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CHAPITRE V. PARLER FRANÇAIS : ENTRE ASPIRATIONS ET

II. Pratique de la langue française

Il est intéressant d’obtenir des estimations sur la qualité de l’emploi du français afin de comparer les auto-évaluations de fréquence et de qualité, dans ce qui suit, nous allons tenter, à travers l’analyse des échelles inspirées de celle d’Osgood, de présenter les considérations et les évaluations des sujets interrogés portant sur leurs pratiques, degré de maitrise, de fréquence, du soutien et encouragement de leur environnement.

Dans cette partie, l’analyse s’effectuera en fonction des variables suivantes : le sexe, l’année d’étude, l’origine citadine-rurale, le niveau de scolarité des parents, la langue des parents, la religion/confession et le secteur privé/public pour le Liban

II.1. Considérations de la maitrise du français

Nous essayerons d’étudier les appréciations portant sur la considération du degré de maitrise de la langue française, il s’agit principalement d’auto-évaluations. Le tableau suivant traite de ces évaluations, pour les sujets algériens, en fonction du sexe. Nos commentaires porteront essentiellement sur les réponses données, les non-réponses ne seront pas traitées.

Sexe considérat ion maitrise du français

Mauvaise Passable Moyenne Bonne Excellente TOTAL

Homme Femme TOTAL

0,9% ( 1) 0,5% ( 1) 0,7% ( 2) 5,4% ( 6) 3,6% ( 7) 4,3% ( 13) 22,5% ( 25) 22,8% ( 44) 22,7% ( 69) 14,4% ( 16) 24,9% ( 48) 21,1% ( 64) 21,6% ( 24) 29,5% ( 57) 26,6% ( 81) 100% ( 72) 100% (157) 100% (229)

Tableau 94. Considérations de la maitrise du français/Sexe – Algérie

La dépendance n'est pas significative. chi2 = 3,71, ddl = 4, 1-p = 55,40%. Les valeurs du tableau sont les pourcentages en colonne établis sur 304 observations. Ce tableau est construit sur la strate de population 'Algérie' contenant 304 observations et définie par le filtrage suivant : Pays = "Algérie"

Sur l’ensemble des réponses recueillies, la tendance favorable (bonne et excellente) l’emporte sur la tendance défavorable (mauvaise et passable), en effet, le pôle positif (47,7%) est plus important que celui qui est négatif (5%). La même tendance existe entre les sexes, avec une accentuation de l’appréciation des jeunes femmes avec (54,4%), par rapport aux hommes (36%). Pour les sujets libanais, le pôle négatif n’existe pas, car toutes les évaluations sont de l’ordre de moyenne, bonne ou excellente. Le pôle positif est majoritaire avec (84,9%).

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Sexe considérat ion maitrise du français

Mauvaise Passable Moyenne Bonne Excellente TOTAL

Homme Femme TOTAL

0,0% ( 0) 0,0% ( 0) 0,0% ( 0) 0,0% ( 0) 0,0% ( 0) 0,0% ( 0) 0,0% ( 0) 19,0% ( 8) 15,1% ( 8) 81,8% ( 9) 52,4% (22) 58,5% (31) 18,2% ( 2) 28,6% (12) 26,4% (14) 100% (11) 100% (42) 100% (53)

Tableau 95. Considérations de la maitrise du français/Sexe – Liban

Les valeurs du tableau sont les pourcentages en colonne établis sur 53 observations. Ce tableau est construit sur la strate de population 'Liban' contenant 53 observations et définie par le filtrage suivant : Pays = "Liban"

La même tendance existe entre les sexes, hommes et femmes libanais(es) estiment en grande partie que leurs pratiques de la langue française est bonne voire excellente. Cette tendance reste plus significative pour les jeunes hommes (100%), par rapport à (81%) des jeunes femmes.

Les auto-évaluations des sujets algériens sur leur maitrise de la langue française en fonction de leurs années d’étude, la considération de maitrise linguistique est beaucoup plus prononcée chez les fin de cycle, ce qui peut s’expliquer par le fait que grâce à quatre années d’étude se spécialisant en français et aux portes de la qualification, ces sujets estiment qu’ils ont une bonne voire une excellente maitrise de la langue français (voir tableau 96, annexe). Tandis que les sujets libanais, il existe une différence entre les appréciations des étudiants en début du cycle avec (64,3%) et les fin de cycle avec (100%) qui estiment avoir une bonne voire une excellente maitrise de la langue française, ce qui est dû aux années d’études universitaires et de spécialisation, comme le montre le tableau 97 en annexe.

Les résultats des réponses des sujets algériens interrogés sur leur maitrise de la langue française et ce en fonction de leur origine citadine-rurale, montrent que les sujets citadins éprouvent plus le sentiment d’avoir une bonne/excellente maitrise de la langue française, en additionnant les éléments penchant vers une appréciation positive (bonne + excellente) nous trouverons que (57,8%) de cette population se positionnent favorablement vis-à-vis de leurs considération de maitrise, par rapport à (33,1%) des ruraux seulement, qui marquent une significativité pour un sentiment de maitrise moyenne du français. (Voir le tableau 98, annexe). Les évaluations des sujets libanais témoignent qu’inversement au cas des Algériens, la totalité (100%) des sujets libanais, d’origine rurale, estime que leurs pratiques de la langue française est bonne voire excellente et une grande majorité (81,8%) des citadins pense la même chose. (Voir le tableau 99, annexe)

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Les résultats des auto-évaluations de la maitrise du français, en fonction du niveau d’études des parents, montrent que les étudiants algériens issus de foyers universitaires estiment le plus maitriser la langue française, car aucun d’entre eux ne s’est positionné comme ayant une mauvaise/passable maitrise du français, à cela s’ajoute le fait qu’ils ont marqué le plus grand taux de positionnement avec (62,4%) qui pensent avoir une bonne/excellente maitrise de cette langue, ce qui peut s’expliquer par le niveau d’étude des parents qui favorisent l’accès au savoir et l’apprentissage linguistique, les résultats sont regroupés dans le tableau 100 en annexe. Pour ce qui est des évaluations des sujets libanais concernant leurs maitrise de la langue française, les étudiants dont les parents ont reçu un enseignement moyen estiment, en totalité (100%) positivement leurs pratiques du français, tandis que ceux dont les parents ont reçu un enseignement secondaire ou universitaire, pensent, en grande majorité, qu’ils ont une bonne voire une excellente pratique de la langue française. (Voir le tableau 101, en annexe) Le tableau suivant porte sur les auto-évaluations, des sujets algériens interrogés sur leur maitrise de la langue française et ce en fonction de la langue des parents.

considération maitrise du français

Mauvaise Passable Moyenne Bonne Excellente TOTAL Francophonie des parents Parents uniquement arabophones Berbérophonie des parents 0,0% ( 0) 1,4% ( 1) 1,3% ( 1) 2,6% ( 2) 11,3% ( 8) 5,2% ( 4) 18,2% ( 14) 46,5% ( 33) 28,6% ( 22) 37,7% ( 29) 14,1% ( 10) 27,3% ( 21) 41,6% ( 32) 26,8% ( 19) 37,7% ( 29) 100% ( 77) 100% ( 71) 100% ( 77) Tableau 102. Considérations de la maitrise du français/Langue des parents – Algérie

La dépendance est très significative. chi2 = 25,66, ddl = 8, 1-p = 99,88%. Les cases encadrées en bleu (rose) sont celles pour lesquelles l'effectif réel est nettement supérieur (inférieur) à l'effectif théorique. Ce tableau est construit sur la strate de population 'Algérie' contenant 304 observations et définie par le filtrage suivant : Pays = "Algérie"

Les sujets issus de foyers francophones (79,3%) marquent le plus grand taux de considération par rapport au sentiment de maitrise de la langue française. Les étudiants dont les parents sont uniquement arabophones témoignent du plus bas pourcentage avec (40,9%), les enquêtés berbérophones marquent d’un taux avoisinant les (65%). Le sentiment de maitrise chez les étudiants issus de foyers francophones peut s’expliquer par la présence de cette langue dans la sphère familiale qui favorise son utilisation et de la sorte sa maitrise. Le tableau qui suit regroupe les résultats des réponses des sujets libanais, en fonction de la langue des parents.

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considération maitrise du français

Mauvaise Passable Moyenne Bonne Excellente TOTAL Francophonie des parents Parents uniquement arabophones Anglophonie des parents 0,0% ( 0) 0,0% ( 0) 0,0% ( 0) 0,0% ( 0) 0,0% ( 0) 0,0% ( 0) 9,1% ( 3) 26,3% ( 5) 8,3% ( 1) 60,6% (20) 57,9% (11) 66,7% ( 8) 30,3% (10) 15,8% ( 3) 25,0% ( 3) 100% (33) 100% (19) 100% (12)

Tableau 103. Considérations de la maitrise du français/Langue des parents – Liban

Ce tableau est construit sur la strate de population 'Liban' contenant 53 observations et définie par le filtrage suivant : Pays = "Liban"

Nous remarquons que même si les appréciations positives des sujets issus de foyers uniquement arabophones sont en grande majorité (73,7%), elles restent néanmoins moins importantes que celles des étudiants dont les parents sont bilingues, francophones (90,9%) ou anglophones (91,7%).

L’analyse des résultats en fonction de la religion des sujets libanais (voir tableau 104, annexe), montre que les sujets chrétiens (94,5%) estiment plus positivement leurs maitrises de la langue en comparaison avec les sujets musulmans (80%) qui restent cependant une grande majorité. Le détail des réponses en fonction de la confession des étudiants, montre qu’à part les sujets arméniens catholiques qui trouvent que leurs pratiques de la langue est moyenne, le reste des sujets chrétiens, toutes confessions confondues, estiment positivement leurs pratiques du français. Pour les sujets musulmans le plus faible taux est celui des sujets druzes, et le plus grand taux est celui des sunnites, les données sont regroupées dans le tableau 105 en annexe. Pour ce qui est des résultats portant sur la maitrise du français, des sujets libanais, en fonction de leurs universités de rattachement, comme le montre le tableau 106 en annexe, la totalité des étudiants appartenant à l’USJ considèrent positivement leur pratique de la langue, tandis que (66,6%) seulement des étudiants appartenant à l’UL partagent la même opinion.

II.2. Fréquences de la pratique du français

Nous tenterons d’étudier les appréciations relatives à la considération du degré de pratique de la langue française, il s’agit principalement d’auto-évaluations. Le tableau suivant traite de ces évaluations en fonction du sexe. Nos commentaires seront axés essentiellement sur les réponses données, les non-réponses ne seront pas traitées.

Le tableau suivant représente les degrés de pratique de la langue française, chez les sujets algériens interrogés en fonction de leur sexe.