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2. LES ZONES PILOTES D’ÉTUDE

2.3. Structure des biotopes des zones de haute et basse fréquences

2.3.2. Le tapis végétal

2.3.2.2. Les groupements floristiques

2.3.2.2.1. Particularités

Le tableau XXII indique les grandes lignes de la stratification de l'échantillonnage des prospections floristiques.

Tab. XXII : Répartion des relevés floristique en fonction des zones d'investigation.

Zone de

basse fréquence Zone périphérique haute fréquence Zone de Hors zone Total

Nb relevés 34 12 48 44 138

Nb de présence 619 250 958 814 2641

Nb sp /relevé min 8 14 7 2 2

Nb sp /relevé moy 18,21 20,83 19,96 18,50 19,14

Nb sp /relevé max 33 31 37 52 52

2.3.2.2.1.1. Nombre d'espèces par relevé

La figure 48 regroupe quatre graphiques qui permettent de comparer la richeesse floristique des groupements floristique sur la base du nombre d'espéces par relevés et cela en fonction de différents territoires.

Fig. 48 : Nombre d’espèces par relevé pour l'ensemble des groupements, les

groupements des quarts de degré carré de haute ou basse fréquence et les relevés effectués hors de la zone d'étude.

Le quart de degré carré de haute fréquence est celui qui présente la plus grande richesse floristique par relevé : les classes de 20 à 25 espèces sont dominantes, 1 groupement de plus de 35 espèces a été prospecté.

Dans le quart de degré carré de basse fréquence, les groupements sont floristiquement plus pauvres : les classes de 15 à 20 espèces sont dominantes, les classes de 25 à 35 espèces/groupement sont néanmoins présentes.

Dans les deux cas il n'a pas été rencontré de groupement ultra paucispécifique (moins de 5 espèces), ceux-ci ont ont été observés aux confins méridionaux de la Majahabat al Koubra dans de puissants et trés vastes ensablements où ne croissaient que Stipagrostis pungens et

S. acutiflora.

Ce qui tend à souligner qu'en dehors des sables vifs et des regs de déflation, les milieux présentent un potentiel de végétalisation acceptable.

Tab. XXIII : Compositions floristiques globales comparées entre les différentes zones de

relevés floristiques.

Nombre d’espèces par famille Famille BF BF-HF HF HZ Total 1 Poaceae 21 1 20 32 36 2 F-Fabaceae 15 -1 16 16 22 3 Capparidaceae 8 2 6 8 10 4 Zygophyllaceae 7 1 6 8 10 5 Aizoaceae 5 -1 6 8 8 6 Euphorbiaceae 5 1 4 6 6 7 Tiliaceae 4 1 3 5 5 8 Brassicaceae 4 1 3 5 5 9 Asclepiadaceae 3 0 3 3 3 10 Borraginaceae 2 -1 3 4 5 11 F-Mimosaceae 2 0 2 3 3 12 Cyperaceae 2 1 1 2 2 13 Amaranthaceae 1 -1 2 4 4 14 Asteraceae 1 -1 2 2 4 15 Polygalaceae 1 -1 2 1 2 16 Malvaceae 1 0 1 4 4 17 F-Caesalpiniaceae 1 0 1 4 4 18 Cucurbitaceae 1 0 1 4 4 19 Rhamnaceae 1 0 1 2 2 20 Combretaceae 1 0 1 2 2 21 Pedaliaceae 1 0 1 1 2 22 Nyctaginaceae 1 0 1 1 1 23 Balanitaceae 1 0 1 1 1 24 Amaryllidaceae 1 0 1 1 1 25 Acanthaceae 1 0 1 1 1 26 Caryophyllaceae 1 0 1 0 1 27 Verbenaceae 1 1 0 1 1 28 Rosaceae 1 1 0 1 1 29 Lamiaceae 1 1 0 0 1 30 Resedaceae 0 -1 1 1 2 31 Portulacaceae 0 -1 1 1 1 32 Burseaceae 0 -1 1 1 1 33 Polygonaceae 0 -1 1 0 1 34 Scophulariaceae 0 0 0 1 1 35 Salvadoraceae 0 0 0 1 1 36 Loranthaceae 0 0 0 1 1 37 Convolvulaceae 0 0 0 1 1 Nombre d'espèces 95 1 94 137 160 % 59,38 0,625 58,75 85,63 100

2.3.2.2.1.2. Nombre d'espèces par famille/zones

Les 157 espèces collectées au cours des 138 relevés floristiques appartiennent à 37 familles botaniques différentes (tableau XXIII).

Fig. 49 : Nombre d’espèces par famille en fonction des zones de relevés.

Il n'y a pas de différences flagrantes entre les composititions floristiques globales des deux zones : 95 contre 94 espèces et les familles sont représentées de façon similaire dans les deux zones. Par contre, on note une différence significative pour les relevés effectués en dehors de la zone d'étude puisque puisque l'on passe de 95 à 137 espèces en conservant la même gamme de familles (figure 49). Ce phénomène est parfaitement justifié puisque les relevés effectués hors-zone ont été réalisés dans des régions plus méridionales, où l'influence sahélienne se fait nettement sentir. Les différences eussent été encore plus grandes si la gamme des milieux prospectés hors de la zone d'étude n'avait pas été limitée aux biotopes acridiens. on ne peut

que regretter qu'il n'ait point été possible d'effectuer des relevés au-delà de 20°N, les différences auraient été vraisemblablement nettement plus importantes avec l'accroissement de l'aridité et l'importance croissante des pluie automno-hivernale. Quelques relevés, malheureusement incomplets effectués en novembre 1994 indiquaient une présence plus importante d'espèces "méditerranéennes" (Duranton c.p.).

2.3.2.2.1.3. Abondance relative des types biogéographiques

Dix sept types biogéographiques principaux ont été distingués parmi les 157 participants aux 138 relevés. Il apparaît que l’on peut regrouper les espèces en quatre catégories majeures (tableau XXIV) :

– un fonds d’espèces sub-cosmopolites des régions chaudes : 33 %, – un fond d’espèces à tendance méditerranéenne : 6,4 %,

– un fond important d’espèces saharo-sindiennes : 44 %, – un fond d’espèces afro-tropicales : 16 %.

La tendance majeure est l’importance des espèces désertiques (Saharo-sindiennes) mais avec une influence tropicale marquée et renforcée des espèces afro-tropicales et ceci d’autant plus que l’essentiel des relevés hors-zone on été effectués en région méridionale.

Tab. XXIV : Occurrence des types biogéographiques pour les 157 espèces végétales participant

aux 138 relevés.

Occurrence Code Affinités biogéographiques des espèces

absolue relative % Part. 01_Cosm /Paléarct espèces cosmopolites paléartiques 1 0.6

02_Pantrop espèces pantropicales 11 7.0

03_Pantrop RgCh espèces pantropicales et des régions chaudes 11 7.0 04_Pantrop-sec espèces pantropicales (sec) 2 1.3

05_Paleo trop espèces paléotropicales 14 8.9

06_Paleo trop sec espèces paléotropicales (sec) 13 8.3

33.1

07_Méd espèces méditerranéennes 4 2.5

08_Macc-méd espèces méditerranéennes et macaronésiennes 1 0.6 09_Méd-Afr trop espèces méditerranéennes et d’affrique tropicale 3 1.9 10_End-Wsahara espèces endémique de l’Ouest saharien 2 1.3

6.4

11_SS-méd espèces saharo-sindiennes et méditerranéennes 3 1.9

12_SS espèces saharo-sindienne 33 21.0

13_SS-Trop espèces saharo-sindienne et tropicales 33 21.0

43.9

14_Sahel espèces sahéliennes 7 4.5

15_SSZ espèces saharo-sindiennes et zambésiennes 5 3.2

16_Afr sèche espèces de l’Afrique sèche 9 5.7

17_Afr trop espèces de l’Afrique tropicale sèche 4 2.5

15.9

99_INDET affinité indéterminée 1 0.6 0.6

Fig. 50 : Abondance relative des types biogéographiques.

Les codes des types biogéographiques en ordonnés figurent dans le ralbeau XXIV.

Au niveau de la zone d'étude, la tendance méditerranéenne est perceptible (figure 50) mais fort peu marquée ; cette tendance se renforcerait avec des relevés issus des régions septentrionales de la Mauritanie comme le montre les cartes chorolgiques dressées en 2003 par Ould Babah à partir des espèces dominantes notées par les prospecteurs.

2.3.2.2.1.4 Abondance relative des types biomorphologiques de Raunkier

Le spectre des types biomorphologiques de Raunkier (tableau XXV et figure 51) fait apparaître une occurrence dominante des thérophytes (espèces annuelles, plus de 70%). Les cryptophytes comme les chamæphytes sont faiblement représentés (moins de 3 % pour chacune de ces catégories). Les phanérophytes (arbres et arbustes) atteignent 15% des espèces observées mais il faut souligner que les relevés des régions méridionales contribuent à renforcer cette classe.

L’influence désertique est ainsi fortement marquée et constitue un puissant facteur de sélection des espèces présentes dans les régions étudiées.

Tab. XXV : Occurrence des types biomorphologiques de Raunkier pour les 157 espèces

végétales participant aux 138 relevés.

Occurrence Code Type biomorphologique

absolue relative % The Thérophytes 112 71.3 Krypt Cryptophytes 4 2.5 H-Crypt Hémi-cryptophytes 14 8.9 Cham Chamæphytes 4 2.5 aPhan Phanérophytes 23 14.6 157 100.0

Fig. 51 : Abondance relative des types biomorphologiques de Raunkier.

2.3.2.2.1.5. Abondance relative des types morphologiques

Les types biomorphologiques de Raunkier sont communément utilisés en écologie végétale mais en acridologie il est d’usage d’utiliser des types morphologiques qui permettent d’affiner la description physionomique du tapis végétal et facilitent, en particulier, l’identification des strates (base de la description des formations végétales. Parmi les 157 espèces, 16 types morphologiques ont été identifiés (tableau XXVI et figure 52).

Les quatre strates traditionnellement retenues pour décrire l’habitat du Criquet pèlerin ont ensuite été détaillées :

– les herbes annuelles, – les herbes vivaces,

– les ligneux bas (buissonneux),

Tab. XXVI : Occurrence des types morphologiques pour les 157 espèces végétales participant

aux 138 relevés.

Occurrence

Code Type morphologiques

absolue relative % partielle %

H_Aan Herbe annuelle 55 35.0

H_Ab Herbe annuelle buissonneuse basse 7 4.5

H_Abb Herbe annuelle buissonneuse moyenne 16 10.2 H_Abbb Herbe annuelle buissonneuse grande 4 2.5

H_An Herbe annuelle robuste 28 17.8

H_An-sar Herbe annuelle sarmenteuse 2 1.3

71.3

H_V Herbe vivace 9 5.7

H_Vbb Herbe vivace buissonneuse 4 2.5

H_Vg Herbe vivace géophyte 4 2.5

H_V-sar Herbe vivace sarmenteuse 1 0.6

11.3

P_B Ligneux µ-buisson 4 2.5 2.5

P_BB Ligneux buisson bas 3 1.9

P_BBB Ligneux buisson haut 12 7.6 9.5

P_BBBB Ligneux arbuste 3 1.9

P_AAA Ligneux arbre moyen 4 2.5 4.4

P_B-par Ligneux parasite 1 0.6 0.6

157 100.0

Fig. 52 : Abondance relative des types morphologiques.