• Aucun résultat trouvé

Les lieux-noyaux au centre des élections

Un holisme électoral ?

Les habitants d'une localité et ceux qui sont liés à cette localité mais qui résident ailleurs forment une unité sociale animée par la 'asabiyya tribale. De manière globale, ils ont des intérêts communs et adoptent une stratégie commune. Les oppositions qui les traversent ne peuvent être que temporaires car une crise profonde aboutit en règle générale au déménagement volontaire ou contraint des parties en conflit. Les élections étant un élément de la dynamique sociale et politique, nous considérons le lieu-noyau comme un déterminant de base des élections. Dans une localité, les choix électoraux des habitants sont communs. Toutefois, dans aucune localité, nous ne pouvons affirmer que tous font le même choix électoral. Ces divergences peuvent être relatives à des opinions politiques opposées, mais elles peuvent aussi être liées à des stratégies différentes.

S'afficher comme un opposant peut être un moyen de promotion sociale. Nous expliquerons par quels mécanismes. Malgré ces quelques divergences, nous pouvons attribuer à chaque localité un choix politique. Lors de la campagne électorale pour les présidentielles, il était courant d'entendre dire que tel village était favorable à tel candidat. Le choix de chacun des habitants est réduit au choix de la localité. La pression exercée sur les opposants dans un village favorable aux élus de la majorité peut, le jour du scrutin, infléchir leur vote.

A l'inverse du groupe tribal, la tribu adopte rarement une ligne de conduite partagée par tous ses membres. Celle des Oulad Nacer qui a été mise en cause par les autorités dans la tentative du coup d'état du 8 juin 2003 a tenté d'adopter une stratégie commune. Sa mise en cause a eu pour conséquence le remerciement de plusieurs de ses très hauts fonctionnaires et donc la baisse de son influence au sein de l'État. Pour regagner cette influence, elle a, lors d'une grande réunion, décidé d'apporter son soutien de manière officielle au président Ould Taya, mais toutes les fractions n'ont pas suivi cette position. De même, l'exemple de la commune de Kiffa révèle que la course à la municipalité n'oppose pas seulement des tribus entre elles mais aussi des fractions d'une même tribu212. Tribus et fractions sont des organisations dynamiques en recomposition permanente et ne constituent pas un bloc uniforme. Elles peuvent jouer un rôle dans les élections, mais ce rôle ne suffit pas à expliquer les différences entre les bureaux de vote. Le vote communautaire ne renvoie pas à la tribu mais au groupe tribal. C'est ce dernier qui, indissociable du lieu-noyau, peut être appréhendé comme un holisme. Les Mauritaniens attribuent à un lieu, un choix électoral parce que ce groupe a fait ce choix. Ce n'est pas le lieu qui agit dans l'élection, mais le groupe qui positionne le lieu comme une cible des stratégies électorales.

L'opposition, un engagement à valoriser

La cible est à la fois visée par les dirigeants de l'État et par les intermédiaires ou entrepreneurs politiques. La position des intermédiaires doit être la même que celle du groupe tribal. Soit le groupe adopte une position et l'intermédiaire s'y range pour être choisi comme son représentant et jouer son rôle de leader. Soit il adopte une position et

212 Mariella Villasante-de Beauvais, Parenté et politique en Mauritanie. Essai d'anthropologie historique,

convainc son groupe de le suivre pour appuyer son choix. Ces stratégies s'inscrivent dans le système des partis politiques et la position commune des groupes et des intermédiaires se traduit par l'adhésion au même parti ou à sa liste de candidats. Ainsi, chaque lieu correspond à un parti. Dans ce contexte holiste, les partis relèvent plutôt d'une logique binaire que de choix idéologiques. Un parti est soit dans la majorité présidentielle, c'est-à-dire dans le PRDS ou avec ses alliés, soit dans l'opposition. Les idéologies ne sont pas absentes du débat, mais elles ne nous semblent pas, comme les votes d'opinion, déterminantes dans les choix des groupes tribaux.

A la fin des année 60 et durant les années 70, la Mauritanie a connu de violents débats politiques. Les idées marxistes y prenaient une grande part. Le nationalisme arabe avec le nassérisme puis les baatistes était également actif. Aujourd'hui, le PRDS regroupe la plupart de ceux qui défendaient ces idées et qui s'opposaient au régime précédent. Hormis, les militants des FLAM, la plupart des tendances politiques, islamistes, nasséristes, baatistes, marxistes, sont représentées dans le parti au pouvoir. Certes, elles sont également représentées dans les partis d'opposition, mais il paraît difficile de classer chaque parti en fonction d'une doctrine idéologique particulière. Par conséquent, les militants et les militantes ne sont pas toujours engagés dans un parti en fonction de leurs opinions. Les raisons du choix relèvent plutôt de la stratégie d'accès au pouvoir. Des louvoiements politiques

En France, il serait surprenant d'apprendre qu'un cadre du parti socialiste soit devenu candidat pour le compte de l'UDF. Les exemples ne sont pas rares en Mauritanie de passages d'un parti de l'opposition à un parti de la majorité. Comme pour la France, aucune statistique ne nous permet de mesurer le phénomène. La comparaison s'arrête donc là. En Mauritanie, les journaux évoquent ces cas de ralliements. Dans un article de l'Authentique213, Mohamed Ould Ammy dresse le tableau des forces politiques de la

wilaya du Hodh El-Gharbi. Dans son commentaire, il évoque autant les appartenances

tribales des hommes politiques que leur parcours, mentionnant leur ancienne appartenance à un parti. Dans un autre article214 au ton plus caustique, il parle de “nomadisme politique”. Dans les journaux, ces informations font partie intégrante de l'analyse politique, mais l'analyse ne porte pas seulement sur les changements

213 L'authentique n°135 du 29 septembre 2003. 214 L'Authentique n°115 10 mars 2003.

idéologiques des protagonistes. Elle insiste sur l'aspect tactique du phénomène. Les entretiens évoquant la vie politique mauritanienne mettent l'accent sur la logique tribale. Les partis ne sont pas considérés comme des tribus, mais les stratégies élaborées pour accéder au pouvoir sont appréhendées comme celles élaborées pour devenir le chef d'un groupe tribal. L'adhésion à un parti est une alliance de circonstance215. Elle n'est pas perçue comme une fin en soi.

Parmi ces parcours politiques, nous avons isolé celui de A. Issu d'une famille des Oulad Nacer, il fit partie de cette génération très militante qui s'est engagée en politique à partir du lycée puis à l'Université dans les années 60 et 70. Du temps du parti unique il était dans la clandestinité aux côtés des Kadihines du PKM d'inspirations marxiste et maoïste. Après l'avènement des militaires, il parvint au pouvoir et fut notamment ministre de l'économie en 1984. Ecarté du pouvoir, il s'activa ensuite dans l'opposition et lorsque le multipartisme fut autorisé au début des années 90, il passa de l'UFD à l'UFD-ère nouvelle, puis à l'UDP et finit par rejoindre le PRDS. Cette évolution peut être envisagée comme celle d'un jeune homme d'abord révolté qui s'est ensuite assagi puis s'est inscrit dans le jeu politique actuel. Cependant, nous pouvons choisir de ne pas faire de son itinéraire uniquement un parcours individuel. Son entrée progressive dans le PRDS qui lui a ouvert les portes de prestigieuses nominations n'est pas liée au seul individu. À chaque transfert d'un parti à l'autre, il a été suivi par ses soutiens. Dans son village, beaucoup étaient opposants avec lui. Soit, déjà opposants, ils le considéraient comme un renfort bienvenu, soit ils trouvaient plus judicieux de s'abriter derrière sa personnalité même en le suivant dans l'opposition. Ces derniers constituaient une masse dont le choix de l'opposition était lié au choix de ce leader. Aussi lors de son entrée au PRDS, la plupart d'entre eux l'y ont rejoint.

Nous pouvons alors interpréter cela du triple point de vue de “l'entrepreneur politique“, de ses soutiens et des gouvernants. Le premier a d'abord étendu son influence dans un village, noyau d'une fraction pour ensuite pouvoir peser dans les choix de nomination pour les postes gouvernementaux. Son adhésion au PRDS pourrait avoir été la contrepartie d'une promesse de nomination. De leur côté, ses soutiens, en le choisissant, ont fait le pari de sa réussite politique pour ensuite en récolter quelques avantages.

215 Zekeria Ould Ahmed Salem, Sur la formation des élites politiques et la mobilité sociale en Mauritanie.

Enfin, les gouvernants, en lui proposant un poste, sont parvenus à ramener en leur sein, une partie de la population d'un village qui demeurait dans l'opposition.

Un investissement économique

Si la réussite politique peut constituer une ressource économique, le passage par l'opposition peut constituer un facteur d'appauvrissement. La plupart des emplois de la fonction publique qui assurent un haut niveau de revenu ou qui permettent d'accéder aux décisions concernant les projets de développement sont réservés aux membres du PRDS. Les opposants doivent se contenter des emplois moins valorisables ou bien compter sur leur fortune personnelle ou familiale. Malgré ce handicap financier, l'opposition reste active. Comment un opposant peut-il alors s'attirer le soutien d'une population sans constituer une ressource financière immédiate ? Les habitants d'une localité n'ont-ils pas intérêt à soutenir un intermédiaire politique qui puisse agir en leur faveur plutôt qu'un opposant affaibli par sa position d'opposant ? Ce choix peut avoir deux explications qui ne sont pas exclusives. D'un côté, les habitants d'une localité qui ne bénéficient pas d'aménagements conséquents peuvent s'estimer lésés. Leur stratégie au sein du parti de la majorité ne leur rapportant pas suffisamment, un passage dans l'opposition leur coûterait relativement peu et mais permettrait de marquer leur mécontentement. D'un autre côté, le groupe tribal peut prendre conscience de son importance numérique qui correspond à un potentiel de voix. En choisissant de soutenir l'opposition, il fait le pari que le PRDS se sentira menacé par sa défection et qu'il mettra tout en œuvre pour y remédier. Cela peut consister à promettre la réfection d'un barrage ou la nomination d'un membre de la localité à un poste important. Ces deux possibilités consistent à sortir le lieu-noyau du circuit piloté par les partis de la majorité pour qu'il devienne ou redevienne un des centres de l'attention de l'appareil étatique. En excentrant le lieu, il impulse une certaine dynamique au pouvoir politique obligé de tenir compte de ce lieu qui lui échappe.

Les élections présidentielles de 2003

L'étude de la campagne, qui a opposé le président sortant Maaouya Ould Sid Ahmed Taya à trois opposants, Messaoud Ould Boulkheir, Ahmed Ould Daddah et Mohamed Khouna Ould Haïdalla, constitue notre terrain d'observation privilégié pour mettre en

perspective ces dynamiques et ces logiques politiques car nous avons assisté à l'ensemble de son déroulement.

Le paysage de la campagne, révélateur des évolutions de la campagne

La campagne présidentielle permet d'observer durant un mois des changements d'orientation dans de nombreuses localités. L'adhésion de l'opinion des populations de ces localités est l'enjeu principal pour les partis et pour les intermédiaires de cette campagne. Chaque lieu est un centre de l'action politique. L'étude du paysage pendant la campagne est une première source d'information. En ville comme dans la bediyya, il est impossible d'ignorer qu'une campagne se déroule. À Ayoun, les haut-parleurs sont en activité du matin jusque tard dans la nuit pour scander les chants des candidats et leurs discours. Chaque candidat a son slogan et sa musique composée par des griots. En dehors des sièges de leur directeur de campagne, leur campagne est assurée par ceux qui les soutiennent. Ces derniers tendent des banderoles sur la devanture de leur maison ou bien dressent une tente. Sur cette tente, ils accrochent les portraits de leur candidat. En dessous ils posent un magnétophone qui diffuse les chants du candidat et accueillent le public avec du thé ou du méchoui. Dans toutes les localités de la bediyya, le phénomène se reproduit de sorte qu'il est possible de dénombrer dans chacune combien de tentes sont dressées en soutient à quel candidat. Cela permet d'avoir un sondage en temps réel des intentions de vote. Chaque tente correspond à une famille qui s'engage dans un camp. Elle affiche donc ostensiblement son choix. Ces familles ont des revenus suffisants pour animer ces tentes car dresser la tente ne suffit pas. Il faut l'alimenter en thé et en aliments pour qu'elle soit visitée par le plus grand nombre. Sa fréquentation est un des éléments du sondage. Elle révèle la capacité de la famille à peser sur la campagne.

Cette pratique de la tente révèle également les changements d'orientation des stratégies. Lorsqu'une famille décide d'apporter son soutien à un autre candidat, sa tente change de “couleur”. En revanche, il est plus difficile pour l'observateur de saisir ce qui a provoqué ce changement. Il s'avère que chaque tente dressée est un enjeu dans des négociations. Celui qui dresse une tente pour un candidat de l'opposition montre au PRDS qu'il s'oppose à lui. Le parti doit alors agir pour que cette opposition devienne un soutien. Son action peut se traduire par une transaction financière. La nuit, une délégation se rend dans la localité concernée. Une réunion est organisée. Le lendemain,

la tente n'affiche plus les mêmes portraits. Dans la même logique, des cadres du PRDS financent des tentes. En plus du thé et des aliments, ils versent de l'argent aux familles qui les animent. Le soutien affiché à l'opposition peut durer quelques jours. Il peut résulter de la déception de certaines familles de ne pas avoir été financées par le PRDS. Si leur tente est active et fréquentée, elles peuvent espérer un geste du parti. De même, la campagne sert de tremplin politique et social en offrant à une famille la possibilité de prendre de l'importance auprès des habitants de la localité comme auprès des dirigeants. Cet aspect économique se traduit également dans les adwaba. Pour les candidats de l'opposition, ces villages de cultivateurs haratin semblent être des terrains privilégiés. Ils sont parmi les plus pauvres de la population mauritanienne et ne bénéficient que marginalement des aménagements. Toutefois, le discours du candidat Messaoud Ould Boulkheir, qui prône la solidarité entre tous les haratin face à leurs anciens maîtres, ne parvient pas à emporter leur soutien. Lors de leur passage dans les adwaba, le discours des opposants est favorablement accueilli, mais les visites du PRDS sont en général plus convaincantes. Elles rappellent que seul le soutien au PRDS offre la possibilité future d'obtenir le soutien de l'administration. Des adwaba affichent un jour leur soutien à l'opposition, mais les jours suivants elles se rallient au PRDS. Ainsi, le paysage évolue en fonction des alliances et des séparations qui sont grandement liées à des revendications matérielles et financières.

Une phase de redistribution

Dans ce sens, la campagne peut être appréhendée comme une période de redistribution dans laquelle les richesses quittent le centre de l'État et du PRDS, qui en maîtrisent la circulation depuis la capitale, pour aller vers les lieux de la bediyya qui en deviennent les récepteurs. La campagne observée s'est déroulée entre la mi-octobre et début novembre. Elle s'est inscrite dans le prolongement de l'hivernage puisque la plupart des cadres politiques nouakchottois venus comme tous les ans se retrouver dans leur noyau avec l'ensemble du groupe sont restés dans la wilaya et que la rentrée des classes, qui a officiellement eu lieu début octobre, n'a été effective qu'après les élections. Cette présence effective de tous les ressortissants correspond dans les faits, à une période d'abondance car ils apportent leurs revenus plus conséquents de citadins. De même durant la campagne, les soutiens aux candidats organisent des réceptions coûteuses et le PRDS prête à ses principaux cadres des véhicules tous-terrains.

Pour obtenir le soutien des électeurs, le parti doit redistribuer une partie des richesses accumulées par l'État. Cette abondance ponctuelle part du centre étatique pour irriguer la bediyya. Cette redistribution n'est pas un acte caritatif mais une nécessité imposée pour conserver le contrôle des localités. Sans redistribution, pas de vote favorable. Nous retrouvons là le vote d'échange et l'exemple burkinabé étudié par Richard Banégas. Dans son article, il site deux témoignages qui nous pourrions attribuer à des Mauritaniens. Le premier déclare : “Les élections, c'est le moment où tu bouffes” et le second : “On récupère l'argent qu'ils nous ont volé”216.

Cette hypothèse de la redistribution demeure une hypothèse car nous ne pouvons quantifier les sommes d'argent allouées à cette campagne. Néanmoins, ses enjeux dépassent de loin le seul choix d'un président. Pour les habitant des localités, il s'agit de choisir le bon intermédiaire et pour les intermédiaires, il s'agit de choisir le bon candidat pour positionner la localité au centre des attentions matérielles et financières des partis en campagne. Cependant, le PRDS, malgré tous ses moyens, n'est pas parvenu à obtenir la majorité dans tous les bureaux de vote. Le vote d'échange seul ne peut expliquer cet échec tout relatif de sa capacité à maintenir dans son giron toutes les localités. Certaines sont irréductiblement restées positionnées hors de son pouvoir centripète.

Des lieux volontairement excentrés par leurs groupes tribaux Des sources limitées

Lors du scrutin du 7 novembre 2003, Maaouya Ould Sid'Ahmed Taya a été réélu avec 66,69% des suffrages exprimés. Le principal opposant Mohamed Khouna Ould Haïdalla a obtenu 18,73% des voix. Les trois wilaya de l'Est ont voté pour le président sortant avec plus 75% des voix. Cela confirme qu'avec l'Adrar et l'Inchiri, ces wilaya sont électoralement les plus favorables au régime actuel. Dans la wilaya du Hodh El-Gharbi, les résultats par moughataa nous apprennent seulement qu'il y a peu de disparités entre les moughataa. Ils ne permettent pas de révéler quelles localités sont restées opposées au PRDS jusque dans les urnes, or c'est cette opposition irréductible qui nous intéresse.

216 Richard Banégas, Marchandisation du vote, citoyenneté et consolidation démocratique au Bénin, op.

Tableau 4 : Résultats par wilaya des élections présidentielles de 2003 triés par ordre croissant des parts de suffrages du candidat Ould Sid'Ahmed Taya

Inscrits Votants Exprimés Taux de participation Sid'Ahmed Ould

Taya

Ould

Haïdalla DaddahOuld BoulkheirOuld

Adrar 34313 26240 255770 0,76 90,10 4,61 1,44 2,32 Hodh Ech-Charqi 130296 98990 97012 0,76 87,60 6,53 3,82 0,75 Inchiri 9128 6297 6211 0,69 82,29 11,16 4,33 0,89 Tagant 18982 13316 12998 0,70 82,27 9,83 2,58 3,03 Assaba 101855 62466 60714 0,61 79,44 14,71 2,10 2,02 Hodh el-Gharbi 93250 59751 57883 0,64 76,06 16,62 4,42 0,98 Trarza 114714 76264 74799 0,66 68,78 12,65 14,01 2,22 Gorgol 84574 48483 46904 0,57 65,08 23,11 2,19 5,54 Guidimaka 63985 32733 31403 0,51 62,53 24,37 2,94 6,42 Brakna 100901 63623 61585 0,63 62,42 25,11 5,36 4,31 Tiris Zemmour 22725 13352 13119 0,59 57,34 24,63 3,54 10,39 Nouakchott 252192 141382 139433 0,56 44,24 27,89 13,54 10,57 Nouadibou 50925 30694 30317 0,60 44,20 31,88 5,71 14,81 Total 1077840 673591 658148 0,62 66,69 18,73 6,89 5,03

Sources : L'Horizon du 9 novembre 2003

Les résultats les plus pertinents sont ceux de chaque bureau de vote. Chaque bureau correspond à une ou plusieurs localités, or la localité est le plus petit holisme isolable. Le bureau, plus que la commune ou la moughataa, est l'échelle à laquelle nous pouvons saisir les choix électoraux des localités. C'est entre eux que nous pouvons constater les plus grandes disparités. Malheureusement, les résultats officiels par bureau ne nous ont pas été communiqués et ne figurent pas dans les journaux. Le contexte politique, sur lequel nous reviendrons, et le fait que les observateurs étrangers n'aient pas été acceptés peuvent expliquer nos difficultés d'accès aux résultats. En conséquence, nous nous

Documents relatifs