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- Niveau d’altération de la structure interne complexe

Unité d'aménagement 084-51

Subdivision territoriale forestière

Unité de gestion

J:/BD_GEOM/Usager/GILMA7/PAFIT/Cartes_084-51/Structure_interne_complexe

Moyennement élevé Faible à moyen Niveau d'altération de la structure interne complexe

Projection cartographique Sources

Base de données géographiques, MRN Mercator transverse modifiée (MTM), zone 9

Réalisation

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4.1.2.2 Structure résiduelle et bois mort

Qu’est-ce que cet enjeu? Dans tous les peuplements, jeunes ou vieux, le bois mort toujours debout ou couché au sol joue plusieurs rôles dans l’écosystème. Le bois mort sert de support à la nidification, à la reproduction, à l’alimentation et au repos de plusieurs espèces vertébrées et invertébrées. Il joue aussi un rôle important dans l’établissement de plusieurs espèces végétales et dans le stockage du carbone. Les arbres résiduels, vivants, morts ou moribonds, mais demeurés intacts après une perturbation majeure ou grave, permettent également le maintien des habitats refuges pour des espèces à faible dispersion (mousses, lichens, certains insectes, champignons, etc.) ou des habitats liés à des structures particulières qui s’instaurent avec le temps (arbres à fort diamètre, etc.). Cette forêt résiduelle soutient temporairement certaines espèces jusqu’à ce qu’elles trouvent un habitat plus propice dans le voisinage. Elle favorise aussi la régénération naturelle de certaines essences en fournissant des semenciers. La rareté de bois mort et d’arbres résiduels après une récolte peut être comblée en partie par le maintien de legs ou d’apports biologiques (bois vert, bois mort, graines, etc.) dans les parterres de coupe. Ces legs accéléreront le recrutement de bois morts et l’instauration d’une structure interne complexe dans les peuplements de seconde venue.

Valeur Présence de bois mort

Objectif

Assurer une présence suffisante de legs biologiques dans les parterres de coupe avec protection de la régénération et des sols (CPRS).

Indicateurs

1- Pourcentage de la superficie annuelle (ou du volume) récoltée en coupe avec protection de la régénération et des sols (CPRS) laissés en legs

2- Pourcentage annuel des CPRS traitées avec rétention permanente planifiée de bois marchand d'au moins 5 % en volume ou en superficie

Cibles

1- Il faudrait laisser en legs (des tiges éparses, des bouquets et des îlots) 3 % de la superficie (ou du volume) récoltée en CPRS.

2- 20 % des superficies traitées en CPRS devraient faire l'objet d'une rétention d'au moins 5 % en volume ou en superficie.

Stratégie

1- Sur une superficie représentant 20 % des parterres en CPRS, planifier des traitements de rétention en fonction de la structure des peuplements. Pour ce qui est de peuplements avec beaucoup de structure, de haute régénération, de thuya ou d’épinette blanche, favoriser une rétention en bouquet. Si les peuplements manquent de structure, prévoir une méthode de rétention de tiges ou d’îlots qui assure le maintien d’une quantité minimale de tiges.

2- En plus d’une superficie représentant 20 % des parterres de CPRS en coupe en à rétention variable (CRV), profiter de toutes les occasions qui se présentent pour effectuer des traitements de coupe finale ou partielle avec un certain niveau de rétention comme la CPPTM, la coupe avec protection de la haute régénération et des sols (CPHRS), la CPTDV et la CPI et pour réaliser une coupe avec rétention de tiges d’essences en raréfaction comme le pin blanc et le pin rouge, le chêne rouge, le thuya ou l'épinette blanche, et ce, même si la quantité de tiges ne permet pas d’exercer une influence sur 50 % du parterre de coupe.

3- Éviter de forcer la récolte des legs opérationnels; plutôt, en faire un suivi serré pour évaluer si les legs opérationnels associés à tous les autres modes de rétention (20 % en CRV et rétention de tiges d'espèces en raréfaction) assurent une rétention adéquate à l'échelle de l'UA (au moins 3 %).

4- Au besoin, ajuster, d'une année à l'autre, la proportion de CRV prévue pour atteindre le seuil de 3 % à l’échelle de l'UA.

4.1.2.3 Peuplement perturbé naturellement

Qu’est-ce que cet enjeu ? Bien que l’aménagement écosystémique tente, de façon générale, de minimiser les écarts entre les paysages aménagés et les paysages naturels, la coupe forestière ne parvient pas à imiter à 100 % l’action du feu ou de perturbations naturelles autres comme le chablis et les épidémies d’insectes. Ces perturbations laissent sur leur passage une grande quantité d’arbres morts ou moribonds encore debout ou couchés au sol de même qu’une certaine hétérogénéité dans l’ouverture du couvert selon l’intensité de la perturbation. Dans le cas des feux, on observe aussi la présence de bois carbonisés ou roussis, qui sont propices à la ponte et à la nutrition de certaines espèces d’insectes ou d’oiseaux. La mise en œuvre systématique de plans spéciaux visant la récupération des superficies perturbées naturellement a pour conséquence de raréfier certains habitats. Le fait de ne pas récupérer ces bois et de garder intacte une certaine proportion des superficies perturbées favorise, d’une part, le maintien d’habitats qui abritent un grand nombre d’espèces végétales, d’invertébrés, d’oiseaux et de mammifères associés aux bois morts et aux bois brûlés et, d’autre part, le maintien des vestiges de l’évolution naturelle des peuplements et des processus qui ont cours après une perturbation comme la régénération et le recyclage des éléments nutritifs dans le sol. De plus, le maintien des îlots

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de forêts non perturbés dans les secteurs naturellement perturbés permet aux espèces qui se nourrissent dans les forêts perturbées, mais qui nichent ou qui s’abritent dans les forêts non perturbées, de s’y réfugier. Ces îlots constituent également un refuge pour les espèces à faible dispersion comme certains insectes, les champignons, les lichens et les mousses.

Ils accélèrent la recolonisation des sites et, dans certains cas, la régénération naturelle par le maintien d’arbres semenciers.

En lien à cet enjeu, certaines lignes directrices ont été élaborées, ou le seront, afin de guider la conception des plans de récupération spéciaux et d’assurer le maintien d’une certaine quantité d’attributs propres aux forêts perturbées naturellement. Nappi et ses collaborateurs (2011) ont produit un guide sur la récolte dans les forêts brûlées. Les orientations d’aménagement prévues au guide seront appliquées à 100 % et serviront de base à la planification de la récolte pour d’autres types de perturbation, et ce, jusqu’à la publication de guides officiels pour ces types de perturbation.

4.1.3 Enjeu lié à la composition forestière

Qu’est-ce que cet enjeu? La composition forestière fait référence à la diversité et à la proportion des espèces d’arbres dans les forêts. Cet enjeu peut être évalué sur deux plans, soit à l’aide des types de couvert (feuillu, mixte, résineux), soit à l’aide de la composition par essence d’arbre. La composition joue un rôle important dans le fonctionnement des écosystèmes, tant à l’échelle du paysage qu’à celui du peuplement. Le type de végétation modulera la disponibilité en lumière, en humidité et en substrat (base sur laquelle peuvent s’accumuler des végétaux, de la vase, des roches, etc.). La composition aura aussi une incidence sur l’apport en nutriments aux sols et aux habitats fauniques et sur la quantité de nourriture à la disposition des différentes espèces. Une modification permanente du couvert forestier causée par la coupe forestière pourrait entraîner des pertes d’habitats importantes et une baisse de productivité considérable pour l’ensemble de l’écosystème. De plus, une saine gestion des forêts doit également tenir compte de l’importance sociale et culturelle de certaines essences, même si ces dernières s’avèrent économiquement moins intéressantes. Dans les deux cas, l’enjeu sera documenté et pris en compte dans le choix des traitements sylvicoles.

L’analyse de chacune des UA et de toute la région a permis de faire ressortir deux enjeux importants, c'est-à-dire l’envahissement par les feuillus intolérants et la raréfaction de certaines essences telles que l’épinette blanche et le thuya.

4.1.3.1 Envahissement par les feuillus Valeurs

Changement de la composition végétale; envahissement par les feuillus intolérants Objectif

Prévenir l’envahissement par les feuillus intolérants.

Indicateurs

1. Proportion (%) des secteurs récoltés qui sont susceptibles à l’enfeuillement, qui ne sont pas destinés à la production de feuillus intolérants et qui sont aménagés à l’aide de traitements sylvicoles commerciaux visant à prévenir ou à limiter l’enfeuillement (indicateur d’action).

2. Proportion (%) des secteurs récoltés qui sont susceptibles à l’enfeuillement, qui ne sont pas destinés à la production de feuillus intolérants et qui font l’objet d’un suivi et, au besoin, d’un plan correctif.

Cibles

1. Au moins 5 % des secteurs récoltés qui sont susceptibles à l’enfeuillement et qui ne sont pas destinés à la production de feuillus intolérants devront être aménagés à l’aide d’actions sylvicoles visant à prévenir ou à limiter l’enfeuillement (indicateur d’action).

2. Tous les secteurs (100 %) qui sont susceptibles à l’enfeuillement et qui ne sont pas destinés à la production de feuillus intolérants affectés par une action de récolte devront faire l’objet d’un suivi et, au besoin, d’un plan correcteur. Ce plan devra prévoir des travaux d’EPC, de dégagement ou de nettoiement.

Stratégie

1- Les coupes de succession et les coupes progressives seront priorisées quand les peuplements mixtes prévues à la récolte présentent une régénération haute en espèces longévives.

2- Sur les sites susceptibles à l'enfeuillement, une préparation de terrain et un reboisement résineux seront priorisés si la strate n'est pas consacrée à la production de feuillus. De plus, un suivi rapide, échelonné sur 2 à 4 ans, sera effectué pour rapidement appliquer, au besoin, des mesures correctives.

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4.1.3.2 Épinette blanche et le thuya

Valeurs

Changement de la composition végétale; raréfaction de l’épinette blanche et du thuya Objectif

Favoriser les espèces associées aux peuplements mixtes de fin de succession comme l’épinette blanche et le thuya.

Indicateurs

1. Proportion (%) des superficies qui, avant intervention, présentent de l’épinette blanche touchée par des actions sylvicoles aptes à maintenir ou à favoriser l’établissement naturel de cette espèce.

2. Proportion (%) des plants reboisés qui sont de l’épinette blanche.

Cibles

1. S’assurer que 50 % des sites présentant de l’épinette blanche avant récolte fassent l’objet d’un aménagement visant le maintien ou l’établissement naturel de l’épinette blanche.

2. S’assurer que 5 % des plants reboisés soient des plants d’épinette blanche.

Stratégie

1- Les peuplements présentant déjà de l’épinette blanche devraient être prioritairement récoltés ou aménagés à l’aide de traitements qui visent ou le maintien d’un certain nombre de représentants de l’espèce ou sa régénération naturelle. Les coupes progressives ou les coupes avec réserves de semenciers ou de rétention de tiges vétérantes seront priorisées.

2- Après une récolte en CPRS ou en coupe partielle, un enrichissement, un regarni ou un reboisement en épinette blanche devrait être envisagé sur les sites les plus propices à supporter de l'épinette blanche comme le site MS2.

3- Le thuya ne sera pas récolté, à moins que des spécimens ne se trouvent dans les chemins ou dans les chantiers de débardage ou qu'une demande exceptionnelle de prélèvement soit faite et dûment évaluée.

4.1.4 Enjeu lié aux milieux humides et aux écotones riverains

Qu’est-ce que cet enjeu? Les milieux humides et riverains sont des milieux qui abritent toute une diversité d’habitats. Ils jouent un rôle important dans le cycle de l’eau. L’écotone riverain, qui fait le pont entre les milieux aquatiques et terrestres, bénéficie déjà d’un certain niveau de protection. Cependant, certains milieux plus rares, plus sensibles ou plus petits sont parfois exclus de la réglementation actuelle ou nécessiteraient une protection accrue.

Cet enjeu vise donc à appuyer leur protection et leur maintien en favorisant l’identification, d’une part, des milieux les plus sensibles ou rares et, d’autre part, des secteurs qui abritent de vastes milieux humides diversifiés et complexes. Que ce soit pour satisfaire des contraintes sociales liées au paysage ou pour limiter les problèmes d’érosion après des interventions forestières, la mise en place de mesures simples, mais réfléchies devrait favoriser le maintien d’écosystèmes sains et productifs.

Valeur Diversité et intégrité des milieux humides et riverains

Objectif

Protéger les milieux riverains et les milieux humides d’intérêt pour la conservation Indicateurs

1- Superficie en milieux humides faisant l’objet de mesures de conservation 2- Pourcentage des bandes riveraines laissées sans récolte

Cibles

1- 12 % de la superficie occupée par des milieux humides dans chaque UA 2- 100 % des bandes riveraines laissées sans récolte à partir de 2014

Stratégie

1- S'appuyer d'abord sur le réseau d'aires protégées et de refuges biologiques.

2- Évaluer la contribution des sites d'intérêt faunique ou de mesures administratives autres.

3- Ajouter une certaine quantité de milieux humides d'intérêt (MHI) d'ici 2015, et ce, pour combler les carences.

4- Ne pas soumettre les bandes riveraines à la récolte à partir de 2014.

4.1.5 Enjeu lié à l’habitat des espèces sensibles à la fragmentation et au manque de connectivité

Qu’est-ce que cet enjeu ? La perte et la fragmentation de la forêt mature sont reconnues comme étant les moteurs des fluctuations d'abondance et de perte de diversité faunique dans les écosystèmes forestiers. Certaines espèces sont particulièrement sensibles à la fragmentation. C’est le cas de la paruline à poitrine baie, de la grive à dos olive et de la martre d’Amérique. Ces espèces, comme bien d’autres, nécessitent suffisamment de forêt fermée pour réaliser les activités de leur cycle vital.

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Valeur

Maintien d’un habitat convenable pour les espèces sensibles à la fragmentation et au manque de connectivité

Objectif

Conserver suffisamment d’habitats de qualité à l’échelle des UA pour répondre aux besoins des espèces sensibles à la fragmentation et au manque de connectivité.

Indicateurs

1. Proportion (%) de la superficie forestière de l’UT occupée par des peuplements de 7 m et plus

2. Proportion (%) de la superficie forestière de l’UA en peuplements adéquats 3. Proportion (%) de la superficie forestière de l’UA sous l’influence de massifs

Cibles

1. Maintenir au moins 50 % de la superficie forestière de l’UT occupée par des peuplements de 7 m et plus.

2. Maintenir au moins 33 % de la superficie forestière de l’UA en peuplements adéquats.

3. Considérant un rayon d’influence de 15 km, viser 100 % de la superficie forestière de l’UA sous l’influence de massifs.

Stratégie

1- S'appuyer en priorité sur le réseau d'aires protégées, de réserves de biodiversité, d’EFE, de refuges biologiques et de réserves écologiques.

2- Dans les secteurs sous certificat FSC, considérer les grands habitats essentiels (GHE) et les forêts à haute valeur de conservation (FHVC) qui ont une taille suffisante et qui visent le maintien de forêts matures et vieilles.

3- Favoriser un recrutement de massifs dans les secteurs carencés en y limitant la récolte en CPRS ou en y favorisant une récolte en coupe partielle seulement.

4- Quand la proportion de 7 m et plus est inférieure à 50 % dans une UT, limiter la récolte en CPRS ou favoriser un régime de coupes progressives irrégulières qui favorisera pour un temps le maintien d’un certain couvert et le maintien de peuplements de 7 m et plus de hauteur.

4.1.6 Enjeu lié à l’organisation spatiale et à la connectivité

Depuis le début des années 2000, le MRN a imposé, par voie réglementaire, la réalisation de travaux de coupe en mosaïque (CMO) comme principal mode de récolte.

Cette organisation spatiale des coupes a été implantée principalement pour répondre à une demande sociale en faveur, d’une part, d’une plus grande dispersion des coupes forestières dans le paysage et, d’autre part, du maintien, pour un temps, de petits blocs de forêts résiduelles. Une telle approche, qui passe nécessairement par le développement et l’entretien d’un large réseau de chemins, tend à fragmenter davantage les habitats et les paysages forestiers. La dispersion de petites coupes dans le paysage limite également la capacité de conserver la présence de grands massifs forestiers dans le paysage et de maintenir une juste répartition de ceux-ci. De nouvelles connaissances sur les régimes de perturbation naturelle laissent croire qu’une répartition des coupes selon un mode de CMO ne favorise pas toujours le maintien des attributs spatiaux des paysages préindustriels et de la biodiversité, des ajustements s’imposent.

Bien que le MRN ait déjà élaboré une nouvelle approche de répartition des coupes en pessières, il a fait le choix, en sapinières, de reconduire l’approche de coupe en mosaïque, et ce, jusqu’à ce qu’une stratégie mieux adaptée à leur contexte et à leur régime de perturbations naturelles historiques soit définie. Pour y parvenir, le MRN a mis sur pied quatre bancs d’essai; ces derniers couvrent les domaines de la sapinière à bouleau blanc et à bouleau jaune, d’ouest en est, et les particularités propres à ces domaines bioclimatiques. S’associant à cette démarche, la Direction générale de l’Abitibi-Témiscamingue (DGR-08) souhaite présenter des normes de substitution à la coupe en mosaïque dans l’UA 084-51, normes qui seraient mises à l’essai d’avril 2014 jusqu’à avril 2018. Le document portant sur ces normes est présenté à l’annexe 10.

4.1.7 Enjeu lié aux espèces nécessitant une attention particulière

Qu’est-ce que cet enjeu? Bien que l’aménagement écosystémique vise à maintenir, à l’échelle du paysage, une certaine quantité d’habitats représentatifs, il ne comble pas les besoins de toutes les espèces. Certaines de ces espèces, plus vulnérables ou sensibles, nécessitent des actions particulières pouvant aller jusqu’à l’absence totale d’activités de récolte ou de dérangement. Cet enjeu vise la prise en compte des espèces les plus sensibles à l‘aménagement forestier, plus particulièrement les espèces identifiées par les différents systèmes ou organismes de surveillance des espèces menacées, vulnérables ou susceptibles de le devenir.

La protection des espèces fauniques est régie par la Loi sur la conservation et la mise en valeur de la faune (L.R.Q., c. C-61.1), qui protège l’animal, son nid et ses œufs.

Lorsqu’il est défini par un plan, l’habitat des espèces fauniques est protégé en vertu du chapitre IV.1 de la Loi sur les habitats fauniques (L.R.Q., c. C-61.1, r.18) et du Règlement sur les normes d’intervention en milieu forestier (L.R.Q., c. F-4.1, r.7).

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En l’absence de moyen légal de protéger l’habitat des espèces menacées, vulnérables ou susceptibles de l’être, des mesures de protection administratives sont prévues. En 2013, le Ministère continuera d’appliquer les mesures prévues par l’entente administrative concernant les espèces menacées ou vulnérables de la faune et de la flore des milieux forestiers du Québec de même que les mesures prévues pour protéger les sites fauniques d’intérêt (SFI).

Une première liste des espèces fauniques désignées menacées, vulnérables ou susceptibles de l’être ainsi que les mesures actuellement en vigueur pour protéger l’espèce ou son habitat a été dressée; elle est présentée à l’annexe 4. D’ici 2018, le Ministère souhaite bonifier cette liste et y ajouter, s’il y a lieu, d’autres espèces qui ne sont pas désignées menacées, vulnérables ou susceptibles de l’être, mais dont la sensibilité à l’aménagement forestier pourrait nécessiter des mesures particulières.

4.2 Enjeux de la Stratégie d’aménagement durable des forêts (SADF) 4.2.1 Enjeu lié au maintien des fonctions écologiques des sols forestiers

Qu’est-ce que cet enjeu? Les activités d’aménagement forestier peuvent altérer les propriétés physiques, chimiques ou biologiques des sols. Toutes ces propriétés déterminent la qualité des sols, leur productivité et leur capacité à remplir diverses fonctions écologiques (cycles de l’eau, éléments nutritifs, gaz, etc.). Bien que les propriétés chimiques ou biologiques soient très importantes, la conservation des caractéristiques physiques des sols est déterminante, puisqu’elle contribue au maintien des deux premières. La construction des chemins, la circulation de la machinerie lourde dans les parterres de coupe et le déplacement des déchets de coupe sont autant d’activités susceptibles d’entraîner divers types de perturbation. Certaines ont un impact faible ou acceptable compte tenu des risques qui y sont associés. D’autres peuvent affecter plus gravement la capacité productive des sols forestiers ou altérer d’autres composantes de l’écosystème, comme le milieu aquatique.

4.2.1.1 Perte de superficie productive Qu’est-ce que cet enjeu?

4.2.1.1 Perte de superficie productive Qu’est-ce que cet enjeu?