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METHODOLOGIE GENERALE

A. Les données statistiques officielles

1. Origine des statistiques utilisées

L’ensemble des données statistiques que nous utiliserons est donc issu d’une source officielle, unique, qui est accessible sur le site internet du Bureau central des statistiques de Croatie à l’adresse suivante : http://www.dzs.hr.

a. Le « statistical Yearbook », outil de référence statistique

Les données statistiques croates sont, en effet, simplement compilées dans des recueils comme le Statistical Yearbook publié à Zagreb, dont les volumes les plus récents (2005, 2006, 2007, 2008 et 2009) ont été consultés. D’autres recueils existent également mais présentent toujours les mêmes données, le plus souvent de façon thématique, voire également de manière mensuelle comme le Statistical information, publié de même à Zagreb par le « Bureau central des statistiques ». D’autres documents ont également pu être consultés mais ces derniers se réfèrent toujours aux statistiques officielles croates. Ainsi celles fournies par « l’Organisation Mondiale du Tourisme », siégeant à Madrid, ne font que reprendre les données répertoriées par l’organisme croate, sans y apporter la moindre modification. L’intégration et la reproduction des statistiques, élaborées à Zagreb dans les publications de l’O.M.T., peuvent apparaître comme un gage de sérieux des calculs effectués par les Croates qui, somme toute et malgré toutes les lacunes que nous pourrons dénoncer, obéissent à certaines règles de comptage définies et reconnues internationalement.

Notre référence de base restera donc, par commodité de lecture et d’accès, celle du

Statiscal Yearbook. Ce sont ces recueils annuels, publiés à Zagreb en version bilingue

anglo-croate, qui ont donc servi de base à nos analyses chiffrées. L’année 2008 sera considérée comme l’année de référence ultime puisque le dernier rapport disponible, et notamment le chapitre 24 consacré au tourisme, est celui qui a été mis en ligne en janvier 2010 et qui fournit les données de 2008.

b. Une source unique : problème méthodologique ou enjeu lié à la problématique

Créé en 1875 et localisé dans une des artères principales de la capitale (Ilica 3), le « Bureau central des statistiques croates » a changé de nom, au gré de l’histoire, en fonction de la situation géopolitique de la Croatie (en ayant, en effet, un statut d’organisme régional jusqu’en 1991 puis national avec la déclaration d’indépendance), mais il a acquis une longue tradition de recueil et d’exploitation des données. Cette différence de statut, reflétant l’Histoire, nous posera toutefois problème lors de certaines analyses : ainsi, la définition du tourisme domestique (et, par conséquent, celle du tourisme international) diffère car elle est tributaire de la situation géopolitique : soit les touristes serbes et bosniaques, par exemple, sont considérés comme des touristes domestiques dans la République fédérée de Croatie, soit ils sont des touristes internationaux dans la République de Croatie actuelle.

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Dans le même ordre d’idée, tout au long de notre étude, nous emploierons, par commodité, le terme de « Croatie » et l’adjectif qualificatif « croate » pour désigner le territoire actuel de l’Etat croate. Pourtant, utiliser ce dernier avant 1991 constitue un anachronisme. Cet espace fut d’abord intégré à l’empire austro-hongrois, puis, après la première guerre mondiale, au royaume de Yougoslavie et après la seconde guerre mondiale à la république fédérale de Yougoslavie. De fait, depuis le XIIème siècle, si tant est que l’on accepte historiquement la création d’un Etat croate au XIème siècle, il n’existe plus, en Europe, d’Etat croate. De plus, les limites territoriales de la Croatie telles que nous les connaissons aujourd’hui ont été longtemps très floues : ainsi, l’Istrie, un des grands foyers touristiques austro-hongrois, a été cédée aux Italiens après la première guerre mondiale.

Il est alors difficile de mener à bien des historiques de fréquentation puisque les frontières ont changé. Toutefois, le découpage de la fin de la guerre de la Yougoslavie a inscrit l’Etat croate actuel dans les limites qui étaient celles de la « République Socialiste Yougoslave de Croatie ». De ce fait, il est donc possible d’utiliser les statistiques de cette république fédérale pour observer des évolutions sur le long terme et ce à partir de 1945.

De plus, bien des fois, au cours de notre développement, nous serons amenés à émettre des doutes quant à la fiabilité des chiffres que nous exploiterons. Comme souvent, quand il s’agit de statistiques, les termes utilisés, tout comme les manières de comptabiliser, sont, en effet, sujets à caution. Tel est même l’objet de certaines analyses statistiques qui cherchent à comparer les données officielles avec celles calculées sur le terrain et qui prennent en compte d’autres critères d’évaluation ou d’autres formules de comptage.

Mais, laissant de côté ces pures problématiques de statistiques, notre analyse, basée sur l’image du tourisme croate, n’a pas cherché à rétablir ou ajuster les données fournies. De fait, nous sommes partis du postulat suivant : les statistiques sont réalisées par un organisme gouvernemental, qui obtient des données, et les diffuse à l’échelle mondiale par le biais de l’Office croate et de l’Organisation Mondiale du Tourisme. Ainsi, même si les chiffres peuvent être critiqués, c’est le fait de leur diffusion pour créer une certaine image qui, elle-seule, nous préoccupera. Suivant cette logique, les statistiques seront donc considérées, à plein titre, comme des vecteurs de l’image touristique, de la même manière que d’autres supports. C’est pourquoi, pour toutes les comparaisons avec d’autres destinations, nous utiliserons les données fournies par l’organisme officiel chargé de l’élaboration des statistiques. Nous n’essayerons pas d’apporter des corrections à ces statistiques, car notre travail portera moins sur les quantités exprimées que sur l’image que veulent se donner les Croates en affichant aux yeux du monde leurs propres données. La manipulation statistique est, en effet, par essence, un moyen de propagande qui fausse la réalité et devient alors un discours en soi.

Il est, toutefois, à noter que ces statistiques nous permettront, dans les parties suivantes de notre développement, de caractériser le signifié de l’image touristique croate, à savoir l’activité touristique elle-même. Cette analyse qui s’appuiera donc sur des faits en termes de fréquentation (chapitre 3) et de capacité d’accueil (chapitre 5) nous sera, en effet,

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utile pour interpréter l’image qui est donnée de cette activité par les différentes voies promotionnelles.

2. La méthodologie de collecte des données et les comptages

Quoi qu’il en soit l’essentiel des critiques sur les statistiques fournies sur le tourisme croate peut résider, comme pour la plupart des destinations touristiques, dans le mode de comptage des flux touristiques. Ce problème, loin d’être original puisque dépendant des définitions admises et du degré de fiabilité des différents modes opératoires, doit être soulevé pour permettre ensuite l’emploi de ces statistiques en toute connaissance de cause.

a. Méthodologie de collecte des données sur le tourisme.

Le « bureau central croate » utilise une méthodologie basée sur le nombre

d’arrivées de touristes internationaux, dans les hôtels et établissements d’hébergement délivrant un service au touriste, c’est-à-dire sur les personnes passant au moins une nuit, à l’extérieur de leur domicile, dans un hébergement marchand. Les données sont collectées au moyen de rapports mensuels sur les arrivées touristiques et les nuitées touristiques, termes dont les définitions seront abordées à la fin de notre partie méthodologique.

- a.1/ Les bases du comptage

Le formulaire TU-11 doit, en effet, être rempli mensuellement, à la fois par tout établissement commercial (hôtel, motel ou camping) sur la base des déclarations reportées sur les registres d’accueil, mais également par toute infrastructure privée d’accueil, c’est-à- dire tout particulier louant chambres, appartements ou villas. En somme, la base du comptage est liée à une obligation de recensement sur les lieux d’accueil. Toute la fiabilité des données ainsi obtenues réside alors en l’honnêteté de ceux à qui s’impose l’obligation de comptage. Se posent, dès lors, des questions liées, pour les commerçants comme pour les hébergeurs privés, aux tentatives de fraudes.

Comme la plupart des systèmes européens occidentaux de comptage des touristes, les statistiques croates sont donc liées à la fiscalité. La première partie de ce formulaire est, en effet, consacrée à l’identification de l’unité qui procède à la déclaration. Il est, ainsi, à noter que tout établissement, mais également tout particulier mettant à la disposition des touristes des locaux, doit, au préalable, être enregistré auprès d’une institution compétente, à savoir le « Bureau Régional du Tourisme » ou tout autre service qui collecte la taxe locale de séjour. Suit ensuite un relevé de la capacité d’hébergement, de la fréquentation en nombre de touristes qu’ils soient internationaux (la nationalité du touriste étant requise) ou nationaux ainsi que du type d’organisation du séjour (indépendante ou organisée par l’intermédiaire d’une agence de voyage). La compilation de ces renseignements permet d’obtenir les différents tableaux présentés, en fin de parcours, dans le Statiscal Yearbook.

Ces données sont recoupées et complétées par le rapport annuel des agences de voyage (formulaire TU-14), par le rapport annuel sur la capacité et le turnover dans les marinas (formulaire TU-18), ainsi que par le rapport trimestriel sur les visites dans les sites touristiques (TU-21). Ces derniers prennent les mêmes formes que le formulaire TU-11

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présenté ci-avant, mais concernent des types particuliers d’infrastructures touristiques. La diversité et la multiplicité de ces différents recensements, si elles se veulent les garantes d’une fiabilité des données ainsi récoltées, peuvent aussi poser questions : le risque est, en effet, que les informations soient trop éclatées et que des choix, entre les différentes données, soient effectués au détriment de la véracité des statistiques finales.

De même, les données ainsi collectées ne tiennent pas compte des flux touristiques non commerciaux : ni les personnes ayant acquis une propriété en Croatie, ni la diaspora croate (qui a quitté le pays et revient périodiquement "au pays", le plus souvent dans leur famille ou chez leurs amis) ne sont ainsi comptabilisées. C’est pourquoi, depuis 1997, un nouveau formulaire (TU-11v) a été élaboré et essaye de recenser les touristes qui séjournent dans des résidences d’été ou des infrastructures privées à titre gratuit. Cette collecte d’informations est basée sur l’enregistrement de la taxe de séjour. En effet, les propriétaires d’appartements et de résidences secondaires sont, en principe, obligés de faire enregistrer leur présence (ainsi que celle de leurs invités) dans une localité touristique et de payer une taxe locale sur le tourisme lorsqu’ils séjournent dans leur résidence secondaire entre le 15 juin et le 15 septembre. Ce nouveau mode de comptage permet donc, en principe, d’obtenir des données plus précises ; il n’est toutefois pas possible d’en analyser les répercussions réelles puisque ce système a été mis en place au sortir de la guerre donc au sortir d’une période de trouble. Ainsi, la comparaison avec les années précédant cette introduction n’est pas possible, mais elle pourrait justifier l’impression d’un démarrage plus rapide ou d’une accélération du nombre d’arrivées à partir de cette date.

En résumé, il est important de remarquer que la comptabilisation du tourisme en Croatie est liée au recouvrement de deux taxes. La première, la taxe de séjour, est prélevée via les hôtels et autres structures d’hébergement car elle est due par tous les touristes commerciaux. Elle correspond à une recette communale visant à compenser les investissements nécessaires pour satisfaire les besoins des touristes.

La seconde est une taxe perçue par l’Etat dont sont redevables tous les touristes, (les touristes commerciaux tout comme les propriétaires de résidences secondaires et leurs invités), fréquentant les communes les plus touristiques de Croatie. Ces dernières ont ainsi été définies par le ministère du tourisme et, en 2007, elles étaient 169, localisées essentiellement sur les bords de l’Adriatique. Il s’agit là d’une taxe dont l’assiette est à la fois communale et nationale, visant, dans ce dernier cas, à rétablir certains déséquilibres territoriaux grâce à la perception d’un impôt sur les touristes. Elle s’établit, suivant des critères ministériels, en fonction des localités, aux alentours d’un euro par jour. En somme, dans les communes les plus touristiques, les touristes commerciaux sont doublement taxés : ils payent une taxe pour leur séjour et une autre pour le choix qu’ils ont fait de fréquenter un des lieux les plus touristiques du pays.

D’un point de vue de l’analyse statistique, si la première taxe ne concerne que les touristes commerciaux, la seconde est plus précise, puisqu’elle touche tous les types de touristes y compris les propriétaires de résidences secondaires et leurs invités temporaires qui doivent être déclarés sous peine de lourdes amendes lors de contrôles inopinés. Toutefois, cette dernière taxe ne s’applique que sur une partie du territoire, à savoir les

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lieux les plus touristiques définis selon le Ministère du tourisme, et les statistiques en relevant sont donc, par essence, partielles.

- a.2/ Fonctionnement, imperfections et critiques du système de base

Les comptabilisations qui sont ainsi faites doivent être relativisées, puisque certains touristes peuvent être recensés plusieurs fois s’ils ont fréquenté plusieurs établissements durant leur séjour, ce qui nous amènera à privilégier les données consacrées aux nuitées. Mais, la possibilité offerte aux propriétaires de résidences secondaires de payer des "forfaits" ne permet pas d’affiner le nombre de nuitées réellement réalisées.

De plus, certains établissements, et notamment les infrastructures privées, peuvent, pour des raisons fiscales, ne pas déclarer l’ensemble de leurs hôtes. Concernant le formulaire TU-11v, la fiabilité des collectes dépend, même si la procédure ne relève pas du volontariat, de la discipline des personnes fréquentant leur résidence secondaire, tout comme de l’intransigeance des autorités chargées de la faire respecter.

Il est à noter ici que le contrôle des déclarations, que ce soit celles des établissements commerciaux ou celles des particuliers, est lié à une habitude bureaucratique héritée de la période yougoslave et plusieurs sources nous ont affirmé avoir été contrôlées plusieurs fois durant l’été 2007. La tradition administrative permettrait donc un recouvrement des taxes relativement efficace : les systèmes de contrôle locaux hérités de la période socialiste seraient dissuasifs et deviendraient, de cette manière, les garants contre une sous-évaluation statistique potentielle. Toutefois, aucune donnée concernant l’état des fraudes n’a pu être trouvée : de ce fait, il est très difficile d’évaluer la marge d’erreur des valeurs que nous utiliserons.

Quoi qu’il en soit, cette marge d’erreur aura peu d’influence sur notre type d’analyse (même si les répercussions en termes économiques peuvent être conséquentes) qui ne prendra en compte que la seule source officielle du Bureau central de la statistique croate. Par exemple, les comparaisons et analyses qui seront faites sur l’origine des touristes internationaux tout comme celles qui auront pour but de régionaliser le phénomène touristique seront sûrement fiables. Etant donné que toutes les arrivées touristiques ont été calculées en utilisant la même méthodologie, les doutes que l’on peut émettre quant aux quantités brutes sont annulés du fait que le taux d’erreur peut être, théoriquement, considéré comme identique quelle que soit l’origine ou la région fréquentée. De même, les comparaisons du fait touristique entre différents pays pourront être valablement menées, si on considère qu’un taux d’erreur existe quel que soit le pays étudié.

Des nuances par rapport à ce dernier point peuvent, toutefois, être apportées. Il peut, en effet, y avoir manipulation de certains chiffres pour privilégier telle ou telle clientèle que l’on veut, à un moment donné, cibler. Le problème de la manipulation des statistiques, ne serait-ce que par leur forme de présentation, peut dès lors être soulevé.

En l’état actuel de nos connaissances, l’analyse de ces sources ne permet guère de prendre une véritable distance par rapport au discours officiel. Fruit du travail d’un organisme national, les statistiques que nous étudierons seront donc considérées comme le reflet de l’image que la Croatie veut donner d’elle-même à l’étranger.

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b. La collecte de statistiques antérieurement à la création de l’Etat croate

Dans ces conditions, l’utilisation des données du bureau des statistiques de Zagreb pour la période antérieure à la création de l’Etat croate peut poser quelques problèmes qu’il nous faut au préalable éclaircir. En effet, la source croate ne peut être considérée comme officielle avant 1991.

Il faut, de plus, souligner le caractère fédéral des statistiques car, avant 1991, chaque république fédérée fournissait ses propres statistiques ce qui peut laisser penser que certaines d’entre elles étaient sur ou sous-estimées dans le but de lancer un message plus politique.

- b.1/ La collecte des statistiques dans la République fédérée.

La consultation des archives du « Bureau central des statistiques » de Zagreb, où nous nous sommes rendus trois fois, nous a permis de recueillir des données consacrées au tourisme sur une longue période. Ainsi, en nous reportant à la section Turizam du recueil des statistiques annuelles, y compris ceux de la République fédérée de Croatie publiés aux temps de la Yougoslavie, nous avons accédé à une série de données concernant le nombre d’arrivées touristiques (terme défini ci-dessous – cf. p. 68) de 1948 à 1989.

Nous ne connaissons toutefois pas les méthodes de collecte de ces données, même s’il nous semble que le formulaire TU-11, tel que nous l’avons déjà présenté, puisse être un héritage de la période socialiste car il est, aujourd’hui, utilisé dans la plupart des anciennes républiques fédérées, et notamment en Serbie.

Suivant cette hypothèse, la collecte des données se baserait, comme à l’heure actuelle, sur le recensement des touristes commerciaux auprès des structures d’hébergement. Ce dernier correspondrait également au recouvrement d’une taxe de séjour dont on ne connaît pas les mécanismes mais dont on sait qu’elle était perçue par l’Etat fédéral en vue de permettre une redistribution des richesses produites par le tourisme entre les différentes Républiques fédérées. En effet, en 1971, le mécontentement croate a porté sur la non-réaffectation de cet impôt dans la République fédérée de Croatie qui estimait, du fait d’un système de solidarité nationale alors en vigueur, contribuer plus que les autres Républiques et souhaitait bénéficier de la manne financière ainsi produite par le tourisme sur son territoire.

En ce sens, les mêmes problèmes, qui sont, encore, soulevés aujourd’hui quant à la fiabilité des données ainsi acquises, peuvent être soulignés.

- b.2/ Les problèmes de la collecte et les manipulations.

Dans la période yougoslave, l’organisme fédéré croate chargé de collecter les statistiques était susceptible d’aller à l’encontre du régime fédéral de Yougoslavie pour montrer sa puissance et sa force. Il avait intérêt à montrer l’importance de la République fédérée de Croatie quant à son attrait touristique, puisque cela signifiait, alors, qu’elle fournissait à l’Etat yougoslave la plus grande partie de ses devises étrangères. Il est donc possible de se demander jusqu’à quel point les statistiques du tourisme en République fédérée de Croatie n’ont pas alors été surestimées.

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De même, il est possible d’imaginer que les organismes fédéraux de Yougoslavie lissaient les statistiques obtenues dans chaque Etat fédéré, dans l’optique d’un rééquilibrage statistique ou suivant des intérêts politiques.

Quoi qu’il en soit, le travail d’historien qui consisterait à analyser les écarts entre les statistiques affichées, que ce soit par la République fédérée de Croatie ou par la République fédérale de Yougoslavie, pourrait être intéressant et abonder dans le sens de notre posture de thèse en montrant que l’image touristique produite par les statistiques peut aisément être instrumentalisée. Toutefois, faute d’avoir plus de renseignements, cette recherche n’a pu être menée. De ce fait, et suivant la même logique qui nous a guidée jusqu’ici, les statistiques que nous avons récoltées auprès du « Bureau statistique de la République fédérée de Croatie » ne seront pas remises en cause, puisqu’elles sont l’image