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2.3.4 « Petit-Bazar »

6. Analyse des données

6.3 Représentations de l’allemand chez les élèves

6.3.1 Présentation des résultats et constats au travers des entretiens

Dil (classe B) Monolingue L2 = Thaïlandais

Nous avons passé en revue les représentations que les élèves ont des langues qu‟ils pratiquent dans le but de les situer et de les différencier en tant qu‟enfants bilingues. Passons à présent aux représentations construites à l‟égard de l‟allemand par les élèves des deux groupes dans les classes A et B.

6.3 Représentations de l’allemand chez les élèves

6.3.1 Présentation des résultats et constats au travers des entretiens

Passons au second volet des entretiens menés avec les élèves. Il reste à présenter les résultats concernant la façon dont les enfants se représentent la langue allemande et son apprentissage (attitude face à l’enseignement et à l’apprentissage de l’allemand, attitude face à la langue et au peuple allemand, sentiment de compétence face à l’allemand, motivation pour apprendre l’allemand). La connaissance de leurs représentations nous semblait nécessaire avant d‟observer les élèves débuter l‟apprentissage de l‟allemand en tant que L2

pour les élèves MONO et en tant que L3 pour les élèves BI :

Il est important de savoir que, dès avant le premier jour de classe, l’élève débutant en L2 a déjà des connaissances ou des croyances sur la nature de la langue. Par exemple, certaines langues peuvent être perçues comme plus difficiles que d’autres, certaines peuvent être jugées plus utiles que d’autres (Cyr, 1998, pp.123-124)

Les entretiens menés à la rentrée scolaire 2010 ont montré des résultats intéressants.

Sans nous laisser entraîner dans une généralisation rapide, nous pensons que les réponses des enfants à l‟entretien donnent certaines tendances concernant les rapports concernant la langue allemande tels qu‟ils se la représentent. Ici les questions se divisaient en deux parties puisque les élèves répondaient aux questions posées dans un premier temps et remplissaient un tableau ensuite.

La première partie de la question « Qu‟est-ce que tu connais de cette langue ? Qui t‟en a parlé ? Est-ce que tu l‟as déjà vue écrite ? Est-ce que tu connais quelqu‟un qui parle cette langue ? » est un peu biaisée car les élèves de la classe A avaient déjà vécu leur première leçon d‟allemand avant de procéder aux entretiens. En effet, ils citent des mots appris ou entendus lors de la première leçon. Il nous faut donc nuancer leurs propos par rapport à ceux de la classe B.

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Par ailleurs, nous ne nous attendions pas aux réponses obtenues lorsque nous avons

demandé aux élèves ce qu‟ils connaissaient de l‟allemand avant leur première leçon.

En effet, nous pensions que les élèves feraient plus de liens avec le discours entendu au sein du cocon familial sur les représentations socio-culturelles en lien avec la langue allemande comme De Pietro (1994) le démontrait. Or, très peu voire aucun élève n‟en a fait état de façon directe dans ses réponses. Nous pensons qu‟il s‟agit probablement du fait que les élèves interrogés ici sont plus jeunes que ceux de la recherche de De Pietro. Ils entretiennent donc une vision plus “neutre“ de l‟allemand. Mais cela est peut-être également dû au fait que peu d‟élèves ont entendu parler de l‟allemand avant de commencer l‟apprentissage de l‟allemand que ce soit à l‟école ou à la maison comme c‟est le cas de Vic, Alex, Van et Ele de la classe A ou de Ced, Joa et Luc de la classe B. D‟où l‟importance du rôle que l‟école a à jouer au sujet des représentations socio-cognitives auprès des élèves.

Pour ceux qui en ont entendu parler à la maison, nous n‟avons pas pu mettre en évidence clairement le discours apparent des parents à propos de l‟allemand comme c‟est le cas de Luc (classe A) dont on sait que ce sont ces parents qui lui ont parlé de l‟allemand mais n‟avons pas plus de détails à ce sujet :

Chercheur : Et qu’est-ce que tu connaissais de l’allemand avant d’avoir ta première langue ?

Luc : - « Kinder » parce que (légers rires) j’en mangeais quelques-uns et après mes parents m’avaient expliqué ce que c’était en allemand et autrement je savais dire

« viens » parce que j’ai fait des cours…non simplement je suis allé à un musée où ils montraient des choses et y avait que des allemands. Elles disaient « kommt kommt kommt » pour dire « viens viens viens».

Chercheur : - C’est qui, qui t’en a parlé ? T’en as entendu parler à l’école ou à la maison de l’allemand?

Luc : - Allemand () ? Eu à la maison.

Les autres enfants en ont eu connaissance de l‟allemand par le biais des grands frères et grandes sœurs qui ont commencé l‟allemand il y a quelque temps comme c‟est le cas de Que et Dam qui écoutaient leurs frères faire leurs devoirs d‟allemand ou Vic qui a des cousins germanophones :

Chercheur : - (…) Qu’est-ce que tu connais de cette langue ? Qui t’en a parlé ? C’est à l’école ? A la maison ? Tu en avais déjà entendu parler avant ta première leçon de cette année ?

Dam : - Oui, on m’en avait parlé parce que mon frère est en 6e. Par exemple, j’ai vu quelques fois l’allemand quand mon frère faisait les devoirs avec ma mère. (…)

Chercheur : - Est-ce que tu connais quelqu’un qui parle cette langue ?

Dam : - Dans ma classe, y en a qui parlent allemand. Je connais aussi un copain et deux filles. Ma mère parlait un peu allemand parce qu’à l’époque, elle devait aussi apprendre l’allemand.

Chercheur : - Et ton papa, il parle aussi l’allemand ? Dam : - Eu...je crois pas que mon papa sait parler allemand.

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Les propos (parfois peu clairs) d‟Emi (classe A) sont intéressants car ils tendent à montrer que les parents trouvent que l‟apprentissage de l‟allemand est difficile :

Chercheur : - (…) Qui c’est qui t’en a parlé? C’est à l’école qu’on t’a parlé de l’allemand ou c’est à la maison qu’on t’en a parlé ?

Emi : - C’est à la maison et mes frères qui m’apprenaient.

Chercheur : - Ils parlent déjà l’allemand tes frères ? Emi : - Oui. (…) Y en a un au cycle et un au collège.

Chercheur : - (…) Et le grand frère qui est au collège, il fait de l’allemand aussi au collège ?

Emi : - Oui parce qu’il parle pas bien alors mes parents l’obligent à faire.

Chercheur : - Pourquoi il les obligent à faire de l’allemand tes parents tu sais ?

Emi : - Bah parce qu’ils aiment pas cette langue, puis c’est très dur et ils trouvent qu’ils travaillent pas assez l’allemand.

Chercheur : - Tes frères ?

Emi : - Hum hum (affirmativement).

Chercheur : - Mais tes parents, ils les obligent parce qu’ils trouvent qu’ils travaillent pas assez, enfin que c’est trop dur pour tes frères ?

Emi : - Hum (affirmativement).

Quatre élèves de la classe A (deux élèves BI et deux élèves MONO) se souviennent de façon précise des mots apparus lors de leur première leçon, ce qui montre qu‟ils ont déjà appris du vocabulaire comme c‟est le cas de Que qui les énumèrent. Rappelons que ces élèves ont assisté à une première leçon avant de procéder aux entretiens.

Chercheur : qu’est-ce que tu connaissais de l’allemand ?

Que : - Je connaissais “Fußball“, “Blindekuh“, euh “Guten Tag“, “Kinder“, “Auf Wiedersehen“, “Verstecken“ et puis euh je pense que c’est à peu près tout.

Dans la classe B, très peu d‟élèves ont entendu parler de l‟allemand avant cette année et ne connaissent pas « beaucoup de choses » ou « rien » comme Ced, Dio, Joa ou Luc.

Comme dans la classe A, certains élèves en ont entendu parler puisque leurs grands frères,

grandes sœurs apprennent l‟allemand comme c‟est le cas de Rod qui a sa sœur en 6P.

Ces élèves qui n‟ont jamais, avant l‟entretien, assisté à une leçon d‟allemand connaissent pour la moitié d‟entre eux, des mots tels que “ja“, “nein“ ou “Guten Tag“ ou quelques chiffres appris dans l‟environnement familial comme Te (élève MONO) qui fait des liens avec son quotidien :

Chercheur : - D’accord. T’as appris que “nein“ ? Te : - Euh non, “ja“.

Chercheur : - “Ja“ aussi. Donc tu sais déjà dire oui ou non.

Te : - Oui, mais aussi des fois, quand le matin je prend des Corn flakes avec le lait, et dessus c’est écrit “Milch“.

Chercheur : - Ça veut dire quoi à ton avis ? Te : - Lait.

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Un point important est à relever dans les réponses fournies par les élèves de la classe B car il apparaît uniquement dans cette classe : c‟est le fait que quatre élèves (deux BI et deux MONO) font référence à des connaissances en allemand vécues au cycle élémentaire.

Cette première approche de l‟allemand provient probablement de l‟approche menée en classes élémentaires par l‟ouverture aux cultures et aux langues. Ces propos n‟apparaissent pas dans l‟école de milieu « favorisé » et donc sous-tendrait que cette approche est moins voire n‟est pas menée dans les classes élémentaires que dans les écoles de milieu populaire, ce que nous déplorons. Exposons les propos tenus par ces quatre élèves en commençant par Dil (élève MONO) qui se souvient avoir travaillé une chanson en allemand dans le cadre de la deuxième primaire :

Chercheur : - (Silence) Maintenant, on va passer à l’allemand. Qu’est-ce que tu connais déjà de l’allemand ?

Dil : - Une chanson qu’on a appris en 2e primaire.

Chercheur : - Tu te souviens de la chanson ? Enfin, tu ne vas pas me la chanter, mais tu te souviens de quoi ça parlait ?

Dil : - Oui.

Chercheur : - Ça parlait de quoi ? Dil : - “Claques des mains“ et tout.

Dan (élève BI) se souvient quant à elle avoir entendu l‟allemand en 1P et se rappelle des mots appris dans ce contexte :

Chercheur : - Et euh…Maintenant, c’est au niveau de l’allemand, qu’est-ce que tu connais de cette langue ?

Dan : - Je connais pas beaucoup de choses, mais j’en ai déjà appris.

Chercheur : - T’as déjà appris. Qu’est-ce que t’as appris en allemand ?

Dan : - J’ai appris comment on dit l’oiseau, la grenouille et je sais plus quoi d’autre.

Mais ça fait très longtemps que je fais plus.

Chercheur : - Ah bon ? Donc, t’as déjà fait de l’allemand ? Dan : - Oui.

Chercheur : - Avec qui ? Dan : - Quand j’étais en 1P.

Chercheur : - En 1P. Avec ta maîtresse alors ? Dan : - Oui.

Chercheur : - D’accord. Donc, c’est à l’école que tu en as entendu parler ? Dan : - Oui…

An-Lu (élève BI) fait des liens au sujet de l‟allemand avec sa famille et l‟école car son père parle allemand et son frère l‟apprend à l‟école. Dans le contexte scolaire, An-Lu fait également référence à l‟étude de chansons en allemand :

Chercheur : - Tu connais quels mots en allemand ?

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An-Lu : - Je connais des...Moi, je sais compter du 1 au 5, au 6 et je connais “bonjour“.

Chercheur : - Tu dis comment “bonjour“ en allemand ?

An-Lu : - Eu comment dire...parce que mon frère, des fois, il parle avec mon père pour apprendre et j’entends un p’tit peu.

Chercheur : - Ah. Donc tu ne te souviens pas là maintenant ? An-Lu : - Hum hum (affirmativement).

Chercheur : - D’accord. Et c’est qui, qui t’en a parlé justement ? C’est à l’école ou à la maison que tu as entendu parler de l’allemand ?

An-Lu : - C’est à la maison.

Chercheur : - Donc les chiffres, t’as pas appris à l’école ? C’est à la maison que tu as appris ?

An-Lu : - Non, parce que nous, on fait des chansons des fois à l’école en allemand.

Chercheur : - Ah, quand vous étiez plus petits, vous avez fait des chansons, d’accord.

An-Lu : - Hum hum (affirmativement).

Chercheur : - Donc tu as entendu en fait, à l’école et vu que ton papa parle l’allemand aussi (...) Donc tu as entendu à l’école et à la maison.

An-Lu : - Oui.

Luc (élève MONO) n‟a quant à lui que quelques souvenirs vagues d‟avoir entendu l‟allemand à l‟école élémentaire. Les propos de Luc sont intéressants puisqu‟il explique que ses parents ne parlent pas l‟allemand parce qu‟ils « sont suisses » mais connaît pourtant le contexte linguistique particulier de la Suisse, en faisant un lien avec une affiche du cirque Knie, en expliquant qu‟en Suisse, l‟allemand, le français et l‟italien sont parlés :

Chercheur : - Tes parents, ils parlent pas l’allemand ? Luc : - Non, ils sont suisses.

Chercheur : - Et tu l’avais aussi entendu à l’école l’allemand ? Luc : - Des fois ouais.

Chercheur : - Quand t’étais plus petit ? Luc : - Ouais je crois.

Chercheur : - Est-ce que t’as déjà vu écrit l’allemand ? Luc : - Hum hum (affirmativement).

Chercheur : - (...) C’était où que t’avais vu écrit l’allemand ?

Luc : - Dans les devoirs de mon frère (Rires) Et pis des autres endroits. Par exemple sur des affiches, c’est écrit en allemand, en français et puis en italien.

Chercheur : - C’était quoi comme affiche, tu te souviens ?

Luc : - Bah sur le cirque Knie, en fait c’était écrit “cirque national suisse“ en allemand, en français et en italien.

Chercheur : - Tu sais pourquoi c’est écrit dans trois langues ? Luc : - Parce qu’en Suisse, on parle allemand, français et italien.

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Trois questions étaient ensuite posées aux élèves auxquelles ils devaient répondre par un smiley dans un tableau. La première question de ce tableau consistait à savoir comment sonnait l‟allemand à l‟oreille des élèves lorsqu‟ils l‟entendaient. On apprend que l‟allemand sonne moyennement bien pour la majorité des élèves BI de la classe A (4/5) et est perçu comme étant une jolie langue par la majorité des élèves MONO (4/5).

Aux yeux ou plutôt pourrait-on dire aux oreilles de la plupart des élèves BI et MONO de la classe A, l‟allemand se révèle comme une langue bizarre puisqu‟elle est différente du français ou de la langue seconde de l‟élève :

Classe A :

Vic : - Un p’tit peu bizarre ().

Chercheur : - Donc c’est quoi moyen ? Vic : - Ouais.

Chercheur : - Pourquoi tu la trouves bizarre ?

Vic : - Parce que c’est différent du français et ça ressemble un peu à l’anglais. Donc je trouve que c’est un peu un mélange des deux. (…) C’est pour ça que je trouve que c’est un p’tit peu bizarre.

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Chercheur : C’est comment quand tu entends l’allemand ? Tu trouves joli, moyen, pas joli ?

Dam : - Moyen. Parce que les mots sont un peu bizarres, beaucoup bizarres par rapport au français et à l’italien. Y a Fussball qui est proche du français avec Football.

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Luc : - Moyen. C’est moyen.

Chercheur : - (…) Pourquoi tu trouves que c’est moyen ? Luc : - Parce que c’est bizarre comme langue pour moi.

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Chercheur : ? C’est joli, c’est moyen ou ce n’est pas joli ? Emi : - Joli.

Chercheur : - Pourquoi ?

Emi : - Bah j’aime bien parce que ça change un peu et ça fait tout bizarre. (…)

Pour la classe B, l‟allemand est perçu de façon mitigée par les élèves BI, qui ne sont que deux à trouver que c‟est une jolie langue à écouter, deux autres trouvent que c‟est moyen et le cinquième (Ced) est sans avis car il n‟a jamais entendu d‟allemand. Pour les élèves MONO de cette classe, plus de la moitié considère l‟allemand comme une jolie langue parce qu‟ils aiment bien l‟allemand comme l‟affirment Te et Dil ; le reste trouve que l‟allemand sonne moyen.

Les propos d‟An-Lu font transparaître les représentations qu‟a son père sur la langue.

De plus, cette élève associe l‟allemand au suisse allemand puisqu‟elle confond Z rich avec l‟Allemagne.

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Dan et Luc trouvent l‟allemand moyen à écouter car ils la trouvent bizarre et ont des difficultés à comprendre la langue ; Joa et Dio aiment bien entendre l‟allemand car c‟est une nouvelle langue qui plus est, est rigolote selon Dio.

Classe B :

Chercheur : C’est comment quand tu l’entends ? C’est joli ? Si tu dois répondre avec les smileys. Tu mettrais lequel ? Le vert, le rouge, l’orange ?

An-Lu : - C’est joli.

Chercheur : - Donc, on mettrait lequel ? An-Lu : - Euh...moyen...

Chercheur : - Tu mettrais le moyen.

An-Lu : - Hum hum (affirmativement). Parce que c’est un p’tit peu agré...comment dire...c’est un p’tit peu...mon père, il dit que c’est un peu agressif quand il parle, c’est un p’tit peu sérieux.

Chercheur : - (...) Donc on met moyen.

An-Lu : - Hum hum (affirmativement). Moi, je suis déjà allée en Allemagne et j’ai écouté et j’ai...

Chercheur : - En Allemagne ou en Suisse allemande ? Parce que t’as été où ? A Zürich ?

An-Lu : - Hum hum (affirmativement).

Chercheur : - Alors c’est pas l’Allemagne. Ça c’est la Suisse allemande. On est toujours en Suisse. Parce que la Suisse, là, nous on parle français. Mais si tu vas...Y a une autre région, ça s’appelle le Tessin. Et là, ils parlent italien. Et si tu vas dans la partie Suisse allemande, par exemple Zürich, ils parlent allemand, le suisse allemand même aussi.

An-Lu : - Le suisse allemand, j’ai écouté alors.

Chercheur : - Mais c’est pas pareil encore le suisse allemand et l’allemand. (...) Le suisse allemand c’est encore différent de l’allemand. Mais je ne sais pas si tu as entendu le suisse allemand ou l’allemand.

An-Lu : - L’allemand oui.

Chercheur : - Et le suisse allemand, t’as déjà entendu ? An-Lu : - Euh oui.

Chercheur : - T’as aussi entendu. D’accord. Et tu préfères quoi, l’allemand ou le suisse allemand, entre les deux ?

An-Lu : - L’allemand.

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Dan : - C’est moyen.

Chercheur : - C’est moyen. Alors, on va mettre un orange. Et pourquoi c’est moyen ? Dan : - On comprend pas très bien. Et parfois, les mots sont mélangés avec beaucoup de lettres.

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Chercheur : C’est joli, c’est moyen ou ce n’est pas joli ? Joa : - J’aime. C’est joli.

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Chercheur : - C’est joli. Pourquoi ?

Joa : - C’est une nouvelle langue, c’est différent.

Chercheur : - ça te plait alors ?

Joa : - Hum hum. On va même faire la gym en allemand.

Les élèves des classes A et B ont la même représentation de l’allemand lorsqu‟ils l‟écoutent : ils sont la moitié des élèves (10) à considérer l‟allemand comme une belle langue et l‟autre moitié à la considérer moyennement. On peut donc dire, dans l‟ensemble, que les élèves ont une vision plus ou moins positive de la langue lors de l‟écoute.

Par le biais de la question « qu‟est-ce que tu penses de cette langue que tu vas commencer à apprendre cette année ? », nous avons pu voir si les élèves étais “ravis“ ou non à l‟idée d‟apprendre cette langue. Dans la classe A, les élèves MONO semblent avoir une meilleure représentation de la langue qu‟ils vont apprendre puisqu‟ils disent que « ça a l’air bien » (Axe et Ele) ; Luc quant à lui se réjouit de pouvoir dire des mots à sa mère en rentrant à la maison, Que énumère ce qu‟il a déjà appris en allemand et Emi explique que c‟est une langue qui va lui servir (« J’pense que ça va être utile, par exemple quand on pose ou demande des questions, des trucs comme ça. »). Les élèves BI quant à eux évoquent pour la majorité (3/5) le niveau de difficulté de la langue qu‟ils vont apprendre et le reste (2/5) évoque l‟utilité d‟apprendre l‟allemand :

Classe A :

Vic : - Bah c’est une langue que j’aime bien et puis je voudrais bien l’apprendre parce que comme ça je pourrai parler à mes p’tits cousins.

Chercheur : - Parce qu’avec eux pour l’instant, tu parles dans quelle langue ?

Vic : - Bah j’peux pas les comprendre parce qu’ils parlent qu’allemand et moi j’parle pas allemand.

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Chercheur : . Et qu’est-ce que tu penses de cette langue que tu as commencé à apprendre cette année ?

Dam : - Je me suis dit, tu vois, que j’aimais pas trop la langue. Mais c’est bien pour aller dans d’autres régions en Suisse, comme Zürich, Berne, comme ça.

Dans la classe B, on retrouve des propos similaires à la classe A. Parmi les élèves BI, la majorité (4/5) évoque le niveau de difficulté de l‟allemand auxquels ils vont être confrontés et une seule élève BI évoque l‟utilité de l‟apprentissage de l‟allemand. Les élèves MONO n‟évoquent pas le niveau de difficulté de l‟allemand mais pensent pour la majorité (4/5) que

Dans la classe B, on retrouve des propos similaires à la classe A. Parmi les élèves BI, la majorité (4/5) évoque le niveau de difficulté de l‟allemand auxquels ils vont être confrontés et une seule élève BI évoque l‟utilité de l‟apprentissage de l‟allemand. Les élèves MONO n‟évoquent pas le niveau de difficulté de l‟allemand mais pensent pour la majorité (4/5) que