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Unité d'aménagement 084-51

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R0807

113 397

R0808

R0806 386

R0853

R0801

R0830 R0801

MEGISCANE

VAL-D'OR

GOUIN HARRICANA

QUEVILLON

CHIBOUGAMAU

Amos

Val-d'Or

Senneterre

CABONGA

-76°

-76°

-77°

-77°

-78°

-78°

49°

48°

48°

J:/BD_GEOM/Usager/GILMA7/PAFIT/Cartes_08451/reseau_routier

Hydrographie Lac Réseau routier

Classe 3 Classe 2 Classe 1

Asphalté Projection cartographique

Sources

Base de données géographiques, MRN Mercator transverse modifiée (MTM), zone 9

Réalisation

MRN – Plan d’aménagement forestier intégré tactique (PAFIT) 084-51

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2.3 Contexte social

Le territoire de l’unité d’aménagement est vaste et la forêt y joue un rôle important. La chasse et la pêche sont des activités très populaires et nombreux sont les adeptes. Les pourvoiries à droits exclusifs, au nombre de quatre, occupent une grande partie du territoire.

On y trouve également quelques pourvoiries à droits non exclusifs. On y compte également un grand nombre de sites de camping, de loisirs et de plein air. C’est le cas, entre autres, de la forêt récréative de la baie d’Adelphus, du parcours de canotage de la rivière Bell et du camping Charles. On y dénombre aussi plusieurs parcours de canoë et de kayak. Les adeptes de motoneige et de quad sont bien servis par la beauté des nombreux sentiers.

En plus de la rivière Bell, le territoire à l’étude compte plusieurs lacs de villégiature (Blanchin, Clair, des Pins, Faillon, Fish, Guéguen, Parent, Pascalis, Tiblemont et Valets) de même qu’une association de villégiateurs au lac Faillon.

Les divers utilisateurs du territoire doivent cependant composer avec l'industrie forestière, à qui le prélèvement de la matière ligneuse dans cette UA demeure indispensable. Cette cohabitation ne se fait pas sans heurt et repose a priori sur une bonne connaissance des besoins, des contraintes, des valeurs et des préoccupations de tous les intervenants qui y poursuivent des activités. Les tables de gestion intégrée prennent alors tout leur sens.

2.4 Table locale de gestion intégrée des ressources et du territoire (TLGIRT) Malgré son nom, une TLGIRT n’a aucun mandat de « gestion » des ressources naturelles ou du territoire. Une TLGIRT constitue un lieu de concertation entre les intervenants d’un territoire donné, le rôle de gestionnaire demeurant une responsabilité gouvernementale. Il aurait été plus exact de parler de table de concertation des utilisateurs du milieu forestier, mais le terme TLGIRT est désormais consacré. Il sera donc conservé.

Rappelons que la GIRT est un concept de gestion qui vise la prise en compte des besoins et des valeurs de l’ensemble des intervenants concernés sur un territoire donné en amont des planifications ou des activités sous la responsabilité d’un gestionnaire donné. L’existence d’une TLGIRT et les processus de concertation associés sont donc des moyens de concourir à la GIRT.

La Loi sur l’aménagement durable du territoire forestier (LADTF) prévoit que le MRN peut confier les mandats de mettre sur pied et d’assurer le fonctionnement d’une TLGIRT à la Conférence régionale des élus (CRÉ) ou à sa Commission régionale sur les ressources naturelles et le territoire (CRRNT) ou à une MRC.

L’historique de la gestion intégrée des ressources du territoire en région est fondé sur des TLGIRT qui épousent le découpage des limites de la MRC et non pas celles d’une unité d’aménagement (UA). Pour conserver ce modèle et pour mettre en place celui qui est imposé par la LADTF, il a été convenu de maintenir les tables de GIRT par MRC et d’en créer de nouvelles dans les MRC où elles étaient jusqu’alors inexistantes. Ces tables devaient ultimement être regroupées autour d’une table de GIRT correspondant

au regroupement de l’ensemble des UA sous la responsabilité de la CRÉ de l’Abitibi-Témiscamingue.

Les liens d’affaires peuvent être vus de la façon suivante :

MRN CRÉ MRC

L’entente entre la CRÉ et les MRC venant concrétiser ce modèle a pris fin le 31 mars 2013 et la CRÉ est présentement en réévaluation complète. Nous ne connaissons pas encore le modèle qui sera mis en place et nous ne savons pas ce qu’il adviendra de la TLGIRT de la MRC de La Vallée-de-l’Or (MRCVO) : au moment d’écrire ces lignes, cette dernière poursuivait ses travaux.

L’interlocuteur formel de la DGR du MRN en ce qui a trait à la mise sur pied et au fonctionnement des TLGIRT demeure la CRÉ. Cependant, dans l’ancien modèle, les liens opérationnels se situaient davantage entre le chef de l’unité de gestion et le coordonnateur de la TLGIRT (engagé par la MRC). Ainsi, les TLGIRT étaient les assises de la concertation locale entre les intervenants du territoire d’appartenance qui les concerne.

La portion de l’unité d’aménagement située dans le territoire de la MRCVO est coordonnée par la MRCVO. Plus d’une vingtaine de membres de différents groupes d’intérêt y siègent régulièrement.

La TLGIRT de la MRCVO touche actuellement l'ensemble du territoire de la MRCVO, soit approximativement 27 632 kilomètres carrés. Six thèmes sont abordés lors des rencontres de la table de concertation :

1. Approvisionnement forestier et minier

2. Qualité de l’environnement (protection, conservation et mise en valeur de la faune)

3. Voirie forestière (planification et entretien)

4. Potentiel récréotouristique et culturel (paysages, quiétude des utilisateurs)

5. Communication (consultation publique, éducation et sensibilisation, calendrier d’opération)

6. Développement économique

Le défi de la GIRT réside dans l’atteinte d’un juste équilibre entre la conservation, l’utilisation des ressources et le respect des valeurs et des besoins des populations. La mise en œuvre d’une gestion participative et intégrée dans un processus de planification forestière facilite l’acceptabilité sociale des choix d’aménagement sur un territoire donné et le déploiement harmonieux des interventions qui en découlent. Il est toutefois nécessaire que cette planification forestière se fasse de façon cohérente et respectueuse des balises définies aux échelles nationale et régionale. Plus précisément, le PAFI doit être élaboré en conformité avec les orientations et les objectifs de la Stratégie d’aménagement durable des forêts (SADF) et avec les

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orientations gouvernementales énoncées dans le plan d’affectation du territoire public (PATP). Le PAFI doit aussi tenir compte des orientations et des priorités régionales du plan régional de développement intégré des ressources et du territoire (PRDIRT), qui doivent aussi être conformes aux objectifs et aux orientations de la SADF et du PATP.

En plus des préoccupations de la table GIRT de la MRCVO, l’UA08451 doit tenir compte des préoccupations exprimées par les membres de la table GIRT de la MRC de l’Abitibi qui représente 19 % de l’UA.

Source : Site Internet de l’Organisme de bassin versant Abitibi-Jamésie. Table de gestion intégrée des ressources et du territoire. http://www.obvaj.org/girt

2.4.1 Ententes de GIRT convenues antérieurement

Une entente de GIRT de la TLGIRT de la Vallée-de-l’Or fut convenue bien avant la mise en place du nouveau régime forestier et elle avait une durée indéterminée. Afin de ne pas superposer deux démarches de concertation sur un même territoire, son contenu a été ramené à la TLGIRT qui a entrepris d’en revoir le contenu et d’en prioriser les sujets en tenant compte du nouveau contexte de la LADTF. La TLGIRT a donc priorisé l’établissement des VOIC dans le format attendu pour le PAFIT. Ces résultats se trouvent au chapitre 4 du PAFIT, alors que les autres préoccupations de la TLGIRT qui sont traités en plan d’actions ou avec des modalités se trouvent à l’annexe 7 du PAFIT.

2.4.2 Ententes qui couvrent plus d’une UA

Le territoire couvert par une TLGIRT, soit les limites de MRC, fait en sorte que le résultat de leur travail (ex. des objectifs ou des modalités concertés) pouvait en principe se retrouver sur plus d’une UA et donc dans plus d’un PAFI.

Ce problème de découpage complexifie l’intégration des éléments concertés à une TLGIRT dans les PAFI qui ne sont pas majoritairement couverts par cette table. Afin d’alléger le contenu des PAFIT, il a donc été décidé de décrire les éléments relatifs à la TLGIRT principale touchant l’UA. Cela explique, entre autres, pourquoi on ne retrouve pas en annexe l’ensemble des ententes GIRT touchant l’UA. Cependant, le MRN respectera les ententes dont il est signataire et les éléments concertés qui ne feraient pas partie du PAFIT seront pris en compte au moment de réaliser les PAFIO.

2.5 Communautés autochtones

Les communautés autochtones de Lac-Simon, Waswanipi et Obedjiwan utilisent le territoire pour leurs activités traditionnelles (cueillette, chasse, pêche, piégeage, etc.).

Les opérations forestières peuvent avoir un impact sur les activités traditionnelles des communautés. Le MRN travaille donc en collaboration avec chacune des communautés pour recueillir leurs préoccupations et pour trouver des solutions pour atténuer les impacts des opérations forestières sur leur mode de vie traditionnel.

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Le MRN engage donc un soutien financier auprès de chacune des communautés autochtones concernées par l’aménagement forestier dans l’UA 084-51 (Obedjiwan) et UA 084-62 (Obedjiwan, Cris et Lac-Simon). Ce soutien financier permet l’engagement d’un agent de liaison. Celui-ci recueille les préoccupations des membres de la communauté et discute avec le MRN des moyens de répondre aux attentes des membres de sa communauté. Ce lien direct entre la communauté autochtone et le personnel du MRN facilite la conciliation des activités d’aménagement forestier avec les activités exercées par les membres de la communauté à des fins domestiques, rituelles ou sociales.

Il est possible de trouver à cette adresse Internet une liste des ententes avec les différentes communautés autochtones :

http://www.saa.gouv.qc.ca/relations_autochtones/ententes/liste_ententes_conclues.htm Par contre, il est à noter qu’il existe d’autres ententes qui ne figurent pas à cet endroit, car ces dernières sont confidentielles.

Communauté algonquine de Lac-Simon

Les Algonquins se désignent en tant qu'Anishinabeg, ce qui signifie « les vrais hommes ».

Les Algonquins sont une nation de familles. La structure de la bande était basée sur les liens de la famille étendue. Chacune de ces familles avait des territoires bien définis pour la chasse et pour la trappe. Plusieurs familles étendues formaient une bande.

L'utilisation de la terre était la base de l'organisation sociale et politique algonquine. Les divisions des eaux étaient les éléments de base à la gestion traditionnelle de la terre, servant de frontières pour les territoires de la famille, de la bande et de la tribu. Jusqu'à présent, les rivières et les lacs étaient les routes qu'utilisaient les gens pour voyager autour de leur territoire.

Les familles passaient l'hiver sur leurs terres, à chasser et à faire la pêche et la trappe. Au printemps, ils se rassemblaient avec d'autres familles à des endroits stratégiques comme Mattawa ou au pied des Rapides Long Sault sur le lac Témiscamingue (crique Gordon).

Ces lieux de rassemblements abondaient de ressources (comme la pêche) qui pouvaient soutenir le groupe durant les mois de l'été.

La réserve, établie en 1962, s’est peuplée entre 1955 et 1972 par deux groupes d’Algonquins, l’un venant du Grand lac Victoria et l’autre, de la rivière Nottaway. Aujourd’hui, la communauté de Lac-Simon est située près du village de Louvicourt, via la route 117, sur la rive ouest du lac Simon. La superficie actuelle de la communauté est d’environ 326 hectares. Actuellement, cette communauté travaille à un projet d’agrandissement de la réserve. Plusieurs projets de développement communautaire et économique sont en cours d’analyse par le conseil de bande. La communauté offre plusieurs services à sa population dont un service de police, une école d'enseignement préscolaire, une école primaire et une

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école secondaire, un centre de santé, un centre éducatif et culturel, un centre communautaire, une radio communautaire et une maison de jeunes. De plus, Ressources Minitik, une compagnie forestière qui exécute des travaux sylvicoles tels que la préparation de terrain, le reboisement et le dégagement, possède une entente de réalisation de travaux sylvicoles avec Rexforêt, et ce, pour une période de 5 ans (2013-2018). Cette compagnie est détenue par des intérêts majoritairement autochtones. Le Conseil de la nation Anishnabe a obtenu du MRN un permis de récolte aux fins d’approvisionner une usine de transformation de bois dans l’UA 083-51.

Le financement accordé par le MRN a permis à la communauté de Lac-Simon de mettre en place un département de foresterie. Le département engage le personnel nécessaire pour recueillir les préoccupations auprès des gestionnaires de trappe et recueillir les informations sur les activités traditionnelles des membres de la communauté. La situation du caribou est particulièrement sensible pour eux. Six aires de trappes du Lac Simon sont sur le territoire de l’UA 084-62. Elles sont toutes utilisées et gérées par un gestionnaire de lot de trappe qui représente la famille présente.

Communauté atikamekw d’Obedjiwan

Atikamekw signifie « Poisson blanc » faisant référence au corégone, pêché depuis toujours par les habitants du territoire. Il s'agit d'une nation de la grande famille algonquienne. Le peuple Atikamekw était nomade. Les familles vivaient de chasse, de pêche et de cueillette. Les Atikamekw sont les premiers à avoir transmis aux Blancs les connaissances sur le traitement de l'eau d'érable pour en faire du sirop et quelques produits dérivés.

La nation atikamewk compte environ 7 000 personnes vivant principalement dans les communautés : Manawan dans la région de Lanaudière ainsi que Wemontaci et Obedjiwan en Mauricie. Ces trois communautés Atikamekw furent d'abord des postes d'échanges et de traites achalandés où les clans familiaux s'arrêtaient temporairement.

Opitciwan signifie « La croisée des rivières montantes » . Ce territoire est officiellement reconnu comme réserve en 1950. Le village fut relocalisé en 1922, dû à l'inondation du territoire lors de la création du réservoir Gouin » (référence : http://www.opitciwan.ca/index.php/menutourisme). Reliée par un réseau de routes forestières, Opitciwan se situe à 280 km à l'ouest de Roberval et à 45 km à vol d’oiseau de la limite avec l’Abitibi-Témiscamingue. Cette communauté occupe quatre aires de trappe dans l’UA 084-51 et six aires de trappe dans l’UA 084-62.

On retrouve une scierie sur la communauté. La récolte forestière est une activité économique importante, soit celle qui offre le plus grand potentiel d’emplois. La communauté est consultée lorsque des activités d’aménagement forestier sont planifiées sur leur territoire d’intérêt. Des communications entre le MRN et les personnes contacts du département de foresterie sont fréquentes. Les aires de trappe présentes sur le territoire de l’Unité de gestion de la Mégiscane sont toutes occupées.

Communautés attikameks au Québec

Communauté Nom officiel Résidents

Non-résidents

Population totale

Manawan Les Atikamekw de Manawan 2227 361 2588

Obedjiwan Atikamekw d’Opitciwan 2254 443 2697

Wemotaci Conseil des Atikamekw de

Wemotaci 1396 351 1747

Les Attikameks négocient avec les gouvernements du Québec et du Canada un règlement de revendication territoriale globale en vue de la reconnaissance de droits ancestraux et territoriaux. Ils négocient également avec le gouvernement du Québec une entente de nation à nation concernant la gestion des ressources naturelles.

Source : Secrétariat aux affaires autochtones. Statistiques des populations autochtones au Québec 2012. Disponible en ligne à l’adresse : http://www.saa.gouv.qc.ca/nations/population.htm

Sources :

• Secrétariat aux affaires autochtones (2011) Amérindiens et Inuits, Portrait des nations autochtones du Québec, 2e édition, p. 20-21. Disponible en ligne à l’adresse :

http://www.saa.gouv.qc.ca/publications_documentation/publications/document-11-nations-2e-edition.pdf

• Secrétariat aux affaires autochtones (2013) Négociation bilatérale avec les Atikamekw : la ministre Élizabeth Larouche confiante d’en arriver rapidement à une entente, Communiqué de presse, 26 juillet 2013. Disponible en ligne à l’adresse :

http://www.autochtones.gouv.qc.ca/centre_de_presse/communiques/2013/2013-07-26.asp

La page suivante illustre toutes les communautés autochtones qui utilisent le territoire de la région de l’Abitibi-Témiscamingue.

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