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Deux questionnaires ont été créés pour cette recherche : un pour les enseignants et un pour les étudiants. La diérence principale entre les deux est que le premier porte sur des situations de violences entre élèves observées par les enseignants dans leurs propres classes, alors que le second concerne celles que les étudiants ont relevées durant leurs stages.

4.2.1 Questionnaire pour les enseignants

Sans compter l'acceptation de participation à la recherche au début et les remercie-ments à la n, le questionnaire pour les enseignants est composé de douze parties et comporte 540 questions et sous-questions. La totalité des questions, ainsi que les modali-tés de réponses sont présentées en annexe dans le "Livre de codes pour les enseignants"

(Annexe 1). La première, dénition, est composée d'une question ouverte qui porte sur la dénition du harcèlement entre élèves.

La deuxième, violence et représentations, est d'abord composée d'armations, au-tour de la violence des élèves et le rôle de l'école dans la construction de comportements violents, auxquelles les enseignants doivent donner leur degré d'accord. Par la suite, les enseignants sont invités à donner leur avis sur la diérence entre les garçons et les lles comme auteurs et victimes de certaines violences. Après cela, ils sont conviés à évaluer la gravité de certains types de violence avant d'être interrogés sur les causes des comporte-ments violents.

La question de la fréquence des violences entre élèves est la thématique centrale des trois parties suivantes. La troisième, fréquence des violences entre élèves : partie 1, in-terroge les enseignants sur la fréquence des violences faites aux lles qu'ils ont observées au cours du dernier mois. A chaque fois, il est question d'un comportement donné, suivi d'une précision sur l'auteur ou les auteurs de ce comportement. La quatrième, fréquence des violences entre élèves : partie 2, est le pendant de la précédente. Il s'agit exactement des mêmes questions mise à part qu'elles concernent les garçons. Dans la cinquième par-tie, fréquence des violences entre élèves : partie 3, les enseignants sont invités à indiquer les lieux où se sont déroulés les actes agressifs qu'ils ont pu observer au cours du dernier mois et les plaintes éventuelles d'élèves ou de parents qu'ils ont reçues durant cette même

période.

Dans la sixième, attitudes et réactions face à la violence entre élèves, les enseignants sont invités à répondre sur la manière dont ils réagissent ou pensent réagir face à diérents types d'actes agressifs.

La septième, cas de harcèlement avérés, porte sur les situations d'intimidation dont les enseignants ont connaissance au sein de leurs classes. Ils sont invités à indiquer s'il y en a eues, au cours des deux dernières années scolaires, et combien, comment elles ont été traitées et l'ecacité de l'intervention le cas échéant.

La huitième, climat scolaire, est composée de plusieurs armations auxquelles les enseignants sont priés d'indiquer leur degré d'accord. Elles sont reprises du "Questionnaire sur l'Environnement Socioéducatifs des écoles secondaires" (QES-secondaire) de Janosz et Bouthillier (2007) dans sa forme destinée aux "membres du personnel". Seule la partie du QES sur le "climat à l'école" a servi. De plus, d'une part, seules certaines questions de chacune des sous-parties du "climat à l'école" le "climat relationnel", le "climat éducatif", le "climat de justice", le "climat d'appartenance" et le "climat de sécurité" qui ont un alpha de Cronbach entre .85 et .92 ont été retenues pour que le questionnaire nal ne soit pas trop long. D'autre part, de légères modications ont été apportées au QES de base. L'échelle en six points a été amenée à sept pour garder une cohérence avec le questionnaire nal. Et, une question a été modiée pour faciliter sa compréhension.

Ainsi, "les élèves se font facilement intimider (menacer, harceler, baver, etc.) dans cette école" est devenu "les élèves se font facilement menacer dans cette école".

Dans la neuvième, formation et prévention de la violence à l'école, les enseignants sont interrogés sur ce que l'établissement scolaire où ils travaillent met en place pour répondre à la violence scolaire et au harcèlement entre élèves. Ainsi, il est question de formation et d'information, de projets d'établissement et de plans d'action.

La dixième, les femmes et les hommes, permet de mesurer l'adhésion des enseignants aux "stéréotypes de sexe". Cette mesure est issue d'un article de Chatard, Guimond, Lorenzi-Cioldi et Désert (2005). Ces auteurs indiquent que l'alpha de ces items et de .79 pour la Suisse.

La onzième, représentation du monde, est composée de plusieurs propositions pour lesquelles les enseignants doivent indiquer leur degré d'accord. Elles permettent de mesurer à quel point ils croient que le monde est un lieu juste. Les questions sont tirées d'un article de Loo (2002). La traduction des items a été réalisée par Carvajal Sánchez (2010).

La douzième et dernière partie, questions nales, interroge les enseignants sur des variables sociodémographiques (âge et genre) et sur des variables liées à la thématique de l'enseignement et de l'école (ex. nombre d'années d'enseignement, niveau général de la classe, nombre d'élèves, disciplines enseignées, etc.). Ils sont également invités à indiquer s'ils ont eux-mêmes été victimes de harcèlement durant leur scolarité, sur la base d'une dénition traduite du questionnaire d'Olweus, "Olweus Bullying Questionnaire", telle

qu'elle est retranscrite dans un compendium d'outils de mesure du harcèlement et de la victimation (Hamburger et al., 2011, p.53). Finalement, une dernière question permet aux enseignants qui le souhaitent d'écrire des remarques ou de faire des commentaires.

4.2.2 Questionnaire pour les étudiants

Egalement sans compter l'acceptation de participation à la recherche au début et les remerciements à la n, le questionnaire pour les futurs enseignants, actuellement en formation à l'université de Genève, est composé de treize parties et comporte, lui aussi, 540 questions et sous-questions. Le "Livre de codes pour les étudiants" (Annexe 2) regroupe la totalité des questions et des modalités de réponses.

Les deux premières parties, dénition et violence et représentations, sont exactement les mêmes que dans la version enseignants (voir ci-dessus).

La troisième, stage, est composée de questions qui portent sur le contexte de leur dernier stage pour ceux qui en ont fait au moins un depuis le début de leurs études. Ils sont notamment interrogés sur sa durée, le degré scolaire, les disciplines enseignées, le niveau général de la classe et le nombre d'élèves.

Les trois parties suivantes, fréquence des violences entre élèves : partie 1, fréquence des violences entre élèves : partie 2 et fréquence des violences entre élèves : partie 3, correspondent aux parties trois à cinq du questionnaire destiné aux enseignants sur la thématique de la fréquence des violences entre élèves. Il est d'abord question des violences faites aux lles, puis aux garçons. Ils sont nalement interrogés sur les lieux où ils ont observé des actes agressifs et les plaintes des enfants et des parents qu'ils ont pu recevoir par rapport à la violence scolaire. Les questions des trois parties sont exactement les mêmes et posées dans le même ordre que pour les enseignants à une exception près. Au lieu d'être interrogés sur le mois écoulé, les étudiants doivent répondre par rapport à ce qu'il s'est passé au cours de leur dernier stage.

Dans la septième partie, attitudes et réaction face à la violence entre élèves, les étu-diants sont invités à répondre sur la manière dont ils réagissent ou pensent réagir face à diérents types d'actes agressifs. Ces questions sont les mêmes que pour les enseignants.

De même, la huitième, cas de harcèlement avérés, porte sur les situations d'intimi-dation dont les étudiants ont connaissance. Les questions sont similaires à celles de la version enseignants, mais la formulation de la période de référence change entre les deux questionnaires : "au cours des deux dernières années scolaires (2014-2015 et 2015-2016)"

pour les enseignants versus "depuis le début de votre formation" pour les étudiants. Sinon, ceux-ci sont également invités à indiquer s'il y a eu des situations de harcèlement avérées et combien, comment elles ont été traitées et l'ecacité de l'intervention le cas échéant.

Les questions de la neuvième, climat scolaire, sont exactement les mêmes que celles de la version enseignants. La seule diérence est qu'elles portent sur l'école où les étudiants

La dixième, formation et prévention de la violence à l'école, porte sur ce qui est fait au niveau de la formation et de la prévention de la violence à l'école, que les étudiants reçoivent lors de leurs cours à l'université et dans l'établissement où ils ont eectué leur dernier stage. Les questions et modalités de réponses sont quasiment identiques à celles de la version enseignants.

Les onzième et douzième parties, les femmes et les hommes et la représentation du monde, correspondent aux parties dix et onze de la version enseignants. Ce sont exacte-ment les mêmes questions.

La treizième et dernière partie, questions nales, interroge les étudiants sur des va-riables sociodémographiques (genre et âge). Il leur est également demandé d'indiquer en quelle année ils sont et s'ils ont eux-mêmes été victimes de harcèlement durant leur sco-larité. Finalement, ils ont la possibilité d'inscrire des remarques ou des commentaires s'ils le désirent.

En résumé, ces deux questionnaires comportent majoritairement les mêmes questions, de manière à pouvoir faire des comparaisons entre les enseignants et les étudiants. Les dif-férences portent principalement sur la formulation des périodes de référence et du contexte, à savoir leurs propres classes et écoles versus celles dans lesquelles ils sont allés lors de leurs derniers stages. De même, certaines questions n'apparaissent pas dans la même section.

Par exemple, les questions liées au nombre d'élèves, milieu de l'école, etc. apparaissent dans la partie questions nales pour les enseignants, alors qu'elles sont incluses dans la partie stage pour les étudiants.