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L ES PARTICULARITES DES LISIERES DE PARCELLES

Dans le document The DART-Europe E-theses Portal (Page 110-113)

DE LA VEGETATION ACTUELLE

Classe 5  : Grosses graines  Zoochores

II.3.   L ES PARTICULARITES DES LISIERES DE PARCELLES

La taille des parcs est à nouveau une contrainte à la mise en place du protocole originel. Avec l’appui  des SIG, nous avons cependant pu retracer les dynamiques en cours. En ce qui concerne les lisières,  le calcul automatique du périmètre de chaque parc a été effectué sur MapInfo, puis, le long de ce  linéaire, le pourcentage de périmètre boisé a été calculé. La classification de l’embroussaillement (en  pourcentage) établie pour les parcs a été reprise pour analyser les lisières, et les mêmes espèces ont  été  repérées  sur  le  terrain.  Pour  les  centres  de  parcelles,  nous  avons  été  confrontés  plus  significativement à la morphologie et la taille des parcs : souvent plusieurs bosquets de natures et de  tailles variables sont relevés au centre, parfois l’ensemble du parc est embroussaillé (cas de Lassolas,  du parc du Péage). Nous avons donc pris le parti d’une distinction des classes d’espèces en jeu mais  pas de leur recouvrement en pourcentage, ceci afin de distinguer la sensibilité à l’embroussaillement. 

Ces premières analyses des lisières et des centres ont été complétées par l’utilisation des indicateurs  physionomiques développés par Picart et Fleury (2001) et présentés dans la méthodologie (tab.8,  P.82). En effet, des distinctions dans l’analyse de la végétation ligneuse sont à noter : dans les Alpes,  les espèces relevées sont arborées en lisière (Faxinus, Fagus…) et buissonnantes en position centrale,  alors qu’ici, elles n’ont pas de localisation préférentielle. Ainsi nous avons adapté la méthode en  traduisant la dynamique des ligneux et les difficultés de maîtrise par le biais des espèces en jeu et  non par des types physionomiques. 

En ce qui concerne les lisières (tab. 13 et 14, fig. 41), la moyenne d’embroussaillement sur  l’ensemble des estives est de 33 % (± 19,5 %), avec 24 % (± 16 %) à Manson, 47 % (± 21,2 %) à  Orcines et 31 % (± 12,9 %) à Recoleine. On peut remarquer que le seuil des 10 % ne dégage que le 

parc de Monges nord sur Manson. Avec une moyenne de 33 % contre 22 % en recouvrement global,  la tendance à l’embroussaillement par les lisières est donc prononcée.  

On peut remarquer également une corrélation positive entre la longueur du périmètre du parc et  l’embroussaillement : plus le parc est grand plus la tendance à l’embroussaillement est forte. La plus  grande difficulté à guider un troupeau ou à le laisser pâturer sur de vastes zones engendre  probablement cette dynamique.  

Estive  Parcs  Périmètre  % de lisières embroussaillées 

Manson 

Fontaine St Aubin (MFSA)  3 196 m 26 % 

Monges nord (MMN) 2 493 m 9 % 

Monges sud (MMS) 2 936 m 10 % 

Puy de Manson (MPM) 2 581 m 53 % 

Roche merle (MRM) 3 438 m 21 % 

Orcines 

Fontaine du Berger (OFB) 1 381 m 13 % 

Les Collières (OPC) 5 187 m 61 % 

Parc du Péage (OPP) 2 643 m 45 % 

Parc principal (OPPr) 13 920 m 68 % 

Recoleine 

Parc Lassolas (RL)  3 036 m 48 % 

La Moulerir (RLM)  1 135 m 12 % 

Puy de Montgy (RM) 4 685 m 34 % 

Puy de Pourcharet (RP) 3 855 m 30 % 

Tableau 13 : Périmètres des parcs et embroussaillement des lisières   fruits charnus, classe 2 : espèces drageonnantes, classe 3 : résineuses à petites graines, classe 4 : petites  graines, classe 5 : grosses graines (voir tab. 12).  

Les classes d’espèces ligneuses majoritaires de Picart et Fleury (2001) permettent de relativiser ces  pourcentages d’embroussaillement des lisières et d’en préciser la nature. Nous avons ajouté  Pteridium aquilinum à la classe 2 en raison de son type de multiplication végétative (à partir de  rhizomes) et de son recouvrement spatial important. Elle n’est présente qu’en lisières ou en sous‐

bois de Bétulaies. Les lisières étant parfois composées de plusieurs classes mêlées, nous avons  également ajouté deux classes mixtes ainsi qu’une classe concernant Brachypodium pinnatum,  souvent retrouvée en lisière d’Orcines (comme Camacho, 2004).  

Estive  Classe 1  Classe 2  Classe 3  Classe 4  Mixte 3 ‐ 4  Mixte 2 ‐ 5   brachypodiaie 

Manson  44 %  22 %  2 % 28 % 4 % ‐ 

Orcines  ‐  84 %  5 % 2 % 4 % 2 %  3 %

Recoleine  3 %  23 %  64 % 10 % ‐ 

 

Figure 41 : Types de lisières présentes dans les estives de la Chaîne des puys. Sur Monges sud à Manson,  bétulaie de la classe 4, la hauteur des arbres permet ici au troupeau de pâturer sans difficultés de passage. 

Nord du puy Pariou sur Orcines avec un taillis de Corylus avellana dense et déjà colonisé par Fagus sylvatica  rendant difficile la circulation du troupeau. Est du parc bovin de Recoleine, en contrebas du puy Pourcharet  une ptéridaie dense empêche la libre circulation du troupeau (ML. 2009)  

 

L’information majeure à retenir de ces analyses est à nouveau une distinction inter‐estives. La  Manson se distingue, comme précisé précédemment, avec des lisières plus larges, plus variées,  généralement composées de bétulaies‐corylaies et d’un sous‐bois de Rubus et Crataegus le long des  clôtures et de cytisaies en front. Ainsi, l’on peut conclure que les lisères de l’estive, malgré un taux de  recouvrement ligneux de 24 % sont globalement peu dynamiques et ne représentent pas une grande  difficulté de maîtrise. Seul le puy de Manson nécessite une gestion particulière. 

Orcines, avec 47 % d’embroussaillement des lisières, est caractérisée à 84 % par des espèces de  classe 2 et essentiellement par Corylus avellana. Les fronts de Corylus avellana couvrant souvent  l’ensemble des puys, de la lisière vers les sommets, on peut considérer ces lisières comme clairement  boisées (avec la présence de Fagus). Celles situées dans les parcs en contrebas des puys sont plus  variées mais ont tendance à se rejoindre sans discontinuité d’une clôture à l’autre. Elles sont  majoritairement composées d’arbres (Bétulaies) avec parfois un sous‐bois de corylaies, la présence  de Ptéridaies restant l’obstacle majeur au déplacement du troupeau. Majoritairement, on peut  conclure que les lisères embroussaillées sont ici boisées, à un stade arboré avancé, ne permettant  autre chose qu’une gestion sylvopastorale. 

Enfin Recoleine offre des lisières marquées par la classe 3 avec Picea abies et Pinus sylvestris  présentes dans 64 % du linéaire, on y retrouve également la classe 2 avec ici des Ptéridaies étendues  sur Pourcharet (bovin). Les lisières de classe 3 offrent la même physionomie que sur Orcines, avec un  stade arboré avancé qui pourrait être géré par sylvopastoralisme. Le parc de Lassolas, ainsi géré,  offre des sous‐bois clair avec une nette présence d’herbacées. A l’inverse, le massif résineux du  Montgy n’est pas exploité et les herbacées sont nettement moins nombreuses (5 espèces présentes  au maximum). 

 

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