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O RGANISATION FLORISTIQUE EN FONCTION DES VARIABLES ENVIRONNEMENTALES

Dans le document The DART-Europe E-theses Portal (Page 103-107)

DE LA VEGETATION ACTUELLE

I. CARACTERISATION DE LA VEGETATION DES ESTIVES

I.3.   O RGANISATION FLORISTIQUE EN FONCTION DES VARIABLES ENVIRONNEMENTALES

I.3.

 

O

RGANISATION FLORISTIQUE EN FONCTION DES VARIABLES ENVIRONNEMENTALES

 

Des ACP ont été réalisées avec prise en compte de toutes les espèces dans un premier temps puis  seulement des espèces communes et majeures, comme le préconisent Khater (2004), Vanpeene  Bruher (1998) et Brau‐Nogué (1996), afin de déterminer si les espèces rares ont une influence  quelconque sur l’analyse. Le croisement des données s’est effectué à partir d’un tableau dynamique  croisé entre les espèces et les parcs auxquels ont été ajoutées les moyennes par estive. Ces deux  types d’analyse ont abouti à des résultats semblables avec quelques variations. 

   

75 La présence de thiaminase, une enzyme capable d’hydrolyser la vitamine B1, dans les rhizomes et les jeunes 

crosses peut provoquer la cécité chez les ovins (dégénérescence rétinienne), l’avitaminose chez les équins et  porcins, voire des formes de cancer (Dumas, 2002). 

 

I.3.1. Caractérisation des grandes tendances des groupements floristiques 

Par souci de lisibilité du graphique (fig.39), nous n’avons pas affiché la projection de l’ensemble des  espèces, et seulement celle des parcs. De manière générale, la projection factorielle sur les axes F1 et  F2 révèle une tendance à la séparation des parcs le long de la variable F1. 

Figure 38 : Spectres agronomiques du secteur

L’information portée par cet axe (22 à 26 % de variabilité selon les analyses) met en valeur la  disposition des parcs et des espèces associées selon un gradient ouvert‐fermé. Les parcs sont bien  regroupés par estive, hormis le parc principal d’Orcines (OPPr) qui se dissocie nettement. Sa surface  étant nettement supérieure aux autres parcs, il influence la moyenne de l’estive. Il est caractérisé par  des espèces comme Corylus avellana et Fagus sylvatica (corrélation de 0,971 entre ces deux espèces  selon la matrice de Pearson), clairement typiques des espaces fermés ou en cours de fermeture, avec  des espèces de sous‐bois comme Ilex aquifolium, Galium saxatile, Dryopteris filix‐mas, Luzula  sylvatica et Geum urbanum. Cette association d’espèces se retrouve généralement dans les Calluna  vulgarisies acidiphiles à sous‐bois de Ilex : Ilici‐fagenion du cahier d’habitat 9120 (Natura 2000,  2000a). Le type de lande associé est la lande acidiphile montagnarde, typique du Massif central  (Natura 2000, 2000b), avec Vaccinium myrtillus, M. uliginosum, et Salix caprea. On peut noter  qu’aucune graminée ne se trouve associée à ce parc ; en revanche l’ACP avec l’ensemble des espèces  révèle la présence de Lilium martagon et Gentiana lutea.  

 

Les parcs de l’estive de Manson se dégagent nettement des autres, avec un léger décalage en ce qui  concerne le puy de Manson (MPM) lorsque l’on prend en compte toutes les espèces. Ceci s’explique  par sa nature différente des autres parcs de l’estive : plus enfrichée et plus arborée mais aussi très  utilisée dans ses  parties hautes  (lieux  de « chôme »76). Les espèces  associées à l’estive sont  principalement  des  Poaceae  comme  Festuca  rubra,  Holcus  lanatus,  Avenula  pubescens  et  Deschampsia flexuosa mais l’on retrouve également Cytisus scoparius, historiquement associé à ce  secteur de la Chaîne, et Crataegus monogyna, les deux espèces colonisatrices des lieux ainsi que les  Carex, associés aux milieux humides de la zone. 

Les parcs de l’estive de Recoleine ont une caractérisation proche des parcs les plus ouverts  d’Orcines. On retrouve dans la partie haute des graphiques des  Fabaceae comme Trifolium repens et  pratense, Lotus corniculatus, ou de bonnes   Poaceae fourragères comme Arrhenatherum eliatus et  Dactylis glomerata typiques d’espaces à forte valeur ajoutée pour les troupeaux. A ce titre, c’est ici  également que l’on retrouve Plantago lanceolata, espèce nitrophile liée à la présence du troupeau et 

Lieu de repos du bétail 

Figure 39 : Représentations factorielles de l’ensemble des espèces (à gauche) ainsi que des espèces communes et majeures (à  droite) des parcs et estives échantillonnés. Tous les axes horizontaux correspondent à l’axe F1 et verticaux à F2. Par souci de  lisibilité, les espèces n’ont pas été affichées. 

à ses déplacements (sentes). Les deux espèces de Pinaceae, Picea abies et Pinus sylvestris sont  également présentes dans ce secteur du graphique associées à Juniperus communis (corrélation de  0,718 entre Picea abies et Juniperus communis) et typiques de l’estive de Recoleine. Juniperus  communis, est généralement situé en front de colonisation des massifs résineux. 

Ce qui distingue les parcs d’Orcines de ceux de Recoleine est la présence de Brachypodium pinnatum,  Betula pendula et Pteridium aquilinum (avec une corrélation de 0,898 entre ces deux espèces) à  droite de l’axe F1 ; ces espèces sont quasi inexistantes sur Recoleine alors qu’elles sont typiques  d’Orcines. Les parcs autres d’Orcines sont caractérisés par des espèces comme Pteridium aquilinum,  Bromus erectus et Poa chaixii.  

 

I.3.2. Caractérisation des regroupements par strates 

On peut associer aux données précédentes une analyse des parcs selon l’appartenance de leurs  espèces aux différentes strates observées : herbacées, landes, arbustives et arborées. 

Les premiers éléments dégagés dans l’analyse précédente sont ici confirmés et précisés. Le gradient  régissant l’axe F1 est clairement du plus arbustif‐arboré à l’herbacé (fig.40). On peut distinguer trois  groupes par leurs similarités. Le groupe des parcs marqués par la strate arbustive, principalement  Corylus avellana (les parcs d’Orcines et le Puy de Manson) présente des variantes : 

vers la lande arbustive : Parc du Péage d’Orcines (OPP) avec Pteridium aquilinum et plus  modérément le Puy de Manson (MPM) avec Cytisus scoparius ; 

vers l’arborescent et l’arboré avec le parc principal d’Orcines et Fagus sylvatica. 

L’apport de cette analyse est intéressant d’un point de vue gestionnaire : ces parcs sont plus  sensibles à la colonisation arbustive et par conséquent à une fermeture plus rapide de l’espace. 

 

Figure 40 : Représentation factorielle de l'ACP combinant les parcs et le type de strate 

 

des espèces  indicatrices 

Le second groupe, correspondant à Recoleine avec le puy de Montgy (RM) et celui de Lassolas (RL),  est caractérisé par une forte présence arborée et herbacée mais avec des strates arbustive et de  lande plus minoritaires. Ces parcs sont marqués par la présence de Picea abies et Pinus sylvestris au 

Une variante est à noter vers la lande en ce qui concerne Roche Merle, la Fontaine Saint‐Aubin et  l’estive de Manson en général, avec une plus forte proportion de Cytisus scoparius dans l’espace. 

 

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