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Contextes d’emploi. Les interrogatives du type I asked her would she come ne

peuvent pas s’employer avec n’importe quel terme introducteur de la subordonnée interrogative. C’est ce qu’a fait remarquer Ohlander dans son article de 1986. Ce linguiste s’est penché sur le problème de l’inversion dans ce qu’il appelle l’interrogative dépendante (dependent interrogative (clause)). L’emploi ou non d’une inversion dépendrait du type d’expression qui introduit l’interrogative (Ohlander parle de

interrogative-governing words and expressions, qu’il définit ainsi : « a word or phrase which may be construed with an interrogative clause » (p. 964), par exemple ask). L’auteur s’occupe essentiellement des prédicats (predicates), tout en précisant que son analyse est valable avec les autres expressions qui gouvernent une interrogative. Il distingue deux types de prédicats32 : ceux qui sont orientés vers la question

Philadelphia : University of Pensylvania Press, 1972, pp. 61-64.

31 En français oral, il est assez courant d’entendre des énoncés comme « je ne sais pas qu’est-ce que je dois faire », même parmi les gens qui, à l’écrit, n’emploieraient pas cette forme. Nous pensons qu’un phénomène similaire existe en anglais.

oriented) et ceux qui sont orientés vers la réponse (answer-oriented). Les premiers impliquent que la réponse n’est pas connue (par exemple I ask, I wonder) tandis que les seconds impliquent que la réponse est connue (I know)33. Parmi les prédicats du premier type, Ohlander distingue encore deux sous-classes : les passifs et les actifs. Les premiers impliquent seulement que le locuteur n’a pas la réponse (I don’t know), alors que les seconds expriment un désir actif de connaissance (I’d like to know). Selon Ohlander, l’inversion sujet / auxiliaire ne se trouvera d’une part qu’avec les prédicats orientés vers la question, et d’autre part qu’avec ceux de type actif. Par exemple, tandis que I wonder

what did they buy ou They wanted to know why did she leave sont acceptables (avec un prédicat orienté vers la question), *I know what did they buy et *They told me why did

she leave (avec un prédicat orienté vers la réponse) ne le sont pas. Parmi les prédicats orientés vers la question, seuls les actifs accepteraient l’inversion dans l’interrogative :

*They didn’t know why did she leave est inacceptable. Ohlander (p. 980) ajoute cependant une note précisant que ces formes sont possibles en anglais américain noir (il renvoie à l’ouvrage de J. Dillard34, qui donne I don’t know can he go comme équivalent de l’anglais standard I don’t know whether / if he can go). Mais si nous en croyons Butters (1976), avec I don’t know la forme inversée n’est pas si courante que cela chez les Noirs américains (le seul exemple qu’il ait recueilli parmi 33 étant : And I don’t

know is it the twenty-second floor or what floor it was). L’hypothèse d’Ohlander concernant le type de prédicats qui peuvent être suivis d’une interrogative contenant une inversion se vérifie du reste dans les différents exemples que nous avons trouvés. La grande majorité d’entre eux (les deux tiers) comportent comme verbe principal ask /

inquire ou wonder. On trouve également de façon épisodique d’autres verbes : (in

33 Ohlander commence à distinguer différents types de prédicats, mais il se rend vite compte que sa classification ne dépend pas du seul verbe, mais également des éléments qui l’entourent (I know serait orienté vers la réponse tandis que I don’t know serait orienté vers la question). Voir notre partie 3.1.1 sur la notion d’incertitude.

order) to see, say (= ask), let me know, curious to know, need to know, find out, conversations about, explain (voir annexe 3, ainsi que les différents exemples de cette partie).

3. La subordination

3.a. Nous avons donc affaire à un type d’exemples dans lequel la subordonnée

comporte une inversion sujet / auxiliaire. Cela n’est pas caractéristique de la subordination en anglais. Cependant, comme mentionné, il s’agit d’un anglais familier et plutôt oral, ou bien de dialectes, qui peuvent donc fonctionner différemment vis-à-vis des marques de subordination. Plusieurs raisons nous font penser que les propositions interrogatives des exemples du type I wonder when will she come sont subordonnées. Tout d’abord, nous pouvons mentionner que la proposition interrogative suit directement la proposition contenant le terme introducteur sans en être séparée par aucune marque de ponctuation, forte ou faible. Il serait impossible de séparer la phrase en deux ou de ne conserver qu’une proposition. Par exemple, à partir de :

- [5] She never asked were they all right. (Jespersen, 1954, III, § 2.49)

il ne serait pas possible de séparer les deux propositions pour obtenir : *She never

asked. Were they all right. Il manquerait à asked son complément d’objet et *Were they

all right ne constitue pas une proposition grammaticale (du moins, pas sans point d’interrogation et sans l’intonation propre à l’interrogative indépendante). L’ordre des propositions suit l’ordre normal, et il ne peut pas être renversé (*Were they all right, she

never asked). La proposition interrogative se trouve à la place qu’elle devrait occuper en tant que complément d’objet du verbe (c’est-à-dire après le verbe). Ajoutons à cela que l’interrogative peut toujours être remplacée par une proposition sans inversion (She

never asked if they were all right). Enfin, la proposition interrogative n’a, pensons-nous, pas d’intonation indépendante (mais il faudrait une étude phonétique de ce type d’exemples pour le déterminer avec certitude). Tout ceci nous montre que les deux propositions sont solidaires. Dans des énoncés un peu plus longs, il est clair que la proposition interrogative fait partie intégrante de la phrase :

- [11] Observing me, the young lady came over and asked me did I wish to buy

anything.35

- [12] Maybe when the tide turns she’ll be going down to see would he be

floating from the east.36

La proposition interrogative est insérée dans la phrase. Elle est le prolongement des autres propositions. Encore une fois, il ne serait pas possible de couper la phrase après

asked me ou après to see.

Ajoutons que les exemples de ce type peuvent être coordonnés avec une interrogative clairement subordonnée qui ne comporterait pas d’inversion. Par exemple, [12] peut devenir : Maybe when the tide turns she’ll be going down to see whether he was

arriving and would he be floating from the east. C’est ce que nous trouvons dans les exemples suivants :

- [13] I asked my mother which of my cousins he was and what did she mean by

calling him a hero.37

- [14] I did not know whether I would speak to her or not or, if I spoke to her,

how would I tell her of my confused adoration.38

Ceci tendrait à prouver que la propositions interrogative contenant l’inversion est, de même que la proposition à laquelle elle est coordonnée, complément d’objet du verbe principal (ask, know).

35 Exemple emprunté à Butters (1974) : J. Joyce, Dubliners, New York : Modern Library, 1926, p. 41.

36 Exemple emprunté à Butters (1974) : Synge, The Complete Works, New York : Random House, 1935 [1904], p. 84.

37 Exemple emprunté à Poutsma, 1904-1929 : D. Craik, A hero, New York : Harper, 1870, p. 4.

Une autre raison qui nous fait considérer ces propositions comme subordonnées est que nous pouvons y trouver des marques de subordination, c’est-à-dire le backshift et le changement des déictiques. Nous pouvons le vérifier dans les exemples ci-dessus ([1], [5], [11], [13], pour ne prendre que quelques-uns). C’est le cas également dans ces exemples :

- [15] I think you asked me, what did the letter mean.39

- [16] They asked where she was going and would she come along with them. - [17] He said was I coming and I said yes; he said did I know you, and I said

yes; and he said if I ever saw you would I ask you to step around the corner.40

Prenons le dernier exemple. Les questions au style direct seraient : « He said : « Are you coming ? » and he said « Do you know him (her) (X) ? » and he said « If you see him (her) will you ask him (her) to step around the corner ? ». I renvoie à l’énonciateur-rapporteur (et non à l’énonciateur d’origine), et you à son interlocuteur. De même, les temps sont situés par rapport à l’énonciateur-rapporteur.

3.b. Maintenant, que dire d’exemples comme :

- [18] I wonder will you understand me.

Il n’y a ici aucune marque de subordination dans la proposition interrogative : ni

backshift, ni changement de déictiques. Il n’y a pas de coordination avec une autre subordonnée interrogative. Rien ne nous indique directement ou indirectement qu’il y a subordination. Cependant, nous pensons que ces exemples ne sont pas différents de ceux que nous avons vus précédemment. Il peut, à notre avis, y avoir des cas dans lesquels la subordination n’est pas marquée par des caractéristiques internes à la

proposition subordonnée. N’est-ce pas le cas d’exemples comme I don’t know what

39 Exemple emprunté à Poutsma, 1904-1929, pp. 410-412 : C. Dickens, Bleak House, Cromwell critical edition, (New York, 1971), p. 455.

smells so good ou de I asked who came où le mot en wh- correspond au sujet de la proposition interrogative et où il n’y a aucune différence syntaxique entre la proposition dépendante et subordonnée (Who came ? / I don’t know who came) si l’on considère uniquement les caractéristiques internes de la proposition ? La subordonnée de I don’t

know who came ne contient aucune marque de subordination : who n’est pas un marqueur spécifique de subordination (nous le retrouvons tout aussi bien dans les interrogatives dépendantes), et il n’y a pas d’inversion sujet / auxiliaire dans l’indépendante puisque le mot en wh- est sujet de la proposition. Certains linguistes considéreraient qu’il y a ici juxtaposition, et non subordination. Arrivé et al. (1986) analysent des exemples similaires en français comme juxtaposés. Par exemple Je me

demande qui vient dîner, « où qui indique l’interrogation, mais pas la relation de subordination » (p. 640). La définition de la juxtaposition qu’ils proposent est la suivante : « La juxtaposition est un procédé de mise en relation de phrases ou de constituants, qui consiste à ne pas énoncer explicitement la nature de la relation (contrairement à ce qui se produit dans la coordination et la subordination) » (p. 360). Ils donnent, pour des propositions, les exemples Il travaille, il réussit ; Il pleut, Pierre

ne viendra pas. Dans les exemples que nous étudions, la relation entre les deux propositions n’est pas explicitée, et nous pourrions les qualifier de juxtaposées. Cependant, nous pensons qu’il est possible de donner une définition légèrement différente de la juxtaposition, et de ne parler de juxtaposition que dans le cas où les deux propositions sont chacune syntaxiquement indépendantes, c’est-à-dire lorsqu’elles pourraient se trouver séparées (c’est ce qui se passe avec Pierre travaille, il réussit). Dans ce cas, les propositions interrogatives comme She asked me would I come ne sont pas des exemples de juxtaposition. Il est également possible de proposer une autre analyse : nous pouvons penser, tout en conservant la définition de la juxtaposition

proposée par Arrivé et al., que la juxtaposition et la subordination ne s’opposent pas, mais peuvent se compléter. Les auteurs de La grammaire d’aujourd’hui décrivent d’ailleurs les exemples qu’ils proposent comme « formellement des juxtapositions » (p. 360). Nous pensons que le manque de marques de subordination n’est pas nécessairement l’indication de l’absence de subordination. Il faut, à notre avis, distinguer les marques internes et externes de subordination, comme le fait Huddleston (1994a, p. 3853). Ce linguiste explique que la proposition subordonnée doit se définir avant tout en fonction de la relation qu’elle entretient avec une construction plus large :

« (…) there is not always any internal difference between a subordinate clause and a main one. It follows that subordinate clause is essentially a relational category, defined primarily by reference to a larger construction in which it appears rather than in terms of its own structure. A subordinate clause is thus one contained within a larger, superordinate clause » (ibid.).

Huddleston explique également que la subordination n’est pas toujours marquée, même si c’est généralement le cas : « There can be desententialization without formal marking. Prototypically, however, subordination is marked in the internal structure of the clause. » (p. 3852). Il analyse son exemple (26a) [The issue is] what should we tell

her ? comme un cas de conflit entre les aspects externes et internes de la subordination. Voici ses commentaires : « In (26a) what should we tell her ? is externally subordinate by virtue of being complement to is (hence part of the clause with is as verb), but it has the inverted order that is characteristic of interrogative main clauses » (nous reverrons des exemples de ce genre, c’est-à-dire avec un terme introducteur tel que issue et un point d’interrogation, en 1.3.2.3.3). Il parle alors de structures non congruentes (« ‘structurally incongruous’ subordinate clauses », p. 3854), ce qui revient à privilégier les aspects externes de la subordination. Il propose comme autre exemple [She asked]

Revenons à nos exemples. Même si la proposition interrogative ne comporte aucune marque de subordination, nous pensons qu’elle n’en garde pas moins son caractère subordonné, et qu’elle fonctionne comme le complément d’objet du verbe qui ne serait pas complet sans elle (des énoncés comme *I don’t know / *I asked ne sont pas acceptables, du moins pas sans ellipse d’une proposition interrogative). De plus, nous pensons que la proposition interrogative n’a pas d’autonomie intonative. Dans ces exemples, s’il n’y a pas de distinction formelle (hormis le point d’interrogation) entre l’interrogative indépendante et subordonnée, nous pensons qu’il s’agit d’une coïncidence, qui se manifeste lorsque le verbe principal est au présent et qu’il ne s’agit pas de discours rapporté. Nous pensons que si, en anglais standard ou en américain et surtout à l’écrit la subordonnée doit contenir des marques de subordination, les locuteurs ne prennent pas toujours le soin à l’oral de faire les modifications nécessaires. Pour ce qui est de l’irlandais, il est possible que ce dialecte admette plus facilement des propositions subordonnées qui ne comportent pas de marques de subordination. Selon J. Visser (cité par Butters, 1974), l’irlandais aurait subi l’influence du gaélique, qui ne ferait pas de différence formelle entre une interrogative subordonnée et indépendante (« [Gaelic] has no difference in form between a straight and a dependent question »41).

3.c. Nous aimerions mentionner pour terminer le cas des exemples avec be. Ce verbe

semble en effet favoriser l’inversion sujet / be, même dans un anglais standard et soutenu. Les exemples que nous allons étudier suivent le schéma :

- S1 + V1 + WH- + BE + GN

I wonder what is the matter.

La fonction de what peut poser problème et être ambiguë entre sujet et attribut du sujet. Il n’est donc pas certain qu’il y ait une inversion du sujet et de be. Mais prenons pour commencer des exemples où il n’y a pas d’ambiguïté :

- [19] She told us how strong was her motivation to engage in research. (Quirk, 1985, § 15.5, note b)

- [20] How natural is the transition between the two ideas may be seen from the

fact that… (Jesp)

Dans ces exemples, l’élément en wh- est un groupe adjectival. Il ne peut donc être qu’attribut du sujet (*very strong was her motivation ; *very natural is the transition). Si tel est le cas, le syntagme nominal qui suit be est bien le sujet, et il y a bien inversion sujet / be. Le deuxième exemple est extrait de Jespersen. Il ne s’agit donc pas d’un anglais familier. L’inversion est probablement due ici à la longueur du sujet. Notons cependant que dans ces deux exemples, la proposition principale exprime une connaissance (can be seen / she told us), contrairement aux inversions sujet / auxiliaire que nous avons vues jusqu’à présent. Ces exemples relèvent donc peut-être plutôt de l’inversion sujet / verbe que nous avons étudiées au § 1.3.2.1.3.

Passons maintenant aux cas où l’élément en wh- n’est pas un groupe adjectival, mais un groupe nominal. La fonction du mot en wh- ne sera pas aussi évidente.

Prenons un premier exemple :

- [21] [Le locuteur voit un aigle qui est censé être le messager de l’ennemi]

"I wonder what is his errand, if he is the same bird that I have seen before." (LR II 24)

Ici, nous pourrions penser a priori que his errand est sujet, et donc qu’il y a inversion. En effet, il est possible de renverser l’ordre et de dire :

- [22] I wonder what his errand is.

Mais ceci ne prouve pas que what est attribut du sujet, mais seulement qu’il peut l’être. L’interrogative non subordonnée correspondante serait elle-même ambiguë : dans What

is his errand?, what peut tout aussi bien être attribut du sujet que sujet. Jespersen (1954, III) note cette ambiguïté dans des phrases comme : who is the author? et what was the

reason?. Dans ces cas là, il y a réversibilité dans l’assertion : on dira aussi bien :

- X is the author. - His errand is something.

que - The author is X. - Something is his errand.

C’est ce qui explique que l’on peut aussi renverser l’ordre sujet / attribut du sujet dans la subordonnée interrogative, sans changer le sens de la phrase. Ce genre d’ambiguïté est dû à un sens particulier de be. Dans ces constructions, be a valeur d’identification, comme l’expliquent Quirk et al. (1985, § 10.20) : « only identification attributes normally allow reversal of subject and complement without affecting the semantic relations in the clause, if the copula is BE : Kevin is my brother. ~ My brother is Kevin. ». Certains linguistes parlent d’un be équatif (Pagnoux, 1976, pp. 176-177 ; Huddleston, 1971, p. 134). Une construction équative est une construction qui est réversible et qui permet l’identification d’un terme par un autre.

Récapitulons sur l’exemple [21]. A partir d’une interrogative comme What is his

errand? Nous pouvons former deux subordonnées interrogatives, dont l’une est ambiguë et l’autre non :

- I wonder what his errand is. What est clairement attribut du sujet. Il n’y a pas d’inversion.

- I wonder what is his errand. Il y a ambiguïté. Deux possibilités : soit what est sujet, et il n’y a pas d’inversion,

soit what est attribut, et il y a inversion sujet / BE.

Dans les exemples du type I wonder what is his errand, il est donc difficile de déterminer s’il y a ou non inversion. Il nous semble cependant que dans certains cas l’inversion est bien présente, comme nous allons essayer de le montrer.

Voici les autres exemples de ce type que nous avons trouvés :

- [23] There are no surer way than that, of knowing who are one's friends. (And

286)

- [24] "Can you tell me who's that chap coming tomorrow?" (Con 252)

- [25] "I had thought of asking you what was the truth of the matter." (LR II 49) - [26] What he thought was the cause of Frodo's sudden resolve and flight

Aragorn did not say. (LR II 18)

- [27] The hesitation as to what is the subject is shown in indirect questions.

(Jesp III 18.52) (1)

- [28] Day by day his face grew darker, Elise saw it but could not imagine what

was the cause of it. (And 48)

- [29] I asked him very plainly what sort of man was Mr. Balfour of the Shaws. (tiré de R. L. Stevenson, Kidnapped, chap. 2)

- [30] I have been asked by the Editor to explain what are the duties of the Army

towards its civil power, how is it constituted, to whom does it owe allegiance, by whom is it paid, and what is the source of its authority. (Exemple emprunté à Butters, 1974, p. 234)

- [31] In order to make my final grand report, I will need to know what was the

dollar amount of Duke’s contribution to my salary. (exemple emprunté à Butters, 1974; le locuteur est un professeur américain de 34 ans)

(1) [27] est à rapprocher et à distinguer de :

- [32] There is a good deal of hesitation as to the number of the verb if it is

difficult to decide which is subject and which is predicate. (Jesp III 18.54)

En effet, ici which ne peut être que sujet (subject sans article ne pouvant être sujet), alors qu’en [27] la présence de l’article défini rend l’exemple ambigu.

Ces exemples semblent donc ambigus : le mot en wh- peut être sujet comme attribut du sujet, ce qui veut dire que nous pouvons avoir une construction avec inversion tout aussi bien que sans inversion, à cause de la réversibilité possible due au sens équatif de

be. Cependant, il nous semble que dans certains au moins de ces exemples, nous pouvons bien parler d’inversion. La raison en est que si l’on pose la question correspondante, la réponse reprendra comme sujet le syntagme nominal qui suit be, et non le mot en wh-. Prenons l’exemple [24]. Si nous posons la question correspondant à la subordonnée interrogative (Who’s that chap coming tomorrow ?), la réponse prendra

comme sujet that chap et non pas who : That chap / it’s my son et non My son is that

chap. Le même type de manipulation peut être renouvelé sur plusieurs autres exemples :