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3 METHODE

3.1 Les participants

La présente recherche a été menée dans une école publique du canton de Genève, se situant dans un milieu favorisé. Elle a été attribuée par le Département de l'instruction publique, de la culture et du sport. Par conséquent, aucun contrôle sur le choix de l'école n'a pu être exercé.

Les élèves de quatre classes du cycle moyen ont rempli un questionnaire. Au total, 66 élèves, dont 37 garçons et 29 filles, ont été sondés, ce qui est légèrement inférieur au nombre de 80 initialement pensé (cf. tableau 1). Le choix d'un échantillon relativement peu conséquent était nécessaire dans la mesure où plusieurs questions ouvertes demandent une analyse qualitative coûteuse en temps.

Il a été décidé de mener cette recherche dans les grands degrés, car on peut estimer qu'à cet âge, tous les élèves ont rencontré un redoublant ou entendu parler du redoublement. Il est important, d'une part, que les élèves aient vécu suffisamment d'expériences scolaires et, d'autre part, qu'ils soient suffisamment autonomes pour compléter seuls le questionnaire, en particulier pour la troisième tâche portant sur les souvenirs autobiographiques. De plus, c'est uniquement dès l'âge de 8-11 ans, que les enfants sont capables de se comparer socialement et que le processus du soi-miroir, c'est-à-dire le fait d'internaliser les opinions que les autres ont sur soi, est parfaitement installé.

Il était prévu que l'enquête soit menée dans deux classes de 6PH et deux classes de 8PH. En définitive, les classes de 7PH de l'école remplissant d'avantage les critères, elle a été effectuée dans deux classes de 7PH et deux classes de 8PH.

Cette recherche ayant comme objectif d'effectuer une distinction fine des élèves en fonction de leur niveau scolaire afin d'analyser en quoi les redoublants se distinguent des

autres élèves, au niveau de l’identification, de l’estime de soi, des stéréotypes et des souvenirs autobiographiques, quatre catégories d'élèves ont été distinguées:

• Catégorie 1: bons élèves: notes entre 5 et 6,

• Catégorie 2: élèves moyens: notes entre 4 et 5

• Catégorie 3: élèves avec mesures d'accompagnement

• Catégorie 4: élèves redoublants

Idéalement, au moins deux élèves de chaque catégorie étaient souhaités dans chaque classe. Cependant, cette composition est très difficile à trouver à Genève, d'autant plus que tous les élèves n'ont pas l'autorisation de participer à la recherche. Par conséquent, ces exigences ont dû être revues à la baisse.

La catégorisation des élèves a été effectuée par les enseignants, avant la passation du questionnaire. Le tableau 1 présente la répartition effective des élèves sondés. Notons que pour les élèves redoublants, six élèves ont rempli le questionnaire dans son intégralité, mais sept élèves ont complété la première partie du questionnaire, c'est à dire les trois premières tâches portant sur l'identification spontanée, l'estime de soi et les souvenirs autobiographiques.

Tableau 1: répartition des sujets suivant la classe (degré) et la catégorie scolaire

3.2 LE MATERIEL

3.2.1 ÉLABORATION DU QUESTIONNAIRE

Afin de recueillir les opinions et les représentations des élèves sur les stéréotypes à l'égard des élèves redoublants et leur vécu scolaire, ainsi que d'établir des liens entre ces deux éléments, un questionnaire a été conçu. Cet instrument a l'avantage de pouvoir récolter

Nombre d'élèves Classe 1

7P Classe 2

7P Classe 3

8P Classe 4

8P Total

Bons élèves 8 11 14 6 39 (59%)

Élèves moyens 3 4 3 7 17 (26%)

Élèves en difficulté 2 2 0 0 4 (6%)

Élèves

redoublants 1 3 1 1 6 (9%)

Total 14 20 18 14 66

l'opinion de nombreux élèves en un temps restreint, sur de nombreuses questions, tant ouvertes que fermées. Il permet également aux sujets de se sentir plus enclins à répondre sincèrement puisque cela se fait de manière individuelle et anonyme.

Cette recherche s'intéresse, d'une part, aux stéréotypes des élèves redoublants et, d'autre part, à leur estime de soi et à la manière dont ils vivent leur scolarité, en comparaison aux élèves non redoublants. Le questionnaire est donc constitué de deux parties, chacune mesurant un de ces éléments. Afin de ne pas influencer les réponses des élèves et biaiser ainsi la recherche, la première partie porte sur des dimensions plutôt personnelles/individuelles et la seconde partie porte sur des dimensions plutôt sociales de l'expérience scolaire.

Au moyen de ce questionnaire, on cherche à:

• Cerner la manière dont l'élève se perçoit de manière spontanée.

• Mesurer l'estime de soi.

• Analyser les souvenirs des élèves.

• Cerner la manière dont l'élève se considère.

• Mesurer les stéréotypes. Observer le rapport entre connaissance et adhésion au stéréotype.

Le questionnaire est composé de six tâches – trois tâches dans chaque partie. Elles ont toutes été reprises ou inspirées de précédentes recherches menées avec des enfants du même âge. Trois mesures ont déjà été utilisées par les chercheurs à l'origine de cette recherche dans des études préalables (Crisafulli, Guida, Perréard Vité, & Crahay, 2002 ; Dutrévis & Crahay, 2013). Les instruments ont donc déjà été expérimentés et leur validité a été vérifiée.

Parmi les six tâches du questionnaire,

• quatre tâches sont fermées: les élèves ont des propositions de réponses et doivent simplement choisir celle qui leur correspond le mieux

• deux tâches sont ouvertes: les élèves fournissent des réponses libres, c’est-à-dire sans proposition de la part des chercheurs.

Cette recherche est à la fois quantitative et qualitative. En effet, les tâches fermées sont analysées de manière quantitative, tandis que les tâches ouvertes demandent à être appréhendées de manière qualitative.

Les données récoltées à l'aide de ce questionnaire permettront également de dégager des profils d’élèves, en particulier en ce qui concerne les redoublants et les élèves en difficultés.

3.2.2 PRESENTATION DU DISPOSITIF

L'ensemble du questionnaire est présenté en annexe (cf. annexe 1).

3.2.2.1 Tâche 1: "Qui suis-je?"

La première tâche est largement inspirée de la tâche "Who I am" issue du "Twenty statements Test" de Kuhn et McPartland (1954). Les élèves doivent répondre à la question ouverte suivante : qui es-tu? Ils ont pour consigne de compléter la phrase de réponse "je suis..." à l'aide de trois éléments différents, sans indiquer leur prénom ou leur nom – idéalement à l'aide de groupes nominaux. Cette tâche permet de voir comment se définit l'élève de manière spontanée ; quelles catégories il active: scolaire, sociale, physique, apparence, genre, âge, nationalité, etc.

Un exemple leur est donné oralement, sans forcer la catégorisation. En se mettant, par exemple, dans la peau d'un stylo, on peut se définir comme étant: un stylo, un outil pour écrire et un bout de plastique.

3.2.2.2 Tâche 2: "Estime de soi"

La deuxième tâche est le questionnaire d'estime de soi de Pierrehumbert et collaborateurs (1987 ; Harter, 1982). Cette mesure a déjà été utilisée par la chercheuse responsable de cette recherche dans une étude préalable (Dutrévis & Crahay, 2013).

Le questionnaire est composé de 30 items correspondant à l’échelle d’estime de soi validée par Pierrehumbert et collaborateurs (1987). Cette échelle se décompose en six sous-échelles de cinq items chacune :

• Sous-échelle 1 : Compétence dans le domaine de l’école

Cette dimension a trait au travail scolaire et à l'apprentissage : est-ce que l'enfant estime qu'il travaille bien et qu'il a de la facilité à apprendre?

• Sous-échelle 2 : Compétence sociale

Cette dimension fait référence aux relations sociales que l'enfant entretient avec ses camarades : se sent-il apprécié des autres enfants et a-t-il de la facilité à se faire des amis?

• Sous-échelle 3 : Compétence physique

Cette dimension s'intéresse à la manière dont l'enfant juge ses capacités physiques dans les sports en général : se sent-il doué ? Comment se considère-t-il par

rapport à ses copains?

• Sous-échelle 4 : Apparence

Cette dimension permet de savoir si l'enfant s'apprécie physiquement. Les questions portent l'apparence en général, sur la taille, le poids, le corps, le visage et les cheveux.

• Sous-échelle 5 : Conduite

Cette dimension interroge l'enfant sur ce qu'il pense de son comportement : se conduit-il correctement?

• Sous-échelle 6 : Sentiment de valeur propre

Cette dimension porte sur une appréciation générale qu'a l'enfant de sa vie, de qui il est et de ce qu'il fait.

Ce questionnaire est particulièrement adapté à l'âge des enfants interrogés et permet de limiter les risques de désirabilité sociale. En effet, la manière dont sont posées les questions permet de présenter chaque choix de réponse comme relativement équiprobable chez les élèves. Par exemple, ces derniers doivent, dans un premier temps, choisir s’ils sont « comme les enfants qui ont l’impression de bien travailler à l’école » ou « comme les enfants qui se demandent s’ils travaillent suffisamment » (exemple d’item d’estime de soi école). Une fois ce premier choix effectué, ils doivent encore préciser s’ils sont « vraiment » comme le groupe d’enfants choisi ou « à peu près » comme lui.

Un exemple de question est retranscrit ci-dessous. Le questionnaire complet se trouve en annexe (cf. annexe 1).

3.2.2.3 Tâche 3: "Mémoire autobiographique"

La troisième mesure s'inspire des travaux de Brunot (1997).

Il s'agit d'une tâche ouverte: par écrit, les élèves doivent raconter le plus grand nombre possible de souvenirs à l'école où ils ont bien ou pas bien réussi. Ils doivent préciser où et quand c'était.

Le fait d'écrire peut représenter un obstacle pour certains élèves, notamment pour les élèves en difficulté. Toutefois, cette recherche étant réalisée par une seule personne, ce choix a été fait dans un souci de faisabilité. Afin de réduire cet obstacle, il est précisé aux élèves qu'ils n'ont pas besoin de s'appliquer concernant l'orthographe et la grammaire.

Pour aider les élèves à comprendre ce qui est attendu d'eux, un exemple d'une expérience positive et négative personnelle leur est donné: "moi, à l'Université... ". Le fait de situer mes souvenirs à l'Université permet de garder de la distance avec le vécu des élèves et, ainsi, de les influencer le moins possible.

Les souvenirs des élèves sont analysés suivant le sujet qu'ils concernent et les aspects suivants:

• positifs ou négatifs

• spécifiques ou globaux

3.2.2.4 Tâche 4: "Mesures d'identification au groupe"

Cette quatrième mesure s’inspire des travaux de Tropp et Wright (2001).

Les élèves doivent dire dans quelle mesure ils s'identifient aux trois groupes suivants:

Certains enfants ont l’impression de

bien travailler à l’école MAIS d’autres se demandent s’ils

travaillent suffisamment

! !

! ! ! !

Vraiment comme

moi A peu près

comme moi A peu près

comme moi Vraiment comme

moi

les camarades de classe, les élèves qui réussissent à l'école, les élèves qui ont des difficultés dans leur travail à l'école. Les élèves doivent, à chaque fois, choisir parmi sept images représentant des ronds plus ou moins éloignés suivant qu'ils se sentent proches ou non des membres du groupe.

Un exemple de question est retranscrit ci-dessous. Le questionnaire complet se trouve en annexe (cf. annexe 1).

3.2.2.5 Tâche 5: "Vignettes"

Cette cinquième mesure a été reprise d'une étude préalable menée par l'un des chercheurs à l'origine de ma recherche (Crisafulli, Guida, Perréard Vité, & Crahay, 2001).

Lors de cette tâche, 24 vignettes représentant des enfants sont montrées aux élèves et ces derniers doivent déterminer lesquels sont susceptibles de redoubler. Chaque enfant a des caractéristiques qui le distinguent des autres: 12 types d'élèves sont représentés. Chaque type est illustré par un personnage masculin et un personnage féminin afin d’appréhender l’effet de la variable « genre » sur le stéréotype du redoublant.

Les caractéristiques propres à chaque personnage peuvent porter sur son comportement, sa personnalité ou son physique. Elles le différencient des autres et le rendent

Moi Classe

Mets une croix à côté de l’image qui décrit le mieux ton sentiment d'être comme tes camarades de classe.

Moi Classe

Moi Classe

Moi Classe

Moi Classe

Moi Classe

Moi Classe

facilement identifiable par les élèves. Par exemple, l'élève "savant" lève le doigt, sagement assis à son pupitre ; l'élève "chercheur", entouré de livre, semble être en train de faire une recherche à la bibliothèque. Un personnage se caractérise par une allure de « premier de classe »: il est sagement assis à son pupitre, attentif et porte des lunettes. D'autres sont simplement en train de lire ou de dormir à leur pupitre. Certains personnages peuvent facilement être identifiés comme un individu qui fait du sport ou qui joue d'un instrument de musique. Un autre semble s'être bagarré, étant donné les pansements et les vêtements déchirés qu'il porte. Un autre semble négligé : il a les vêtements sales et/ou se cure le nez. Il y en a un qui fait le "fou", tirant la langue et/ou sautillant. L'élève "obèse", en plus de sa particularité physique, tient de la nourriture jugée néfaste sur le plan diététique (hamburger ou bonbons) dans sa main. Seul un personnage ne présente aucune particularité: il s'agit de l'élève

"normal".

A priori, ces 24 personnages peuvent être classés en trois catégories suivant une hiérarchie d'excellence scolaire : les bons élèves (+), les élèves neutres (±) et les mauvais élèves (-):

Les personnages sont présentés aux élèves dans un ordre aléatoire:

Tableau 2: les vignettes (tâche 5)

Catégorie Personnages masculins Personnages féminins

+ 1. Un savant 2. Une savante

+ 3. Un chercheur 4. Une chercheuse

+ 5. Un lecteur 6. Une lectrice

+ 7. Un premier de classe 8. Une première de classe

+ 9. Un musicien 10. Une musicienne

+ 11. Un élève « normal » 12. Une élève « normale »

+ 13. Un sportif 14. Une sportive

+ 15. Un obèse 16. Une obèse

– 17. Un élève sale, négligé 18. Une élève sale, négligée

– 19. Un endormi 20. Une endormie

– 21. Un bagarreur 22. Une bagarreuse

– 23. Un « foufou » 24. Une « fofolle »

3.2.2.6 Tâche 6: "Qualificatifs"

Cette sixième mesure a déjà été utilisée par les chercheurs à l'origine de cette recherche dans une étude préalable (Dutrévis & Crahay, 2013, voir aussi Crisafulli et al.

2001).

Lors de cette tâche, 24 couples de qualificatifs sont présentés aux élèves. Dans chaque couple, deux adjectifs sont mis en opposition sur une même dimension: l'un est connoté positivement, l'autre négativement. Par exemple : bon/mauvais, fainéant/travailleur, intelligent /bête, etc.

Nous avons gardé les mêmes couples de qualificatifs que les recherches précédentes à titre comparatif mais certains sont problématiques comme, par exemple, "rouge-vert",

"souriant-sérieux" et "petit-grand". Le couple d’adjectifs « rouge – vert » avait été introduit à titre de distracteur dans l'étude de Crisafulli et al. (2002). Plusieurs élèves ont, d'ailleurs, exprimé leur incompréhension pour cet item lors de la passation des questionnaires.

Toutefois, le rouge peut être associé au "mauvais", aux "erreurs", à la couleur de la "mise en garde". Le couple « souriant-sérieux » présente lui la particularité de proposer deux termes non reliés à une même dimension. Quant au couple "petit-grand", il est difficile de savoir quel est le terme négatif : "petit", car il peut être associé à faible, ou "grand", car les élèves redoublants sont en général plus âgés et donc possiblement plus grands en taille que leurs camarades?

La liste complète des couples d'adjectif figure dans le questionnaire en annexe (cf.

annexe 1).

La tâche est divisée en deux parties :

• partie 1: les élèves doivent, pour chaque couple, entourer l'adjectif que, selon eux, les gens en général utiliseraient pour décrire un enfant redoublant

• partie 2: les élèves doivent, pour chaque couple, entourer l'adjectif qui, selon eux, décrit le mieux un enfant redoublant

La première partie vise à mesurer la connaissance du stéréotype, tandis que la deuxième partie vise à mesurer l'adhésion au stéréotype.

Afin d'aider les élèves à faire cette distinction, l'exemple suivant leur est donné oralement :

• partie 1: "En général, les gens pensent que le football, c'est pour les garçons."

• partie 2: "Moi je pense que le football c'est autant pour les garçons que pour les filles."

L'élève doit, autant que possible, faire un choix parmi les deux adjectifs proposés. Si, toutefois, il n'y parvient vraiment pas, il peut ne rien choisir.

L'ordre des tâches a été réfléchi dans le but d'influencer le moins possible les réponses des sujets. Les tâches 1 à 4 ont trait au soi de l'élève. Il lui est demandé de se définir et de raconter des expériences qu'il a personnellement vécues. Il est donc important que ces mesures interviennent avant qu'on demande à l'élève de donner son opinion sur les élèves redoublants, afin de ne pas activer l'identité "redoublant" et d'éviter que ces derniers se définissent en se basant sur des stéréotypes. Parmi ces quatre tâches, il est indispensable que la tâche "qui suis-je?" apparaisse en premier puisque nous souhaitons récolter des définissions spontanées des élèves. Concernant les mesures du stéréotype, il est souhaitable que la tâche 6 intervienne après la tâche 5, car elle est davantage inductive de réponses étant donné qu'elle propose une liste de qualificatifs qui peuvent être associés aux élèves redoublants.

3.2.3 LE BUT DES DIFFERENTES TACHES

Chacune des tâches du questionnaire proposé à l'élève a un but précis.

Le tableau suivant récapitule les données spécifiques que nous cherchons à obtenir en fonction de chacune d'entre elles.

Tableau 3: les buts des tâches

Nature de la tâche But

Tâche 1

"Qui suis-je?"

Répondre par écrit à la question "qui suis-je?"

au groupe. Cerner à quel(s) groupe(s)

l'élève s'identifie et dans quelle

3.3 LA PROCEDURE

Suite à une première prise de contact avec le directeur de l'établissement, la recherche a été présentée aux enseignants de l'école. Lors de cette première rencontre, les points suivants ont été abordés:

• le but de la recherche

• l'organisation de la venue de la chercheuse dans les classes

Il a été expliqué aux enseignants qu'ils devront, avant l'intervention en classe, séparer les élèves en quatre catégories et attribuer un code à chaque élève, ceci dans le but de garantir la confidentialité des données, tout en repérant les élèves car la passation du questionnaire se fait en deux temps.

Compte tenu de la longueur du questionnaire, deux périodes dans chaque classe ont été nécessaires. Les deux périodes ont été réparties dans la semaine, afin que les élèves ne se sentent pas "accablés" par le nombre de tâches demandées et qu'ils soient en mesure de répondre aux questions de la manière la plus consciencieuse possible.

La passation des questionnaires a eu lieu dans la classe, avec la présence de l'enseignant. Ce dernier se plaçait généralement au fond de la classe. Il intervenait uniquement lorsque les élèves le sollicitaient pour des questions de vocabulaire ou pour indiquer le code des élèves à la fin du questionnaire.

Tous les élèves de la classe ont rempli le questionnaire, afin d'effectuer des comparaisons entre les différentes catégories d'élèves et d'éviter toute discrimination. Les élèves qui n'avaient pas l'autorisation sont allés dans une autre classe avec une activité prévue par l'enseignant.

Lors de la première séance, la chercheuse a commencé par se présenter brièvement aux élèves. Elle est restée très générale dans ses explications concernant l'objectif de la recherche, afin de ne pas les influencer dans leurs futures réponses. Cette introduction a pour but de mettre les élèves à l'aise et en confiance.

La passation du questionnaire a, ensuite, été accompagnée collectivement à l'aide d'une présentation PowerPoint. Celle-ci contenait : la consigne pour chaque tâche, un exemple pour les tâches 2 et 4, ainsi que les vignettes pour la tâche 5. Les tâches ont été expliquées une à la fois et les élèves avaient le temps de répondre au questionnaire individuellement entre

chaque explication. Chaque consigne a été reformulée oralement et un exemple a été donné, lorsque cela était nécessaire, tout en faisant en sorte ne pas influencer les élèves dans leurs réponses. Pendant qu'ils remplissaient le questionnaire, la chercheuse circulait entre les pupitres pour répondre aux questions relatives aux consignes ou au vocabulaire. Elle s'assurait également que les élèves effectuaient correctement les tâches.

À la fin de la deuxième partie du questionnaire, chaque enfant a répondu à un certain nombre de question permettant de recueillir des données générales le concernant : âge, degré, nom de l'enseignant(e), genre, nombre de redoublements éventuels et code d'identification.

Pour finir, les élèves ont été remerciés pour leur participation, et les enseignants pour

Pour finir, les élèves ont été remerciés pour leur participation, et les enseignants pour