believe). Ce n’est pas possible avec une relative (* Bill doesn’t always believe what to believe)

2 On notera qu’ici Baker qualifie de « relatives libres » des propositions qui pourraient être considérées comme des circonstancielles.

- Will / would sont acceptables dans une proposition en when interrogative, mais pas relative (John does not intend to find out when Bill will come / *John does not intend to

leave when Bill will come).

- Avec les interrogatives indirectes, il est possible de ne poser une question que sur la tête d’un syntagme nominal contenant une relative. La relative peut alors être postposée (John can’t find out what we can do that won’t offend the judges), ou déplacée avec le syntagme nominal ( ? John can’t find out what that won’t offend the judges we can do). Le dernier type d’exemples est qualifié de « decidedly awkward » par Baker, mais il est, dit-il, nettement plus acceptable que les relatives correspondantes (* We failed to do

what that wouldn’t have offended the judges we could have done).

- Les interrogatives indirectes, comme les interrogatives directes peuvent contenir plusieurs mots en wh- (what happened to whom isn’t entirely clear), mais pas les relatives (* What happened to whom should not happen to a dog).Ces mêmes arguments sont repris un à un par Baker à la fin du chapitre deux de sa thèse pour prouver que, contrairement à ce que croit Curme, les interrogatives indirectes ne sont pas nécessairement introduites par des verbes tels que ask et wonder. Il montre que les exemples introduits par la classe de verbes incluant know, teach, find out, clear,

apparent, discover se rapprochent de ceux introduits par ask / wonder (verbes suivis d’interrogatives) en ce qu’ils suivent le même comportement syntaxique qu’eux, et s’opposent ainsi à ceux introduits par believe, assert, allege, eat, do (qui ne prennent que des relatives libres). Ils pourront par exemple comporter une clivée. La démonstration est cependant assez succincte, et aucun autre exemple n’est donné.

Une partie des arguments proposés par Baker peut servir de critère de distinction entre relatives libres et subordonnées interrogatives puisqu’ils reposent sur des différences de

comportement syntaxique entre ces deux constructions (nous reverrons l’accord du verbe, le clivage, l’infinitif et les interrogatives contenant plusieurs mots en wh- dans notre partie 2.2). Baker a lui-même souligné cette possibilité dans sa thèse, mais il reste sceptique quant à la possibilité de trouver des critères absolus de distinction, puisque de nombreuses phrases restent ambiguës : « We should be mistaken if we were to expect to arrive at a set of foolproof criteria which would enable us to determine mechanically whether a given subordinate clause of a proper form is an indirect question or a free relative. Such an undertaking would, by the very nature of the case, be bound to fail, since many sentences can be understood as containing either the one or the other. » (p. 14).

Baker montre ensuite que la subordonnée interrogative est caractérisée par la présence d’un morphème Q. Nous n’entrerons pas ici dans les détails.

Baker ne s’est pas attaché à la structure profonde des subordonnées relatives libres pour l’opposer à celle des interrogatives, mais elle a été mentionnée par différents linguistes après lui.

1.1.2.3 R. D. Huddleston

R. D. Huddleston (1971) se penche à la fois sur la structure de surface et sur la structure profonde, mais il ne fait que très vite allusion à l’opposition interrogative indirecte / relative libre (pp. 234-236). Il prouve tout d’abord qu’il existe avec les relatives libres (indépendantes = independent relatives) un antécédent en structure profonde, ce qui donne le schéma suivant (NP = Noun Phrase) :

NP1

NP2 S

NP2 est l’antécédent implicite (covert antecedent) et NP3 le syntagme nominal relativé (relativized NP).

C’est la présence de cet antécédent qui va différencier la structure profonde des relatives indépendantes de celle des interrogatives dépendantes (dependent

interrogatives ou interrogative complements). L’auteur étudie ensuite des exemples ambigus. A propos de I told him what you told me to tell him, il commente : « Suppose you told me to tell him you were ill, then the interrogative reading of (iv) is equivalent to “I told him that you told me to tell him that you were ill” while the relative reading is equivalent to “I told him that you were ill” » (p. 235).

Dans son chapitre sur les interrogatives (2.2 pour les indirectes), il réagit contre Curme, pour qui I told him who did it est relatif. Huddleston explique qu’il existe des raisons non seulement syntaxiques, mais également sémantiques de classer cet exemple parmi les interrogatives : « What is common to all interrogatives is that they are concerned with the “resolution” of a disjunction or of an element of indefiniteness. (...) But there is no reason to regard it as a crucial property of interrogatives that the speaker asks the addressee to resolve the disjunction / indefiniteness » (pp. 38-39). Pour lui, l’interrogative se caractériserait donc essentiellement par son « indéfinitude » (ce qu’il entend par indefiniteness n’est cependant pas précisé), et non par le fait que le locuteur cherche à obtenir une information. Il classe ensuite approximativement les termes qui peuvent être suivis d’interrogatives et explique que leur point commun est d’être compatibles avec la notion de résolution d’une disjonction / indéfinitude (« what [these verbs and adjectives] have in common [is] their semantic compatibility with interrogative complements, where interrogative is interpreted as involving the resolution of a disjunction / indefiniteness » (p. 40). Pour lui donc, le terme introducteur de la subordonnée interrogative n’est pas nécessairement ask, et une subordonnée

interrogative n’exprime pas nécessairement une question : « We need to broaden the characterization of interrogative complements so that they cover more than just questions - the question is a special case of interrogative, but not the only case » (§ 2.2 pp. 41-42). Nous reverrons cette idée infra (§ 1.2.2).

1.1.2.4 M. Pagnoux

Mentionnons également M. Pagnoux (1976), qui consacre quelques paragraphes de sa thèse sur les relatives au problème de l’opposition interrogative indirecte / relative libre, mais reste sceptique quant à la possibilité de trouver des critères de distinction fiable, et va même jusqu’à remettre en question cette opposition : il explique que « le problème, qui se pose surtout pour what et who, mais aussi pour presque tous les mots en wh-, peut se subdiviser en deux points. Tout d’abord, une telle distinction existe-t-elle? Ensuite, à supposer qu’elle existe, sur quoi reposerait-elle? » (p. 10). Il émet l’idée que les ambiguïtés sont souvent subtiles, et pas toujours perçues dans la communication (p. 361), et qu’elles sont certainement moins nombreuses qu’on ne le croit (« si elles étaient vraiment fréquentes, la langue ne pourrait les supporter, et les critères de distinction seraient clairs » (p. 141)). Mais il tente cependant de différencier les deux subordonnées. Comme Huddleston, il considère que la présence d’un antécédent sous-jacent distingue les relatives libres des interrogatives indirectes en structure profonde, même si la structure de surface peut être identique (pp. 141 et 358). Il analyse plusieurs exemples particuliers et propose différents critères. En dehors du clivage, et de la compatibilité sémantique (repris de Baker)4, il mentionne certaines expressions réservées aux interrogatives (be like), la présence de more, qui ne se trouve également selon l’auteur qu’avec les interrogatives, et le verbe see à l’impératif (qui ne peut s’employer avec un objet nominal : *See the cat, ce qui voudrait dire que la

subordonnée de See what you can make of him est interrogative). Mais la distinction entre interrogatives et relatives est, nous dit Pagnoux, plus une affaire de probabilité que de certitude.

1.1.2.5 S. Y. Kuroda, G. Gee, A. Andrews

Le débat sur la structure profonde des interrogatives indirectes et des relatives libres s’est instauré plus particulièrement entre Kuroda, Gee et Andrews d’un côté et Bresnan et Grimshaw de l’autre.

La similitude morphologique et sémantique5, mais également syntaxique (wh- en tête de proposition) entre les pronoms interrogatifs et relatifs (libres ou non) a tout d’abord conduit les linguistes à analyser les propositions qu’ils introduisaient comme similaires6. S. Y. Kuroda (1968, p. 44), G. Gee (1974, « Notes on free relatives », Stanford University, Palo Alto, California) et A. Andrews (1975, Studies in the Syntax

of Relative and Comparative Clauses, Doctoral Dissertation, MIT, Cambridge, Massachusetts) considéraient que les relatives libres et les questions enchâssées (embedded questions) avaient la même structure : une structure sans tête dans laquelle WH est déplacé en position initiale ou dans COMP par la règle du mouvement de WH. Le résultat est donc la structure suivante :

NP

S

COMP S

WH

4 Cette notion sera développée au § 2.1.1, point 3.

5 Par exemple, who est réservé aux animés humains.

6 Pour les relatifs à antécédent explicite et les interrogatifs indépendants, cf. Chomsky (1968, Current

issues in linguistic theory, p. 6), et Katz et Postal (1964, An integrated theory of linguistic description, p. 64 : présence en structure profonde d’un élément wh- dominé par le nœud Det), mais également Koutsoudas (1968), qui dérive les interrogatives, directes ou non, des relatives à antécédent explicite.

1.1.2.6 J. Grimshaw et J. Bresnan

J. Grimshaw (1977 et 1978) et J. Bresnan (1978) ont montré que les structures de ces deux constructions étaient en fait différentes : tandis que l’interrogative (interrogative

complement) est une construction phrastique (sentential construction) pour laquelle le WH a subi la règle de mouvement de WH, la relative libre (free relative) est une construction syntagmatique (phrasal construction) dans laquelle le syntagme en WH (WH- phrase) joue le rôle de la tête (head), donnant ainsi le schéma :

NP

NP S

WH COMP S

WH est selon elles généré à la base.

Plusieurs différences de comportement montrent que les relatives libres ont un caractère syntagmatique tandis que les interrogatives sont de type phrastique, et que dans les relatives Wh- est la tête du syntagme :

- Le « matching effect » : avec les relatives, la catégorie syntaxique du syntagme en Wh- doit être identique à celle de la proposition dans son ensemble (« the syntactic category of the wh- phrase is the same as that of the whole free relative, i.e. as that of the dominating node, » Grimshaw, 1977, p. 6 et « the headed construction exhibits a relationship (called the “the matching effect”) between the category of the initial wh- phrase and the syntactic role which the entire construction can assume » op. cit. p. 4). Par exemple, dans I’ll buy whatever you want to sell, la proposition whatever you want

to sell joue le rôle d’un syntagme nominal et whatever est également un syntagme nominal. Ceci ne peut s’expliquer que si l’on considère les relatives libres comme des constructions avec une tête. Cette contrainte ne s’applique pas aux interrogatives indirectes qui, elles, n’ont pas de tête (I don’t know how tall he is: how tall est un

syntagme adjectival tandis que how tall he is joue le rôle d’un syntagme nominal, pp. 8-9). La catégorie du syntagme en Wh- est indépendante de la catégorie de la construction dans son ensemble avec les interrogatives indirectes.

- Le phénomène de « pied piping » (« the preposing of a governing preposition along with a wh-phrase » p. 27) : il est impossible d’extraire la préposition en même temps que le syntagme en Wh- avec les relatives libres (* I’ll read on whatever paper John is

working), ce qui s’explique si la relative libre est une construction avec pour tête un Wh- directement généré à la base.

- L’accord en nombre : whatever books she has are / * is marked up with her notes (relative : accord en nombre du verbe avec whatever books) / whatever books she has

isn’t / *aren’t certain (interrogative : verbe toujours au singulier). Cet accord est une nécessité si le syntagme en Wh- est la tête.

- Les relatives libres apparaissent dans des positions sous-catégorisées pour NP (Noun

Phrase) mais pas pour S (Sentence). La distribution des syntagmes nominaux et des relatives libres est la même. Inversement, les interrogatives apparaissent dans des positions sous-catégorisées seulement pour S (par exemple après care).

- « The Internal NP over S Constraint » : Les interrogatives peuvent également se trouver dans des positions sous-catégorisées pour NP (d’où la règle de réécriture NP → S barre). Les deux constructions auront alors les formes suivantes : [NP S] pour l’interrogative indirecte et [NP head S] pour la relative libre. Mais dans ce cas de figure, l’interrogative, contrairement à la relative, est soumise à une contrainte, « The Internal NP over S Constraint » : lorsque S est entièrement dominé par un nœud NP, la construction ne peut se trouver en position interne dans le syntagme qui la domine

directement7 : * Was whether John left unknown? (interrogatif) / Did what John said

annoy Mary? (relatif). Les relatives se comportent ici comme des syntagmes nominaux :

Did the rain annoy Mary?

- Les interrogatives indirectes peuvent être extraposées, de même que les autres constructions phrastiques et contrairement aux syntagmes (It is not obvious to me

whether you are tall enough /* It is not obvious to me six feet tall).

- Les syntagmes en Wh-ever doivent être générés à la base pour éviter la génération de phrases comme : * she didn’t write whenever impossible à partir de she didn’t write

whenever it was impossible après application de règles d’effacement. (Bresnan et Grimshaw, 1978, p. 340)

Après Bresnan et Grimshaw, la polémique s’est déplacée sur la structure profonde exacte des relatives libres, certains linguistes pensant que la tête de la construction est remplie par ∅, et qu’il y a déplacement de WH dans COMP, contrairement à Grimshaw et Bresnan pour qui WH est généré directement à la base comme tête du syntagme nominal.

Les transformationalistes anglophones que nous avons mentionnés dans cette partie se sont efforcés d’élargir la notion d’« interrogative indirecte » (appelée de diverses façons selon les linguistes) afin d’inclure, en accord avec Jespersen, des propositions introduites non seulement par des verbes tels que ask ou wonder mais également know,

7 Grimshaw (1977, p. 24) se réfère à J. Kuno (1973) pour une définition de cette contrainte : « Sentences containing an internal NP clause are ungrammatical. An NP clause is internal if it is neither the leftmost nor the rightmost constituent of its immediate parent node» (Kuno , 1973, «Constraints on Internal Clauses and Sentential Subjects,» Linguistics Inquiry 4, p. 375).

discover, etc. Ces linguistes ont également tenté de différencier les structures interrogative indirecte et relative libre (présence d’un antécédent sous-jacent dans la relative ; caractère phrastique / syntagmatique de la subordonnée), mais plusieurs sont pessimistes quant à la possibilité de trouver des critères de distinction totalement fiables.

1.1.3 LES GRAMMAIRES ET ARTICLES PLUS RECENTS

1.1.3.1 R. Quirk et al.

La définition de la subordonnée interrogative en relation avec la relative libre n’a pas été beaucoup plus développée dans les années 80, mais le problème de l’opposition entre les deux structures demeure encore présent à l’esprit des linguistes anglophones, puisqu’il est évoqué dans de nombreuses grammaires. C’est le cas bien sûr chez Baker (1989, § 7.5, pp. 173-178) et Huddleston (1989, pp. 402-405), qui reprennent essentiellement les arguments présentés dans leurs précédents ouvrages, mais dans un but pédagogique cette fois-ci. Le problème est également mentionné chez R. Quirk et al. (1985, § 15.9). Ces auteurs relèvent plusieurs critères de distinction, tout d’abord syntaxiques : l’accord du verbe principal (toujours au singulier avec les interrogatives en fonction sujet), la préposition qui ne peut être déplacée avec l’élément en wh- dans les relatives (* They ate for what they paid), les restrictions sur who, whom et which dans les relatives (on ne trouverait ces relatifs qu’avec les verbes choose, like, wish,

want, please), les composés en -ever qui sont réservés aux relatives, et le sens du déterminant what (sens restrictif lorsqu’il est relatif : paucal meaning : What friends she

has are out of the country = the few friends that she has)8. Puis les auteurs tentent de caractériser les deux structures d’un point de vue sémantique : tandis que les

interrogatives (interrogative clauses) expriment un manque d’information, ce n’est pas le cas des relatives (nominal relative clauses) : « The interrogative clause contains a gap of unknown information, expressed by the wh-element, and its superordinate clause expresses some concern with the closing of that gap, with supplying the missing information. The nominal relative clause does not contain a gap in information, and therefore the superordinate clause is not concerned with the closing of that gap » (§ 15.9). Nous retrouvons le même type de définition pour l’interrogative en 15.5 : « These subordinate clauses [les subordonnées interrogatives] resemble wh- questions in that they leave a gap of unknown information, represented by the wh- clause » (par opposition aux subordonnées en that, qui expriment une information connue). Les auteurs distinguent les subordonnées interrogatives et les questions indirectes à proprement parler (indirect wh- questions) comme She asked me who would look after

the baby (il s’agit d’une question rapportée au discours indirect) et, à la suite des transformationalistes, ils adoptent une définition large de la subordonnée interrogative. Le point commun entre toutes ces subordonnées est, selon eux, qu’une question est