• Aucun résultat trouvé

Carte 11 : Aquifères granulaires TLGIRT et Autochtone

version du 24 février 2014

086-51

Base de données géographiques, MRN Mercator transverse modifiée (MTM), zone 9

Ministère des Ressources naturelles Direction générale de l'Abitibi-Témiscamingue Note : Le présent document n'a aucune portée légale.

© Gouvernement du Québec Réalisation

Territoire géré par la DGR 08

Unité d'aménagement

Territoire géré par les DGR limitrophes

Esker du Lac Clair Esker du Lac Despinassy

Esker Lemoyne Esker de Louvicourt Esker du Lac Malartic Esker du Lac Sabourin Esker Vassan

Seconde préoccupation :

Préoccupation TLGIRT

16G- La trop grande densité des chemins et la circulation qui y est associée risquent de dégrader la qualité de l'eau souterraine des aquifères granulaires identifiés par la TLGIRT.

Valeur

Qualité de l’eau potable issue des aquifères granulaires Objectif

Minimiser la densité et la superficie du réseau de chemins permanents sur les aquifères granulaires identifiés par la TLGIRT.

Indicateur

Pourcentage de la superficie occupée par les chemins multiusages carrossables, par aquifère granulaire identifié par la TLGIRT

Cible/Échelle de temps Un maximum de 2 % au 31 mars 2018

Stratégie

Afin de respecter le ratio maximum de 2 % de chemins forestiers carrossables sur chaque segment d’aquifères granulaires identifiés, il y aura lieu de planifier adéquatement les activités d’aménagement forestier sur ces territoires et de préparer un bilan des superficies de chemins carrossables implantées sur chaque segment d’aquifères granulaires concernés, et ce, sur une base annuelle. Il faudra de plus s’assurer que, dans le cas des segments d’aquifères granulaires identifiés dont la superficie des chemins forestiers carrossables est égale ou supérieure à 2 % de leur superficie, les seules activités d’aménagement forestier pouvant être autorisées soient celles qui pourront être réalisées en utilisant des chemins forestiers carrossables existants ou des chemins d’hiver.

Les aquifères granulaires identifiés par la TLGIRT sont les suivants :

Lemoyne – Louvicourt – Malartic – Sabourin – Vassan – Esker Despinassy – Moraine Harricana – Lac Clair

La carte 11 présente les aquifères granulaires issus des VOIC développés par certaines TLGIRT et communautés autochtones. Seuls les eskers identifiés ci-haut sont visés par les modalités du VOIC.

Les préoccupations formulées par la TLGIRT, qu’elles aient été retenues ou non en VOIC, sont présentées à l’annexe 7. La liste des participants à la TLGIRT ayant collaboré à l’élaboration de ces préoccupations ainsi que les organismes qu’ils représentent est fournie à l’annexe 8.

MRN – Plan d’aménagement forestier intégré tactique (PAFIT) 084-51

Révisé le 15 avril 2014 74

4.3.2 Enjeu lié aux communautés autochtones

Une démarche a été initiée pour élaborer des valeurs, objectifs, indicateurs et cibles (VOIC) auprès de la communauté attikamek d’Obedjiwan. Le MRN a élaboré une liste de préoccupations soulevées par la communauté et prises en note par le personnel du MRN lors des différentes rencontres d’harmonisation. Cette liste a été bonifiée en raffinant l’objectif et les indicateurs pouvant répondre aux préoccupations. Pour certaines de ces préoccupations, le MRN a déjà répondu avec une description des solutions dont la mise en œuvre est intégrée dans la planification forestière. Alors que pour les autres préoccupations, le MRN travaille encore à l’élaboration de plans d’action pour trouver des moyens d’y répondre. Présentement, le MRN est en discussion avec cette communauté afin de bonifier ce travail en y incorporant les commentaires des représentants de la communauté. Puisque le processus est en cours d’élaboration, le résultat de ce travail sera annexé dans une version ultérieure du PAFIT.

5 Stratégies d’aménagement forestier

Ce chapitre se penche sur le résultat de l’intégration des chapitres précédents. Après avoir présenté le territoire et mis en lumière les divers enjeux qu’il suscite, il est temps de mettre de l’avant les stratégies d’aménagement, c’est-à-dire de mettre en œuvre des actions concrètes visant l’aménagement durable des forêts.

La confection de la stratégie d’aménagement s’insère dans un processus itératif par lequel les objectifs d’aménagement sont ajustés et peaufinés au fur et à mesure de l’élaboration des solutions aux enjeux retenus. Ainsi, les impacts environnementaux, sociaux et économiques sont examinés de près en vue de déterminer des solutions optimales. En lien avec les enjeux du territoire, les aménagistes élaborent divers scénarios sylvicoles permettant de cibler les traitements sylvicoles les plus adéquats et de préciser leur séquence dans le temps.

Voici quelques précisions quant au travail réalisé.

Au regard des solutions sylvicoles, les forêts et les sites aux caractéristiques similaires sont regroupés et analysés avant que soit formulé un diagnostic sylvicole. Ce diagnostic permet de déterminer les scénarios sylvicoles possibles. Autant que faire se peut, ces choix sont arrêtés en fonction des enjeux et des objectifs à l’échelle provinciale, régionale et locale ayant été fixés à l’étape précédente, mais également à l’aide des guides sylvicoles qui préconisent une sylviculture adaptée à l’écologie des sites. Un scénario sylvicole comporte une ou plusieurs interventions; ces dernières sont ordonnées de manière logique dans le temps, en fonction de la croissance du peuplement. Les scénarios posent les jalons nécessaires à la conciliation des différents objectifs d’aménagement du territoire. La production de bois doit en effet s’harmoniser aux objectifs de préservation de la biodiversité et de la qualité des paysages forestiers.

Les activités d’aménagement forestier se font dans le respect de la possibilité forestière et de la stratégie d’aménagement durable des forêts.

Au Québec, la régénération naturelle est largement favorisée. Là où la régénération ne s’effectue pas naturellement, le regarni ou le reboisement en espèces indigènes est préconisé. Finalement, il est important de noter que l’utilisation de phytocides est proscrite dans toutes les unités d’aménagement.

Au terme de cet exercice, des analyses d’impact d’ordre économique, financier ou autre servent également à faire les meilleurs choix pour la société en fonction des moyens qu’elle dispose. Le recours à ces outils et à ces processus a pour but de faciliter les prises de décisions qui s’imposent pour que les investissements sylvicoles créent, à partir du bois, la plus grande valeur possible. Ces analyses amèneront parfois à revoir les objectifs et les délais fixés pour les atteindre, les scénarios sylvicoles, etc. Bien qu’aucun enjeu et qu’aucune préoccupation des TLGIRT ne reflètent le besoin des compagnies forestières de réaliser des travaux économiquement rentables, il est tout de même essentiel que toutes les décisions prennent les volets social, environnemental et économique en considération. La Conférence régionale des élus (CRÉ) de l’Abitibi-Témiscamingue a convenu de maximiser, dans les orientations du Plan régional de développement intégré des ressources et du territoire (PRDIRT), les retombées de l’exploitation des ressources naturelles, en l’occurrence le bois. Il est essentiel de prendre l’élément économique en considération pour assurer la survie et la croissance des entreprises forestières et de l’Abitibi-Témiscamingue.

5.1 Bilan des engagements du PGAF 2008-2013

Avant de débuter la présentation de la stratégie d’aménagement de ce plan, il est pertinent de dresser le bilan des engagements du plan général d’aménagement forestier (PGAF) de la période 2008-2013.

MRN – Plan d’aménagement forestier intégré tactique (PAFIT) 084-51

TRAITEMENTS SYLVICOLES

PGAF 2008-2013 Superficies

(hectares)

Superficies traitées 2008-2013 (hectares) Coupe avec protection de la régénération et des sols et coupe de régénération 21 655 21 878

Coupe progressive d'ensemencement 755 855

Coupe avec protection de la régénération et des sols par bouquets 1 085 446

Pratiques sylvicoles adaptées 785 947

Coupe de préjardinage 0 0

Coupe de jardinage 0 0

Coupe d'amélioration (CAM) 0 0

Éclaircies commerciales 820 446

Éclaircie précommerciale (peuplement naturel) 2 625 2 292

Éclaircie précommerciale (plantation) 12 000 7 729

Dégagement mécanique de la régénération (régénération naturelle) 0 0

Dégagement mécanique de la régénération (plantation) 0 2 145

Nettoiement 0 0

Autres (élagage, fertilisation ou drainage) 1 195 804

Préparation de terrain (régénération naturelle) 0 0

Préparation de terrain (plantation) 6 100 6 431

Plantation (mise en terre) 6 100 7 110

Enrichissement 0 0

Regarni de régénération naturelle 1 650 473

Ensemencement artificiel 0 0

Note: Pour l'année 2012-2013, les superficies traitées ont été estimées.

Travaux commerciaux

Travaux non commerciaux

Révisé le 15 avril 2014 76

5.1.1 Bilan des superficies reboisées en espèces exotiques

Bien que le MRN ou les entreprises qui réalisent des travaux de plantation en terres publiques n’ont jamais effectué de reboisement d’espèces exotiques (incluant les espèces hybrides) sur une base régulière, un tableau illustrant le bilan des superficies où ce type de travaux a été exécuté antérieurement est fourni ci-dessous. L’utilisation d’espèces exotiques dans les plantations a pour but premier d’intensifier la production ligneuse dans certaines parties bien délimitées d’un territoire donné. Le reboisement en espèces exotiques constitue un enjeu important de la certification forestière, car selon les critères 6.9 et 6.10 et le principe 10 de la norme FSC, l'utilisation d'espèces exotiques doit être attentivement contrôlée et activement suivie afin d'éviter des effets écologiques négatifs. Le MRN ou tout autre organisme responsable des plantations réalisées sur terres publiques réalisera, dans la période 2013-2018, un suivi de ces plantations et un rapport de visite sera préparé. Il est également important de noter qu’il n’est pas prévu à notre stratégie 2013-2018 de reboiser des essences exotiques. Selon l’ISSG (Invasive Species Specialist Group), les espèces exotiques utilisées dans le cadre des travaux de plantation au Québec ne sont pas considérées comme envahissantes.

Tableau synthèse des essences exotiques pour l’UA 084-51 Essence reboisée Superficie (ha) Secteurs

Épinette de Norvège 11,3 Lac des Pins

Mélèze hybride 10,6 Lac du Milieu

Mélèze hybride 7,2 Lac Clair

Total 29,1

5.2 Scénarios sylvicoles retenus pour 2013-2018

Pour bien comprendre les stratégies d’aménagement et les scénarios sylvicoles retenus pour 2013-2018, les paragraphes suivants fournissent une définition de quelques termes usuels en sylviculture.

5.2.1 Structures d’un peuplement (tiré de guides sylvicoles)

Au moment de poser un diagnostic sylvicole, l’aménagiste doit choisir le type de structure à préconiser pour un peuplement forestier donné. On distingue trois grands types de structure de peuplement :

1. Le peuplement de structure régulière comporte habituellement une structure verticale monoétage. Ici, les arbres appartiennent à une même classe d’âge et ont des dimensions semblables. La structure régulière correspond aux peuplements naturels issus d’une perturbation majeure (feu, chablis

MRN – Plan d’aménagement forestier intégré tactique (PAFIT) 084-51

Révisé le 15 avril 2014 78

catastrophique, épidémie grave, etc.) ayant amorcé une succession naturelle à l’échelle du peuplement.

2. Le peuplement de structure irrégulière se caractérise par une structure verticale biétage ou multiétage. Les arbres sont habituellement répartis dans deux à quatre classes d’âge, selon une structure diamétrale déséquilibrée. Dans une dynamique naturelle, les structures irrégulières s’observent dans les peuplements qui subissent des perturbations répétées d’intensité faible et modérée.

3. Le peuplement de structure équilibrée, multiétage, est constitué d’arbres appartenant à au moins trois classes d’âge qui occupent un espace équivalent.

La représentation graphique de sa structure diamétrale est continue; elle se rapproche d’une courbe communément appelée « en J inversé ». On peut trouver des peuplements naturels se rapprochant d’une structure équilibrée, où l’on observe la présence d’essences longévives et tolérantes à l’ombre et où les perturbations sont de faible intensité, généralement à l’échelle d’un ou de quelques arbres. La structure jardinée est un cas particulier de peuplement de structure équilibrée où se pratique la coupe de jardinage.

5.2.2 Intensité des scénarios sylvicoles

Le gradient d’intensité de la sylviculture est composé de quatre degrés, allant d’une sylviculture extensive à une sylviculture d’élite. Les efforts de planification, de réalisation et de suivi des scénarios sylvicoles mis en œuvre varient d’un degré à l’autre. La classification des degrés d’intensité de la sylviculture aide l’ingénieur forestier à structurer et à cibler les objectifs sylvicoles avec plus de précision ainsi qu’à répartir les efforts à consentir en vue de tirer un meilleur rendement des investissements sylvicoles pour un peuplement ou pour un territoire donné.

Les degrés du gradient d’intensité de la sylviculture se définissent de la façon suivante :

¾ La sylviculture extensive : La conduite du peuplement est réalisée exclusivement au moyen de la régénération naturelle à l’aide de procédés de régénération par coupe totale et par coupe avec réserve de semenciers. On protégera la régénération préétablie ou on en favorisera l’établissement par l’ensemencement naturel sur des lits de germination adéquats, créés au moment de la récolte, ou à l’aide d‘une préparation de terrain.

¾ La sylviculture de base : Les interventions sont orientées vers la gestion de la composition du peuplement. Afin d’augmenter le rendement en essence(s) désirée(s), il y aura maîtrise des espèces concurrentes (par exemple, à l’aide du dégagement, du nettoiement ou de coupes progressives) et, au besoin, on aura recours à la régénération artificielle. Il pourra y avoir un assainissement afin d’améliorer l’état sanitaire du peuplement.

¾ La sylviculture intensive : Les interventions visent l’augmentation de la croissance et l’amélioration des caractéristiques (qualité) d’arbres sélectionnés d’essence(s) désirés(s). Les rotations ou révolutions sont courtes et prédéterminées. Plusieurs interventions sont réparties dans le temps et permettent de sélectionner et de favoriser les meilleurs arbres. La sylviculture intensive se distingue aussi de la sylviculture de base par une gestion de la concurrence intraspécifique (par exemple, la régularisation de l’espacement entre les arbres d’avenir d’une même essence lors des travaux d’éclaircie précommerciale et commerciale).

¾ La sylviculture d’élite : En essence(s) indigène(s) : Les interventions visent l’optimisation de la croissance et l’amélioration des caractéristiques d’arbres sélectionnés d’essence(s) indigène(s) désirée(s) sur de courtes rotations ou révolutions prédéterminées. Elle se distingue de la sylviculture intensive par l’amélioration des conditions du site (par exemple, le drainage sylvicole, la fertilisation) ou l’amélioration des caractéristiques des tiges par l’élagage ou la taille de formation.

La sélection du degré d’intensité d’un scénario sylvicole se fera lors de l’élaboration des plans d’aménagement forestier intégré tactiques et opérationnels. Le degré sera aussi tenu en compte lors de la confection des prescriptions sylvicoles où il permettra, entre autres, de mieux orienter la collecte des données, tant en quantité qu’en qualité, lors de la démarche diagnostique et des suivis d’efficacité.

Source : Gravel, J. et S. Meunier. Chapitre 3 : Gradient d’intensité de la sylviculture. Dans : Ministère des Ressources naturelles, Le guide sylvicole du Québec. Tome 2. Les concepts et l’application de la sylviculture. Ouvrage collectif sous la supervision de la Direction de la recherche forestière. Éditeur : Les Publications du Québec.

5.2.3 Traitements sylvicoles

Coupe avec protection de la régénération et des sols (CPRS)

• Procédé de régénération qui consiste à récolter tous les arbres adultes d'une forêt selon des techniques qui permettent de protéger à la fois les jeunes arbres déjà installés en sous-bois et le sol forestier.

Coupe avec protection des petites tiges marchandes (CPPTM)

• Procédé de régénération qui consiste à récolter les arbres ayant un diamètre à hauteur de poitrine (DHP) supérieur à un diamètre limite tout en protégeant un sous-étage de résineux composé de gaules et de petites tiges marchandes. Le diamètre limite est de 13, de 15 ou de 17 cm. Plusieurs objectifs peuvent être réalisés en ayant recours à ce type de coupe, y compris celui de préserver une structure irrégulière du peuplement ou d’améliorer l’esthétique des parterres de coupe.

MRN – Plan d’aménagement forestier intégré tactique (PAFIT) 084-51

Révisé le 15 avril 2014 80

Coupe avec réserve de semenciers (CRS)

• Mode de régénération d’un peuplement forestier qui consiste à couper tous les arbres sauf un petit nombre de tiges (semenciers) bien dispersées et vouées à produire des graines et à favoriser l’ensemencement naturel de l’aire de récolte.

Coupe de succession

• Traitement sylvicole qui consiste à récolter les arbres matures formant l’étage supérieur d’un peuplement de structure biétage, et ce, afin de dégager les arbres établis en sous-étage.

Coupe progressive régulière (CPR)

• Procédé de régénération qui consiste à récolter le peuplement selon une série de coupes partielles (phases) étalées sur moins de 1/5 de la révolution, et ce, de manière à établir une cohorte de régénération sous la protection d’un couvert forestier mature contenant des arbres semenciers et de limiter des espèces concurrentes. On y prévoit généralement deux coupes. La première coupe, partielle (coupe d’ensemencement), vise à créer les conditions propices à l’établissement de la nouvelle cohorte. La seconde, finale, vise à récolter les arbres résiduels pour que le nouveau peuplement bénéficie de conditions de pleine lumière. La CPR crée un nouveau peuplement de structure régulière.

Éclaircie commerciale (EC)

• Traitement sylvicole d’éducation qui consiste à récolter une partie des arbres de dimensions marchandes dans une plantation ou dans un peuplement naturel de structure régulière parvenu au stade de prématurité. Ce traitement vise à augmenter la croissance en diamètre des arbres résiduels et à rehausser la qualité du peuplement.

Coupe progressive irrégulière (CPI)

• Procédé de régénération qui consiste à récolter le peuplement selon une série de coupes partielles (phases) étalées sur plus de 1/5 de la révolution, et ce, de manière à établir une ou des cohorte(s) de régénération sous la protection d’un couvert forestier mature contenant des arbres semenciers. Les coupes peuvent également viser à éduquer et à améliorer le peuplement. L’objectif de la CPI est de créer un peuplement de structure irrégulière qui sera généralement composé de deux à quatre classes d’âge. Selon la variante choisie, le procédé ne prévoit pas obligatoirement la réalisation de coupe finale. La CPI peut répondre à plusieurs objectifs, dont celui de constituer une cohorte de régénération naturelle sous un couvert protecteur d’arbres semenciers, celui de maintenir, sur une période prolongée, un couvert forestier propice à plusieurs besoins d’aménagement (écosystémique, ressources multiples, récréatif, faunique, restauration écologique) et, enfin, celui de restaurer des attributs structuraux des vieilles forêts.

Coupe de jardinage (JAR)

• Procédé de régénération qui vise à aménager le peuplement à intervalles réguliers, selon une structure jardinée en soutien à une production relativement constante. Par le biais de coupes périodiques d’arbres sélectionnés un à un ou de petits groupes d’arbres, ce procédé vise à réaliser toutes les fonctions de la sylviculture (récolte, régénération, éducation et amélioration) dans une même opération. La coupe de jardinage vise aussi à équilibrer la structure diamétrale du peuplement de façon à soutenir, à long terme, des récoltes périodiques et rapprochées (de 10 à 25 ans).

Elle est généralement pratiquée pour produire des bois de gros diamètre et de grande valeur.

Préparation de terrain (PREP)

• Traitement sylvicole qui consiste à perturber le sol forestier pour rendre l’environnement physique adéquat pour la germination des semences ou pour la survie et la croissance des semis d’essences désirées. La préparation de terrain a pour but de créer un nombre suffisant de microsites favorables à la régénération naturelle ou artificielle.

Regarni (REG)

• Traitement sylvicole qui consiste à la mise en terre de plants pour combler une régénération naturelle ou artificielle insuffisante et pour atteindre un plein boisement (combler les vides).

Enrichissement

• Reboisement d’arbres ou ensemencement artificiel dans un peuplement qui vise à introduire, à réintroduire ou à fortifier l’abondance d’une essence en raréfaction ou d’une essence de grande valeur. L’enrichissement peut être réalisé en sous-étage d’un peuplement pour en maintenir ou en améliorer la biodiversité ou encore pour en augmenter la valeur en vue d’un objectif défini.

Plantation (PL)

• Traitement de remise en production d’aires de récolte non régénérées en essences désirées. Il consiste donc à mettre en terre des essences désirées suivant un espacement régulier pour atteindre un plein boisement.

Dégagement et nettoiement (DEG)

• Traitement sylvicole d’éducation qui consiste à éliminer la végétation concurrente pour libérer les semis d’essences à promouvoir. Le dégagement vise à diminuer la concurrence interspécifique dans les plantations et les peuplements naturels au stade de semis.

MRN – Plan d’aménagement forestier intégré tactique (PAFIT) 084-51

Révisé le 15 avril 2014 82

Nettoiement (NET)

• Traitement sylvicole réalisé à des fins d’éducation de peuplements; il consiste à éliminer la végétation concurrente interspécifique ou à en maîtriser la dispersion pour faciliter la croissance de la régénération (naturelle ou artificielle) des essences à promouvoir ou d’essences désirées. Le terme « nettoiement » est généralement utilisé pour désigner un dégagement réalisé au stade de gaulis, et ce, pour le distinguer d’un dégagement pratiqué au stade de semis

Éclaircie précommerciale (EPC)

• Traitement sylvicole réalisé à des fins d’éducation de peuplement. Il consiste, d’une part, à éliminer des arbres de dimensions non marchandes dans le but de diminuer l’intensité de la concurrence qu’ils exercent sur des arbres d’avenir et, d’autre part, à améliorer la croissance de ces derniers.

5.2.4 Les grandes orientations de la stratégie sylvicole

5.2.4 Les grandes orientations de la stratégie sylvicole